logo
Conflit israélo-palestinien: Le Canada reconnaîtra l'État de Palestine en septembre à l'ONU

Conflit israélo-palestinien: Le Canada reconnaîtra l'État de Palestine en septembre à l'ONU

24 Heures31-07-2025
Le Canada emboîte le pas à la France et au Royaume-Uni en annonçant la reconnaissance prochaine d'un État palestinien.
Publié aujourd'hui à 02h14 Mis à jour il y a 14 minutes
Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse à Ottawa le 30 juillet 2025.
AFP
Le Canada prévoit de reconnaître l'État de Palestine en septembre à l'ONU, a annoncé mercredi le Premier ministre canadien, Mark Carney. Un changement de politique aussitôt condamné vigoureusement par Israël.
«Le Canada a l'intention de reconnaître l'État de Palestine lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025», a déclaré Mark Carney lors d'une conférence de presse à Ottawa, soulignant que «le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable».
En franchissant le pas de la reconnaissance, le Canada est motivé par une conviction «de longue date» en faveur d'une solution à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies, a justifié son Premier ministre. «Cette possibilité d'une solution à deux États s'érode sous nos yeux», a déclaré Mark Carney.
L'intention du Canada «repose sur la volonté de l'Autorité palestinienne de mener des réformes essentielles», a expliqué le Premier ministre, citant l'engagement pris par le président Mahmoud Abbas d'organiser des élections générales en 2026 et de ne pas militariser l'État palestinien. Ce dernier a salué mercredi la décision «courageuse» du Canada, qui «intervient à un moment historique critique pour sauver la solution à deux États». Israël condamne, la France salue
Israël a immédiatement décrié cette annonce et a dénoncé une «campagne de pression internationale déformée» venant «durcir la position du Hamas à la table des négociations à un moment critique», a réagi l'ambassade d'Israël à Ottawa dans un communiqué.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a de son côté fustigé dans une publication sur X le changement de position du gouvernement canadien, affirmant que cela «récompense le Hamas et nuit aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et un cadre pour la libération des otages».
Avec cette décision, le Canada se positionne aux côtés de la France, qui a récemment annoncé son intention de reconnaître l'État de Palestine à l'Assemblée générale des Nations Unies et qui espère créer une dynamique collective en ce sens.
La présidence française a salué mercredi l'annonce du Premier ministre canadien et s'est réjoui «de pouvoir travailler de concert avec le Canada pour relancer une perspective de paix dans la région», précisant qu'Emmanuel Macron s'est entretenu avec Mark Carney «un peu plus tôt dans la journée» à ce sujet.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également annoncé mardi que son pays reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre, sauf si Israël prenait une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Une approche qui «n'est plus tenable»
Cette annonce du Canada intervient alors qu'un organisme international de surveillance de la faim soutenu par l'ONU a affirmé mardi que le «pire scénario de famine» était «en cours à Gaza».
Mark Carney a par ailleurs ajouté que son pays a toujours été un membre indéfectible du groupe de nations qui espéraient qu'une solution à deux États «serait réalisée dans le cadre d'un processus de paix fondé sur un accord négocié entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne». «Malheureusement, cette approche n'est plus tenable», a-t-il dit, s'en prenant au «terrorisme du Hamas» et «le rejet violent et de longue date par le groupe du droit d'Israël à exister».
Il a également critiqué «l'incapacité persistante» d'Israël à empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza, ainsi que l'expansion des colonies en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée par Israël, considérées comme illégales au regard du droit international.
Quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés à Gaza par Israël depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Médiation de Donald Trump: L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'engagent à cesser tout conflit
Médiation de Donald Trump: L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'engagent à cesser tout conflit

24 Heures

timean hour ago

  • 24 Heures

Médiation de Donald Trump: L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'engagent à cesser tout conflit

