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Justice et politique à Genève: L'ancien maire de Genève, Rémy Pagani, est condamné pour violation de domicile

Justice et politique à Genève: L'ancien maire de Genève, Rémy Pagani, est condamné pour violation de domicile

24 Heures17 hours ago
Le Tribunal de police a reconnu coupable le candidat à l'élection complémentaire au Conseil d'État pour avoir pénétré sans droit dans un appartement de la société Burval en mars 2023. Publié aujourd'hui à 15h35
Le 15 mars 2023, Rémy Pagani participe à des travaux de rénovation dans un immeuble en Vieille-Ville appartenant à la société en liquidation Burval SA. Il est reconnu coupable de violation de domicile début 2025. Son opposition a été traitée ce mercredi au Tribunal de police.
DR
Le procès qui s'est joué, ce mercredi au Palais de justice de Genève, dans une athmosphère tendue, avait un parfum politique. Rémy Pagani, candidat à l'élection complémentaire du 28 septembre pour remplacer le magistrat démissionnaire Antonio Hodgers, a été entendu par le Tribunal de police. Il était accusé de violation de domicile, pour des faits qui remontent au 15 mars 2023. Condamné par ordonnance pénale, l'ancien maire de Genève avait fait opposition.
La justice le reconnaît à nouveau coupable et le condamne à 20 jours-amendes d'un montant de 150 francs le jour. Rémy Pagani, qui bénéficie d'un sursis de deux ans, devra également verser environ 8700 francs de frais d'honoraires à la société en liquidation Burval SA, propriétaire de l'immeuble où il avait pénétré illégalement.
L'ancien maire de Genève devra enfin s'acquitter des frais de procédure. En revanche, les 10 000 francs plaidés par la partie plaignante, pour tort moral, n'ont pas été retenus.
La défense réfléchira ces prochains jours à faire appel; elle regrette que l'action de Rémy Pagani ne soit pas considérée comme ayant permis de faire bouger les choses, car depuis lors des travaux ont commencé dans l'immeuble. «Rendre habitable l'appartement»
Bref rappel des faits: le 15 mars 2023, Rémy Pagani entre dans un immeuble appartenant à la société Burval SA – en liquidation depuis la fin des années 90 – à la Grand-Rue. Il se rend au 3e étage où d'autres membres de son parti, l'Union populaire, sont sur place. Puis participe à des travaux de rénovation, en présence de la presse, invitée pour l'occasion.
Selon l'ordonnance pénale, Rémy Pagani était alors «muni du matériel nécessaire pour rafraîchir la peinture des murs de l'appartement et le rendre habitable». Lorsque le gérant de l'immeuble lui demande de sortir, il refuse et obtempère lors de l'arrivée de la police.
Pour se défendre, Rémy Pagani a expliqué, à l'époque, que l'objectif de son action était que les locataires, qui l'avaient invité à participer à ces rénovations, puissent vivre dans des conditions saines. Ce qui n'était pas le cas depuis plus de vingt ans étant donné que les propriétaires «n'avaient jamais fait de travaux, ne serait-ce que d'entretien, pour préserver les logements. Des travaux comme l'entretien de la toiture étaient alors exécutés par les habitants eux-mêmes.» Newsletter
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