logo
Des pluies plus intenses que Debby

Des pluies plus intenses que Debby

La Pressea day ago
La pluie qui s'est abattue soudainement sur la grande région de Montréal dimanche est la plus intense jamais enregistrée, alors que 57,5 mm sont tombés entre 15 h et 16 h.
Bref, mais intense. Le volume d'eau tombé en une heure sur la région de Montréal dimanche a été plus important que ce qu'on a pu vivre l'an dernier lors du passage des vestiges de l'ouragan Debby.
Le 13 juillet 2025 est maintenant la journée de juillet la plus pluvieuse de mémoire de météorologue, avec 81,6 mm de pluie tombés dimanche à l'aéroport Montréal-Trudeau. Signe de l'intensité du déluge, près de 60 mm sont tombées en une heure à peine. « C'est quand même significatif : pour la station à l'aéroport Montréal Trudeau, les données sont enregistrées depuis 1941 et la quantité de pluie en 24 heures est un record pour juillet, et la quatrième journée la plus pluvieuse pour toute l'année », précise Jérémy Mailhot, stagiaire aux météorologues à Environnement Canada. Il faut remonter d'à peine un an pour trouver la journée la plus pluvieuse tous mois confondus, soit le 9 août 2024 alors qu'on a enregistré des précipitations de 154 mm. Montréal avait été frappée par les vestiges de l'ouragan Debby. Suivent dans l'ordre le 8 novembre 1996 (93,5 mm) et le 14 septembre 1979 (81,9 mm).
Orages et inconstance
Ces épisodes intenses, prévient M. Mailhot, sont souvent très localisés. « Il peut y avoir 42 mm au centre-ville et, au nord de Montréal, 110 ou 20 ailleurs. À la station du centre-ville de Montréal, il était tombé 102,2 mm le 14 juillet 1987. Dimanche dernier, c'était un record, mais à l'aéroport. »
Cette inconstance liée aux orages explique pourquoi les pluies diluviennes de dimanche ont semblé prendre tout le monde par surprise. Environnement Canada, notamment, n'a émis ses premières alertes de « pluie torrentielle » pour la grande région de Montréal qu'à 9 h 15 dimanche, rien dans les jours précédents. « Quand on émet des avis, c'est que les conditions sont propices à la formation d'orages : tous les ingrédients sont là, mais ils ne se sont pas encore développés. Et ils peuvent se développer très localement. »
Avec la collaboration de Pierre-André Normandin, La Presse
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Smog et chaleur avant d'autres orages
Smog et chaleur avant d'autres orages

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Smog et chaleur avant d'autres orages

Les aléas de la météo n'ont pas fini d'affecter le quotidien des Québécois cette semaine. Mardi, Environnement Canada a diffusé un avertissement de chaleur pour le sud du Québec. La température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Le tout combiné à une mauvaise qualité de l'air et à la promesse de nouveaux orages. « La chaleur et le smog, ce sont deux évènements qui ne sont pas nécessairement liés entre eux », dit Julien H. Pellerin, météorologue chez Environnement Canada. Les températures élevées sont dues à un front chaud et humide qui balaie le sud du Québec, de l'Outaouais jusqu'au Centre-du-Québec, alors que la mauvaise qualité de l'air est liée aux incendies de forêt actifs dans l'Ouest canadien. « Aujourd'hui, demain et jeudi, il fera très chaud, très humide, avant le passage d'un front froid jeudi, avec des orages probablement très violents », indique André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia. Difficile pour l'instant de savoir si les secteurs durement touchés par les pluies de dimanche dernier recevront autant de précipitations, mais « les mêmes régions sont dans la zone à risque », ajoute-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Mardi et mercredi, dans le sud du Québec, la température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Environnement Canada y a aussi diffusé un bulletin spécial en raison de la mauvaise qualité de l'air. Le sud du Québec est aussi aux prises avec un indice de qualité de l'air considéré comme « mauvais » pour la santé. « On n'est pas dans des valeurs qui sont extrêmes [comme en juin dernier], mais quand même. On est dans des taux qui sont bien élevés selon la normale », précise Julien H. Pellerin. Mardi matin, dans certains secteurs, l'indice calculé par le gouvernement dépassait 80, alors qu'un indice « acceptable » n'excède pas 50. Même si la qualité de l'air s'est améliorée au cours de la journée, le smog demeurait préoccupant. « Il y a un enjeu pour les personnes plus vulnérables », explique M. Pellerin. La présence de smog combinée à des températures élevées représente un risque pour les gens atteints de problèmes respiratoires, les aînés, les femmes enceintes et les jeunes enfants, rappelle la Santé publique de Montréal. Ces personnes devraient éviter les activités physiques à l'extérieur et garder leurs fenêtres fermées. La Santé publique recommande aussi à la population de boire beaucoup d'eau et de demeurer dans des endroits frais ou climatisés. Elle suggère d'activer la fonction « air intérieur » des climatiseurs pour éviter de faire entrer des polluants à l'intérieur d'une pièce, et de prendre régulièrement des nouvelles des personnes plus à risque de subir les impacts des conditions météorologiques actuelles.

