
PMA en danger, baisse des accouchements : les soignants de Creil et Senlis ne veulent pas que leur « maternité meure »
les hôpitaux de Creil et Senlis
. Réquisitionnées, les sages-femmes de la maternité de
Senlis
sont au travail chaque jour malgré le mouvement de protestation. « On s'efforce toujours de faire plus avec moins mais cela a forcément un impact sur leur prise en charge », confie Sonia, sage-femme depuis une dizaine d'années qui décrit une « ambiance délétère et un management toxique ».
« Travailler à l'hôpital public pour moi c'est un vrai engagement mais aujourd'hui il y a une perte de valeurs », décrit la
sage-femme
. Elle affirme avoir donné l'alerte pendant deux ans avec ses collègues, avant de voter la grève illimitée. Comme elle, les soignants du pôle mère-enfant, gynécologues, sages-femmes, professionnels de la périnatalité craignent pour l'avenir de leur service.

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« J'ai été bluffé » : embarquez en 4L pour une découverte de l'Oise en mode rétro
Des 4L de différentes couleurs sillonneront bientôt les petites routes de l'Oise. Estampillées Oise en mode rétro, ces voitures âgées de 30 à 50 ans permettront de se lancer à une allure modérée sur les axes secondaires du département, pour en apprécier les merveilles, qu'elles soient renommées ou à découvrir. Ces circuits touristiques en 4L, c'est Cédric Ancelin, chef d'une entreprise de services à la personne, qui en a eu l'idée. « Disons que je l'ai reprise puisque j'ai vu des circuits de ce genre sur le secteur de Deauville, précise Cédric Ancelin. Ce n'étaient pas des 4L mais des 2 CV que les gens louaient pour quelques heures, le temps de boucler un tour touristique. Je me suis dit qu'on pouvait faire la même chose puisque nous avons une belle région. La seule différence, c'est que j'ai choisi comme voiture des 4L, qui sont plus abordables financièrement que les 2 CV, devenues très chères. »


Le Figaro
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- Le Figaro
Le 13 juillet 1965, les femmes mariées s'émancipaient
LES ARCHIVES DU FIGARO - Il y a 60 ans, la loi réformant les régimes matrimoniaux donnait aux femmes le droit de travailler et d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari. «Je ne vois pas ce que les femmes pourraient encore réclamer, sinon d'être gendarmes ou chefs d'armée», s'exclame auprès du Figaro la journaliste Ménie Grégoire. Si elle juge encore incongrue une femme gendarme, l'animatrice de radio, qui recueille la parole des femmes dans son émission «Allo Ménie», salue avec vigueur au printemps 1965 le vote par le Sénat du projet de loi réformant les régimes matrimoniaux. Adopté à l'unanimité par les députés le 27 juin, le texte sera publié le 13 juillet 1965 et entrera en vigueur en janvier de l'année suivante. «Une victoire du féminisme» pour les uns La nouvelle loi promulguée quelques mois avant l'élection du général de Gaulle au suffrage universel est en effet un pas de géant dans le chemin de l'émancipation des femmes. Elle desserre un peu plus le carcan du Code civil de 1804 qui faisait de l'épouse une mineure vis-à-vis de son conjoint. Car, si la loi du 18 février 1938 avait levé l'incapacité juridique de la femme mariée, cette dernière devait toujours demander l'autorisation de son mari pour ouvrir un compte bancaire à son nom et pour travailler. Et ce n'est pas tout. «Dans le régime légal actuel, le mari dispose de tout ce qui appartenait à sa femme avant son mariage: ses meubles, son trousseau, ses économies!... Nous sommes, en ce domaine, les femmes les plus arriérées d'Europe», précise à l'époque au Figaro Simone Majorelle, secrétaire générale du Conseil national des Femmes françaises. L'archaïsme de la situation est d'autant plus criant que les femmes célibataires, veuves ou divorcées sont libres d'administrer leurs biens à leur guise. Janine Frossard dans Le Figaro du 7 mai 1965 interroge les femmes sur le projet de loi de réforme des régimes matrimoniaux. Le Figaro Publicité La loi répare ce déséquilibre. Par un texte antérieur de 1907, les épouses avaient en réalité le droit de disposer librement de leur salaire et des biens acquis grâce à lui mais les banques, soucieuses d'éviter des recours des maris, n'appliquaient que très rarement la loi, rappelle Sabine Effosse, professeure d'histoire contemporaine à l'université Paris Nanterre dans la revue Cahiers français. «Ignorantes, le plus souvent, de leurs droits, les femmes acceptaient cet état de choses», analyse en 1965 une avocate interrogée par la journaliste Janine Frossard dans Le Figaro. Mais trois ans avant le chambardement des mœurs de mai 68, la société est mûre pour accueillir ce projet de loi porté par le garde des Sceaux du gouvernement Pompidou, Jean Foyer. Une «victoire du féminisme», s'enorgueillit le ministre. Une «réformette» pour les autres La femme mariée, désormais dotée d'un compte bancaire, peut signer des chèques, disposer de son salaire, fruit d'un travail qu'elle exerce librement sans l'autorisation de son mari. Pour les couples qui s'unissent sans contrat de mariage, ce qui représente à l'époque 75% des unions, le régime de la communauté réduite aux acquêts devient le régime légal. L'épouse gagne ainsi la gestion exclusive de ses biens propres et la cogestion des biens acquis après le mariage. «Il est important de souligner que le mari, désireux de divorcer, ne pourra plus vendre seul l'appartement qu'il habitait avec sa femme, ni mettre les meubles 'à l'ombre'», souligne dans Le Figaro une avocate. Le mari toutefois reste l'administrateur des biens communs. La réforme des régimes matrimoniaux adoptée à l'Assemblée nationale le 27 juin 1965. Le Figaro Avancée majeure pour les uns, le texte est plutôt «une réformette» pour celle qui est à l'époque députée de Seine-et-Oise, Jacqueline Thome-Patenôtre. La maire de Rambouillet a vu son amendement ainsi rédigé: «La direction de la famille est assurée d'un commun accord par les deux époux», rejeté par 328 voix contre 132. Pourtant, «seule l'abrogation du concept napoléonien du mari chef de famille est susceptible d'instaurer la véritable cogestion», note-t-elle et de regretter: «Rien n'est changé dans le domaine de l'autorité familiale: le choix de la résidence, l'éducation des enfants demeurent réservés au père...» Il faudra attendre le mois de juin 1970 pour que la loi supprime le statut de «chef de famille» du Code civil et lui substitue la notion d'autorité parentale commune au père et à la mère. Et quinze ans encore pour que soit instaurée l'égalité parfaite dans la gestion des biens communs par la loi du 23 décembre 1985.


