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Mot de l'éditeur adjoint

Mot de l'éditeur adjoint

La Presse17 hours ago
Bâtiments détruits dans le quartier d'al-Touffah de la ville de Gaza
La guerre à Gaza s'est invitée jusqu'à La Presse, lundi dernier. Un groupe de manifestants s'est précipité à l'intérieur de l'immeuble et a été stoppé dans l'entrée par la police. Épisode bref et sans conséquence, mais révélateur du défi que pose la couverture du conflit que mène Israël.
L'incident illustre l'intensité des camps qui s'affrontent, et qui accusent tous les grands médias de biais, de partialité, de complicité. Chaque mot, chaque image, chaque choix éditorial est scruté et contesté par courriel, sur les réseaux sociaux, dans la rue, ou carrément devant les bureaux des journalistes. Québecor a été ciblé il y a quelques semaines, Radio-Canada l'a aussi été ces derniers jours.
Preuve que de présenter les nuances d'un conflit aussi complexe revient, inévitablement, à ne satisfaire aucun camp.
Mais de quoi est faite cette couverture quotidienne ? D'où vient-elle ? Qui signent ces textes provenant du Moyen-Orient, surtout quand on sait que La Presse a envoyé des journalistes en Israël, mais pas à Gaza, comme certains militants nous l'ont reproché ?
Ils proviennent de journalistes sur le terrain qui collaborent avec les grandes agences de presse, comme l'Agence France-Presse, Reuters et Associated Press. Ce sont souvent des pigistes locaux, surtout à Gaza.
Car voilà un fait qu'on oublie trop souvent : Israël interdit l'accès de la bande de Gaza à tout journaliste étranger, dont ceux de La Presse, depuis la fameuse attaque du 7 octobre 2023. Une situation sans précédent.
Les rares exceptions se font sous escorte militaire, pour des visites brèves, sur des trajets imposés.
Résultat : la couverture dépend presque entièrement de journalistes palestiniens, qui vivent au rythme des frappes, des coupures d'électricité, et de la recherche d'eau et de nourriture.
Les agences travaillent donc avec ces équipes locales. Sans elles, pas d'images de l'après-coup d'une frappe, pas de vues aériennes de Gaza en ruine, pas de photos de citoyens affamés.
Or, la production de ces nouvelles et témoignages, déjà difficile, l'est chaque jour un peu plus, à mesure que les conditions se dégradent et que des voix s'éteignent.
PHOTO OMAR AL-QATTAA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des personnes endeuillées portant les corps des journalistes d'Al Jazeera tués lors d'une frappe israélienne à Gaza
Vous avez bien sûr lu sur ces journalistes d'Al Jazeera tués dans une frappe, dimanche dernier. Ils s'ajoutent aux quelque 200 journalistes palestiniens tués depuis le début de la guerre, selon le Comité pour la protection des journalistes. À titre de comparaison, la guerre en Ukraine a coûté la vie à 18 journalistes. Aucun autre conflit récent n'a été aussi meurtrier pour la profession.
Et pourtant, malgré des conditions inimaginables, l'information continue de sortir. Photos, vidéos et dépêches franchissent la frontière, souvent au prix d'efforts qu'on devine considérables.
C'est en partie ce que nous publions dans La Presse.
Chaque fois qu'un journaliste local meurt, l'angle mort du grand public s'élargit, forcément. C'est un fait, non pas une prise de position.
Cela amène un curieux paradoxe pour les lecteurs : ils ont accès, comme jamais, à une quantité phénoménale d'images de la guerre sur les réseaux sociaux, et pourtant, ils ont accès à bien peu d'information vérifiée et précise.
Les images circulent en effet sans contexte ni garantie d'authenticité, et l'absence de témoins étrangers indépendants fragilise la couverture, alimente la méfiance et les accusations de partialité. D'un côté comme de l'autre.
Au-delà de ce conflit comme tel, la crainte pour les défenseurs de la liberté de la presse, c'est que cette situation crée un précédent : qu'un conflit puisse être mené à huis clos, que des journalistes soient ciblés sans conséquence et que l'accès soit entièrement contrôlé par les parties impliquées dans la guerre.
Voir la police intervenir devant nos bureaux lundi m'a rappelé à quel point ce conflit, à des milliers de kilomètres, déclenche des passions jusque devant nos portes. Et que la guerre elle-même se déroule loin des regards, derrière une frontière fermée.
Précision sur les pétitions
Depuis des mois, associations et agences de presse réclament la réouverture de Gaza à la presse internationale. Mardi dernier, nous avons publié un « Appel à la solidarité envers les journalistes de la bande de Gaza ». Parmi les signataires figuraient plusieurs anciens de La Presse, mais aucun membre actuel de la rédaction.
Ce n'est pas un désaveu, mais le respect d'une règle inscrite dans notre Guide des normes et pratiques journalistiques : le devoir de réserve, qui vise à préserver la confiance du public en évitant toute apparence d'appui à une cause ou un mouvement.
Les journalistes de La Presse, qu'ils soient reporters ou chroniqueurs, ne peuvent signer de pétitions portant sur des enjeux d'actualité ou susceptibles d'être couverts par le média.
Des exceptions existent, mais elles sont rares. Et elles doivent porter uniquement sur un enjeu journalistique, comme la liberté de la presse, à condition qu'elle ne comporte aucune revendication politique précise ni ne cible un acteur particulier comme un gouvernement, un parti ou une entreprise.
C'est une ligne que nous nous imposons, non pour rester à distance des enjeux, mais pour pouvoir continuer à les couvrir sans que notre impartialité soit mise en doute.
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Une oasis en ville
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La Presse

