
Médiation de Donald Trump: L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'engagent à cesser tout conflit
Publié aujourd'hui à 23h26 Mis à jour il y a 1 minute
Donald Trump serre la main du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian lors d'une cérémonie de signature à la Maison-Blanche pour mettre fin au conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le 8 août 2025.
Getty Images via AFP
L'Arménie et l'Azerbaïdjan, qu'un conflit territorial oppose depuis des décennies, se sont engagés vendredi à Washington à «cesser définitivement», selon Donald Trump, le conflit qui les oppose depuis des décennies.
A ses côtés à la Maison Blanche, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont estimé que la médiation du président américain, notoirement sensible aux honneurs et distinctions, devait lui valoir le prix Nobel de la paix.
Les deux anciennes républiques soviétiques «s'engagent à cesser définitivement tout conflit, à ouvrir les relations commerciales et diplomatiques et à respecter la souveraineté et l'intégralité territoriale» de chacune, a assuré le président américain. La nature contraignante ou non de cet engagement n'est toutefois pas claire.
«Vous allez avoir une très bonne relation», a-t-il lancé à ses deux invités, ajoutant: «Si ce n'est pas le cas, appelez-moi et j'arrangerai ça». Nobel de la paix
Ilham Aliev a salué un jour «historique» et proposé d'envoyer, avec Nikol Pachinian, une lettre pour soutenir la candidature au prix Nobel de la paix. «Qui, si ce n'est le président Trump, (le) mérite?», a-t-il demandé. Il a aussi remercié Donald Trump pour sa décision, également annoncée vendredi, de lever les restrictions pesant depuis plusieurs années sur la coopération militaire de son pays avec les Etats-Unis.
Le dirigeant arménien a lui aussi exprimé son soutien à un prix Nobel de la paix pour le président américain, dont il a salué le bilan de «faiseur de paix», en disant: «Nous allons défendre» cette candidature.
Donald Trump a plusieurs fois dit publiquement qu'il méritait cette distinction en raison de ses efforts de médiation dans plusieurs conflits internationaux.
MM. Aliev et Pachinian se sont serré la main sous l'oeil satisfait de Donald Trump, et ont ensuite signé tout comme lui un document que la Maison Blanche a appelé une «déclaration commune». «Nous établissons aujourd'hui la paix dans le Caucase», a commenté le président azerbaïdjanais. Le Premier ministre arménien a lui parlé d'un accord qui «ouvrait la voie pour mettre fin à des décennies de conflit». TRIPP
L'accord conclu vendredi prévoit par ailleurs la création d'une zone de transit passant par l'Arménie et reliant l'Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan plus à l'ouest. Cette zone de transit, qui répond à une revendication de longue date de Bakou, sera nommée «Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale» (TRIPP, son acronyme en anglais). Les Etats-Unis y disposeront de droits de développement, ce qui leur permet d'avancer leurs pions dans une région très stratégique et riche en hydrocarbures.
Interrogé sur ce que l'Arménie tirait de cet accord, un haut responsable américain avait jugé plus tôt dans la journée qu'Erevan gagnait «le partenaire le plus énorme et le plus crucial du monde, les Etats-Unis», mais sans s'étendre sur la question toujours très sensible du Karabakh. «Les perdants ici sont la Chine, la Russie et l'Iran», a-t-il affirmé, sous le couvert de l'anonymat.
La région contestée du Karabakh est reconnue internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan mais a été contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu'ils avaient remportée à la dislocation de l'URSS, et qui avait provoqué l'exode de la quasi-totalité des Azéris qui l'habitait.
Bakou a repris partiellement cette enclave lors d'une nouvelle guerre à l'automne 2020, puis entièrement lors d'une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100'000 Arméniens du Karabakh.
Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan s'étaient mis d'accord en mars sur le texte d'un traité de paix. Mais l'Azerbaïdjan, victorieux, exige que l'Arménie modifie sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh.
Nikol Pachinian s'est déclaré prêt à s'y conformer, annonçant son intention d'organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays.
