
La directrice de l'information de NPR démissionne
Agence France-Presse
Dans un courriel envoyé mardi aux employés et consulté par l'AFP, la présidente exécutive de NPR (National public radio) Katherine Maher a indiqué que la directrice de l'information Edith Chaplin l'avait informée, « deux semaines » avant un vote du Congrès sur le définancement de la chaîne, de sa volonté de partir.
Sous l'impulsion du président républicain, le Congrès a approuvé la semaine dernière la suppression de 1,1 milliard de dollars en financements déjà alloués pour les deux prochaines années à la Corporation for Public Broadcasting (CPB).
Créée en 1967 par le président Lyndon Johnson, cette organisation finance une part minoritaire des budgets des médias nationaux NPR et PBS. Mais aussi, et de manière plus importante, quelque 1500 radios et télés locales partenaires qui diffusent une partie de leurs contenus, de New York à l'Alaska.
Dans son courriel, Mme Maher a salué la « force de caractère inébranlable » d'Edith Chaplin et cité des extraits d'un message que celle-ci avait écrit et dans lequel elle affirme « vouloir faire une pause » tout en se disant « confiante en la force et l'intégrité de la rédaction de NPR pour la suite des choses ».
À titre de directrice de l'information, Edith Chaplin avait notamment dû gérer la crise interne ces derniers mois liée à la publication d'un article accusant la chaîne d'avoir un biais progressiste, ce qui lui aurait fait perdre la « confiance » d'Américains plus conservateurs.
Ce départ intervient dans un contexte où l'administration cherche à couper les dépenses au sein de l'audiovisuel public extérieur des États-Unis, avec ses radios Voice of America, Radio Free Asia et Radio Free Europe/Radio Liberty.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump s'est imposé comme « l'un des plus puissants défenseurs » d'un mouvement mondial hostile aux médias d'information, soulignait la semaine dernière l'organisation Reporters sans frontières (RSF).
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3 hours ago
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Le meurtrier présumé d'un couple juif israélo-américain pourrait encourir la peine de mort
Le suspect avait été interpellé le 21 mai au soir immédiatement après avoir tué l'Israélien Yaron Lischinsky, 30 ans, et sa fiancée américaine Sarah Milgrim, 26 ans. (Washington) Le meurtrier présumé en mai à Washington d'un couple juif israélo-américain pourrait encourir la peine de mort s'il est condamné pour meurtre et crime raciste et antisémite, a fait savoir jeudi la nouvelle procureure fédérale de la capitale. Agence France-Presse La procureure générale Pam Bondi devra décider si elle donne instruction au parquet fédéral à Washington de requérir la peine capitale contre Elias Rodriguez, un homme de Chicago âgé de 31 ans, a prévenu la toute nouvelle procureure de la ville, Jeanine Pirro. Le suspect avait été interpellé le 21 mai au soir immédiatement après avoir tué l'Israélien Yaron Lischinsky, 30 ans, et sa fiancée américaine Sarah Milgrim, 26 ans, à l'extérieur du musée juif de Washington. PHOTO JOSE LUIS MAGANA, ASSOCIATED PRESS La nouvelle procureure de Washington, Jeanine Pirro Outre son inculpation pour homicide volontaire et assassinat, M. Rodriguez est poursuivi pour « crime motivé par la haine », l'équivalent de crimes contre des personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou culturelle, « car il avait des préjugés contre le peuple d'Israël », selon la procureure Pirro. « Nous avons un problème avec l'antisémitisme dans ce pays », a estimé la magistrate, une ancienne juge et présentatrice à la télévision Fox News qui a pris ses fonctions il y a quelques jours après sa nomination par Donald Trump et sa confirmation par le Sénat. « C'est un problème que nous n'allons pas tolérer davantage », a-t-elle martelé, alors que les États-Unis comptent le plus grand nombre de Juifs au monde, derrière Israël, et sont secoués depuis la guerre dans la bande de Gaza par des manifestations propalestiniennes et par une hausse de l'antisémitisme. Depuis leur retour au pouvoir le 20 janvier, le président Donald Trump et son gouvernement ont donné instruction au ministère de la Justice et à ses procureurs fédéraux de requérir la peine de mort pour les crimes les plus graves – comme les actes de « terrorisme » et les crimes dits « motivés par la haine » – alors que cela était gelé sous les administrations démocrates de Joe Biden (2021-2025) et de Barack Obama (2009-2017). D'après la police, Elias Rodriguez, aurait appelé à « la libération de la Palestine » et à la fin de la guerre dans la bande de Gaza en ouvrant le feu sur Yaron Lischinsky et Sarah Milgrim, travaillant à l'ambassade d'Israël à Washington, et qui étaient ce soir-là à une réception au musée juif de la capitale.