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Chelles : écroué pour avoir menacé de mort sa mère et tenu des propos antisémites à son encontre
Selon le psychiatre qui l'a rencontré en garde à vue, tout va bien. Sacha n'a aucun souci d'ordre psychique : le médecin n'a relevé ni altération, ni abolition de son discernement. Et pourtant : en l'écoutant se dépêtrer dans ses explications depuis le box du tribunal correctionnel de Meaux, on pouvait se poser des questions sur sa santé mentale. C'est que ce quadragénaire, jugé vendredi pour des menaces de mort réitérées en raison de la religion, a martelé qu'il ne souvenait pas de ses propos. Impossible pour lui de se rappeler les horreurs qu'il a dites à sa propre mère et qu'il a en partie répétées devant les policiers. Sacha, qui a déjà été hospitalisé en psychiatrie et suit - plus ou moins - un traitement médicamenteux, n'a eu de cesse de réclamer des soins. A l'audience, il a évoqué des hallucinations auditives et des idées suicidaires. « Est-ce que vous avez un problème avec les Juifs ? », lui a demandé la présidente Cécile Lemoine. Réponse de Sacha : « Je n'ai aucun problème avec qui que ce soit ». C'est que cet habitant des alentours de Chelles, qui vit chez sa mère, s'est est pris à elle de manière virulente. Tout en levant son poing dans sa direction. « Sale pute de Juive. Pourquoi Hitler n'a pas fait son travail ? », lui avait-il lancé à l'occasion d'une crise, en janvier. Avant de réitérer quelques mois plus tard : « Hitler n'a pas terminé le travail ». Pas facile de comprendre comment un fils peut se retourner contre son ascendant. Les juges ont seulement compris que le prévenu s'était converti à l'islam et fréquente la mosquée des Coudreaux, à Chelles. Sacha l'a répété moult fois : quand il va mal, il ne se rend « pas compte » et dit « tout et n'importe quoi ». En garde à vue, les policiers avaient eu droit à la même logorrhée, faite de propos antisémites qu'il pensait pouvoir justifier par le conflit au Proche-Orient. La substitute du procureur Alice Lelong n'a pas caché son embarras : « Je ne suis pas d'accord avec les examens psychiatriques. On voit bien qu'il y a quelque chose de l'ordre du délire chez le prévenu ». La parquetière voulait protéger la mère du prévenu, pour laquelle elle s'est dite inquiète. Elle a requis 18 mois de prison, dont 8 ferme à effectuer en placement extérieur, à l'encontre du prévenu, déjà condamné 19 fois par le passé. Dans le box, Sacha pleurait. Pour son avocate Me Anne-Sophie Lance, le délire de son client était apparent : « Il tient des propos incohérents dont il ne se souvient pas. Il a besoin de soins ». Les juges ont prononcé une peine de 18 mois de prison, dont 8 ferme avec mandat de dépôt. Le prévenu - qui a interdiction de paraître au domicile de sa mère - a été écroué.