Les candidatures pour le prix Nobel de la paix 2025 sont closes depuis le 31 janvier et ne sont pas rendues publiques. Israël, le Pakistan et le Cambodge ont annoncé récemment qu'ils nommaient Donald Trump pour cette distinction. Newsletter
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Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec le président russe ces derniers mois, mais ne l'a pas revu en personne depuis son retour à la Maison Blanche. Hier, 23h41 Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait savoir qu'il s'était entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, au lendemain d'un échange avec le président russe Vladimir Poutine, pour discuter des «efforts du processus de paix». Le gouvernement sud-africain a été critiqué sur le plan national et international pour avoir refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais il a toujours assuré qu'il restait non aligné. Et M. Zelensky a été reçu à Pretoria en avril. Cyril Ramaphosa «a reçu un briefing du président Volodymyr Zelenskyy sur un processus de paix entre la Russie et l'Ukraine», a indiqué la présidence sud-africaine dans un communiqué, utilisant une transcription alternative de son nom. 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États-Unis: Trump veut utiliser l'armée contre des cartels sud-américains
Les médias américains ont dit vendredi que Donald Trump avait demandé à l'armée de se préparer à cibler des cartels de drogue. Publié aujourd'hui à 06h35 Mis à jour il y a 8 minutes Donald Trump dans le bureau Ovale, à Washington, le 7 août 2025. Getty Images via AFP Donald Trump a demandé à l'armée de se préparer à cibler des cartels de drogue sud-américains, dont plusieurs ont été placés par Washington sur la liste des organisations terroristes, rapportent vendredi les médias américains. Le président américain a ordonné au Pentagone de commencer à utiliser la force militaire contre les cartels désignés comme organisations terroristes, affirme le New York Times. Cet ordre établit, selon le quotidien new-yorkais, une base officielle pour mener des opérations militaires directes en mer et sur des territoires étrangers contre les cartels. «Protéger le territoire national» Le Wall Street Journal explique de son côté que le président a pour l'instant simplement demandé au Ministère de la défense de préparer des options pour ce faire. Le recours aux forces spéciales et à des unités de renseignement figure parmi les options envisagées, et toute action serait coordonnée avec les pays concernés, ajoute le WSJ. Interrogé par l'AFP, le Pentagone a renvoyé les questions à la Maison-Blanche. Sans confirmer les informations de presse, une porte-parole de l'exécutif américain, Anna Kelly, a souligné dans un communiqué que la «priorité absolue (de Donald Trump) était de protéger le territoire national, et c'est pourquoi il a pris la mesure audacieuse de désigner plusieurs cartels et gangs comme organisations terroristes étrangères». «Utiliser tous les moyens à sa disposition» Dans un communiqué publié vendredi sur X, l'ambassade des États-Unis au Mexique a indiqué que Washington entendait «utiliser tous les moyens à sa disposition» pour combattre le trafic, sans toutefois évoquer explicitement une intervention armée dans ce pays et en soulignant sa volonté de «collaborer en partenaires souverains». Le Ministère des affaires étrangères mexicain a souligné dans un communiqué que le pays «n'accepterait pas la participation des forces militaires américaines sur notre territoire». Les États-Unis ont désigné en février le gang vénézuélien Tren de Aragua, le cartel mexicain de Sinaloa et six autres groupes de narcotrafiquants comme organisations terroristes. Une prime pour l'arrestation de Nicolas Maduro L'administration Trump a ajouté en juillet à cette liste le «Cartel de los Soles», qu'elle a décrit comme un gang vénézuélien dirigé par le président Nicolas Maduro pour soutenir le narcotrafic vers les États-Unis. Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir doublé à 50 millions de dollars (40,4 millions de francs suisses) la prime pour l'arrestation de Nicolas Maduro, inculpé par la justice américaine de trafic de drogues et dont la réélection n'a pas été reconnue par Washington. En mars, dans son discours devant le Congrès, Donald Trump avait promis de faire la «guerre» aux cartels mexicains de la drogue, parlant d'une «grave menace» pour la «sécurité nationale» des États-Unis. «Des organisations terroristes armées» Son secrétaire d'État, Marco Rubio, a expliqué jeudi dans une interview à la chaîne de télévision catholique EWTN que la désignation des cartels comme organisations terroristes permettait «de cibler leurs opérations et d'utiliser d'autres éléments du pouvoir américain, les agences de renseignement, le ministre de la Défense, peu importe, pour viser ces groupes». «Nous devons commencer à les traiter comme des organisations terroristes armées, et non simplement comme des trafiquants de drogue», a ajouté Marco Rubio. «Ce n'est plus une question de maintien de l'ordre. Cela devient une question de