
Moscou revendique deux localités, Kyiv dit repousser une récente percée
(Kyiv) L'armée russe a revendiqué samedi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine, tandis que Kyiv a affirmé y repousser une récente percée menée par Moscou, peu avant la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Agence France-Presse
Sur le front, l'armée ukrainienne, moins nombreuse et moins bien équipée, est sur la défensive depuis des mois face à des troupes russes qui grignotent régulièrement du terrain.
L'armée russe a affirmé samedi avoir conquis la localité ukrainienne de Kolodiazi, dans le nord de la région de Donetsk, ainsi que celle de Voroné, dans la région de Dnipropetrovsk (Centre-Est) récemment atteinte par les forces du Kremlin.
Kyiv et des analystes militaires ukrainiens du site Deepstate, proche de l'armée, n'ont pas confirmé ces avancées.
En début de semaine, les troupes russes ont par ailleurs effectué une percée à l'ouest de Dobropillia et au nord-est de Pokrovsk, dans la région de Donetsk, près d'une route reliant d'importantes villes de la région et donc stratégique pour la logistique ukrainienne.
L'Ukraine avait ensuite annoncé l'envoi de renforts dans ce secteur et y a revendiqué vendredi la reprise de six villages.
« Pour le deuxième jour consécutif, nous avons obtenu des succès dans des secteurs extrêmement difficiles dans la direction de Dobropillia et de Pokrovsk », a déclaré samedi le président Volodymyr Zelensky.
« La destruction des occupants qui avaient essayé de s'infiltrer en profondeur dans nos positions se poursuit », a-t-il assuré sur ses réseaux sociaux, affirmant que Kyiv avait fait un nombre « important » de prisonniers.
Il a également réaffirmé que Kyiv anticipait prochainement de possibles nouvelles attaques russes, Moscou cherchant par ce biais à renforcer sa position « politique » lors de négociations diplomatiques, selon le président ukrainien.
PHOTO ALEXANDER ERMOCHENKO, REUTERS
Des ouvriers retirent les débris d'un immeuble endommagé par des bombardements nocturnes, que les autorités locales installées par la Russie ont qualifié de frappe militaire ukrainienne, le 16 août à Donetsk.
La rencontre très attendue vendredi en Alaska entre les présidents russe, Vladimir Poutine, et américain, Donald Trump, n'a pas abouti à un cessez-le-feu comme l'espéraient Kyiv et ses alliés européens.
Par ailleurs, selon Kyiv, l'armée russe a lancé 85 drones et un missile sur l'Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, au moment où se tenait le sommet Trump-Poutine en Alaska.
Les forces aériennes ukrainiennes, dans un communiqué sur Telegram, ont affirmé avoir abattu 61 de ces drones, notamment des drones de type « Shahed » (de conception iranienne) et des drones leurres.
Selon cette source, les régions de Soumy (Nord-Est), Donetsk (Est), Tcherniguiv (Nord) et Dnipropetrovsk (Centre-Est) ont été attaquées.
Des bombardements de drones et de missiles russes touchent l'Ukraine quasiment toutes les nuits, faisant régulièrement des morts et des blessés.
Kyiv demande à ses alliés de lui fournir plus de systèmes de défense anti-aériens pour repousser ces attaques.
La guerre déclenchée par l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine en février 2022 est le conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a fait a minima des dizaines de milliers de morts, voire des centaines de milliers.
