
Maison agricole Joy Hill acquiert Club Kombucha
« Nous allons lancer une boisson aux électrolytes, prête à boire, en cannette, confie Justine Therrien, copropriétaire de Joy Hill. Ça va s'appeler Club Électro. » Une version en sachets suivra cette expansion de produits.
Club Kombucha a été fondé par Claudie Gravel-Niquet, qui a décidé de céder son entreprise pour des raisons personnelles. Elle est la sœur de Julien Niquet, second propriétaire de la Maison agricole Joy Hill.
« Comme nous étions déjà impliqués dans Club Kombucha depuis le tout début à titre d'actionnaires silencieux, reprendre le flambeau aujourd'hui nous est apparu comme une suite naturelle, empreinte de sens et d'ambition », indique Joy Hill dans le communiqué annonçant la transaction.
Les vignerons s'inscrivent ainsi dans le mouvement des producteurs d'alcool qui ajoutent des boissons qui n'en contiennent pas à leur portefeuille.
Si elle confirme que la diversification est importante en cette ère où les gens boivent moins d'alcool, Justine Therrien précise que ça n'est pas la raison principale qui a motivé cette acquisition.
Après neuf ans dans ce vignoble, le couple d'entrepreneurs voulait un nouveau défi, différent. « Quand l'occasion s'est présentée, c'était naturel qu'on la prenne », précise Justine Therrien en entrevue.
Le besoin d'avoir une production indépendante des aléas météorologiques a aussi fait pencher la balance.
« On pense à des façons de diversifier notre activité pour ne pas être exclusivement tributaires de ce que la nature va nous donner », dit Justine Therrien. En 2023, les vignerons avaient perdu pratiquement 50 % de leurs raisins, à la suite d'un épisode de gel.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Le vignoble Joy Hill, sur la côte du même nom, compte maintenant 37 000 vignes. Huit de ses vins sont désormais vendus dans le réseau de la SAQ.
Maison Joy Hill produit les vins à son nom, mais a aussi ajouté la gamme Pastoral l'année dernière, présentée comme « des vins de négoce » faits avec des raisins québécois achetés.
La réglementation québécoise permet aux vignerons d'acheter des raisins (québécois) pour faire leurs vins, au maximum l'équivalent de la quantité de raisins qu'ils produisent eux-mêmes. Joy Hill a divisé cette permission : les vins qui portent l'étiquette Joy Hill sont faits entièrement avec les raisins de la maison ; ceux de Pastoral, entièrement de raisins d'ailleurs.
Les premiers viniers québécois
La Maison ne manque pas de projets : elle a tenté le coup du vinier cette année, avec trois de ses cuvées 2024. Les formats de quatre litres se sont rapidement envolés et le vignoble de Frelighsburg va refaire des viniers en plus grande quantité avec la cuvée 2025.
Au départ, l'idée était de faire quelques viniers pour la boutique du vignoble, où les dégustations sont très inégales et laissent plusieurs fonds de bouteille. « On gaspillait beaucoup de vin à la fin de la journée », explique Justine Therrien.
PHOTO FOURNIE PAR JOY HILL
Le vinier cuvée 2024 était une sorte de test. La prochaine version des viniers aura droit à un emballage plus élaboré.
L'entreprise a donc loué une machine pour faire 225 poches de vin. Or, les restaurants ont montré de l'intérêt : un vinier ouvert garde le vin autour de six semaines et le préserve de l'oxygène. L'emballage en « sac et boîte » gagne en popularité, car son consommateur laisse une empreinte environnementale moins importante. « On a une réduction de 80 % de gaz à effet de serre », calcule Justine Therrien. Et les viniers sont en train de se défaire de cette réputation qu'ils ne sont bons que pour des vins bas de gamme.
La Maison agricole Joy Hill a finalement décidé d'offrir le format sur son site, pour les particuliers, à 98 $ ou 108 $, selon la cuvée. Résultat : les viniers se sont tous envolés.
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