
Lancement d'un grand nettoyage des berges, de Montréal à la Gaspésie
Lancement d'un grand nettoyage des berges, de Montréal à la Gaspésie
Mission 1000 tonnes et Stratégies Saint-Laurent lancent mercredi une tournée de nettoyage du fleuve Saint-Laurent, de Pointe-aux-Cascades, en Montérégie, jusqu'à Bonaventure, en Gaspésie.
Stéphane Blais
La Presse Canadienne
L'objectif de « l'Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants » est de retirer un maximum de déchets et de matières polluantes du Saint-Laurent et de ses rives.
« On part avec un autobus de 18 personnes à l'intérieur. On a une équipe de restauration écologique, une équipe de plongeurs sous-marins, une équipe de scientifiques, une équipe jeunesse et une équipe de communication », a résumé le chef d'expédition Jimmy Vigneux en entrevue avec La Presse Canadienne.
« Notre objectif est de faire des nettoyages de berges partout au Québec le long du Saint-Laurent et ses bassins versants, afin de retirer des déchets, mais aussi de mobiliser les citoyens et les municipalités à ramasser les déchets avec nous et réduire la quantité de déchet qu'on génère partout au Québec », a ajouté le chef d'expédition.
Celui-ci « invite les gens à se présenter avec de bonnes chaussures ».
Les organisateurs de l'expédition « fourniront tout le matériel de nettoyage, donc les pinces télescopiques, les gants, les sacs, les seaux ».
Les corvées de nettoyage peuvent durer « plus ou moins trois heures et elles sont accessibles à toute la famille. Les enfants adorent ça », a expliqué le chef de l'expédition en ajoutant que « les plus aventuriers peuvent mettre des bottes de caoutchouc pour se mettre les deux pieds dans l'eau ».
Une surabondance de déchets plastique
Jimmy Vigneux est cofondateur de Mission 1000 tonnes, un organisme qui a organisé près de 5000 nettoyages collectifs depuis sa fondation en 2018.
Lors des différentes corvées de nettoyage, ce sont sensiblement les mêmes déchets que les citoyens trouvent sur les berges.
« On retrouve beaucoup de plastique à usage unique. Donc, des bouteilles de plastique, des verres à café, des emballages de fast-food de grandes chaînes, des emballages alimentaires. On retrouve aussi beaucoup de mégots de cigarettes, de canettes et beaucoup de styromousse. »
Ces déchets proviennent de différentes sources.
« Parfois, les utilisateurs de plages vont laisser leurs déchets », et, dans d'autres cas, le vent pousse des déchets sur les rives « et les eaux du fleuve les transportent » sur de longue distance, a indiqué M. Vigneux.
« Nos nettoyages font une petite différence, mais le réel changement passe par la réduction de production de déchets », a rappelé Lyne Morissette, chef scientifique de l'Expédition Saint-Laurent, dans un communiqué.
Des microplastiques dangereux
Jimmy Vigneux a souligné que « la quantité de microplastique augmente d'année en année ».
Le fleuve Saint-Laurent compte effectivement parmi les fleuves les plus pollués du monde en micro plastique.
Beaucoup de particules de micro et de nanoplastiques proviennent de la dégradation d'articles de plastique plus gros, mais, surtout, de nos vêtements.
Une récente étude de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de l'Université Laval montre que les microplastiques les plus abondants dans le fleuve Saint-Laurent sont les fibres textiles de polyester. Lorsqu'on lave des vêtements synthétiques dans une machine à laver, celle-ci libère de minuscules fibres de plastique qui se retrouvent dans les écosystèmes aquatiques.
« Ces microplastiques sont dangereux pour la santé humaine et plus il y en a dans nos cours d'eau, plus il y a dans notre eau potable. On consomme ces microplastiques-là un peu tous les jours », a rappelé M. Vigneux.
L'équipe de scientifiques de l'expédition compte donc prélever des échantillons de sédiments et d'eau partout sur leur itinéraire afin d'étudier la présence de microplastiques sur les berges et dans le Saint-Laurent.
Les échantillons seront ensuite analysés dans des laboratoires universitaires pour déterminer leurs compositions chimiques et la quantité de particules de microplastiques qu'ils contiennent.
« L'autre volet scientifique de l'expédition, c'est la caractérisation des déchets pour comprendre aussi quel type de déchet se retrouve sur nos berges selon les différents secteurs, les différentes régions et pourquoi certains types de déchet sont plus présents que d'autres », a expliqué M. Vigneux.
Le départ de l'Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants a lieu mercredi 6 août, de 13 h à 16 h, au parc du Canal de Soulanges, à Pointe-des-Cascades.
L'équipe se déplacera en soirée au Quai de Lachine, à Lachine.
