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États-Unis : Trump menace de «prendre le contrôle» de l'«horrible» capitale Washington

États-Unis : Trump menace de «prendre le contrôle» de l'«horrible» capitale Washington

Le Figaro3 days ago
Le président américain envisage «d'avoir recours à la Garde nationale, peut-être très rapidement», comme il l'avait fait à Los Angeles début juin.
Donald Trump a souvent affirmé que Washington était une ville «crasseuse», «à la criminalité endémique». Mercredi 6 août, le président américain a de nouveau menacé de prendre le contrôle de la capitale fédérale, aux mains de l'opposition démocrate.
«Nous y songeons, ouais, parce que la criminalité est hallucinante», a-t-il répondu à des journalistes qui l'interrogeaient sur l'éventualité que la Maison Blanche ait la main sur les institutions de la ville, notamment sa police. «Nous voulons une grande capitale qui soit sûre et nous allons l'avoir. (...) Le taux de criminalité, d'agressions, de meurtres et de tout le reste (...) nous n'allons pas laisser faire et cela implique d'avoir recours à la Garde nationale, peut-être très rapidement», a-t-il averti en allusion à cette force militaire fédérale qu'il a récemment déployée à Los Angeles, contre l'avis du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom.
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Une législation de 1973 garantit à Washington, DC (District of Columbia) d'avoir sa propre assemblée et son maire élus au suffrage universel, ainsi que sa police autonome. Le Congrès des États-Unis, où Washington, DC a un représentant, mais sans droit de vote, a le dernier mot sur la gestion de la ville. Mais le milliardaire républicain new-yorkais, qui n'a jamais fait mystère de sa détestation de Washington, promet depuis des années de «prendre le contrôle» de la capitale. «Si DC n'agit pas de manière concertée et rapide, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre le contrôle de la municipalité et de la diriger comme il se doit», a insisté mardi 5 août Donald Trump sur les réseaux sociaux. En mars, le président a même pris un décret «pour rendre DC sûre et magnifique».
La ville a été fondée en 1790-91, conçue par le Français Pierre L'Enfant, avec d'immenses artères bordées d'imposants bâtiments et monuments officiels d'architecture néoclassique, sur un carré de dix miles (16 km) de côté qui avait été cédé par les États frontaliers du Maryland et de Virginie. Elle a connu une histoire politique et sociale mouvementée et une forte criminalité dans les années 1980-1990.
Mais le nombre de crimes et délits a chuté de 26% sur un an au premier semestre de cette année, après un taux de criminalité au plus bas depuis trois décennies en 2024, selon des statistiques officielles. «Les présidents n'ont pas l'autorité pour prendre le contrôle de DC. Le Congrès devra voter une loi», a contesté sur X la représentante du district à la Chambre, Eleanor Holmes Norton.
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INTERNATIONAL - Cela fait plus de six ans qu'ils ne se sont pas rencontrés physiquement. Le président américain Donald Trump va recevoir son homologue russe Vladimir Poutine, vendredi 15 août en Alaska, pour tenter d'avancer sur une fin de la guerre en Ukraine. De ces discussions, peu d'informations très claires ont pour l'instant filtré. Donald Trump a évoqué des échanges de territoires « au bénéfice de chacun » … Une option que Volodymyr Zelensky refuse catégoriquement pour l'instant. Quoi qu'il en soit, le président ukrainien n'est pour l'instant pas convié aux discussions. Le HuffPost fait le point sur les nombreuses zones d'ombre qui entourent cette rencontre très attendue. Volodymyr Zelensky absent… Ou invité surprise ? Jusqu'à présent, la réponse est claire : non, Volodymyr Zelensky ne sera pas présent en Alaska. Le président ukrainien répète pourtant qu'une rencontre entre lui et Vladimir Poutine est une « priorité » et qu'il est « légitime que l'Ukraine participe aux négociations » sur l'avenir de son pays. « Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a martelé Volodymyr Zelensky ce samedi sur ses réseaux sociaux. Mais d'après les dernières tractations, il n'est finalement pas impossible que le président ukrainien soit de la partie. « Ça fait l'objet de discussions », a déclaré au média américain NBC une personne informée des échanges à la Maison Blanche. Un haut responsable de l'administration américaine a quant à lui affirmé que c'était « absolument » possible, et que « tout le monde espère vivement que cela se réalisera ». Mais même si le président ukrainien venait à faire le déplacement aux États-Unis, rien n'indique pour l'instant que cela signifierait l'organisation d'une rencontre tripartite Trump-Poutine-Zelensky. Le leader du Kremlin refuse toujours de rencontrer son homologue ukrainien, affirmant que les « conditions » ne sont pas réunies pour une telle rencontre, qui doit, selon lui, se tenir qu'en phase finale de négociations de paix. Les demandes de Poutine ont-elles évolué ? Difficile à dire tant les versions diffèrent pour l'instant, et témoignent de l'immense chantier qui s'annonce si Russes comme Ukrainiens cherchaient à trouver un terrain d'entente territorial pour mettre fin à la guerre. L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un think tank américain spécialisé en analyse militaire, a très clairement résumé l'état des discussions. « Depuis le 6 août, l'administration Trump a décrit de quatre manières différentes les exigences du président russe Vladimir Poutine concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Les détails exacts de la position de Poutine restent flous », écrivent-ils dans leur bilan quotidien du 9 août. Première version, du quotidien allemand Bild: l'émissaire américain Steve Witkoff aurait bel et bien… « mal interprété » les demandes de Poutine, pensant que la Russie proposait de se retirer des régions de Zaporijjia et Kherson, alors que le président russe exigeait en réalité que ce soit bien l'Ukraine qui se retire de ces zones. En outre, le chef du Kremlin plaiderait pour un cessez-le-feu ciblé sur l'énergie et les frappes à longue distance, tandis que Steve Witkoff pensait à un cessez-le-feu général. Deuxième version, du Wall Street Journal: Donald Trump aurait déclaré aux responsables européens que Poutine acceptait que les troupes russes se retirent des régions de Zaporijjia et Kherson, en échange d'un retrait ukrainien dans la région de Donetsk. Mais Steve Witkoff aurait ensuite corrigé le président américain dans un second appel avec les Européens, en affirmant que la Russie pourrait accepter de « se retirer et de geler » la ligne de front, mais que la seule offre claire venue de Moscou serait celle d'un retrait unilatéral ukrainien de la région de Donetsk en échange d'un cessez-le-feu. Troisième version, du média ukrainien Kyiv Independant: Vladimir Poutine aurait proposé un retrait russe des régions de Kharkiv et Soumy en « signe de bonne volonté », si l'Ukraine acceptait de céder la partie non occupée de Donetsk. Le tout, en acceptant de geler la ligne de front dans les régions de Zaporijjia et Kherson. 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Trump somme les sans-abri de partir «loin» de Washington
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Le président américain s'est fixé comme objectif de rendre la ville «plus sûre et plus belle» et assure que le gouvernement fournira un hébergement aux nécessiteux à bonne distance de la capitale américaine. Donald Trump a exhorté dimanche les sans-abri à partir «immédiatement» de Washington, assurant que le gouvernement leur fournirait un hébergement mais que celui-ci serait «loin» de la capitale américaine. Le président américain doit donner une conférence de presse lundi sur son projet pour rendre la ville «plus sûre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été». «Les sans-abri doivent partir, IMMEDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, avant de s'adresser aux «criminels». «Vous, vous n'avez pas besoin de partir. Nous allons vous mettre en prison, là où vous devriez vous trouver», a lancé le républicain. Publicité Selon le rapport annuel du ministère du Logement, Washington se classait en 2024 au 15e rang des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec plus de 5.600 personnes recensées. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales. La ville possède en effet un statut particulier aux États-Unis. Établie après la guerre d'Indépendance pour servir de capitale, elle n'est rattachée à aucun État américain, et la Constitution prévoit que le Congrès ait compétence sur ses affaires. Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. Fin février, le milliardaire républicain avait assuré qu'il soutenait un projet législatif visant à revenir sur cette loi, notamment pour améliorer la lutte contre la criminalité. Un probable «afflux de forces de l'ordre fédérales» «Il y a trop de crimes, de graffitis, trop de tentes (de sans-abri, ndlr) sur les pelouses, ces magnifiques pelouses», avait-il alors déclaré à la presse, en insistant sur l'importance de l'apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers. Et fin mars, il avait signé un décret pour accroître la supervision de son gouvernement sur la municipalité, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine. Washington vote historiquement démocrate, et la rivale de Donald Trump lors de l'élection de novembre, Kamala Harris, y avait récolté plus de 90% des voix. La maire de Washington, Muriel Bowser, a adopté une stratégie de conciliation avec Donald Trump. L'édile démocrate a notamment décidé en mars d'effacer une fresque peinte en 2020 aux couleurs du mouvement antiraciste «Black Lives Matter», et qui se trouvait dans le viseur des républicains depuis. Interviewée sur la chaîne MSNBC, avant les déclarations de Donald Trump, la maire a affirmé dimanche que la conférence de presse du président le lendemain porterait probablement sur «un afflux des forces de l'ordre fédérales» dans la ville. Muriel Bowser a également démenti une hausse de la criminalité à Washington, soulignant que les statistiques montraient «des tendances dans la bonne direction pour chaque catégorie.» Publicité Le ministère de la Justice avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans. «Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée», a-t-elle ajouté, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, qui avait affirmé jeudi que Washington était «plus violente que Bagdad».