La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens
La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens

La Presse

time4 hours ago

  • La Presse

La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens

La fumée représente un défi pour les producteurs alimentaires canadiens La fumée qui envahit régulièrement le ciel canadien pendant l'été représente un défi supplémentaire pour les producteurs agricoles qui doivent déjà faire face à une sécheresse chronique dans certaines régions et à un excès d'humidité dans d'autres. Lauren Krugel La Presse Canadienne Lundi et mardi, une épaisse brume sèche a recouvert une grande partie des Prairies, du centre et de l'est du Canada, alors que des incendies de forêt faisaient rage dans le nord de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario. Environnement Canada a émis des avertissements sur la qualité de l'air, conseillant aux gens de rester à l'intérieur, ce qui n'est pas une option pour ceux qui cultivent les aliments dont dépendent les Canadiens. Quant à l'impact de la fumée sur les cultures, la situation est complexe, affirme Ashley Ammeter, spécialiste de l'agriculture à la Manitoba Crop Alliance. « L'un des grands défis avec lesquels nous sommes aux prises est que, même si certains de ces incendies de forêt deviennent plus fréquents, ils restent relativement imprévisibles, ce qui rend difficile l'étude adéquate de leurs effets », ajoute-t-elle. La brume sèche peut refléter et interférer avec la lumière du soleil, ce qui pourrait perturber la photosynthèse. L'impact sur les rendements dépend du type de culture – le soja s'en sortirait probablement mieux que le maïs – et du moment des journées enfumées, explique Mme Ammeter. L'ozone produit lorsque la lumière du soleil est exposée aux polluants contenus dans la fumée peut également endommager les tissus végétaux et les feuilles, réduisant potentiellement les rendements. À l'inverse, la fumée peut disperser la lumière du soleil de manière à ce qu'elle pénètre mieux la canopée d'une culture haute, comme le maïs. Elle peut également réduire les températures, un avantage ou un inconvénient, selon que les conditions météorologiques récentes ont été chaudes ou fraîches. D'une manière ou d'une autre, le producteur ne peut pas faire grand-chose. « Comme pour beaucoup de choses en matière de météo et d'agriculture, on est très à la merci des évènements. En gros, il faut simplement s'y faire », constate Mme Ammeter. Dans l'ensemble, l'impact de la fumée est considéré comme relativement mineur, ajoute-t-elle. La sécheresse – un enjeu majeur ces dernières années dans les Prairies – et l'excès d'humidité sont bien plus problématiques. Des abeilles apathiques Paul Gregory, de l'entreprise Interlake Honey Producers, située à environ 150 kilomètres au nord de Winnipeg, affirme que la fumée des incendies de forêt est une mauvaise nouvelle pour tous les apiculteurs. Les insectes ont évolué pour réagir en cas de fumée, explique M. Gregory, qui est également vice-président de l'Association des apiculteurs du Manitoba. « Ils deviennent dociles, mais ils cessent de butiner. Et lorsqu'ils cessent de butiner, bien sûr, il n'y a plus de nectar qui arrive », dit-il. « Ils se contentent donc de rester dans les parages. Ils ne font pas grand-chose, car ils se disent : 'Hé, on va peut-être devoir quitter la maison à cause d'un incendie de forêt imminent.' Cela a donc un impact sur notre production de miel. » M. Gregory précise qu'il prévoit une baisse de 30 à 40 % de la production de miel d'une année sur l'autre. La fumée aggrave les problèmes existants liés à la sécheresse. « Les années sèches, la production de nectar est nettement moindre, précise-t-il. Nous avons quand même une récolte, car les fleurs fleurissent, mais si la culture est soumise à un stress, la floraison sera plus courte. » Quant à la protection de la santé des travailleurs de l'exploitation apicole – principalement des ouvriers du Nicaragua –, M. Gregory ne peut que raccourcir les journées de travail lorsque la qualité de l'air est mauvaise. Du bétail affecté Les mêmes symptômes que les humains ressentent souvent les jours de fumée – yeux irrités, gorge irritée ou difficultés respiratoires – peuvent également affecter les animaux d'élevage, selon la Dr Leigh Rosengren, vétérinaire en chef à l'Association canadienne des bovins. « Mais, bien sûr, nous n'avons pas la possibilité de mettre le bétail à l'abri ou d'évacuer facilement les zones touchées. Nous les surveillons donc de près et les examinons attentivement afin de détecter tout problème respiratoire ou toute irritation des yeux ou du nez, c'est-à-dire des voies respiratoires », ajoute-t-elle. Tout signe évident de difficulté chez un animal justifie une visite chez le vétérinaire, signale la Dr Rosengren. Sinon, les producteurs peuvent s'assurer que le bétail dispose d'une eau propre et sans cendres, qu'il reçoit une alimentation qui renforce son système immunitaire et qu'il ne subit pas de stress excessif dû à des manipulations, des interactions et des déplacements trop fréquents. Le Dr Guillaume Lhermie, vétérinaire et enseignant en économie de la santé animale à l'Université de Calgary, explique qu'il est souvent difficile de déterminer si un animal est malade, mais que les agriculteurs peuvent être attentifs à un essoufflement ou à des difficultés de déplacement. Si les symptômes sont graves, un traitement anti-inflammatoire peut être nécessaire. « La prévention est en réalité assez difficile », affirme-t-il. D'un point de vue commercial, la perspective qu'un incendie de forêt s'approche d'une ferme ou d'un ranch est beaucoup plus perturbatrice, car il n'est pas facile de rassembler des milliers de bovins et de les mettre rapidement en sécurité, convient le Dr Lhermie. Un autre défi est la combustion de l'herbe. « Cela signifie que vous pourriez avoir des difficultés à trouver de nouveaux pâturages et de nouvelles sources d'alimentation pour le mois prochain, ce qui représente également une perturbation majeure pour l'économie agricole », ajoute le Dr Lhermie. M. Gregory, l'apiculteur manitobain, souligne que ce qu'il constate dans son entreprise lui fait prendre conscience que les effets du changement climatique sont désormais bien réels. « C'est très triste d'observer que c'est le climat que nous léguons à nos petits-enfants et à nos enfants », conclut-il. Consultez notre carte interactive des incendies de forêt et de la fumée qui s'en dégage