Elle se dirigera ensuite dans les Laurentides, Lanaudière, la Mauricie, le Centre-du-Québec, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent, pour terminer son expédition le 22 août en Gaspésie.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
4 hours ago
- La Presse
L'accusé est libéré jusqu'au procès
Vincent Di Maurizio est accusé d'avoir abattu un jeune homme avec une arme à feu, en juin dernier, devant sa résidence. Un homme de Mirabel accusé de meurtre a été libéré sous de strictes conditions jeudi au palais de justice de Saint-Jérôme. Vincent Di Maurizio est accusé d'avoir abattu un jeune homme avec une arme à feu, en juin dernier, devant sa résidence. L'homme de 38 ans est accusé d'avoir commis le meurtre non prémédité d'Anass Majd Eddine Bouacha, le 21 juin dernier, à Mirabel. La victime, un homme dans la vingtaine, a été retrouvée morte dans la nuit devant la résidence de l'accusé. « Les circonstances entourant ce décès soulèvent des questionnements », avait indiqué à La Presse un porte-parole de la Sûreté du Québec, à l'époque. Une large ordonnance de non-publication – commune à cette étape – nous empêche de révéler la preuve présentée cette semaine dans ce dossier, de même que les motifs du juge justifiant la libération de l'accusé pendant le processus judiciaire. La Couronne s'opposait à cette libération. Il est rare qu'une personne accusée de meurtre soit libérée pendant le processus judiciaire. Pour obtenir sa libération, Vincent Di Maurizio s'est engagé à déposer 10 000 $ personnellement. Ses proches ont aussi proposé des cautions totalisant 40 000 $. L'accusé devra respecter plusieurs conditions du Tribunal, dont un couvre-feu. À la fin de sa décision, le juge Steve Baribeau de la Cour supérieure a tenu à lancer un message clair à l'accusé. « Je ne vous ferai pas la morale, M. Di Maurizio. Je vous fais confiance. J'ai bien confiance que vous allez respecter vos dires. Quand quelqu'un est remis en liberté pour une accusation de meurtre, on s'attend à ce qu'il respecte ses conditions. » « Si vous manquez à vos conditions, il y a de grosses chances que je sois le juge. Et des gens qui ne respectent pas leurs paroles, je n'aime pas ça. La balle est dans votre camp, Monsieur », a conclu le juge Baribeau. « Merci, M. le juge », a répondu l'accusé. Me Caroline Buist représente le ministère public, alors que Me Kaven Morasse défend l'accusé.


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Les fermetures de terrains de tennis se multiplient
La fermeture des terrains de tennis en terre battue de Saint-Sauveur la semaine dernière, en raison de la présence d'amiante dans les sacs de sable Har-Tru utilisés pour l'entretien, a fait boule de neige. Un peu partout au Québec, des municipalités ont dû fermer leurs installations de manière préventive en attendant les recommandations des autorités fédérales. Jeudi dernier, la Ville de Saint-Sauveur a annoncé que ses terrains de tennis en terre battue seraient fermés jusqu'à nouvel ordre en raison d'une intervention d'Environnement Canada révélant la présence d'un taux supérieur à 0,01 % d'amiante dans les sacs de sable réservés à l'entretien. Les tests préliminaires effectués sur la surface des terrains démontraient pour leur part un taux régulier, indiquait la médecin-conseil en santé environnementale à la Direction de santé publique du CISSS des Laurentides, la Dre Marie-Claude Lacombe, la semaine dernière. Le 6 août, par le biais d'un communiqué, la compagnie chargée de la distribution des produits Har-Tru au Canada, PC Court, a commandé à ses clients « de cesser l'utilisation de la terre battue verte de marque Har-Tru et de mettre de côté tous les sacs non utilisés jusqu'à nouvel ordre. » De nombreuses municipalités ont donc annoncé la fermeture préventive de leurs installations en terre battue, en vertu de la recommandation d'Environnement Canada. C'est notamment le cas pour l'arrondissement d'Outremont, à Montréal, qui a annoncé à ses citoyens qu'il procéderait à la fermeture des terrains en terre battue dans les parcs Joyce, Saint-Viateur et F. -X. Garneau. La date de réouverture est méconnue et la Ville de Montréal insiste que « les terrains seront rouverts uniquement lorsque nous aurons la certitude que les produits utilisés sur ces terrains sont sécuritaires. » Même scénario pour les terrains du parc Maurice Richard à Repentigny, ou encore dans les municipalités de Prévost et de Rosemère. Une responsabilité d'Environnement Canada L'analyse du produit Har-Tru a été effectuée par le gouvernement fédéral, précise le relationniste Gonzalo Nunez. Ce sont les autorités fédérales qui sont chargées d'« homologuer le produit pour son importation et son utilisation au Canada », ajoute-t-il. Contacté par La Presse, Environnement Canada a refusé de fournir des détails sur l'enquête en cours. On précise toutefois que le Règlement interdisant l'amiante et les produits contenant de l'amiante interdit « l'importation, l'utilisation et la vente d'amiante ainsi que la fabrication, l'importation, l'utilisation et la vente de produits contenant de l'amiante, avec un nombre limité d'exclusions. » Ces exclusions auraient seulement été acceptées dans des « circonstances exceptionnelles ». Les sacs de sable Har-Tru utilisés à l'entretien des surfaces en terre battue sont pourtant utilisés par la majorité des municipalités, en plus d'être un commanditaire officiel de Tennis Canada. À cet effet, les terrains du Stage IGA ont été fermés temporairement, bien que les installations « n'ont pas été utilisées pour la pratique du tennis durant le tournoi », précise l'organisation.


