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États-Unis: Le bilan des inondations au Texas s'approche des 70 morts

États-Unis: Le bilan des inondations au Texas s'approche des 70 morts

24 Heures6 days ago
Il ne reste désormais que peu de chances de retrouver les personnes disparues vivantes, et le bilan pourrait encore augmenter.
Publié aujourd'hui à 22h41
Le nombre de personnes portées disparues est désormais de 12, dont 11 enfants.
Getty Images via AFP
Le bilan des inondations au Texas, dans le sud des États-Unis, avoisine désormais les 70 morts et va encore s'alourdir, ont annoncé dimanche les autorités locales, engagées dans la recherche de plus en plus désespérée d'enfants portées disparues dans la catastrophe.
Pour le seul comté de Kerr , le plus touché, «nous avons recensé 59 décès», 38 adultes et 21 enfants, a déclaré le shérif, Larry Lethia, lors d'une conférence de presse, soulignant que ce bilan devrait encore monter dans les prochaines heures.
Parmi les quelque 750 enfants participant à un camp d'été chrétien pour filles sur les rives du fleuve Guadalupe, le nombre de personnes portées disparues est désormais de 11 enfants et d'un moniteur, a précisé le shérif. Des «corps un peu partout»
«Nous assistons à la découverte de corps un peu partout», a affirmé de son côté le responsable administratif de la ville de Kerrville, Dalton Rice. Aux 59 morts dans le comté de Kerr s'ajoutent neuf décès dénombrés dans des comtés voisins.
Ces crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes dans le centre de l'État très tôt vendredi, jour de la fête nationale américaine, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.
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À Hunt, la localité où se trouve le camp d'été, 50 bénévoles sont venus de plusieurs villes du Texas pour participer aux recherches, par petits groupes de deux ou trois. Adam Durda, 45 ans, a fait trois heures de route avec sa femme, Amber, pour tenter de retrouver quatre jeunes d'une vingtaine d'années qui logeaient dans une maison «emportée par les flots», à la demande de la famille de l'une d'entre elles, explique-t-il à l'AFP. «Les aider à faire leur deuil»
Un autre bénévole, Justin Morales, 36 ans, confie avoir découvert avec ses compagnons samedi les corps de «deux petites filles», puis dimanche matin celui d'une autre «coincée dans un arbre», soulignant qu'il s'agissait d'une des pensionnaires du camp d'été portées disparues. «Nous sommes contents de pouvoir aider les familles à faire leur deuil», dit-il. «C'est pour cela que nous sommes ici», ajoute-t-il.
Le président Donald Trump, qui a dépêché sur place samedi sa ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a signé une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral. «Il y a actuellement plus de 400 secouristes de plus de 20 agences déployées dans le comté», a indiqué le shérif Lethia.
Des hélicoptères et des drones sont engagés dans les recherches et la Garde nationale du Texas ainsi que les garde-côtes des États-Unis ont envoyé des renforts. Condoléances du pape
Le pape américain Léon XIV a exprimé dimanche ses «sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers, en particulier leurs filles qui se trouvaient dans un camp d'été lors de la tragédie», dans une déclaration en anglais au terme de la prière de l'Angélus.
Les services météorologiques maintenaient dimanche leur alerte aux inondations subites jusqu'à 19 h 00 locales. «Des précipitations supplémentaires de 50 à 100 millimètres sont possibles, avec des poches isolées dans la zone approchant les 250 millimètres. Il est très difficile de prévoir exactement où se produiront les grosses pluies dans ce cas de figure», selon le plus récent bulletin météorologique.