Le président américain a réuni les dirigeants de l'Arménie et l'Azerbaïdjan à la Maison-Blanche pour un engagement de paix permanente. Publié aujourd'hui à 23h26 Mis à jour il y a 1 minute Donald Trump serre la main du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian lors d'une cérémonie de signature à la Maison-Blanche pour mettre fin au conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le 8 août 2025. Getty Images via AFP L'Arménie et l'Azerbaïdjan, qu'un conflit territorial oppose depuis des décennies, se sont engagés vendredi à Washington à «cesser définitivement», selon Donald Trump, le conflit qui les oppose depuis des décennies. A ses côtés à la Maison Blanche, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont estimé que la médiation du président américain, notoirement sensible aux honneurs et distinctions, devait lui valoir le prix Nobel de la paix. Les deux anciennes républiques soviétiques «s'engagent à cesser définitivement tout conflit, à ouvrir les relations commerciales et diplomatiques et à respecter la souveraineté et l'intégralité territoriale» de chacune, a assuré le président américain. La nature contraignante ou non de cet engagement n'est toutefois pas claire. «Vous allez avoir une très bonne relation», a-t-il lancé à ses deux invités, ajoutant: «Si ce n'est pas le cas, appelez-moi et j'arrangerai ça». Nobel de la paix Ilham Aliev a salué un jour «historique» et proposé d'envoyer, avec Nikol Pachinian, une lettre pour soutenir la candidature au prix Nobel de la paix. «Qui, si ce n'est le président Trump, (le) mérite?», a-t-il demandé. Il a aussi remercié Donald Trump pour sa décision, également annoncée vendredi, de lever les restrictions pesant depuis plusieurs années sur la coopération militaire de son pays avec les Etats-Unis. Le dirigeant arménien a lui aussi exprimé son soutien à un prix Nobel de la paix pour le président américain, dont il a salué le bilan de «faiseur de paix», en disant: «Nous allons défendre» cette candidature. Donald Trump a plusieurs fois dit publiquement qu'il méritait cette distinction en raison de ses efforts de médiation dans plusieurs conflits internationaux. MM. Aliev et Pachinian se sont serré la main sous l'oeil satisfait de Donald Trump, et ont ensuite signé tout comme lui un document que la Maison Blanche a appelé une «déclaration commune». «Nous établissons aujourd'hui la paix dans le Caucase», a commenté le président azerbaïdjanais. Le Premier ministre arménien a lui parlé d'un accord qui «ouvrait la voie pour mettre fin à des décennies de conflit». TRIPP L'accord conclu vendredi prévoit par ailleurs la création d'une zone de transit passant par l'Arménie et reliant l'Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan plus à l'ouest. Cette zone de transit, qui répond à une revendication de longue date de Bakou, sera nommée «Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale» (TRIPP, son acronyme en anglais). Les Etats-Unis y disposeront de droits de développement, ce qui leur permet d'avancer leurs pions dans une région très stratégique et riche en hydrocarbures. Interrogé sur ce que l'Arménie tirait de cet accord, un haut responsable américain avait jugé plus tôt dans la journée qu'Erevan gagnait «le partenaire le plus énorme et le plus crucial du monde, les Etats-Unis», mais sans s'étendre sur la question toujours très sensible du Karabakh. «Les perdants ici sont la Chine, la Russie et l'Iran», a-t-il affirmé, sous le couvert de l'anonymat. La région contestée du Karabakh est reconnue internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan mais a été contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu'ils avaient remportée à la dislocation de l'URSS, et qui avait provoqué l'exode de la quasi-totalité des Azéris qui l'habitait. Bakou a repris partiellement cette enclave lors d'une nouvelle guerre à l'automne 2020, puis entièrement lors d'une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100'000 Arméniens du Karabakh. Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan s'étaient mis d'accord en mars sur le texte d'un traité de paix. Mais l'Azerbaïdjan, victorieux, exige que l'Arménie modifie sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh. Nikol Pachinian s'est déclaré prêt à s'y conformer, annonçant son intention d'organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays. Les candidatures pour le prix Nobel de la paix 2025 sont closes depuis le 31 janvier et ne sont pas rendues publiques. Israël, le Pakistan et le Cambodge ont annoncé récemment qu'ils nommaient Donald Trump pour cette distinction. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Lyon, paradis des gourmets
Lyon, paradis des gourmets