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Coup de pouce de 1,35 million aux entreprises montréalaises
Le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, annonçant les mesures mises en place par la Ville de Montréal en réponse aux droits de douane américains. En réponse au contexte d'incertitude généré par la guerre tarifaire menée par les États-Unis, le chef désigné de Projet Montréal, Luc Rabouin, a annoncé jeudi un investissement de 1,35 million pour accompagner les entreprises montréalaises dans la diversification de leurs marchés, mais aussi pour encourager l'achat local. Luc Rabouin, qui est le candidat de Projet Montréal à la succession de Valérie Plante, a admis d'emblée que la Ville de Montréal avait « des pouvoirs et des ressources limités », mais qu'il avait le devoir de répondre présent. « Ce sont des mesures complémentaires à celles mises en place par les gouvernements fédéral et provincial », a précisé M. Rabouin, président du comité exécutif de la Ville. C'est ainsi qu'un million de dollars seront mis à la disposition des entreprises montréalaises, afin de « réduire l'inquiétude et l'anxiété » des entrepreneurs qui dépendent du marché américain, selon Luc Rabouin. Plus de la moitié de cette somme – 550 000 $ – ira au Club des exportateurs de Montréal, un projet mené par la nouvelle présidente et directrice générale de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Isabelle Dessureault, en partenariat avec la Chambre de commerce de l'Est de Montréal et Excellence industrielle Saint-Laurent. D'ici l'automne, environ 75 entreprises montréalaises, essentiellement des PME, bénéficieront de services de formation, de mentorat et de conseil pour diversifier leurs exportations sur les marchés internationaux. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Isabelle Dessureault, présidente et chef de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain. On veut des profils très engagés, des entreprises qui vont prendre le temps de partager entre elles des meilleures pratiques, des expériences, des réseaux, des données et des façons d'aller chercher des clients. Nous, on est là pour les choisir et les structurer dans ces échanges-là. Isabelle Dessureault, PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain Les entreprises des secteurs créatifs, de la logistique, du transport ou du secteur manufacturier seront notamment privilégiées. Produits technologiques L'organisme Québec Tech, dirigé par Richard Chénier, recevra quant à lui une somme de 175 000 $, qui lui permettra d'aider 18 entreprises en croissance à rayonner sur la scène internationale. Une aide additionnelle qui s'ajoute aux 9 millions octroyés par Québec au mois de décembre dernier pour « l'internationalisation » d'une centaine d'entreprises. L'aide octroyée par la Ville va nous aider à positionner certaines entreprises en Europe et en Asie. Parce qu'il y a un coût à cela. Il y a les analyses de marché, l'accompagnement, mais il y a aussi les frais de voyagement, les frais de kiosques, les salons, etc. Donc l'enveloppe de la Ville va nous aider à défrayer une partie de ces coûts. Richard Chénier, Directeur général de Québec Tech Richard Chénier vise des entreprises en début de croissance, qui ont une dizaine d'employés et un chiffre d'affaires d'environ 2 millions, mais que Québec Tech peut « amener à 10 millions sur un horizon de 36 mois ». Les 275 000 $ restants seront répartis entre le pôle de concertation de l'industrie de la mode à Montréal, Mmode, qui recevra 75 000 $ afin d'aider une dizaine d'entreprises dont le principal marché d'exportation est américain ; et PME MTL Centre-Ouest, qui disposera d'une somme de 200 000 $ pour venir en aide à une centaine de PME locales. Achat local La Ville a également l'intention de favoriser l'achat local dans ses approvisionnements. Une mesure initiée le printemps dernier. D'ailleurs, selon Alia Hassan-Cournol, conseillère associée au développement économique, au commerce et au design, depuis le mois de mars dernier, l'achat local a augmenté de 37 % pour s'établir à 750 millions. Par exemple, tout ce qui est fait dans le secteur de la mobilité durable (comme les vélos) est maintenant fourni par des entreprises québécoises. Idem pour les matériaux d'infrastructures, comme le béton, eau, aqueducs, etc. « Aujourd'hui, nos achats aux États-Unis représentent environ 1 % de nos approvisionnements, s'est réjouie Alia Hassan-Cournol. Nos achats locaux sont passés à 44 %, en hausse de 4 %. La balance vient du reste du Canada et de l'Europe. » Ces mesures font en effet suite à une première série d'initiatives lancées par la Ville de Montréal au printemps, dont le report de remboursement de prêts – pendant six mois – afin de donner un répit aux entreprises. Au total, 17 entreprises se sont prévalues de cette mesure.