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Inondations au Texas: les catastrophes s'enchaînent aux États-Unis
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24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

Inondations au Texas: les catastrophes s'enchaînent aux États-Unis

Inondations au Texas – Pourquoi les catastrophes naturelles frappent-elles si durement les États-Unis? Les Américains réagissent avec bravoure aux catastrophes naturelles. Les États devraient plus investir dans la prévention. Donald Trump juge cet effort trop onéreux. Fabian Fellmann Les inondations ont détruit le «paradis»: une Texane nettoie la maison de son enfance à Hunt – et n'a pas le cœur de dire à sa mère ce qui vient de se passer (9 juillet 2025). Photo: Brandon Bell (Getty Images, AFP) Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Une vague de crue de huit mètres a fait plus de 110 morts dans le Texas Hill Country. À l'aide de canots pneumatiques, les équipes de sauvetage continuent de rechercher plus de 150 personnes disparues dans les zones inondées. Malgré le risque d'inondation bien connu dans la région, les experts critiquent l'absence de mesures de prévention, Donald Trump prévoit de réduire fortement le budget de la FEMA, agence américaine de gestion des catastrophes naturelles. Des arbres déracinés, des camping-cars écrasés et des maisons détruites: voilà ce qui reste de la région sinistrée du Texas Hill Country, ravagée par une vague dévastatrice de huit mètres de haut le Jour de l'indépendance, le 4 juillet. Le bilan est lourd: plus de 110 personnes ont perdu la vie et plus de 160 sont toujours portées disparues, avec des chances de survie pratiquement inexistantes. Cette catastrophe au Texas pourrait s'avérer être plus meurtrière que la tempête Hélène de 2024, considérée comme la troisième inondation la plus dévastatrice du millénaire aux États-Unis. Face à de telles catastrophes, les États-Unis montrent toujours leur côté héroïque. Dans le comté de Kerr, au Texas, les sauveteurs parcourent les rivières dans des bateaux pneumatiques bleus, leurs gilets jaune vif et casques rouges contrastant vivement avec les eaux boueuses. Des hommes robustes à la barbe fournie découpent les amas de bois flottants à la tronçonneuse. Pendant ce temps, des équipes à cheval, en jean, bottes de cuir et chapeau de cow-boy, inspectent méthodiquement les zones sinistrées. Vendredi dernier, le niveau de l'eau de la rivière Guadalupe a grimpé de près de huit mètres en seulement 45 minutes. Photo: Jim Vondruska (Getty Images, AFP) Les responsables politiques sont aussi présents. «Nous resterons ici jusqu'à ce que le travail soit fait», a promis le gouverneur Greg Abbott mardi, lors d'un survol de la rivière Guadalupe, où plus de 30 enfants ont trouvé la mort. «Nous devons retrouver chaque personne disparue. C'est notre priorité absolue.» Le gouverneur Greg Abbott s'entretient avec des victimes des inondations et des bénévoles à Hunt (8 juillet 2025). Photo: Brandon Bell (Getty Images, AFP) Kristi Noem, ministre de la Sécurité intérieure, s'est rendue sur place quelques heures après la catastrophe. Le sénateur Ted Cruz, fraîchement revenu de vacances en Grèce, a tenu lundi une conférence de presse pour réaffirmer son soutien aux victimes. Le président Donald Trump, lui, n'est arrivé que vendredi, une semaine après les inondations, expliquant qu'il ne voulait pas gêner les opérations de secours, se présentant en dirigeant altruiste. Face aux catastrophes, les experts appellent à renforcer la prévention Le principal problème des initiatives bien intentionnées est leur coût élevé, alors que leur efficacité reste incertaine. Mark Keim, ancien responsable au CDC, qui a travaillé durant le 11 septembre et l'ouragan Katrina, l'a rappelé lors d'un webinaire récent organisé par Logista, une entreprise spécialisée dans les logiciels de gestion des catastrophes. «Les États-Unis ont investi des milliards dans la préparation aux secours et aux opérations de sauvetage ces cinquante dernières années. Pourtant, le taux de mortalité lors des catastrophes n'a pas significativement changé», a-t-il déclaré. Selon lui, les secours disposent souvent d'une fenêtre d'une à trois heures pour intervenir efficacement; passé ce délai, la plupart des victimes décèdent. Mark Keim, aujourd'hui actif dans le comté de Fairfax, près de Washington, milite pour une politique axée sur la prévention plutôt que sur la seule intervention après catastrophe. Avant d'investir massivement dans les hélicoptères de secours et les engins de déblaiement, l'État devrait prioriser la prévention des situations d'urgence. Cette approche est également soutenue par Drew Downing, cofondateur de Logista et conseiller auprès de la FEMA ainsi que de plusieurs gouvernements locaux et étatiques. «La priorité