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Conflit Iran-Israël: Affaibli par la guerre des douze jours, l'Iran réorganise son système de défense

Conflit Iran-Israël: Affaibli par la guerre des douze jours, l'Iran réorganise son système de défense

24 Heures2 days ago
L'Iran doit revoir sa sécurité après la guerre avec Israël. Une figure modérée du régime dirigera le Conseil suprême de sécurité nationale à la place d'un Gardien de la révolution.
Georges Malbrunot Publié aujourd'hui à 13h59
Le régime du président iranien, Massoud Pezechkian, a dû réorganiser sa sécurité et créer un nouveau Conseil de défense nationale après la guerre avec Israël.
Atta KENARE / AFP
En bref:
Dans l'incertitude d'une reprise des négociations avec les États-Unis après une guerre de douze jours qui l'a affaibli, le pouvoir iranien réorganise son système de défense. Après avoir annoncé dimanche la création d'un Conseil de défense nationale, Ali Larijani, un vétéran de la politique iranienne connu pour ses positions modérées, a été nommé mardi à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN).
Sous l'autorité du guide suprême et principal détenteur du pouvoir, l'ayatollah Ali Khamenei, le CSSN décide des options stratégiques de la République islamique en matière de sécurité et de défense.
Dans les deux cas, le président de la République, Massoud Pezechkian, un modéré, a joué un rôle important. C'est lui qui a nommé Ali Larijani à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale, et selon la télévision d'État, il présidera le Conseil de défense nationale, composé notamment de commandants des forces armées et des ministres concernés. Massoud Pezechkian préside déjà le CSSN.
Ali Larijani a été président du Parlement iranien pendant douze ans, jusqu'en 2020.
AFP
Dans le décret de création du Conseil de défense nationale que Massoud Pezechkian a publié, il demande à Ali Larijani de «superviser et prioriser les risques en matière de sécurité nationale, particulièrement les menaces provenant des nouvelles technologies […]». «L'opération Rising Lion (Le lion qui se lève), lancée le 13 juin par Israël, a considérablement frappé les structures sécuritaires et le complexe nucléo-industriel de l' Iran , grâce à l'action des services secrets de l'État hébreu», écrit dans sa dernière édition le magazine «Raids». Réduire l'influence des ultraconservateurs
La part prise par Massoud Pezechkian dans ces annonces fait dire à de nombreux observateurs qu'il s'agit également de contrer ses adversaires ultraconservateurs, partisans de la fermeté face aux ennemis israéliens et américains de l'Iran.
Issu d'une influente famille, conservateur lui-même, Ali Larijani s'est au fil du temps rapproché des forces politiques modérées. Ce qui lui a valu d'être, à deux reprises, écarté d'une élection présidentielle par le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les conservateurs.
gé de 68 ans, Ali Larijani a été président du Parlement entre 2008 et 2020, après avoir été le principal négociateur nucléaire face aux Occidentaux entre 2005 et 2007, et secrétaire du CSSN au début des années 2000. Depuis 2020, il était conseiller du guide suprême.
Son retour sur le devant de la scène marque un appui aux figures pragmatiques du régime – en tête desquelles le président Pezechkian – deux mois après qu'Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires, nucléaires et tué des scientifiques liés au programme nucléaire . De leur côté, alors que Téhéran ripostait avec des tirs de missiles et de drones sur Israël et visait la plus importante base américaine du Moyen-Orient au Qatar, les États-Unis ont bombardé le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz au centre du pays.
Depuis, le système iranien, confronté à une crise économique aiguë aggravée par la sécheresse, doit composer avec de nombreux appels à des réformes pour réduire l'influence des ultraconservateurs. Mais face à Donald Trump et à Israël, «l'Iran n'a pas la main, aujourd'hui», constate un expert, qui décrypte les enjeux internes de la République islamique. «Il y a un fort désir du président Pezechkian et de l'aile la moins conservatrice de conclure un accord à tout prix avec les États-Unis sur le nucléaire, mais en face, le guide suprême et les Gardiens de la révolution campent sur une ligne fermée.» Donald Trump en arbitre
Véritable État dans l'État, les tout-puissants Gardiens de la révolution – dont la tête a été éliminée par l'État hébreu – refusent toute nouvelle inspection des sites nucléaires réclamée par les États-Unis et les Européens, qui veulent étendre ces inspections aux missiles balistiques, considérés comme un danger par les voisins arabes de l'Iran et Israël, durement frappé à la fin de la guerre par des missiles supersoniques plus dangereux.
