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Un homme écope de 38 mois de prison pour avoir agressé et harcelé sa conjointe

Un homme écope de 38 mois de prison pour avoir agressé et harcelé sa conjointe

La Presse17-07-2025
Un homme écope de 38 mois de prison pour avoir agressé et harcelé sa conjointe
Un Montréalais devra passer 38 mois derrière les barreaux pour avoir agressé sexuellement sa conjointe dans un geste de « revenge sex », puis pour l'avoir harcelée et exploitée financièrement.
Le verdict est tombé jeudi au palais de justice de Montréal, où l'accusé, plusieurs fois qualifié de narcissique, a entendu sa sentence.
C'est menotté que Ludovyck Léonard Prévost, 32 ans, a quitté sa salle d'audience.
« Un emprisonnement avec sursis ne reflèterait pas la gravité des infractions, a affirmé la juge Mylène Grégoire en imposant la peine. Il met en danger la sécurité de la collectivité. »
L'homme a ainsi écopé de 20 mois d'emprisonnement pour l'agression sexuelle, de 12 mois pour avoir obtenu un avantage matériel provenant de la prestation de services sexuels, et de six mois pour harcèlement criminel. Les peines seront purgées de manière consécutive, pour un total de 38 mois.
Tout au long de la lecture du jugement, Prévost a exprimé silencieusement son désaccord. Il a hoché la tête à plusieurs reprises, notamment lorsque la juge évoquait les cauchemars persistants de la victime. Il a laissé pousser de nombreux soupirs, exprimant son mécontentement. Il a finalement quitté la salle en silence, encadré par des constables spéciaux.
La juge a aussi ordonné que l'accusé soit inscrit au registre des délinquants sexuels.
« Les actions qu'il a commises sont objectivement et subjectivement graves », a souligné la juge Grégoire.
Elle a mis en lumière plusieurs circonstances aggravantes pour expliquer son jugement : l'agression sexuelle a été commise avec violence, dans un contexte de vengeance, alors que la victime était vulnérable, allongée au lit. L'accusé a procédé à deux pénétrations sans protection, jusqu'à l'éjaculation, malgré les refus clairs de la victime.
« Les répercussions subies sont multiples, variées, lourdes et dramatiques », a noté la juge.
Une vengeance déguisée en réconciliation
Prévost avait été reconnu coupable en septembre des chefs d'accusation pour lesquels il vient d'obtenir sa sentence. Il avait toutefois été acquitté des chefs plus graves de traite de personnes et de proxénétisme.
Cette affaire a débuté lorsqu'il a découvert une photo d'un pénis dans le téléphone de sa conjointe de l'époque. Pris de colère, il est entré dans la chambre, a enlevé les vêtements de la victime sans dire un mot, malgré ses protestations. Il l'a ensuite agressée sexuellement – une agression qu'il aurait décrite au moment des faits comme un acte de vengeance pure.
Lors du procès, l'accusé a tenté de plaider qu'il s'agissait d'un rapport sexuel consensuel, dans une volonté de « réconciliation » après une dispute. Cette version a été rejetée par la juge Grégoire, qualifiant son témoignage « tantôt contradictoires, tantôt modulés pour rehausser son image ».
« Tout au long des rencontres avec l'accusé, ce dernier s'est montré particulièrement soucieux des perceptions qu'on pouvait avoir de lui », avait souligné la juge.
L'homme et la femme entretenaient une relation marquée par la dépendance affective, les dettes financières et la consommation de cocaïne. Prévost a d'ailleurs admis avoir suggéré que sa conjointe se tourne vers la vente de contenu sexuel en ligne pour éponger leurs dettes.
Il est allé jusqu'à trouver un « sugar daddy » en Alberta, à qui la femme devait offrir des prestations vidéo à caractère sexuel. Blessée physiquement à un moment, elle s'est fait répondre qu'elle pouvait se droguer pour continuer.
La juge a toutefois conclu que la preuve de la Couronne ne permettait pas de démontrer au-delà de tout doute raisonnable que la victime agissait sous la menace ou la coercition. Certains propos ambigus de la plaignante lors du procès ont introduit un doute.
Même après la fin de leur relation, Ludovyck Léonard Prévost a continué à pourchasser la victime. Il a communiqué de façon répétée avec elle, la retrouvant malgré son déménagement dans une autre ville. C'est grâce à une tablette électronique encore liée à ses comptes qu'il a réussi à localiser la femme.
La victime avait livré un témoignage à la cour durant le procès, décrivant les séquelles psychologiques laissées par cette relation : un syndrome de stress post-traumatique, de la dépression et des troubles du sommeil.
Le ministère public, représenté par Me Christopher Chartrand-Hadjis, avait réclamé une peine de 50 mois de pénitencier. Le procureur a souligné la gravité de l'agression commise par vengeance, l'absence de remise en question de l'accusé, et les conséquences durables pour la victime.
La sentence de jeudi met fin à un processus judiciaire entamé plusieurs mois plus tôt. La suite du processus judiciaire dépendra maintenant de son appel. D'ici là, Ludovyck Léonard Prévost devra commencer à purger sa peine de 38 mois, telle que fixée par la juge Grégoire.
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