doit être la prévention et la réduction des risques», affirme-t-il. Au Texas, les habitants assurent leur propre sécurité La zone inondée du Texas illustre parfaitement cette situation. Malgré leur équipement de pointe, les sauveteurs texans se sont retrouvés démunis face aux inondations qui ont englouti la Flash Flood Alley. Dans cette région surnommée «L'allée des crues soudaines», les pentes rocheuses et abruptes accélèrent l'eau qui se déverse violemment dans la rivière Guadalupe. Vendredi dernier, le niveau de l'eau a augmenté de près de huit mètres en à peine 45 minutes. Ce phénomène est récurrent: en 1921, plus de 200 personnes y ont perdu la vie, en 1978, on dénombrait 33 victimes, et en 1987, un bus transportant 10 adolescents a été emporté par les eaux. Les autorités locales n'ont pas réussi à mettre en place un système d'alerte. Faute d'avoir pu obtenir des subventions fédérales, elles ont ensuite jugé les coûts trop élevés. Dans ce comté de 50'000 habitants, les ressources fiscales restent limitées. Le comté de Kerr confie donc en grande partie aux citoyens la responsabilité de leur propre sécurité. Ceux-ci auraient dû recevoir, dans la nuit de vendredi, des alertes du service météorologique national sur leur téléphone portable, à condition toutefois de se trouver à portée d'une antenne – ce qui n'a rien d'évident dans les zones rurales des États-Unis. De plus, les alertes sont arrivées en pleine nuit. Des préparatifs insuffisants comme ceux du comté de Kerr, au Texas, sont susceptibles de se produire dans de nombreuses zones rurales des États-Unis. Un bénévole venu de Liberty Hill est en deuil à Hunt (9 juillet 2025). Photo: Brandon Bell (Getty Images, AFP) Bien que les services de police et de secours aient été alertés à temps, ils ont attendu plusieurs heures avant de lancer une évacuation. Les raisons de ce délai restent floues. «Nous apporterons des réponses», a assuré le shérif Larry Leitha lors d'une conférence de presse, tout en précisant que la priorité reste aux opérations de recherche. La même opacité entoure les plans d'urgence des camps de vacances, en particulier celui de Camp Mystic, devenu le symbole tragique de la catastrophe avec la mort de plus de vingt jeunes filles. Washington ne détecte pas toutes les inondations Les préparatifs insuffisants, comme ceux du comté de Kerr, sont probablement fréquents dans de nombreuses zones rurales des États-Unis. Cela explique pourquoi, dans l'un des pays les plus riches du monde, des dizaines de morts lors de tempêtes sont malheureusement réguliers. Le pays est tellement vaste qu'il est impossible d'avoir une vue d'ensemble depuis Washington. Le Waffle House Index illustre parfaitement cette réalité: cet indicateur permet d'évaluer rapidement la gravité de la situation dans les régions éloignées de la capitale. La chaîne de restaurants compte plus de 2000 établissements qui servent 24 h/24 et 365 jours par an petit-déjeuner, œufs, bacon et bien sûr gaufres. Quand une Waffle House propose son menu complet, la situation est considérée comme normale. Un menu réduit, lié à une panne de courant ou à des ruptures d'approvisionnement, fait passer l'alerte au jaune. Si les restaurants ferment complètement, le signal est rouge: la situation est grave et une aide rapide est nécessaire. En cas d'inondations, de cyclones ou de tempêtes de glace, la gestion ne relève pas de Washington. Ce sont d'abord les quelque 20'000 communes qui interviennent, suivies des plus de 3000 districts. Seulement quand ces échelons locaux sont débordés, ils sollicitent l'aide de leur État. Le niveau fédéral n'intervient qu'en tout dernier recours. «La prévention est difficile à vendre» – Trump mise sur les économies Le même principe s'applique à la prévention. Washington finance théoriquement jusqu'à 75% des coûts, mais seules les communes riches peuvent se permettre d'engager du personnel capable de gérer la lourde bureaucratie liée aux aides fédérales. «L'argent attire l'argent», observe Drew Downing. Pour les régions aisées, le système fonctionne, mais les villages ruraux et isolés sont souvent dépassés. «La prévention est difficile à vendre: personne ne fait de conférence de presse pour une catastrophe évitée», rappelle-t-il. «Dans notre système politique, tout bouge lentement, explique Drew Downing. C'est un avantage pour la démocratie, mais un défi pour la gestion des catastrophes.» Pourtant, le temps presse: les phénomènes naturels se multiplient et s'intensifient avec le changement climatique. Par ailleurs, de plus en plus de personnes vivent en zones à risque, car de nouvelles zones constructibles sont aménagées en périphérie des villes. Preuve impressionnante de la crue de plusieurs mètres: ce pont à Center Point a arrêté des troncs d'arbres entiers emportés par la rivière Guadalupe (9 juillet 