Promouvoir Ali Larijani, alors que le guide suprême, Ali Khamenei, pourrait être la cible d'une future attaque israélienne, permet aux pragmatiques de préparer l'avenir. Selon des confidences de celui-ci, l'entourage de Massoud Pezechkian évalue à «40% les chances que l'Iran s'entende avec les États-Unis pour un nouveau deal nucléaire», tout en reconnaissant que «cela dépend de la volonté de Donald Trump» de parvenir à un tel accord.
Selon l'expert en contact avec le pouvoir iranien, «si Trump reconnaît un droit à l'enrichissement, contenu dans le traité de non-prolifération, mais que l'Iran n'exercera pas, et laisse tomber les missiles balistiques, les Iraniens signeraient facilement contre une levée des sanctions. Mais si Trump se dit que le régime, en grande difficulté, tombera un jour ou l'autre et préfère donc maintenir ses conditions sur le dossier balistique, exigeant d'inspecter les sites militaires, ça ne passera jamais», même auprès des modérés comme MM. Pezechkian et Larijani.
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Accueil | Monde | Israël/Hamas | L'armée israélienne a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi se préparer «à prendre le contrôle de la ville de Gaza». Notre direct. Nos articles sur la guerre à Gaza Hier, 19h59 L'Iran a condamné vendredi le plan israélien pour le contrôle de la ville de Gaza, accusant Israël de «procéder à un nettoyage ethnique» dans le territoire palestinien. Le plan israélien «est un autre signe clair de l'intention manifeste du régime sioniste de procéder à un nettoyage ethnique à Gaza et de commettre un génocide contre les Palestiniens», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, dans un communiqué. Hier, 19h58 La France a condamné vendredi «dans les termes les plus forts» le plan du gouvernement israélien pour Gaza, soulignant que celui-ci risque de conduire à «une impasse absolue», selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Elle rappelle «sa ferme opposition à tout projet d'occupation de la bande de Gaza et de déplacement forcé de sa population» alors que l'armée israélienne se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza, la plus importante du territoire palestinien, dans le but de «vaincre» le Hamas et d'assurer la libération des otages. L'occupation «intégrale» de Gaza «aggraverait une situation déjà catastrophique sans permettre la libération des otages du Hamas, son désarmement et sa reddition», a estimé pour sa part le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, dans un message posté sur X. Hier, 19h17 Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra dimanche à 10H00 (16H00 en Suisse) une réunion d'urgence sur Gaza, après l'annonce du plan israélien pour le contrôle de la ville, ont indiqué vendredi à l'AFP plusieurs sources diplomatiques. Peu auparavant, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a mis en garde Israël, par la voix d'une porte-parole, contre «une escalade dangereuse» qui «risque d'aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens». Plusieurs pays, parmi les 15 qui composent le Conseil de sécurité, ont réclamé cette réunion d'urgence, saluée par la représentation palestinienne à l'ONU. La décision de Benjamin Netanyahu d'ordonner à l'armée israélienne de prendre le contrôle de Gaza pour «vaincre» le Hamas a provoqué une vague d'indignation à travers le monde. Elle risque d'entraîner «des déplacements forcés supplémentaires, des tueries et des destructions massives, aggravant la souffrance inimaginable de la population palestinienne à Gaza», a encore averti Antonio Guterres. Getty Images via AFP Hier, 19h01 Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est dit «déçu» des sanctions allemandes contre son pays, après l'annonce du plan israélien pour le contrôle de la ville de Gaza, estimant qu'elles «récompensent» le Hamas, selon un communiqué publié vendredi soir. M. Netanyahu a appelé ce soir le chancelier Fiedrich Merz «pour lui exprimer sa déception. Au lieu de soutenir la juste guerre d'Israël contre le Hamas, qui a mené l'attaque la plus horrible contre le peuple juif depuis l'Holocauste, l'Allemagne récompense le terrorisme du Hamas en imposant un embargo sur les armes à Israël», selon un communiqué de la primature. Au cours de cette conversation, le Premier ministre «a déclaré que l'objectif d'Israël n'est pas de prendre le contrôle de Gaza, mais de libérer Gaza du Hamas et de permettre l'établissement d'un gouvernement pacifique là-bas», affirme le texte. Hier, 18h45 Plusieurs pays ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le projet de prise de contrôle de la ville de Gaza par l'armée israélienne, ont indiqué deux sources diplomatiques à l'AFP vendredi. «Au moment où nous parlons, il y aura un certain nombre de pays, en notre nom et en leur propre nom, qui demanderont une réunion du Conseil de sécurité», avait déclaré un peu plus tôt le représentant palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, interrogé par des journalistes. Hier, 16h48 Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a vivement critiqué vendredi le plan d'Israël pour Gaza, estimant qu'une «telle décision» devait avoir «des conséquences» sur les relations de l'UE avec Israël. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «La situation à Gaza reste dramatique, et la décision du gouvernement israélien ne fera que l'aggraver davantage», a déploré le dirigeant, qui préside l'institution réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, sur le réseau social X. Hier, 16h46 La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a exhorté vendredi Israël à «revenir» sur son plan pour Gaza. AFP «Le gouvernement israélien doit revenir sur sa décision de prolonger son opération militaire à Gaza», a dit la cheffe de l'exécutif européen sur le réseau social X. «Un cessez-le-feu est nécessaire immédiatement», a-t-elle affirmé, appelant à ce que l'aide humanitaire accède «immédiatement et sans entrave à Gaza». Hier, 14h26 La Belgique a annoncé vendredi convoquer l'ambassadrice d'Israël après l'annonce du plan israélien pour Gaza. «L'objectif est clairement de témoigner de notre totale désapprobation quant à cette décision», a affirmé le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot Hier, 13h14 La décision d'occuper la ville de Gaza, annoncée vendredi matin à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité du Premier ministre israélien, confirme que Benjamin Netanyahu et son gouvernement «ne se soucient pas du sort de leurs otages». «Ils ont compris que l'extension de l'agression signifie leur sacrifice, révélant leur imprudence envers la vie des prisonniers pour des objectifs politiques ayant déjà échoué», soutien le mouvement islamiste, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts, depuis son attaque sanglante le 7 octobre 2023 depuis Gaza en territoire israélien. Le Hamas et son allié du Jihad islamique ont diffusé trois vidéos de propagande en fin de semaine dernière qui ont choqué en Israël et suscité une condamnation unanime à l'international. Deux otages y apparaissent très amaigris et affaiblis, dont l'un, détenu dans l'obscurité d'un tunnel, creuse sa propre tombe. Le Hamas a diffusé des vidéos de propagande en fin de semaine dernière sur lesquelles apparaissent deux otages dont l'un, détenu dans l'obscurité d'un tunnel, creuse sa propre tombe. AFP En conclusion de son communiqué, le Hamas soutient «qu'il n'épargnera aucun effort pour prendre toutes les mesures afin de préparer le terrain à un accord, y compris avancer vers un accord global pour libérer tous les prisonniers de l'occupation en une seule fois, parvenir à un arrêt de la guerre et au retrait des forces d'occupation.» Hier, 12h58 Israël se prépare à commettre un «nouveau crime de guerre» avec son plan de prendre le contrôle de la ville de Gaza, a affirmé vendredi le Hamas. Pour le mouvement islamiste palestinien, il s'agit d'«une aventure criminelle qui coûtera cher» à l'Etat hébreu. «L'approbation par le cabinet sioniste des plans visant à occuper la ville de Gaza et à évacuer ses habitants constitue un nouveau crime de guerre que l'armée d'occupation souhaite commettre contre la ville et ses près d'un million d'habitants», a réagi le Hamas. «(…) Cette aventure criminelle coûtera cher et ne sera pas un voyage facile» pour l'armée israélienne, ajoute ce communiqué, diffusé sur Telegram. Hier, 12h44 La Suisse est «profondément préoccupée» par la décision du gouvernement israélien d'étendre les opérations militaires dans la bande de Gaza. L'intensification des hostilités comporte le risque d'une nouvelle détérioration de la situation humanitaire déjà catastrophique, avertit-elle. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La Confédération réitère sa demande d'un accès humanitaire immédiat et sans entrave, d'un cessez-le-feu et de la libération de tous les otages, écrit vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur le réseau social X. La Suisse exige en outre la reprise d'un processus politique en vue d'une solution à deux États, dans laquelle des États israélien et palestinien coexisteraient pacifiquement et en toute sécurité à l'intérieur de frontières internationalement reconnues. Après 22 mois de guerre, le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour «vaincre» le Hamas et «prendre le contrôle» de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire. Hier, 12h42 Le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé vendredi la suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser à Gaza, après l'annonce du plan israélien pour le contrôle de la ville palestinienne. Il devient «de plus en plus difficile de comprendre» en quoi le plan militaire israélien permettrait d'atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza et, «dans ces circonstances, le gouvernement allemand n'autorise pas, jusqu'à nouvel ordre, les exportations d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza», a déclaré Friedrich Merz, cité dans un communiqué. AFP Hier, 10h55 La Chine a exprimé vendredi sa «grave inquiétude» face au plan israélien de prise de contrôle militaire de la ville de Gaza, exhortant Israël à «cesser immédiatement ses actions dangereuses». «Gaza appartient au peuple palestinien et fait partie intégrante du territoire