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9 hours ago
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrera Donald Trump lundi à Washington pour discuter du règlement du conflit en Ukraine. (Bruxelles) Les alliés européens de l'Ukraine ont affiché leur volonté de faire bloc autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant qu'ils l'accompagneraient à la Maison-Blanche lundi pour une rencontre avec Donald Trump. Camille CAMDESSUS Agence France-Presse Cette décision est intervenue dimanche quelques heures avant une visioconférence de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kyiv, sur l'issue du récent sommet Trump-Poutine en Alaska. « À la demande du président Zelensky, je participerai demain à la réunion avec le président Trump et d'autres dirigeants européens à la Maison-Blanche », a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sur le réseau social X. Dans la foulée de cette annonce surprise, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le chef de l'OTAN Mark Rutte, la première ministre italienne Giorgia Meloni et le président finlandais Alexander Stubb ont confirmé leur présence lundi à Washington. Mme von der Leyen a par ailleurs annoncé que le président ukrainien était attendu à Bruxelles ce dimanche où il participera à une visioconférence prévue avec les dirigeants européens. Le président Macron, le premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand doivent réunir à 9 h (heure de l'Est) en visioconférence la « coalition des volontaires » alliés de Kyiv, qui regroupe la plupart des grands pays européens, l'UE, l'OTAN, et des pays non européens comme le Canada. Les alliés de l'Ukraine devraient aborder la question des garanties de sécurité qui seraient accordées à Kyiv dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Ils devraient également, selon des diplomates, examiner ce que pourraient être les contours d'un tel accord entre l'Ukraine et la Russie. Garantie de sécurité Ces initiatives diplomatiques interviennent après un sommet à Anchorage entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine n'ayant débouché ni sur un accord de cessez-le-feu ni sur de nouvelles sanctions contre Moscou. PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, SPUTNIK FOURNIE PAR REUTERS Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. Le président Zelensky et ses alliés européens étaient en faveur d'un cessez-le-feu préalable, mais Donald Trump a mis en avant un accord de paix, sur lequel il donnera des précisions lundi à ses hôtes à Washington. En rentrant d'Alaska, M. Trump avait évoqué au profit de Kyiv une garantie de sécurité similaire à celle de l'article 5 de l'OTAN, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle à ses frontières. D'après la première ministre italienne, Giorgia Meloni, il s'agirait de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l'Ukraine d'obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir dans le cas où elle serait à nouveau attaquée ». Le président américain soutient aussi une proposition de la Russie renforçant sa présence dans l'est de l'Ukraine, a indiqué à l'AFP un responsable au courant d'échanges téléphoniques samedi entre Donald Trump et des dirigeants européens. Selon cette source anonyme, le président russe « demande dans les faits que l'Ukraine quitte le Donbass » et cède donc totalement ce territoire rassemblant les régions de Donetsk et Louhansk dans l'est de l'Ukraine. Il propose par ailleurs un gel du front dans les régions de Kherson et Zaporijjia (Sud). Quelques mois après avoir lancé son invasion de l'Ukraine, la Russie avait proclamé en septembre 2022 l'annexion de ces quatre régions ukrainiennes, même si ses troupes n'en contrôlent toujours aucune en totalité. M. Zelensky a jusqu'ici rejeté toute concession territoriale, disant avoir les mains liées par la Constitution ukrainienne. Samedi, il s'est dit « reconnaissant de l'invitation » à la Maison-Blanche, tout en prévenant que le refus d'un cessez-le-feu par Moscou « compliqu[ait] la situation ». Donald Trump a aussi laissé entrevoir un sommet tripartite avec MM. Poutine et Zelensky si « tout marche bien » lorsqu'il recevra le président ukrainien, six mois après l'avoir humilié avec son vice-président J.D. Vance dans le bureau Ovale, une scène télévisée qui avait stupéfié le monde.


La Presse
11 hours ago
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Mot de l'éditeur adjoint
Bâtiments détruits dans le quartier d'al-Touffah de la ville de Gaza La guerre à Gaza s'est invitée jusqu'à La Presse, lundi dernier. Un groupe de manifestants s'est précipité à l'intérieur de l'immeuble et a été stoppé dans l'entrée par la police. Épisode bref et sans conséquence, mais révélateur du défi que pose la couverture du conflit que mène Israël. L'incident illustre l'intensité des camps qui s'affrontent, et qui accusent tous les grands médias de biais, de partialité, de complicité. Chaque mot, chaque image, chaque choix éditorial est scruté et contesté par courriel, sur les réseaux sociaux, dans la rue, ou carrément devant les bureaux des journalistes. Québecor a été ciblé il y a quelques semaines, Radio-Canada l'a aussi été ces derniers jours. Preuve que de présenter les nuances d'un conflit aussi complexe revient, inévitablement, à ne satisfaire aucun camp. Mais de quoi est faite cette couverture quotidienne ? D'où vient-elle ? Qui signent ces textes provenant du Moyen-Orient, surtout quand on sait que La Presse a envoyé des journalistes en Israël, mais pas à Gaza, comme certains militants nous l'ont reproché ? Ils proviennent de journalistes sur le terrain qui collaborent avec les grandes agences de presse, comme l'Agence France-Presse, Reuters et Associated Press. Ce sont souvent des pigistes locaux, surtout à Gaza. Car voilà un fait qu'on oublie trop souvent : Israël interdit l'accès de la bande de Gaza à tout journaliste étranger, dont ceux de La Presse, depuis la fameuse attaque du 7 octobre 2023. Une situation sans précédent. Les rares exceptions se font sous escorte militaire, pour des visites brèves, sur des trajets imposés. Résultat : la couverture dépend presque entièrement de journalistes palestiniens, qui vivent au rythme des frappes, des coupures d'électricité, et de la recherche d'eau et de nourriture. Les agences travaillent donc avec ces équipes locales. 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16 hours ago
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Trump veut céder des territoires à Poutine
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