2025). Photo: Jim Vondruska (Getty Images, AFP) Il y a dix ans, les États-Unis s'engageaient à réduire les risques de catastrophes en adhérant au cadre de Sendai des Nations Unies. Un an après, Donald Trump arrivait pour la première fois à la Maison-Blanche, connu pour son scepticisme envers les organisations internationales. Lui aussi considère que la gestion des catastrophes aux États-Unis coûte trop cher. Sa solution n'est cependant pas de renforcer la prévention, mais de diminuer l'importance de l'agence fédérale de gestion des catastrophes FEMA. «Nous voulons nous sevrer de la FEMA», a déclaré le président il y a un mois. L'année dernière, la FEMA a déboursé 35 milliards de dollars, un montant supérieur aux prévisions, notamment à cause de la tempête Helene qui a fortement sollicité ses ressources. Donald Trump souhaite désormais que les États assument une part plus importante des dépenses. Cette perspective inquiète même les experts en gestion de crise. «J'ai discuté avec de nombreux représentants des États et des autorités locales, et il semble qu'il y ait deux camps, explique Drew Downing. Certains avancent et prennent leurs précautions eux-mêmes. D'autres, choqués, attendent des directives de Washington qui risquent de ne pas arriver rapidement.» Dans ce contexte, de nombreuses autorités locales restent paralysées et peinent à instaurer des mesures de prévention. Comme le résume Drew Downing: «Nous sommes actuellement confrontés à un changement comparable à un séisme.» Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Fabian Fellmann écrit depuis plus de 20 ans sur des sujets politiques. Depuis l'été 2021, ce politologue est correspondant aux États-Unis depuis Washington, D.C. Auparavant, il a notamment travaillé comme correspondant à Bruxelles et au Palais fédéral pour différentes rédactions de journaux. Plus d'infos @fabian_fellmann Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

C'est vous qui le dites 11 juillet: Météo, la police au G7, OGM, parking plus cher pour les SUV
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Opinion Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 11 juillet. 24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h44 Chaleur, sécheresses et inondations Comme le dit votre journaliste Caroline Zürcher («24 heures» du 1er juillet) «ça chauffe, mais que faisons-nous?» Les étés sont de plus en plus torrides, accompagnés par les habituels incendies, et paradoxalement, d'inondations et autres éboulements. Depuis des années, les climatologues et le GIEC crient au désastre à venir. Nous continuons à faire la sourde oreille. Que peuvent faire des scientifiques face aux tout-puissants économistes? On pourrait réagir en modifiant (un peu) notre mode de vie. Il est avéré que le réchauffement climatique est bien provoqué par les activités humaines. Des sociétés canado-suisses vont aller chercher des nodules pleins de métaux rares au fond des océans! Nous consommons nos ressources naturelles à un rythme alarmant. Revenir à une économie qui gère mieux notre production, c'est le but, en Suède, du mouvement «Outgrow the System» en explorant diverses voies prometteuses. Représenté en Suisse par l'ONG Public Eye, ce mouvement sort du débat étroit de l'enseignement des écoles de commerce. Hélas, notre société axée sur la croissance et le profit va exactement dans l'autre sens. Quand les océans seront vidés de leurs poissons, les terres incultivables et l'eau sévèrement rationnée, notre survie sera-t-elle assurée? Allez revoir, toutes affaires cessantes, le film de Richard Fleischer «Soleil Vert», c'est New York avec 43 ° et 40 millions d'habitants, nourris avec des biscuits verts, fabriqués supposément avec du plancton… Précisons que ce film a été réalisé en 1974! Quelle anticipation! Xavier Koeb, Châtel-Saint-Denis Diplomatie Quelle police pour le G7? En juin 2026 la ville d'Évian accueillera une réunion du G7, les dirigeants des pays les plus riches du monde. C'est en fin tacticien qu'Emmanuel Macron a désigné cette ville. Prise en étau entre le lac Léman et les montagnes, elle peut être facilement protégée des manifestants et autres casseurs, qui viendront se défouler, comme en 2003, à Genève ou Lausanne. Et je me rappelle qu'à cette époque, les politiques chargés de la sécurité et les dirigeants de police avaient été en dessous de tout! Il y avait eu notamment d'importants dégâts dans le quartier de Montchoisi à Lausanne et j'ai le sentiment que le mot d'ordre était «Tant pis s'il y a des dégâts, l'important est qu'ils ne se dispersent pas!» Et j'avoue que j'ai souvent de la peine à suivre la logique policière. Voici quelques années, Extinction Rebellion bloquait le pont Bessières à Lausanne et je me souviens d'une affirmation du chef de la police, qui disait: «Notre rôle est de protéger les manifestants, éviter