
DIRECT – Gaza: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza
La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de vingt personnes dans l'accident d'un camion de vivres qui s'est retourné sur la foule dans la nuit de mardi à mercredi.
Des Palestiniens portent des sacs alors qu'ils reviennent d'un point de distribution alimentaire géré par le groupe Gaza Humanitarian Foundation (GHF), le 3 août. (Image d'illustration)
AFP
«Le camion s'est renversé alors que des centaines de civils attendaient de l'aide alimentaire dans la zone de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza», a dit le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Selon lui, «le camion avait été contraint par l'armée israélienne d'emprunter des routes dangereuses, qui avaient auparavant été bombardées» et étaient en mauvais état.
«Malgré la récente autorisation limitée de quelques camions d'aide, l'occupant (ndlr: Israël) entrave délibérément le passage sûr et la distribution de cette aide. Elle oblige les conducteurs à emprunter des itinéraires surchargés de civils affamés qui attendent depuis des semaines les produits de première nécessité», a accusé dans un communiqué le gouvernement de Gaza, sous l'autorité du Hamas.
Ce «comportement délibéré et criminel se solde souvent par des foules désespérées qui se ruent sur les camions et s'emparent de leur contenu par la force», a expliqué le gouvernement, faisant lui aussi état de 20 civils tués et de dizaines de blessés.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué vérifier ces informations. Une situation «dévastratrice»
Une responsable de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza, Caroline Willemen, a décrit mercredi une situation humanitaire «dévastatrice pour les habitants» du territoire, avec une «multiplication par quatre des patients dans notre programme de malnutrition depuis mai».
«En plus de cela, nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide», a déploré Mme Willemen, dans un message sur les réseaux sociaux.
«Nos équipes reçoivent un nombre croissant de patients malnutris alors qu'elles-mêmes peinent à trouver suffisamment de nourriture. Parmi les dépistages réalisés dans les établissements de MSF en juillet, 25% des enfants âgés de 6 mois à 5 ans et des femmes enceintes ou allaitantes étaient malnutris», a-t-elle détaillé.
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Sous l'autorité du guide suprême et principal détenteur du pouvoir, l'ayatollah Ali Khamenei, le CSSN décide des options stratégiques de la République islamique en matière de sécurité et de défense. Dans les deux cas, le président de la République, Massoud Pezechkian, un modéré, a joué un rôle important. C'est lui qui a nommé Ali Larijani à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale, et selon la télévision d'État, il présidera le Conseil de défense nationale, composé notamment de commandants des forces armées et des ministres concernés. Massoud Pezechkian préside déjà le CSSN. Ali Larijani a été président du Parlement iranien pendant douze ans, jusqu'en 2020. 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De leur côté, alors que Téhéran ripostait avec des tirs de missiles et de drones sur Israël et visait la plus importante base américaine du Moyen-Orient au Qatar, les États-Unis ont bombardé le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz au centre du pays. Depuis, le système iranien, confronté à une crise économique aiguë aggravée par la sécheresse, doit composer avec de nombreux appels à des réformes pour réduire l'influence des ultraconservateurs. Mais face à Donald Trump et à Israël, «l'Iran n'a pas la main, aujourd'hui», constate un expert, qui décrypte les enjeux internes de la République islamique. «Il y a un fort désir du président Pezechkian et de l'aile la moins conservatrice de conclure un accord à tout prix avec les États-Unis sur le nucléaire, mais en face, le guide suprême et les Gardiens de la révolution campent sur une ligne fermée.» Donald Trump en arbitre Véritable État dans l'État, les tout-puissants Gardiens de la révolution – dont la tête a été éliminée par l'État hébreu – refusent toute nouvelle inspection des sites nucléaires réclamée par les États-Unis et les Européens, qui veulent étendre ces inspections aux missiles balistiques, considérés comme un danger par les voisins arabes de l'Iran et Israël, durement frappé à la fin de la guerre par des missiles supersoniques plus dangereux. 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Moyen-Orient: L'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza
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