palestinien», a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans une réponse écrite à l'AFP. Hier, 09h55 La Turquie a exhorté vendredi la communauté internationale à «empêcher» la mise en œuvre du plan présenté par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour prendre le contrôle militaire de la ville de Gaza. «Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités en vue d'empêcher la mise en œuvre de cette décision, qui vise à déplacer de force les Palestiniens de leur propre terre en rendant Gaza inhabitable», écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. Hier, 09h42 Le plan du gouvernement israélien «visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé», a déclaré vendredi le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk dans un communiqué. Ce plan, adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par le cabinet de sécurité israélien, «va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible, de la réalisation de la solution à deux Etats convenue et du droit des Palestiniens à l'autodétermination», accuse M. Türk. «De toute évidence», cette nouvelle détérioration «va aboutir à davantage de déplacements forcés massifs, davantage de tueries, davantage de souffrance insupportable, de destructions insensées et de crimes d'atrocités», estime l'Autrichien. «La guerre à Gaza doit s'arrêter maintenant», ajoute-t-il. Selon lui, les autorités israéliennes devraient au contraire investir «leurs efforts» pour sauver les civils palestiniens. Notamment en garantissant un accès sans entraves pour l'assistance humanitaire. Le Haut commissaire demande à nouveau la libération sans conditions des otages israéliens retenus par les groupes armés dans la bande de Gaza. De même que les détenus palestiniens arbitraires en Israël. AFP Hier, 09h08 Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié vendredi d'«erreur» le plan annoncé par Israël pour «vaincre» le Hamas à Gaza et a exhorté le gouvernement de Benjamin Netanyahu à le «reconsidérer immédiatement». «La décision du gouvernement israélien d'intensifier son offensive à Gaza est une erreur et nous l'exhortons à reconsidérer sa décision immédiatement. Cette action ne contribuera en rien à mettre fin au conflit ni à obtenir la libération des otages. Elle ne fera qu'engendrer davantage de massacres», a déclaré Keir Starmer dans un communiqué. AFP Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour «vaincre» le Hamas et «prendre le contrôle» de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire. «Ce dont nous avons besoin c'est d'un cessez-le-feu, une augmentation de l'aide humanitaire et la libération de tous les otages», a estimé Keir Starmer, qui rappelle que Londres oeuvre «avec (ses) alliés» à un «plan de long terme pour garantir la paix dans la région, dans le cadre d'une solution à deux États». «Une solution diplomatique est possible» «Notre message est clair: une solution diplomatique est possible, mais les deux parties doivent s'éloigner de la voie de la destruction», a insisté Keir Starmer, ajoutant que le Hamas «ne peut jouer aucun rôle» à l'avenir dans le territoire palestinien, et doit «être désarmé». Le chef du gouvernement britannique a annoncé fin juillet que le Royaume-Uni envisageait de reconnaître l'État de Palestine en septembre si Israël ne prenait pas une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Hier, 06h11 L'association palestinienne de football a annoncé la mort de l'ancienne star du football palestinien Suleiman Al-Obeid, à la suite de tirs israéliens lors d'une distribution d'aide dans le sud de la bande de Gaza mercredi. Le joueur, originaire de la ville de Gaza, était âgé de 41 ans, marié et père de cinq enfants, selon la même source. «L'ancien joueur national et star du Khadamat Al-Shati, Suleiman Al-Obeid, a été tué à la suite de tirs par l'occupation israélienne ayant visé des personnes qui attendaient de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza mercredi», a indiqué l'association sur son site. Surnommé «La gazelle», «La perle noire» ou encore «Le Pelé du football palestinien», il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati. Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux. Avec plus de 100 buts marqués au cours de sa longue carrière, il était considéré comme une star du football palestinien. Hier, 05h25 Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi le plan de sécurité présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour «vaincre» le Hamas dans la bande de Gaza, indique un communiqué des bureaux du Premier ministre. Selon ce plan, l'armée israélienne «se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat», indique ce communiqué. «Le cabinet de sécurité –par un vote à la majorité- a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages -vivants et morts-; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne», ajoute le texte. «Une majorité décisive des ministres du cabinet a par ailleurs estimé qu'un plan alternatif» soumis à l'examen des ministres «ne permettrait ni de vaincre le Hamas ni de récupérer les otages», précise le communiqué, sans donner d'autres détails. » Lire notre