qu'un automobiliste ne fonce contre eux.» J'avoue ne pas être d'accord avec cette vision. Si un pont est bloqué, le rôle de la police est de le dégager, si besoin au moyen de la force, cas échéant en demandant à la gendarmerie de venir avec les canons à eau! En juin 2025, j'ai été choqué par l'attitude défaitiste des autorités lors d'une rave party illégale à Malleray, dans le Jura. Tout d'abord, comment les autorités, notamment la gendarmerie, peuvent-elles laisser 2000 personnes s'installer de manière illégale sur un pâturage sans réagir? Par la suite, la gendarmerie a bien tenté un assaut, mais elle a trouvé plus fort qu'elle et, en prenant le prétexte de la proportionnalité, a décidé d'interrompre l'intervention. Donc victoire pour les illégaux! Et une responsable a également déclaré que l'on ne voulait surtout pas de blessés! Concernant le G7 en juin 2026, j'espère que la police aura la volonté, si nécessaire, de montrer qui commande! François Brélaz, Lausanne Politique Initiative contre les OGM Les citoyens suisses viennent de recevoir des bulletins les invitant à signer une initiative contre l'usage d'organismes génétiquement modifiés dans nos aliments. Le comité d'initiative prétend protéger la population contre toutes sortes de risques sanitaires dont certains sont déjà connus. Mais que se passe-t-il? La santé de la population suisse n'est-elle pas une responsabilité majeure et primordiale de nos autorités? Certes! Toutefois, la méthode adoptée par nos dirigeants pour accomplir leurs devoirs n'est pas évidente: selon la mirifique loi du marché, on recourt à des intermédiaires, ou mieux dit, des sous-traitants, tellement plus qualifiés et proches des gens pour effectuer les actions nécessaires. En outre, cela crée des prébendes et des emplois, surtout de directeurs. Ainsi, la responsabilité de la lutte contre les maladies est confiée aux assurances, celle contre la pénurie de logements aux promoteurs, celle contre l'insuffisance de financement des entreprises aux banquiers, et nos relations internationales sont déterminées par les multinationales. Pour garantir la qualité de notre alimentation, qui est mieux placé que les chimistes, fabricants d'engrais et de traitements contre maladies et parasites? En général, le peuple souverain est très satisfait de ce régime, à part quelques malheureuses exceptions comme naguère, lorsqu'il a accepté un 13e versement de son assurance vieillesse malgré le vertueux avis contraire de son Conseil fédéral. Faut-il en déduire que le fonctionnement par délégation des autorités fédérales les rend inutiles? Que non point! Qui, sinon elles, volerait au secours des grandes banques lorsque leurs galipettes les précipitent à la ruine? Pour en savoir plus sur la mentalité de nos dirigeants, signez l'initiative! Richard Lecoultre, Rolle Mobilité à Lausanne Un SUV pratique, pas pour le plaisir Quelle ne fut pas ma stupéfaction en lisant votre article du 3 juin «Garer votre SUV à Lausanne pourrait vous coûter plus cher». Première réaction: j'ai cru que je m'étais trompée de journal, et que je lisais «Le Parisien». Mais non! Seconde réaction: mais c'est vrai que les propriétaires de SUV sont des vilains destructeurs de la planète et qu'il faudrait les éloigner le plus possible de la ville. Comme ces voitures coûtent cher, leurs propriétaires auront aussi assez d'argent pour payer le surplus du parking. En prenant mon cas personnel (maman de quatre enfants, habitant Épalinges, maîtresse aussi d'un chien), je me dis qu'effectivement, je dois trouver une solution. Je vais donc acheter une petite voiture, je mettrai un coffre sur le toit en bricolant deux places assises dedans. Ou alors, je prends un vélo-cargo, j'en mets deux dedans, et les deux autres courent derrière, en traînant les 12 litres de lait hebdomadaires. Ou encore, je tire au sort à chaque fois que j'emmène les enfants faire des courses en centre-ville. Les mauvaises langues me rétorqueront de prendre les transports en commun. Oui, encore faut-il y arriver. Je pourrais aussi prendre ma journée… Alors non, je n'ai pas un SUV pour me faire plaisir mais bien pour transporter mon petit monde. Je vous défie de trouver un 7 places hybride à moins de 2 tonnes. Vous me trouverez parfois seule dedans, mais c'est parce que je viens d'en déposer quelques-uns quelque part. J'aime faire mes courses à Lausanne, mais j'irai ailleurs s'il le faut. Tous ces enfants me sont reprochés. Cependant ils seront là pour participer à l'économie nationale, et ils cotiseront pour les retraites… des mêmes personnes qui pensent que c'est bien de taxer ceux qui ont une grosse voiture sans penser une seule seconde qu'ils ne peuvent peut-être pas faire autrement. Béatrice Terrasse, Épalinges Société Dans son essai 'Proust, roman familial', Laure Murat écrit que son arrière-grand-oncle, le