
Rencontre Trump-Poutine en Alaska : le récit d'une guerre des symboles
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La paix en Ukraine contre l'oblast de Donetsk : comment ce choix cornélien imposé par Trump et Poutine met la pression sur Zelensky
Le deal est déjà sur la table. En Alaska, vendredi, Vladimir Poutine aurait proposé à Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine si Kiev cédait la totalité de l'oblast de Donetsk à la Russie, une partie de la région avec l'oblast de Louhansk plus connue sous le nom de Donbass, ont révélé plusieurs médias anglophones, dont le quotidien britannique The Telegraph.


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Emmanuel Macron et Keir Starmer — les deux autres membres du « club des trois » qui depuis des mois multiplie les initiatives pour tenter de canaliser l'imprévisible président américain et le rallier à leur cause — ont insisté de leur côté sur la nécessité de maintenir la pression sur Moscou, évoquant cette fois le volet des sanctions. Giorgia Meloni de son côté a assuré que Kiev aurait obtenu de Trump « l'assurance de garanties robustes » sur le modèle de l'article 5 de l'Otan, en cas de signature d'un accord de paix avec Poutine.


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Tapis rouge, flatteries, accord de paix direct… comment Vladimir Poutine a mis Donald Trump dans sa poche ?
C'était sa première sortie un Occident depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022. Vladimir Poutine, jusque-là traité en paria par la communauté internationale, a repris du galon lors de cette première négociation publique avec Donald Trump pour obtenir un accord de paix entre Kiev et Moscou. En un voyage en Alaska, la Russie de Poutine est passée d'un état voyou à un partenaire sur lequel les États-Unis comptent s'appuyer dans le futur. Dès son arrivée sur le tarmac, le maître du Kremlin a été accueilli très chaleureusement par le président américain. Tapis rouge, poignée de main cordiale, voyage commun dans la first car, survol et escorte de F 35 et de B2 américain… « Vladimir Poutine a été reçu à Washington avec les honneurs. L'image de Donald Trump, l'applaudissant à son arrivée sur le tarmac restera », souligne Ulrich Bounat, chercheur associé chez Euro Créative, le think tank français sur l'Europe centrale et orientale Seul ombre au tableau : ces deux questions de journaliste « Avez-vous sous estimé l'Ukraine ? » et « Allez-vous cesser de tuer des civils ? » rapidement évacuées par les deux présidents. Un accueil de roi réservé au dirigeant russe, qui tranche avec les images observées fin février lors de la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ce dernier avait violemment été houspillé par le vice-président JD Vance et Donald Trump. Contraste saisissant avec l'ambiance plus chaleureuse en apparence en Alaska… À l'issue d'une réunion de près de trois heures, lors de la conférence de presse commune avec son homologue américain, Vladimir Poutine affiche toujours un sourire satisfait. Le président prend même la parole en premier, ce qui est contraire à la tradition, et monopolise les débats. Un sommet noté 10 sur 10 À côté Donald Trump, n'aborde ni cessez-le-feu, ni sanction contre Moscou, ni les nouvelles frappes russes menées en Ukraine ces derniers jours, voire ces dernières heures. Des thématiques que le président avait pourtant fréquemment évoquées dernièrement. Le vocabulaire a changé. C'est désormais un accord de paix qui est envisagé avec des échanges de territoire notamment le Donbass, conforme à la volonté du maître du Kremlin. Et le milliardaire américain, habitué à distribuer les bons et les mauvais points, attribue une note flatteuse de 10 sur 10 à cette rencontre avec Vladimir Poutine estimant que des « progrès considérables » ont été réalisés. Comment une telle cordialité s'est-elle nouée entre deux alliés qui ne s'étaient pas vus depuis 2018 ? Poutine a reçu un accueil très chaleureux sans réaliser la moindre concession. « Poutine n'a rien cédé sur l'Ukraine. Absolument rien », confirme Ulrich Bounat. À l'inverse, la presse américaine estime que ce sommet est un échec de la politique de proximité de Trump avec Poutine. Accepter les négociations et les pousser à son avantage Le président russe, toujours souriant, a usé jusqu'au bout de la communication et de la diplomatie pour avancer ses cartes. Première étape : accepter les négociations et les tourner à son avantage. Alors que jusqu'ici le maître du Kremlin avait esquissé une faible volonté de négocier, il a finalement accepté le dialogue allant jusqu'à reprendre des thématiques du président américain comme les garanties de sécurité ukrainienne, l'échange de territoire ou encore les accords de paix. Mais, il s'agit d'une pirouette du président russe. Car comme le rappelle Ulrich Bounat, les « objectifs stratégiques ne sont pas les mêmes » entre Washington et Moscou. La compréhension de certains thermes comme la notion de garantie de sécurité diffère aussi. Autres astuces utilisées par Poutine pour s'arranger la sympathie de Donald Trump : flatter l'ego du président Républicain. Le milliardaire a ainsi révélé, à Fox News, après le sommet que l'ancien agent du KGB l'avait félicité pour sa politique. « Vladimir Poutine m'a dit tout à l'heure : Je n'ai jamais vu quelqu'un accomplir autant, en si peu de temps. Ton pays est en pleine forme, alors qu'il y a un an, il pensait qu'il était mort ». Trump: "Vladimir Putin said something -- one of the most interesting things. He said 'your election was rigged because you have mail in voting.' He said, 'mail in voting, every election -- no country has mail in voting. It's impossible to have mail in voting and have honest… — Aaron Rupar (@atrupar) August 16, 2025 Le président russe est même allé jusqu'à reprendre des éléments de langage trumpien pour se faire apprécier de son hôte. « Vladimir Poutine m'a dit quelque chose, une des choses les plus intéressantes, il m'a dit : L'élection 2020 a été truquée parce que vous avez le vote par correspondance », glisse encore Donald Trump. « Si tu avais gagné, nous ne serions pas en guerre » « Si tu avais gagné nous ne serions pas en guerre et des millions de personnes seraient en vie et non pas mortes », a estimé le président russe lors de la conférence de presse se permettant ainsi une petite pique à l'égard de l'ancien président démocrate Joe Biden, adversaire et ennemi de Donald Trump. Dernier élément invoqué par Poutine pour faire plier le locataire de la Maison Blanche, la chaleur qu'il a pu montrer lors de la conférence de presse avec des mimiques, des gestes amicaux et bien sûr cette invitation à un nouveau sommet lancée à Donald Trump : « Next time in Moscow (La prochaine fois à Moscou) ». Une stratégie bien huilée qui poursuit un but clair selon Ulrich Bounat : « Gagner du temps » dans la guerre russo-ukrainienne et « relancer les relations bilatérales avec les États-Unis ».