
Iran : la lauréate du prix Nobel de la paix 2023, Narges Mohammadi, affirme se sentir «menacée d'élimination physique»
Narges Mohammadi, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2023, dit avoir été «directement et indirectement menacée d'élimination physique» par les autorités iraniennes, a indiqué ce vendredi le comité Nobel, qui s'est entretenu avec elle par téléphone.
Ces menaces «montrent clairement que sa sécurité est en jeu, à moins qu'elle ne s'engage à mettre fin à tout engagement public en Iran» ainsi qu'à «toute apparition dans les médias», ajoute le comité Nobel dans un communiqué. Mme Mohammadi a été récompensée en 2023 pour «son combat contre l'oppression des femmes en Iran et pour la promotion des droits de l'homme».
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10 hours ago
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Nucléaire: l'Iran rejette toute négociation si Washington insiste sur l'abandon de l'enrichissement
Un conseiller du guide suprême iranien a affirmé lundi que les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran «n'auront pas lieu» si les États-Unis continuent à exiger l'abandon de l'enrichissement de l'uranium. «Si les négociations doivent être conditionnées à l'arrêt de l'enrichissement, de telles négociations n'auront certainement pas lieu», a déclaré Ali Akbar Velayati, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, cité par l'agence de presse Irna. Ali Akbar Velayati s'exprimait à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi. Publicité Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date ce pays de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran, qui se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, dit développer le nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l'énergie. L'Iran et les États-Unis ont tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire via le médiateur omanais, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque contre l'Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours. Téhéran et Washington devaient se rencontrer le 15 juin, mais les discussions ont été annulées en raison de la guerre. Lundi, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays était «en faveur de la diplomatie et de l'engagement constructif», dans un message publié sur le site de la présidence. «Nous continuons de croire que la fenêtre de la diplomatie reste ouverte, et nous poursuivrons cette voie pacifique avec sérieux», a-t-il ajouté. L'Iran a dit lundi ne pas écarter une reprise des pourparlers avec les États-Unis. «Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre», a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï. Il était interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain pour les pourparlers sur le nucléaire. «Nous avons été sérieux dans le processus de négociation, nous y sommes allés de bonne foi mais, comme chacun a pu le constater, le régime sioniste (Israël) en coordination avec les États-Unis a agressé militairement l'Iran, avant un sixième cycle» de pourparlers, a souligné Esmaïl Baghaï. Ambiguïté nucléaire «Les États-Unis ont commis une violation flagrante du droit international au cours d'un processus diplomatique», a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne. Publicité Les États-Unis ont bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). L'étendue précise des dégâts n'est pas connue. Durant la guerre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites nucléaires et militaires iraniens et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Téhéran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël. Lundi, le président Pezeshkian a réaffirmé que les forces armées iraniennes «étaient au plus haut niveau de leurs capacités de défense». «Si les ennemis envisagent une nouvelle agression contre le territoire iranien, ils feront face à des ripostes encore plus écrasantes», a-t-il averti. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%, d'après l'AIEA. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Publicité Menaces de sanctions L'accord de 2015 sur le nucléaire avait été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Le texte accordait à l'Iran une levée progressive des sanctions internationales en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires. Une clause prévoit par ailleurs la possibilité de rétablir des sanctions onusiennes en cas de manquement de l'Iran à ses obligations. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent désormais d'y avoir recours. Ce mécanisme «n'a aucune valeur juridique, politique ou morale», a estimé Esmaïl Baghaï, reprochant aux Européens de ne pas avoir tenu «leurs engagements». Après le retrait de Washington de l'accord de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines, les pays européens avaient assuré leur attachement au texte, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran. Mais le dispositif initialement envisagé par les Européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et des entreprises ont été contraintes de quitter l'Iran, confronté à une inflation galopante et une crise économique.


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Alors que les tractations entre Israël et le Hamas palestinien pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza patinent, le président américain Donald Trump a dit dimanche espérer que la question soit « réglée » la semaine prochaine. « Sur Gaza, nous discutons et nous espérons que ce sera réglé la semaine prochaine », a-t-il déclaré, réitérant ses déclarations optimistes du 4 juillet., malgré le blocage des discussions. Les deux camps s'accusent mutuellement d'enrayer les négociations lancées le 6 juillet à Doha par l'intermédiaire du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, pour mettre fin à 21 mois de guerre. Une source palestinienne avait affirmé samedi que les négociations en vue d'une trêve rencontraient « des obstacles » et que le Hamas rejetait « totalement » un plan d'Israël prévoyant le maintien de ses forces « sur plus de 40 % de la superficie de Gaza ». Selon cette source, l'objectif d'Israël est « d'entasser des centaines de milliers de déplacés » dans le sud de Gaza, « en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Égypte ou d'autres pays ». Une deuxième source palestinienne a néanmoins fait état de « progrès » sur les questions liées à l'entrée de l'aide humanitaire et l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. « Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations », a rétorqué un responsable israélien, en accusant le Hamas de chercher « à saboter les négociations ». Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a réaffirmé ces derniers jours les objectifs d'Israël : libérer les otages, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007. Dimanche, des proches d'otages ont à nouveau manifesté à proximité du bureau de Benyamin Netanyahou à Jérusalem, pour réclamer leur retour, et ont projeté sur des immeubles voisins des portraits géants des captifs. « La majorité absolue des gens (…) veut ramener tous les otages et mettre fin à la guerre », a affirmé à l'AFP Yotam Cohen, dont le frère Nimrod fait partie des otages. Israël continue parallèlement de frapper le territoire palestinien. La Défense civile a annoncé dimanche que des frappes israéliennes avaient tué 43 Palestiniens dans la bande de Gaza. Parmi eux, onze dont des femmes et des enfants ont péri dans des frappes sur un marché à Gaza-ville, dans le nord du territoire, et trois autres dans le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. À Nousseirat, dans le centre de Gaza, 20 personnes ont été tuées , dont dix y compris des enfants près d'un point de distribution d'eau potable, a ajouté Mahmoud Bassal. L'armée israélienne a déclaré avoir visé un membre du Djihad islamique , un groupe armé allié du Hamas, mais a reconnu que « la munition était tombée à des dizaines de mètres de sa cible » en raison d'une « erreur technique ». « L'incident est en cours d'examen », a ajouté l'armée. Elle a affirmé que son aviation avait, en 24 heures, « frappé plus de 150 cibles terroristes à Gaza ».