duc d'Uzès, s'était épris d'une «demi-mondaine», comme on disait alors: «Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille et l'enverra d'autorité dans une expédition militaire au Congo, où il trouvera la mort en 1893, à 25 ans.» Ce n'est là qu'un des innombrables exemples qui montrent à quel point les femmes, les mères surtout, ont pu avoir partie étroitement liée avec ce que les féministes d'aujourd'hui dénoncent comme le «patriarcat», associé ici à la domination d'une génération et d'une classe sur une autre, mais aussi au bellicisme et au colonialisme. À un moindre niveau, l'article de «24 heures» du 26 juin sur l'application de rencontres Tinder confirme que les idéologies sexistes sont souvent entretenues par les femmes elles-mêmes, qui tendent à rejeter comme partenaire un homme trop petit, ou pas assez «viril». Opposer les hommes aux femmes est plus que simpliste: les travers qu'on reproche aux premiers sont parfois encouragés, voire programmés par les secondes, dans l'éducation ou du fait des attentes, explicites ou non. Guy Poitry, Leysin Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

États-Unis: Trump se rend au Texas ravagé par des inondations meurtrières
États-Unis: Trump se rend au Texas ravagé par des inondations meurtrières

24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

États-Unis: Trump se rend au Texas ravagé par des inondations meurtrières

Le président américain se rend ce vendredi au Texas après les inondations qui ont tué 120 personnes. Publié aujourd'hui à 06h04 Mis à jour il y a 12 minutes Des équipes de sauvetage de la station d'incendie d'Acuna au Mexique effectuent des opérations de recherche près de la rivière Guadalupe à Hunt, Texas, après des inondations, le 10 juillet 2025. Getty Images via AFP Le président américain Donald Trump se rend vendredi au Texas meurtri par des inondations qui ont causé la mort de 120 personnes, au moment où la réponse du gouvernement et des autorités locales est pointée du doigt. Le président et son épouse Melania sont attendus sur place une semaine tout juste après la catastrophe qui a fait aussi plus de 170 disparus. Le centre du Texas a été frappé le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Le comté de Kerr le plus durement touché Au total, au moins 120 décès liés aux inondations ont été recensés. Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants. Un camp de vacances chrétien pour filles, situé dans la localité de Hunt, sur les rives du fleuve Guadalupe, a payé un lourd tribut: 27 enfants et moniteurs ont péri dans la catastrophe. La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l'impact des coupes budgétaires, voulues par l'administration Trump, sur les systèmes d'alerte et de secours. Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s'il avait toujours l'intention de supprimer progressivement l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n'était pas le moment d'en parler. «Une action sans précédent aux côtés des secours texans» Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu'en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des États, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral. «Les moyens du ministère de la Sécurité intérieure […] se sont engagés dans une action sans précédent aux côtés des secours texans», a insisté jeudi sur son compte X la ministre, Kristi Noem. «La réponse immédiate à la catastrophe a été rapide et efficace», a-t-elle ajouté, alors que la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses. La Maison-Blanche a déjà dû répondre aux critiques La semaine dernière, la Maison-Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des «prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu». Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a dit, quant à lui, avoir été alerté «autour de 4 ou 5 heures du matin» par des appels aux services de secours. Les alertes «code rouge» auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 04H22 l'envoi d'alertes «code rouge», un message d'urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement. Or d'après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d'attendre, le temps d'obtenir l'autorisation d'un supérieur. Les alertes «code rouge» auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard, vers 6h du matin, et le message a mis jusqu'à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT. Interrogées à plusieurs reprises cette semaine à ce sujet, les autorités locales ont botté en touche. Des équipes fouillent la zone sans relâche depuis sept jours Plus de 2000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes. La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l'inondation, selon les autorités. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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