time10 hours ago

  • La Presse

Une oasis en ville

La terrasse très végétalisée prolonge l'intérieur de l'unité, surtout que les baies vitrées se glissent dans les murs. Partir d'une grande maison nichée sur un terrain verdoyant pour s'installer en ville implique un changement de vie draconien. Lisa Marois a sauté le pas, en veillant à trouver l'endroit idéal à aménager pour se recréer un espace végétal luxuriant… au cœur d'Habitat 67. Lisa Marois et son conjoint ont longtemps vécu dans les Cantons-de-l'Est. « On a eu une ferme équestre, puis une villa-chapelle sur un terrain de quatre acres dans le village de Bromont, raconte cette dernière. On a décidé de revenir à Montréal pour se rapprocher de nos enfants et parce que ma fille attend un bébé. » PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE On voit le fleuve quand on est sur la terrasse. La végétation plantée dans les bacs adoucit et égaie le béton, omniprésent. Le projet n'était pas évident, car il impliquait de réduire considérablement la surface de leur espace de vie et, surtout, de ses extérieurs. Or, Lisa adore le végétal et l'eau. « On souhaitait être près de la ville et en bordure du Saint-Laurent tout en étant entourés de nature. Ce n'était vraiment pas facile à trouver, surtout qu'on voulait aussi une grande terrasse qui deviendrait une pièce de vie », poursuit la coach de natation et d'aqua-aérobie. Plusieurs points de vue et une immense terrasse Après moult recherches entre L'Île-des-Sœurs et la Cité-du-Havre, Habitat 67 s'est révélé comme une évidence. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Lisa Marois On bénéficie de plein de vues sur le fleuve, la ville, le Vieux-Port de Montréal. C'est un lieu très puissant. Malgré le minimalisme et la brutalité d'Habitat 67, Moshe Safdie a été capable d'amener ses occupants vers la nature en créant une architecture unique. Lisa Marois, propriétaire La grande terrasse d'environ 52 m⁠2 prolonge l'habitation. Elle donne l'impression que l'extérieur entre à l'intérieur, surtout que les baies vitrées disparaissent dans les murs et que Lisa l'a aménagée de manière à favoriser le dépaysement. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Le bois au sol et les sièges colorés (collection Jean-Paul Gaultier de Roche Bobois) accentuent l'effet tropical recherché. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Cet espace est propice à la sieste sous une végétation luxuriante. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE C'est important d'avoir une zone ombragée sur une terrasse grâce à un store, un parasol ou une toile. Il faut juste vérifier ce qui est autorisé auprès de l'immeuble. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Le bois au sol et les sièges colorés (collection Jean-Paul Gaultier de Roche Bobois) accentuent l'effet tropical recherché. 1 /3 Le sol était habillé de dalles de bois usé qu'elle a remplacées par de nouveaux caillebotis en cèdre blanc durable qui rappellent les ponts de bateau. Elle a choisi une collection de sièges modulaires hyper confortables aux motifs à la fois poétiques et sophistiqués de la collection Jean-Paul Gaultier pour Roche Bobois afin de personnaliser son espace. « J'ai toujours trippé sur les créations de Jean-Paul Gaultier parce qu'il utilise des couleurs vibrantes », explique-t-elle. Les imprimés évoquant les Tropiques et le choix de végétaux volumineux plantés dans des bacs ou des pots assurent une ambiance exotique propice au bien-être et au dépaysement. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Un cerceau en acier dans lequel Lisa Marois a suspendu une jardinière fleurie sert d'écran d'intimité. Dans cet endroit patrimonial, les propriétaires doivent respecter certaines normes et la seule autorisation dont a eu besoin Lisa concerne le cerceau en acier (création de François Dufresne, artisan forgeron à Waterloo) qui surplombe un côté du balcon. Il est soudé à une base qui encastre le muret de béton, puisqu'il est interdit d'y visser quoi que ce soit. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Les passants peuvent voir la végétation foisonnante et le cerceau orné de fleurs sur la terrasse de Lisa, mais l'intimité est préservée. Je l'ai créé pour avoir une intimité et en même temps donner une belle vue de l'extérieur. À l'automne, je vais y mettre des chrysanthèmes et en hiver, je pourrai y placer des branches de sapin. J'aime que ce soit luxuriant et faire des changements chaque saison. Je vais d'ailleurs ajouter un foyer. Lisa Marois, propriétaire PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Lisa Marois est très heureuse d'avoir quitté la campagne pour vivre dans Habitat 67. « Pour nous, ici, ça respire ! » Une grande table pour rassembler toute la famille relie un coin lounge-bar à une zone salon. Cette dernière est équipée d'un nouveau store (Auvents multiples), nécessaire pour qu'il y ait de l'ombre sur la terrasse. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Des meubles de salle à dîner élégants favorisent une ambiance agréable. Depuis qu'elle habite ici, Lisa Marois réalise deux de ses rêves : vivre au bord de l'eau et faire du surf en partant de chez elle à pied ! « C'est la meilleure transition qu'on pouvait faire ici, parce qu'on a la terrasse et la nature environnante tout en étant en ville, constate-t-elle. On n'a plus les tracas d'une grosse maison, mais on n'aurait pas été bien dans un penthouse au 30e étage. Ce qui est important, c'est de trouver un endroit qui correspond à nos valeurs. »

