« Celle-là, je ne l'attendais pas » : Fabio Quartararo, peu satisfait par sa Yamaha, s'étonne de sa troisième place en sprint
Construit dans un drôle d'endroit, à flanc de collines qui feraient de bonnes pistes rouges pour les skieurs, le Sachsenring ressemble autant à un circuit de moto qu'à un grand huit. Les pilotes s'y régalent ou s'y font peur, au gré des montées et des descentes qui rythment le tracé le plus tortueux du calendrier. De haut en bas, ou plutôt de bas en haut, c'est aussi la trajectoire de Fabio Quartararo en ce samedi du Grand Prix d'Allemagne.
Arrosé par une pluie froide et poisseuse, le Français y a passé une matinée sous tension. En colère, furieux même. Quatorzième des essais libres, le champion du monde 2021 avait l'impression de ne rien contrôler, si ce n'est son coup de poing sur la bulle de sa Yamaha, qui a payé pour tout ce que la moto n'arrivait pas à faire.
Et puis l'après-midi est venue. Sous la même pluie froide et poisseuse, Quartararo est allé chercher la troisième place d'un sprint remporté sans surprise par Marc Marquez. Il a signé là le deuxième podium de sa carrière dans l'épreuve courte, deux ans après celui des Pays-Bas (3e). Après les essais, il n'y avait eu que les qualifications, ni ratées ni géniales (7e). Rien n'annonçait donc que les quinze tours s'emmancheraient aussi bien pour le Français. Il ne l'a d'ailleurs pas caché : « Celle-là, je ne l'attendais pas. »
Comment passe-t-on d'un pilote perdu à un pilote rapide en quelques heures ? Yamaha aimerait bien avoir la réponse. Quartararo n'a pu que constater qu'il avait pris un départ de costaud. Il y parvient assez souvent, mais le Niçois finit généralement par être rattrapé par une chute de performance de la M1 qui le tire vers le fond : en trois tours, voire un seul comme à Assen, l'avantage durement gagné en qualification est envolé.
« Je m'attendais à voir le pneu se dégrader mais j'ai réussi à conserver le rythme, ce qui était une surprise »
Fabio Quartararo
Cette fois, la moto est restée stable. « Je m'attendais à voir le pneu se dégrader mais j'ai réussi à conserver le rythme, ce qui était une surprise, s'étonnait le pilote. J'ai été vraiment souple avec la poignée des gaz, en essayant de ne pas glisser. » Le rythme s'est maintenu jusqu'au bout. Pas assez pour empêcher Marc Marquez de le priver de la deuxième place au début du 9e tour, mais suffisamment pour résister à Fabio Di Giannantonio alors que la piste commençait à sécher.
Pour Yamaha, c'est un mystère de plus. Jusque-là, la pluie n'était pas spécialement vue comme un facteur favorable. Il y a de quoi se gratter la tête, mais il y a aussi de quoi savourer un peu, et le constructeur japonais en a besoin. Après le regain de performance du printemps, où les pole positions se sont enchaînées, le recul dans la hiérarchie a recommencé à faire bouillir le casque de Quartararo. Il a du mal à parler positivement de sa moto, et même un peu de l'équipe, comme si le doute sur la capacité de Yamaha à revenir au sommet s'insinuait peu à peu dans son esprit.
En quelques phrases prononcées sur la chaîne du MotoGP à Assen, il a mis la pression sur le constructeur japonais (« J'ai besoin d'un projet victorieux maintenant »). Au Sachsenring, il a continué dans la même veine en refusant de se satisfaire des tests du V4, la nouvelle architecture moteur qui pourrait remplacer l'historique 4 cylindres en ligne la saison prochaine : « Le retour est assez bon mais les chronos sont super lents. C'est sûr que la moto peut être bonne si on roule deux secondes plus doucement. »
En attendant, il y a un Grand Prix à accomplir ce dimanche. Peut-être dans des conditions similaires car la pluie n'a pas l'intention de quitter le Sachsenring. Quartararo ne voulait en tirer aucune conclusion. « On verra. » L'ascenseur émotionnel, il commence à connaître.
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