article en cliquant ici . AFP 07.08.2025, 23h35 Le gouvernement libanais s'est réuni à nouveau jeudi pour discuter de l'épineuse question du désarmement du Hezbollah, au lendemain du rejet par le mouvement chiite de la décision de confisquer ses armes. Sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement avait chargé mardi l'armée de préparer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le mouvement islamiste soutenu par l'Iran. La réunion de jeudi était consacrée à l'examen d'un mémorandum apporté par l'émissaire américain, Tom Barrack, incluant un calendrier de désarmement. Selon le ministre de l'Information Paul Morcos, le gouvernement a approuvé l'introduction du texte américain, mais sans discuter d'échéances spécifiques. L'émissaire américain a salué jeudi le Liban pour sa décision «historique, audacieuse et juste». Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a dans la foulée félicité Beyrouth pour sa «décision courageuse et historique», qui doit lui permettre selon lui d'»aller vers une pleine souveraineté». Les quatre ministres chiites présents à la réunion de jeudi, dont deux affiliés au Hezbollah, un au mouvement Amal, son allié, et un indépendant, se sont retirés avant la fin de la séance pour protester contre la décision de désarmer le mouvement, selon la télévision du mouvement, Al-Manar. 07.08.2025, 20h07 Le Hamas a accusé jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netannyahu de «sacrifier» les otages israéliens dans la bande de Gaza au profit de ses «intérêts personnels» et «politiques», selon un communiqué du mouvement islamiste palestinien. «Les plans de Netanyahu pour intensifier» les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza «confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste», affirme le Hamas, qui détient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés mort, depuis son attaque sanglante le 7 octobre 2023 depuis Gaza en territoire israélien. 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Le président russe Vladimir Poutine a reçu mercredi l'émissaire de Donald Trump. Une rencontre «constructive» selon le Kremlin. Notre direct. Nos articles sur la guerre en Ukraine 08h42 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde samedi contre toute «décision qui serait prise sans l'Ukraine», réaffirmant que les Ukrainiens «n'abandonneront pas leur terre aux occupants». AFP «Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, ce serait des décisions contre la paix», a-t-il prévenu sur les réseaux sociaux, alors que le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent se rencontrer en Alaska le 15 août pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. 00h25 Donald Trump a annoncé vendredi sur son réseau Truth Social que sa «rencontre très attendue» avec son homologue russe Vladimir Poutine aurait lieu le 15 août dans l'Etat américain de l'Alaska (nord-ouest). Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec le président russe ces derniers mois, mais ne l'a pas revu en personne depuis son retour à la Maison Blanche. Hier, 23h41 Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait savoir qu'il s'était entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, au lendemain d'un échange avec le président russe Vladimir Poutine, pour discuter des «efforts du processus de paix». Le gouvernement sud-africain a été critiqué sur le plan national et international pour avoir refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais il a toujours assuré qu'il restait non aligné. Et M. Zelensky a été reçu à Pretoria en avril. Cyril Ramaphosa «a reçu un briefing du président Volodymyr Zelenskyy sur un processus de paix entre la Russie et l'Ukraine», a indiqué la présidence sud-africaine dans un communiqué, utilisant une transcription alternative de son nom. M. Zelensky «a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de l'Afrique du Sud dans la recherche d'une résolution pacifique au conflit et a affirmé l'engagement de l'Ukraine à parvenir à une paix durable avec la Russie», a-t-elle indiqué. Hier, 23h20 Donald Trump a évoqué vendredi un possible «échange de territoires» entre l'Ukraine et la Russie dans le cadre d'un futur accord entre les deux pays en guerre, sans préciser à quel point les parties au conflit avaient avancé sur ce point. «Il y aura des échanges de territoires au bénéfice de chacun, mais nous parlerons de ça plus tard ou demain», a-t-il déclaré à la Maison Blanche, ajoutant que «c'est compliqué, c'est vraiment pas facile». «On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…) nous allons en récupérer une partie», a-t-il ajouté sans donner plus de détails. Hier, 23h06 Le président américain Donald Trump a confirmé vendredi qu'il rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine «très prochainement», dans le cadre de sa médiation pour mettre fin à la guerre en Ukraine. «Je vais rencontrer le président Poutine très prochainement. Cela aurait pu se faire plus tôt, mais je suppose qu'il y a malheureusement des mesures de sécurité à prendre, sinon je l'aurais fait beaucoup plus rapidement», a-t-il affirmé en précisant qu'il ferait l'annonce du lieu du sommet un peu plus tard vendredi. Hier, 20h22 L'Ukraine a annoncé vendredi procéder à de nouvelles évacuations forcées de civils dans l'est de son son territoire, où les troupes russes continuent de gagner du terrain depuis des mois, après une mesure similaire fin juillet. «Nous commençons l'évacuation obligatoire des familles avec enfants», a annoncé sur Telegram Vadym Filachkine, le gouverneur de la région de Donetsk, où se déroule l'essentiel des combats. Il a dressé la liste d'une vingtaine de localités devant être évacuées. 