La Presse
17 hours ago
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Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan, leur répression contre les femmes et les filles a été largement relayée et dénoncée dans le monde entier. (Tanzania) Les dirigeants talibans afghans ont instrumentalisé le système juridique et judiciaire pour opprimer les femmes et les filles, ce qui constitue des « crimes contre l'humanité », a expliqué l'enquêteur indépendant des Nations Unies sur les droits de la personne dans le pays. Edith M. Lederer Associated Press Richard Bennett a expliqué dans un rapport à l'Assemblée générale des Nations Unies diffusé mercredi qu'après leur prise du pouvoir en 2021, les talibans ont suspendu la Constitution de 2004 et les lois protégeant les droits des femmes et des filles. Parmi celles-ci figure une loi historique criminalisant 22 formes de violence contre les femmes, dont le viol, le mariage d'enfants et le mariage forcé. Les talibans ont limogé tous les juges du précédent gouvernement soutenu par les États-Unis, dont environ 270 femmes, les remplaçant par des hommes partageant leurs opinions islamiques extrémistes, manquant de formation juridique et rendant des décisions fondées sur des décrets talibans, a-t-il ajouté. En outre, il a souligné que les talibans ont pris le contrôle total des forces de l'ordre et des agences d'enquête, purgeant systématiquement les Afghans qui travaillaient pour le gouvernement précédent. M. Bennett, nommé par le Conseil des droits de la personne des Nations Unies, basé à Genève, a mis l'accent sur l'accès à la justice et à la protection des femmes et des filles dans son rapport. Il a indiqué avoir organisé des réunions, des groupes de discussion et des entretiens individuels avec plus de 110 Afghans, à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Il a procédé à distance, car les talibans lui ont refusé un visa pour se rendre en Afghanistan. Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan, leur répression contre les femmes et les filles a été largement relayée et dénoncée dans le monde entier. Les dirigeants talibans ont interdit l'éducation des femmes et des filles au-delà de la sixième année, ont interdit la plupart des emplois et ont interdit aux femmes l'accès à de nombreux espaces publics, notamment les parcs, les salles de sport et les salons de coiffure. De nouvelles lois interdisent aux femmes de s'exprimer et de se montrer à visage découvert en dehors de leur domicile. Les talibans restent isolés de l'Occident en raison des restrictions imposées aux femmes et aux filles et ne sont reconnus que par la Russie. Richard Bennett a indiqué que les talibans n'avaient pas répondu à une copie préliminaire du rapport ni à une demande d'informations sur leurs efforts pour garantir l'accès à la justice et à la protection des femmes et des filles. Les talibans défendent leur approche de la justice en affirmant appliquer la charia islamique. Cependant, des érudits musulmans et d'autres personnes affirment que leur interprétation est sans équivalent dans les autres pays à majorité musulmane et qu'elle ne respecte pas les enseignements de l'islam. Ils affirment que la protection des droits des femmes est une priorité. M. Bennett a toutefois déclaré que les femmes n'ont pratiquement aucun droit. « Aujourd'hui, il n'y a ni juges ni procureures, ni avocates officiellement enregistrées, ce qui réduit les possibilités pour les femmes et les filles de signaler les abus ou d'obtenir réparation, a-t-il écrit. Conjugué au manque de femmes fonctionnaires dans la police et d'autres institutions, il en résulte une sous-déclaration généralisée des violences et des discriminations à l'égard des femmes et des filles. »


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20 hours ago