Smog et chaleur avant un autre orage
Smog et chaleur avant un autre orage

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

Smog et chaleur avant un autre orage

Mardi et mercredi, dans le sud du Québec, la température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Environnement Canada y a aussi émis un bulletin spécial en raison de la mauvaise qualité de l'air. Les aléas de la météo n'ont pas fini d'affecter le quotidien des Québécois cette semaine. Mardi, Environnement Canada a émis un avertissement de chaleur sur le sud du Québec. La température pourrait atteindre 33 degrés Celsius, et près de 40 avec le facteur humidex. Le tout combiné à une mauvaise qualité de l'air et à la promesse de nouveaux orages. « La chaleur et le smog, ce sont deux évènements qui ne sont pas nécessairement liés entre eux », dit Julien H. Pellerin, météorologue chez Environnement Canada. Les températures élevées sont dues à un front chaud et humide qui balaie le sud du Québec, de l'Outaouais jusqu'au Centre-du-Québec, alors que la mauvaise qualité de l'air est liée aux incendies de forêt actifs dans l'Ouest canadien. « Aujourd'hui, demain et jeudi, il fera très chaud, très humide, avant le passage d'un front froid jeudi, avec des orages probablement très violents », indique André Monette, chef du service de la météorologie chez MétéoMédia. Difficile pour l'instant de savoir si les secteurs durement touchés par les pluies de dimanche recevront autant de précipitations, mais « les mêmes régions sont dans la zone à risque », ajoute-t-il. Le sud du Québec est aussi aux prises avec un indice de qualité de l'air qui dépasse les 80 dans certains secteurs, un indice considéré « mauvais » pour la santé. « On n'est pas dans des valeurs qui sont extrêmes [comme en juin dernier], mais quand même. On est dans des taux qui sont bien élevés selon la normale. Il y a un enjeu pour les personnes plus vulnérables », précise Julien H. Pellerin. La santé publique de Montréal rappelle que la présence de smog combinée à des températures élevées représente un risque pour les gens atteints de problèmes respiratoires, les aînés, les femmes enceintes et les jeunes enfants. Ces personnes devraient éviter les activités physiques à l'extérieur et garder leurs fenêtres fermées. La santé publique montréalaise recommande aussi à la population de boire beaucoup d'eau et de demeurer dans des endroits frais ou climatisés. Elle suggère d'activer la fonction « air intérieur » des climatiseurs pour éviter de faire entrer des polluants à l'intérieur d'une pièce, et de prendre régulièrement des nouvelles des personnes plus à risque de subir les impacts des conditions météorologiques actuelles.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store