07.08.2025, 22h55 Donald Trump s'est dit prêt jeudi à rencontrer Vladimir Poutine, même si ce dernier refuse de voir son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui insiste pour négocier directement avec le dirigeant russe. Comme une journaliste lui demandait dans le Bureau ovale s'il pensait que Vladimir Poutine devait d'abord s'entretenir avec le président ukrainien avant de le rencontrer lui, le milliardaire républicain a répondu: «Non». «Ils aimeraient me rencontrer, et je ferai tout ce que je peux pour arrêter les tueries», a-t-il ajouté. 07.08.2025, 14h25 Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que sa rencontre avec Donald Trump, prévue dans les prochains jours selon le Kremlin, pourrait avoir lieu aux Emirats arabes unis. «Nous avons beaucoup d'amis qui sont prêts à nous aider à organiser ce type d'événements. L'un d'entre eux est le président des Emirats arabes unis. Je pense que nous déciderons, mais ce serait l'un des endroits appropriés», a déclaré Vladimir Poutine devant des journalistes, aux côtés du président émirati, Mohammed ben Zayed, qu'il recevait au Kremlin. AFP 07.08.2025, 14h22 Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que les «conditions» pour une rencontre en face-à-face avec Volodymyr Zelensky n'étaient pas réunies, alors que son homologue ukrainien insiste pour un tel sommet. «Je n'ai rien contre dans l'ensemble, c'est possible, mais certaines conditions doivent être réunies pour cela. Or, malheureusement, nous sommes encore loin de ces conditions», a déclaré M. Poutine, cité par les agences de presse russes. AFP 07.08.2025, 13h08 L'Europe «doit participer» aux négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie, a affirmé jeudi le président Volodymyr Zelensky, alors que Donald Trump et Vladimir Poutine devaient se rencontrer dans les «prochains jours» selon le Kremlin. AFP «La guerre se déroule en Europe et l'Ukraine fait partie intégrante de l'Europe (…) L'Europe doit donc participer au processus» en vue de mettre fin à la guerre qui se poursuit depuis 2022, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux. 07.08.2025, 12h56 Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont «loué» lors d'un appel téléphonique «les efforts de médiation» de Donald Trump, selon un communiqué de Berlin publié jeudi après l'annonce d'une rencontre prochaine entre ce dernier et Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont souligné que la Russie devait «mettre fin à sa guerre d'agression contraire au droit international», a indiqué le gouvernement allemand, l'un des plus fervents soutiens de l'Ukraine. 07.08.2025, 10h21 Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue «dans les prochains jours», et les préparatifs de ce sommet ont déjà commencé, a indiqué jeudi le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, cité par les agences d'État russes. AFP «À la suggestion de la partie américaine, un accord de principe a été conclu pour organiser un sommet bilatéral dans les prochains jours», a déclaré M. Ouchakov, ajoutant que la Russie n'avait en revanche pas répondu à l'idée américaine d'une rencontre à trois entre MM. Trump, Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky. «Nous commençons maintenant à régler les détails avec nos collègues américains», a-t-il ajouté, indiquant que cette rencontre pourrait se tenir «la semaine prochaine» et qu'un lieu avait été convenu «en principe» entre les deux parties, sans toutefois préciser lequel. La Russie n'a en revanche pas répondu à l'idée américaine d'une rencontre à trois entre MM. Trump, Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, a-t-il précisé. 07.08.2025, 09h42 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau estimé jeudi qu'une rencontre en face-à-face avec son homologue russe Vladimir Poutine constituait une «priorité très claire», au lendemain d'une visite de l'émissaire américain à Moscou. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Nous avons répété en Ukraine à plusieurs reprises que la recherche de véritables solutions peut être réellement efficace au niveau des dirigeants», a indiqué M. Zelensky sur X. Une rencontre au niveau des dirigeants est une «priorité très claire» et peut «déboucher sur une paix véritablement durable», a-t-il insisté. 