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(Los Angeles) Les femmes qui affirment avoir été agressées par Jeffrey Epstein sont sceptiques et inquiètes quant à la gestion par le département de la Justice des dossiers relatifs à ce délinquant sexuel condamné. Certaines plaident en faveur d'une plus grande divulgation publique, une mesure de transparence attendue depuis longtemps, tandis que d'autres expriment des inquiétudes quant à leur vie privée et aux motivations de l'administration Trump. Jake Offenhartz et Jaimie Ding Associated Press Dans des lettres adressées cette semaine aux juges fédéraux de New York, plusieurs victimes ou leurs avocats ont déclaré qu'ils soutiendraient la publication des témoignages devant le grand jury ayant conduit à l'inculpation d'Epstein et de son ex-compagne, Ghislaine Maxwell, si le gouvernement acceptait de les autoriser à examiner ces documents et à expurger des informations sensibles. PHOTO DÉPOSÉE EN COUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein Le département de la Justice a demandé au tribunal de prendre la mesure rare de rendre publiques les transcriptions de ce témoignage secret, notamment pour apaiser ceux qui pensent que le gouvernement a dissimulé certaines informations sur les méfaits d'Epstein. D'autres victimes, quant à elles, ont accusé le président Donald Trump de marginaliser les victimes afin de détourner l'attention d'Epstein, qui s'est suicidé en 2019 alors qu'il attendait son procès pour abus sexuels sur mineures. Certaines craignaient que l'administration, soucieuse d'éteindre le scandale, n'accorde à Maxwell la clémence, l'immunité contre de futures poursuites ou de meilleures conditions de détention dans le cadre d'un accord visant à la contraindre à témoigner devant le Congrès. Je ne suis pas un pion dans votre guerre politique. Ce que vous avez fait et continuez de faire me ronge jour après jour, contribuant ainsi à perpétuer cette histoire. Extrait d'une lettre d'une victime présumée remise au tribunal par son avocat cette semaine Une autre victime a ajouté, dans une lettre anonyme soumise mercredi : « Tout cela est très épuisant. » Maxwell a été reconnu coupable en 2021 d'avoir aidé Epstein à abuser sexuellement de mineures et purge actuellement une peine de 20 ans de prison. Un haut fonctionnaire du département de la Justice, le procureur général adjoint Todd Blanche, a interrogé Maxwell pendant neuf heures à la fin du mois dernier, affirmant vouloir entendre tout ce qu'elle avait à dire sur les méfaits commis par Epstein ou d'autres personnes. Après cet entretien, Maxwell a été transférée d'une prison fédérale de Floride vers un camp de détention de faible sécurité au Texas. Alicia Arden, qui a déclaré avoir été agressée sexuellement par Epstein à la fin des années 1990, a tenu une conférence de presse mercredi à Los Angeles. Elle a indiqué qu'elle soutiendrait la publication de documents supplémentaires liés à l'affaire, notamment une transcription de l'entretien de Maxwell avec Todd Blanche. Elle a également exprimé son indignation face à la possibilité que Maxwell puisse bénéficier d'une grâce ou d'un autre traitement de faveur dans le cadre de cette procédure, ajoutant que l'approche du département de la Justice avait été « très perturbante » jusqu'à présent. Des dossiers au cœur des rumeurs L'administration Trump a dû faire face pendant des semaines à la fureur de certains segments de la base politique du président, qui ont exigé la divulgation publique des dossiers liés à Epstein. Epstein fait depuis longtemps l'objet de théories du complot en raison de ses liens avec des personnalités riches et puissantes, dont Donald Trump lui-même, le prince Andrew et l'ancien président Bill Clinton. Le mois dernier, le département de la Justice a annoncé qu'il ne publierait pas d'autres dossiers liés à l'enquête sur le trafic sexuel impliquant Epstein. Les procureurs ont ensuite demandé la publication des transcriptions du grand jury, bien qu'ils aient indiqué au tribunal qu'elles contenaient peu d'informations qui n'avaient pas déjà été rendues publiques. Deux juges, qui décideront de la publication des transcriptions, ont ensuite demandé aux victimes de donner leur avis sur la question. Dans une lettre remise au tribunal mardi, les avocats Brad Edwards et Paul Cassell, qui représentent de nombreuses victimes d'Epstein, ont écrit : « Pour les survivants qui ont courageusement témoigné, le sentiment que Mme Maxwell est légitimée dans le discours public a déjà entraîné un nouveau traumatisme. » L'avocat de Mme Maxwell, David Oscar Markus, a déclaré cette semaine s'opposer à la publication des transcriptions du grand jury. « Jeffrey Epstein est mort. Ghislaine Maxwell ne l'est pas, a-t-il écrit. Quel que soit l'intérêt du public pour Epstein, cet intérêt ne saurait justifier une atteinte généralisée au secret du grand jury dans une affaire où l'accusé est en vie, ses recours juridiques sont valables et ses droits à une procédure régulière sont préservés. » Le département de la Justice n'a pas répondu à une demande de commentaires sur les déclarations des victimes.