24 Heures

time8 hours ago

  • 24 Heures

Lyon, paradis des gourmets

Les chefs de Lyon, la Bresse et le Beaujolais offrent une expérience culinaire inoubliable. Un voyage gustatif à ne pas manquer dans la capitale gastronomique française. Publié aujourd'hui à 16h04 Lyon, capitale de la gastronomie française. Getty Images Les eaux du Rhône et de la Saône coulent du nord au sud. Le vent souffle en sens inverse, du sud vers le nord, et fait danser les feuilles sur les deux rives des fleuves. Ces deux éléments caractérisent la vallée du Rhône et donc Lyon : la ville où ces deux fleuves importants se rejoignent. Cette situation particulière a fait de Lyon, dès l'époque romaine, un important nœud de communication et un centre commercial – et a permis à la ville de croître et de prospérer par la suite. Des maisons représentatives à plusieurs étages datant du début du siècle dernier témoignent de la richesse de la ville. Et aujourd'hui encore, les gens affluent dans la troisième ville de France pour s'offrir un peu de luxe – par exemple du foie gras, des poulets de Bresse, des quenelles de brochet ou des tartes aux pralines roses. Et bien sûr, les célèbres vins des rives du Rhône et de la Saône, d'Hermitage, du Beaujolais et de la Bourgogne, un peu plus au nord. À Lyon, la Saône (photo) se jette dans le Rhône: devant, à droite, la cathédrale Saint-Jean Baptiste, derrière, la basilique Notre-Dame de Fourvière. Capitale de la gastronomie Lyon est également considéré comme la capitale culinaire de France. Et de nombreux ingrédients proviennent directement de son environnement proche, au climat particulier. Paul Bocuse (1926-2018) est probablement le nom le plus connu de la cuisine française du XXe siècle. Lui aussi a travaillé dans la banlieue de Lyon, et un marché couvert situé au cœur de la ville – Les Halles de Lyon Paul Bocuse – porte son nom. Sur ce marché, un ensemble de boutiques spécialisées, on peut acheter et déguster presque tout ce qui est connu comme spécialités lyonnaises. Renzo Suppo est derrière le comptoir du traiteur Baba La Grenouille et s'apprête à terminer quelques terrines de volaille. Il est 10 h du matin, il vient de verser une masse de viande hachée, d'oignons, de céleri, d'ail et de cognac dans de grands moules qu'il met maintenant dans un four. Lisa Girard, de la fromagerie de Mons, présente un beau morceau de fromage Beaufort dans les Halles de Lyon Paul Bocuse. Photo: Jorma Müller Quant à Lisa Girard, elle vend pour le fromager Mons, outre le Beaufort régional, des fromages célèbres de toute la France et des variétés sélectionnées à l'étranger, dont L'Étivaz et le gruyère de la Suisse toute proche. Et chez le boucher Sibilia, la vendeuse Lillian Arthaud Lagère détaille aux clientes les pâtés et les saucisses qui se trouvent sur l'étalage spectaculaire. La spécialité de la saison, par exemple, le pâté d'automne avec de la viande de canard, des pruneaux, des dattes, des pistaches et du cognac, a une «belle note fruitée». Nous avons le droit de goûter. Sibilia a raison. Quelques mètres plus loin, la boulangerie-pâtisserie Jocteur – L'Île de Barbe propose des pâtisseries. Robin Gignoux, qui sert ses clients avec agilité et leur sert le café, compose pour nous une assiette de douceurs sélectionnées. À noter: la tarte aux myrtilles et le sablé aux pralines, composé d'une pâte friable sur laquelle repose une masse rose composée de morceaux d'amande sucrée. En se promenant dans le hall bien fréquenté, on a vite faim. Heureusement, il est possible d'assouvir ses envies directement sur place. Par exemple aux différents bars qui servent des huîtres de la Méditerranée pas si lointaine et des quenelles de brochet, c'est-à-dire de délicieuses boulettes avec du brochet des lacs voisins. Les «mères» de Lyon Ceux qui le souhaitent peuvent s'asseoir dans l'un des petits restaurants, comme l'épicerie comptoir Mère Brazier: un autre grand nom de l'art culinaire français, car c'est auprès de cette femme que le jeune Bocuse a fait ses classes. Elle était la plus célèbre des nombreuses «mères» de la ville: des cuisinières qui ont affiné la cuisine familiale de Lyon et l'ont fait connaître loin à la ronde, comme celle que l'on trouve dans l'annexe du restaurant deux étoiles Mère Brazier. La saucisse à la pistache, le pâté de volaille au foie gras ou une délicate tête de veau en témoignent. D'une manière générale, il est étonnant de voir les délicatesses que l'on peut préparer à partir de parties animales qui finissent parfois dans les boîtes pour chiens et chats. Le «bouchon» typiquement lyonnais Daniel & Denise Créqui, par exemple, un bistrot aux nappes à carreaux rouge et blanc, propose une excellente salade de museau de bœuf. Ou de la cervelle de veau cuite au four. Trois salades typiques de Lyon au restaurant Daniel & Denise Créqui: museau de bœuf, pommes de terre au hareng fumé, et salade de lentilles. Photo: Jorma Müller Et à la brasserie Le Nord, l'un des quatre établissements appartenant au groupe Paul Bocuse portant les noms des quatre points cardinaux, l'andouillette est au menu. Il s'agit d'une saucisse faite de boyaux de veau pliés. Elle a un goût acidulé et une odeur qui évoque un léger moisi... Un défi également pour les fans d'abats – et à déconseiller à tous les autres. Lyon