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Zelensky sera accompagné d'alliés européens
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Zelensky sera accompagné d'alliés européens

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrera Donald Trump lundi à Washington pour discuter du règlement du conflit en Ukraine. (Bruxelles) Les alliés européens de l'Ukraine ont affiché leur volonté de faire bloc autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant qu'ils l'accompagneraient à la Maison-Blanche lundi pour une rencontre avec Donald Trump. Camille CAMDESSUS Agence France-Presse Cette décision est intervenue dimanche quelques heures avant une visioconférence de la « coalition des volontaires », qui rassemble les soutiens de Kyiv, sur l'issue du récent sommet Trump-Poutine en Alaska. « À la demande du président Zelensky, je participerai demain à la réunion avec le président Trump et d'autres dirigeants européens à la Maison-Blanche », a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sur le réseau social X. Dans la foulée de cette annonce surprise, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le chef de l'OTAN Mark Rutte, la première ministre italienne Giorgia Meloni et le président finlandais Alexander Stubb ont confirmé leur présence lundi à Washington. Mme von der Leyen a par ailleurs annoncé que le président ukrainien était attendu à Bruxelles ce dimanche où il participera à une visioconférence prévue avec les dirigeants européens. Le président Macron, le premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand doivent réunir à 9 h (heure de l'Est) en visioconférence la « coalition des volontaires » alliés de Kyiv, qui regroupe la plupart des grands pays européens, l'UE, l'OTAN, et des pays non européens comme le Canada. Les alliés de l'Ukraine devraient aborder la question des garanties de sécurité qui seraient accordées à Kyiv dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Ils devraient également, selon des diplomates, examiner ce que pourraient être les contours d'un tel accord entre l'Ukraine et la Russie. Garantie de sécurité Ces initiatives diplomatiques interviennent après un sommet à Anchorage entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine n'ayant débouché ni sur un accord de cessez-le-feu ni sur de nouvelles sanctions contre Moscou. PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, SPUTNIK FOURNIE PAR REUTERS Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. Le président Zelensky et ses alliés européens étaient en faveur d'un cessez-le-feu préalable, mais Donald Trump a mis en avant un accord de paix, sur lequel il donnera des précisions lundi à ses hôtes à Washington. En rentrant d'Alaska, M. Trump avait évoqué au profit de Kyiv une garantie de sécurité similaire à celle de l'article 5 de l'OTAN, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle à ses frontières. D'après la première ministre italienne, Giorgia Meloni, il s'agirait de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l'Ukraine d'obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir dans le cas où elle serait à nouveau attaquée ». Le président américain soutient aussi une proposition de la Russie renforçant sa présence dans l'est de l'Ukraine, a indiqué à l'AFP un responsable au courant d'échanges téléphoniques samedi entre Donald Trump et des dirigeants européens. Selon cette source anonyme, le président russe « demande dans les faits que l'Ukraine quitte le Donbass » et cède donc totalement ce territoire rassemblant les régions de Donetsk et Louhansk dans l'est de l'Ukraine. Il propose par ailleurs un gel du front dans les régions de Kherson et Zaporijjia (Sud). Quelques mois après avoir lancé son invasion de l'Ukraine, la Russie avait proclamé en septembre 2022 l'annexion de ces quatre régions ukrainiennes, même si ses troupes n'en contrôlent toujours aucune en totalité. M. Zelensky a jusqu'ici rejeté toute concession territoriale, disant avoir les mains liées par la Constitution ukrainienne. Samedi, il s'est dit « reconnaissant de l'invitation » à la Maison-Blanche, tout en prévenant que le refus d'un cessez-le-feu par Moscou « compliqu[ait] la situation ». Donald Trump a aussi laissé entrevoir un sommet tripartite avec MM. Poutine et Zelensky si « tout marche bien » lorsqu'il recevra le président ukrainien, six mois après l'avoir humilié avec son vice-président J.D. Vance dans le bureau Ovale, une scène télévisée qui avait stupéfié le monde.

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