sécurité nationale.» En réponse aux informations parues dans la presse, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a assuré vendredi qu'il n'y aurait «pas d'invasion du Mexique» par des militaires américains. «Les États-Unis ne vont pas venir au Mexique avec leurs militaires» «Les États-Unis ne vont pas venir au Mexique avec leurs militaires; nous coopérons, collaborons, mais il n'y aura pas d'invasion, cela est écarté, absolument écarté, et de plus, nous l'avons exprimé dans tous les appels: ce n'est pas permis, ni prévu par aucun accord», a-t-elle martelé. Claudia Sheinbaum a multiplié les efforts pour montrer à Donald Trump que son pays luttait efficacement contre les cartels, qu'il accuse de saturer les États-Unis de drogues, en particulier de fentanyl, un puissant opioïde. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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L'université publique de Californie a dit vendredi que l'administration de Donald Trump lui réclamait un milliard d'euros. Publié aujourd'hui à 05h50 Mis à jour il y a 5 minutes Des agents de sécurité gardent la pelouse devant Royce Hall à l'UCLA, où un campement pro-palestinien a été démantelé, à Los Angeles, en Californie, le 6 mai 2024. AFP L'université publique de Californie a annoncé vendredi que le gouvernement américain lui réclamait une amende monstre d'un milliard de dollars (808,3 millions de francs suisses) pour les manifestations propalestiniennes de 2024, nouvelle offensive de l'administration de Donald Trump contre l'enseignement supérieur. Le montant représente près de cinq fois ce que l'université privée new-yorkaise Columbia a consenti à payer fin juillet, plus de 200 millions de dollars (161,6 millions de francs suisses), pour régler un différend sur des accusations d'antisémitisme sur son campus lors du mouvement du printemps 2024 contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. «En tant qu'université publique, nous sommes dépendants des ressources du contribuable et un paiement de cette ampleur détruirait complètement le meilleur système universitaire public du pays et ferait un mal immense à nos étudiants et à tous les Californiens», a déclaré à la presse le président de l'Université de Californie (UC) James Milliken. La mise en demeure du gouvernement fédéral reçue vendredi D'après ce responsable qui chapeaute dix campus, dont le plus important à Los Angeles (UCLA), siège des manifestations de l'an dernier et dans le collimateur de l'administration Trump, l'université a reçu vendredi la mise en demeure du gouvernement fédéral. D'après des médias en Californie, le gouvernement Trump exigerait également que l'université verse 172 millions de dollars (139 millions de francs suisses) à ses étudiants juifs qui se seraient sentis discriminés et intimidés lors du mouvement des campus il y a 15 mois. Le réseau UC, situé dans l'État le plus peuplé et le plus riche du pays, est considéré comme le meilleur système d'enseignement supérieur public des États-Unis, où les prestigieuses universités privées pratiquent pour leur part des tarifs prohibitifs. «Nous allons intenter un procès» Interrogé vendredi lors d'une conférence de presse, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui siège au conseil d'administration de l'UC, a annoncé son intention de contester cette décision en justice. «Nous allons intenter un procès», a-t-il déclaré, accusant Donald Trump de tenter de museler la liberté académique en cherchant à «nous extorquer un milliard de dollars si nous ne nous plions pas à ses exigences». Selon l'élu, le système universitaire de son État constitue «une des raisons pour lesquelles la Californie est le pilier de l'économie américaine, une des raisons pour lesquelles nous avons plus de scientifiques, d'ingénieurs et de lauréats du prix Nobel que tout autre État» du pays. «Le travail crucial» réalisé par UCLA James Milliken a lui aussi souligné le «travail crucial que réalisent UCLA et le réseau UC en matière de recherches technologique et médicale, afin de sauver des vies, faire croître l'économie américaine et préserver la sécurité nationale». Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président Trump, allié indéfectible d'Israël, ne cesse d'accentuer les pressions sur les universités. Il a notamment gelé plus de 2,6 milliards de dollars (2,1 milliards de francs suisses) en subventions de recherche qui étaient alloués à l'Université de Harvard et des centaines de millions pour Columbia. Un «précédent dévastateur» Cette dernière a scellé fin juillet un accord financier à 221 millions de dollars (178,6 millions de francs suisses) avec le gouvernement américain pour mettre fin à des mois de conflit, mais des experts ont dénoncé un «précédent dévastateur» dans cette offensive «autoritaire» menée contre l'enseignement supérieur aux États-Unis. Le New York Times a rapporté la semaine dernière qu'un accord à 500 millions de dollars (404,1 millions de francs suisses) était en préparation avec Harvard, plus ancienne université du pays, Harvard. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.