est une ville très étendue. Il y a les ruelles étroites en pierre de la vieille ville avec de nombreuses maisons de maître – là, des rues densément construites et des immeubles qui couronnent les collines qui s'élèvent au-dessus des fleuves. Celui qui se tient sur la terrasse de la basilique Notre-Dame de Fourvière datant du XIXe siècle peut laisser son regard vagabonder vers l'est. Des maisons à perte de vue. Oingt, avec ses «pierres dorées» typiques, a été élu plus beau village de France. Photo: Jorma Müller Pays du Beaujolais Mais en quittant Lyon, on se retrouve rapidement dans des paysages verdoyants. Les collines du Beaujolais sont dépourvues de constructions, les petits villages sont nichés dans les vignes, l'idylle à l'état pur. Par exemple Oingt, un village aux maisons de pierres dorées, un détail architectural qui a donné son nom à toute la région de Pierres-Dorées. Les viticulteurs ici se sont regroupés en coopérative et commercialisent leurs vins sous le nom mélodieux de Pierres-Dorées. C'est important, car ici, on produit traditionnellement des beaujolais simples – contrairement aux meilleurs beaujolais villages et crus des régions plus au nord. «Aujourd'hui, il n'existe plus que 30% des vignobles d'autrefois. Il n'y avait plus de demande pour le beaujolais, alors on a arraché beaucoup de vignes», explique Sylvain Flache, président de la coopérative. Les cuves en béton datant des années 1960 sont à moitié vides dans la cave. Le vin rouge léger et acidulé de la région est élaboré à partir du cépage gamay. Il se boit généralement frais. Des bouteilles réfrigérées à fond épais, dans lesquelles le vin est servi, font que cela fonctionne aussi en été. Le beaujolais est à l'opposé des vins rouges lourds et sucrés à la mode. «Un jour, un groupe de Suisses est venu dans notre magasin pour une dégustation. «Nous buvons de tout, sauf du beaujolais», ont-ils dit avant d'entrer», raconte Sylvain Flache en souriant. La foule de visiteurs a tout de même dégusté son rouge – et a été étonnée. Car les vins des Pierres-Dorées sont bons, rafraîchissants et, avec 7 à 12 euros la bouteille, bon marché. Ils sont le résultat d'une production adaptée. Par rapport au passé, on vendange moins de raisins, on épand moins d'engrais et de fongicides, on laisse l'herbe entre les ceps. «La nature et la biodiversité sont importantes pour nous», explique Sylvain Flache. Promenade le long du Rhône jusqu'aux tours du Centre nautique Tony Bertrand, un établissement de natation ouvert sur le pont de l'Université. Photo: Jorma Müller Poulets de Bresse De l'autre côté de la rivière, dans la vaste vallée de la Saône, le terrain est plat. Notre trajet nous mène à travers des allées, dans les prairies situées derrière, des poules se pavanent dans l'herbe – sur un espace probablement plus grand que nulle part ailleurs. Ce sont les fameuses poules bressanes, nommées d'après la région, qui vivent au moins quatre mois, quatre fois plus longtemps que les poulets d'engraissement en Suisse. On peut voir de loin ces volailles blanches picorer l'herbe à la recherche de vers. Après l'abattage, les boucheries de la ville de Bourg-en-Bresse les vendent traditionnellement avec la tête, les pattes et une partie du plumage. «Bien sûr, je prépare les poulets selon les désirs de la clientèle», explique le boucher Hugo Remond. Un vrai régal pour les amateurs de gastronomie. Les conditions de vie uniques ont un prix. Les poulets de Bresse coûtent environ 25 euros le kilo. Ils sont également utilisés par des gastronomes de haut niveau, dont le chef trois étoiles (deux depuis 2025) Georges Blanc, âgé de 82 ans, à Vonnas. Dans son deuxième restaurant, l'Ancienne Auberge 1900, il sert traditionnellement les cuisses à la crème, avec une sauce à base de crème, de beurre et de fond de volaille. Seul l'éclair au caramel salé, chocolat liquide et noix, les surpasse en goût. Un véritable délice de la gastronomie française. Comme dans de nombreuses régions fortunées, on trouve de somptueux lieux de culte dans les environs de Lyon. Marguerite d'Autriche a fait construire au XVIe siècle près de Bourg-en-Bresse le monastère de Brou en l'honneur de son époux Philibert II de Savoie, décédé prématurément. L'église est une merveille du gothique tardif avec des scènes bibliques en filigrane sculptées dans l'albâtre. Une autre particularité de l'édifice est qu'il n'est plus utilisé comme église depuis des siècles. Les bancs de l'église ont été rangés depuis longtemps. L'église de Cluny, autrefois la plus grande du monde, n'existe plus qu'à l'état de ruines. Son destin prosaïque: après la Révolution française, la cathédrale romane a été utilisée durant des décennies comme carrière de pierres et ses murs ont été démolis. Des animations numériques rappellent à quel point l'église, qui avait été construite il y a environ 900 ans avec une abbaye au milieu de nulle part, était gigantesque. Elle aussi vaut le détour, à découvrir après avoir exploré Lyon, la gastronomie locale, la région de Bresse et le Beaujolais. La France vous offre une expérience inoubliable. D'autres escapades en France autour de la gastronomie Michael Lütscher arbeitet u.a. als Redaktor für Essen und Trinken bei der «Schweizer Familie». Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