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Réservé aux abonnés ANALYSE - En annonçant sans conditions une rencontre au sommet pour décider du sort de l'Ukraine, le président américain donne à son homologue russe la possibilité de sécuriser ses gains territoriaux dans une guerre qu'il a lui-même déclenchée. Trump offre à Poutine son retour sur la scène diplomatique, la fin de sa mise au ban du monde occidental et la perspective de voir reconnaître ses conquêtes territoriales sur l'Ukraine. En claironnant leur rencontre en Alaska au lieu des sanctions annoncées ces dernières semaines et dont l'ultimatum expirait vendredi, le président américain a pris le contre-pied de toutes les analyses qui décrivaient son pivot en faveur de l'Ukraine. Trump n'a d'ailleurs pas mentionné ce pays dans l'annonce de son sommet avec Poutine. « La rencontre très attendue entre moi-même, en tant que président des États-Unis d'Amérique, et le président Vladimir Poutine, de Russie, aura lieu vendredi prochain, le 15 août 2025, dans le grand État de l'Alaska », a écrit Trump sur son réseau Truth Social. « De plus amples détails suivront. Merci de votre attention sur ce sujet ! » Cessez-le-feu préalable Le dernier voyage de l'envoyé spécial de Trump Steve Witkoff à Moscou la semaine dernière a permis à Trump d'obtenir la rencontre…

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