07.08.2025, 07h17 Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre «très bientôt» avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie. Dans la foulée d'une visite jugée «productive» de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt», sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale. Pour lire notre article, c'est ici . AFP 06.08.2025, 23h50 Donald Trump a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt» avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans donner de précisions de date ou de lieu. Le président américain n'a toutefois pas voulu s'étendre sur la probabilité d'un accord mettant fin à la guerre en Ukraine, ajoutant: «Celui-là m'a déjà déçu dans le passé», dans une référence apparente à son homologue russe. 06.08.2025, 23h33 Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a affirmé mercredi qu'il y avait «encore beaucoup de travail» avant une éventuelle rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine. «Aujourd'hui a été une bonne journée, mais nous avons encore beaucoup de travail devant nous. Il reste de nombreux obstacles à surmonter, et nous espérons y parvenir au cours des prochains jours et des prochaines heures, semaines peut-être», a-t-il déclaré sur la chaîne Fox Business, alors que le président américain s'est dit «ouvert» à une telle rencontre avec Vladimir Poutine, ainsi qu'avec Volodymyr Zelensky. 06.08.2025, 21h49 Donald Trump est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président (russe Vladimir) Poutine et avec le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky», a déclaré mercredi sa porte-parole Karoline Leavitt, précisant que «les Russes (avaient) fait part de leur désir de rencontrer» le président américain. Selon le New York Times, Donald Trump a dit mercredi à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer Vladimir Poutine en personne dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky. KEYSTONE 06.08.2025, 21h17 Le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais Alexander Stubb et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte ont participé mercredi à la conversation téléphonique entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, a indiqué à l'AFP une source ukrainienne haut placée. M. Zelensky avait de son côté simplement indiqué que «des dirigeants européens ont assisté» à cet échange, qui a eu lieu après une visite à Moscou de l'émissaire américain Steve Witkoff. 06.08.2025, 20h05 Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre mercredi de son émissaire spécial Steve Witkoff avec Vladimir Poutine avait été «très productive». Il a aussi dit que de «grands progrès» avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les Etats-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff. AFP Le Kremlin a de son côté qualifié d'«utiles et constructives» les discussions mercredi à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump et le président russe, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine. Le locataire de la Maison Blanche, qui s'était beaucoup rapproché de Vladimir Poutine après son retour au pouvoir en janvier, fait montre désormais d'une frustration grandissante face à la Russie. Le dirigeant républicain a plusieurs fois promis de mettre fin au conflit en Ukraine, déclenché par l'invasion russe de février 2022, sans succès jusqu'ici. Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle cesse les hostilités, sous peine de nouvelles sanctions. Celles-ci consisteraient à surtaxer à leur entrée aux Etats-Unis les produits exportés par des pays qui font affaire avec la Russie. Le président américain a d'ores et déjà signé mercredi un décret visant l'Inde, en reprochant justement à New Delhi ses achats de pétrole russe. Il a concrètement porté à 50%, au lieu de 25%, les droits de douane sur les produits indiens, en précisant que cette nouvelle surtaxe ne serait effective que dans 21 jours. Le texte du décret laisse ouverte la possibilité de sanctionner de la même manière d'autres pays se fournissant en hydrocarbures russes. 06.08.2025, 20h02 Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi avoir parlé au téléphone avec Donald Trump, quelques heures après une visite en Russie de l'émissaire du président américain, qui s'est entretenu au Kremlin avec Vladimir Poutine. «J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff», a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que «des dirigeants européens ont assisté» à cet échange, sans préciser lesquels. Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Conflit Iran-Israël: Affaibli par la guerre des douze jours, l'Iran réorganise son système de défense
Conflit Iran-Israël: Affaibli par la guerre des douze jours, l'Iran réorganise son système de défense

24 Heures

time2 days ago

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Conflit Iran-Israël: Affaibli par la guerre des douze jours, l'Iran réorganise son système de défense