DIRECT – Gaza: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza
DIRECT – Gaza: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

24 Heures

time15 hours ago

  • 24 Heures

DIRECT – Gaza: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

06.08.2025, 08h00 La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de vingt personnes dans l'accident d'un camion de vivres qui s'est retourné sur la foule dans la nuit de mardi à mercredi. Des Palestiniens portent des sacs alors qu'ils reviennent d'un point de distribution alimentaire géré par le groupe Gaza Humanitarian Foundation (GHF), le 3 août. (Image d'illustration) AFP «Le camion s'est renversé alors que des centaines de civils attendaient de l'aide alimentaire dans la zone de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza», a dit le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Selon lui, «le camion avait été contraint par l'armée israélienne d'emprunter des routes dangereuses, qui avaient auparavant été bombardées» et étaient en mauvais état. «Malgré la récente autorisation limitée de quelques camions d'aide, l'occupant (ndlr: Israël) entrave délibérément le passage sûr et la distribution de cette aide. Elle oblige les conducteurs à emprunter des itinéraires surchargés de civils affamés qui attendent depuis des semaines les produits de première nécessité», a accusé dans un communiqué le gouvernement de Gaza, sous l'autorité du Hamas. Ce «comportement délibéré et criminel se solde souvent par des foules désespérées qui se ruent sur les camions et s'emparent de leur contenu par la force», a expliqué le gouvernement, faisant lui aussi état de 20 civils tués et de dizaines de blessés. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué vérifier ces informations. Une situation «dévastratrice» Une responsable de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza, Caroline Willemen, a décrit mercredi une situation humanitaire «dévastatrice pour les habitants» du territoire, avec une «multiplication par quatre des patients dans notre programme de malnutrition depuis mai». «En plus de cela, nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide», a déploré Mme Willemen, dans un message sur les réseaux sociaux. «Nos équipes reçoivent un nombre croissant de patients malnutris alors qu'elles-mêmes peinent à trouver suffisamment de nourriture. Parmi les dépistages réalisés dans les établissements de MSF en juillet, 25% des enfants âgés de 6 mois à 5 ans et des femmes enceintes ou allaitantes étaient malnutris», a-t-elle détaillé.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store