L'Iran doit revoir sa sécurité après la guerre avec Israël. Une figure modérée du régime dirigera le Conseil suprême de sécurité nationale à la place d'un Gardien de la révolution. Georges Malbrunot Publié aujourd'hui à 13h59 Le régime du président iranien, Massoud Pezechkian, a dû réorganiser sa sécurité et créer un nouveau Conseil de défense nationale après la guerre avec Israël. Atta KENARE / AFP En bref: Dans l'incertitude d'une reprise des négociations avec les États-Unis après une guerre de douze jours qui l'a affaibli, le pouvoir iranien réorganise son système de défense. Après avoir annoncé dimanche la création d'un Conseil de défense nationale, Ali Larijani, un vétéran de la politique iranienne connu pour ses positions modérées, a été nommé mardi à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN). Sous l'autorité du guide suprême et principal détenteur du pouvoir, l'ayatollah Ali Khamenei, le CSSN décide des options stratégiques de la République islamique en matière de sécurité et de défense. Dans les deux cas, le président de la République, Massoud Pezechkian, un modéré, a joué un rôle important. C'est lui qui a nommé Ali Larijani à la tête du Conseil suprême de sécurité nationale, et selon la télévision d'État, il présidera le Conseil de défense nationale, composé notamment de commandants des forces armées et des ministres concernés. Massoud Pezechkian préside déjà le CSSN. Ali Larijani a été président du Parlement iranien pendant douze ans, jusqu'en 2020. AFP Dans le décret de création du Conseil de défense nationale que Massoud Pezechkian a publié, il demande à Ali Larijani de «superviser et prioriser les risques en matière de sécurité nationale, particulièrement les menaces provenant des nouvelles technologies […]». «L'opération Rising Lion (Le lion qui se lève), lancée le 13 juin par Israël, a considérablement frappé les structures sécuritaires et le complexe nucléo-industriel de l' Iran , grâce à l'action des services secrets de l'État hébreu», écrit dans sa dernière édition le magazine «Raids». Réduire l'influence des ultraconservateurs La part prise par Massoud Pezechkian dans ces annonces fait dire à de nombreux observateurs qu'il s'agit également de contrer ses adversaires ultraconservateurs, partisans de la fermeté face aux ennemis israéliens et américains de l'Iran. Issu d'une influente famille, conservateur lui-même, Ali Larijani s'est au fil du temps rapproché des forces politiques modérées. Ce qui lui a valu d'être, à deux reprises, écarté d'une élection présidentielle par le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les conservateurs. gé de 68 ans, Ali Larijani a été président du Parlement entre 2008 et 2020, après avoir été le principal négociateur nucléaire face aux Occidentaux entre 2005 et 2007, et secrétaire du CSSN au début des années 2000. Depuis 2020, il était conseiller du guide suprême. Son retour sur le devant de la scène marque un appui aux figures pragmatiques du régime – en tête desquelles le président Pezechkian – deux mois après qu'Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires, nucléaires et tué des scientifiques liés au programme nucléaire . De leur côté, alors que Téhéran ripostait avec des tirs de missiles et de drones sur Israël et visait la plus importante base américaine du Moyen-Orient au Qatar, les États-Unis ont bombardé le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz au centre du pays. Depuis, le système iranien, confronté à une crise économique aiguë aggravée par la sécheresse, doit composer avec de nombreux appels à des réformes pour réduire l'influence des ultraconservateurs. Mais face à Donald Trump et à Israël, «l'Iran n'a pas la main, aujourd'hui», constate un expert, qui décrypte les enjeux internes de la République islamique. «Il y a un fort désir du président Pezechkian et de l'aile la moins conservatrice de conclure un accord à tout prix avec les États-Unis sur le nucléaire, mais en face, le guide suprême et les Gardiens de la révolution campent sur une ligne fermée.» Donald Trump en arbitre Véritable État dans l'État, les tout-puissants Gardiens de la révolution – dont la tête a été éliminée par l'État hébreu – refusent toute nouvelle inspection des sites nucléaires réclamée par les États-Unis et les Européens, qui veulent étendre ces inspections aux missiles balistiques, considérés comme un danger par les voisins arabes de l'Iran et Israël, durement frappé à la fin de la guerre par des missiles supersoniques plus dangereux. Promouvoir Ali Larijani, alors que le guide suprême, Ali Khamenei, pourrait être la cible d'une future attaque israélienne, permet aux pragmatiques de préparer l'avenir. Selon des confidences de celui-ci, l'entourage de Massoud Pezechkian évalue à «40% les chances que l'Iran s'entende avec les États-Unis pour un nouveau deal nucléaire», tout en reconnaissant que «cela dépend de la volonté de Donald Trump» de parvenir à un tel accord. Selon l'expert en contact avec le pouvoir iranien, «si Trump reconnaît un droit à l'enrichissement, contenu dans le traité de non-prolifération, mais que l'Iran n'exercera pas, et laisse tomber les missiles balistiques, les Iraniens signeraient facilement contre une levée des sanctions. Mais si Trump se dit que le régime, en grande difficulté, tombera un jour ou l'autre et préfère donc maintenir ses conditions sur le dossier balistique, exigeant d'inspecter les sites militaires, ça ne passera jamais», même auprès des modérés comme MM. Pezechkian et Larijani. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Plus d'actualités sur l'Iran Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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