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La pétition contre la loi Duplomb dépasse le cap très symbolique des 500 000 signatures

La pétition contre la loi Duplomb dépasse le cap très symbolique des 500 000 signatures

AGRICULTURE - C'est un cap plus que symbolique. La pétition virale contre la loi Duplomb a dépassé ce samedi 19 juillet dans l'après-midi les 500 000 signatures. À condition que les signatures émanent d'au moins 30 départements, cela signifie qu'un débat parlementaire sur cette pétition pourra être inscrit à l'agenda de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
Le 10 juillet, deux jours après l'adoption définitive de la loi Duplomb et sa mesure très contestée de réintroduction d'un pesticide – un néonicotinoïde baptisé « acétamipride » –, Eléonore Pattery, étudiante en master de 23 ans, a lancé cette pétition sur le site de l'Assemblée nationale.
« La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens », écrit celle qui se présente comme une « future professionnelle de la santé environnementale ».
Neuf jours plus tard, elle a donc rassemblé plus de 500 000 signatures, dont près de 400 000 ces dernières 48 heures, après avoir été abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des personnalités, comme l'acteur Pierre Niney, ainsi que de nombreux députés de gauche.
Vers un débat en séance publique ?
Comme le précise l'Assemblée nationale, la conférence des présidents peut « décider d'organiser un débat en séance publique sur une pétition ayant recueilli au moins 500 000 signatures, issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer ». On ne sait pas encore si les 30 départements ont été atteints, même si au vu du nombre de signatures, on peut imaginer que ce cap a également été facilement atteint.
Mais même si la pétition est débattue à l'Assemblée, la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée. Mais cela serait déjà historique : depuis le début de la Ve République, aucune pétition n'a jamais été discutée dans l'enceinte de l'hémicycle.
Dans un premier temps, le seuil des 100 000 signatures franchi lui avait déjà assuré d'être publiée sur le site de l'Assemblée nationale et d'être discutée en commission des Affaires économiques. « C'est inattendu et exceptionnel », s'était enthousiasmé vendredi auprès de l'AFP sa présidente, la députée LFI Aurélie Trouvé, qui l'inscrira à l'ordre du jour de la commission à la rentrée en septembre. Un vote décidera de la classer ou de l'examiner.
Cet engouement « reflète l'extrême inquiétude et l'opposition d'un grand nombre de gens qui découvrent cette loi » et ses effets, avec la réautorisation d'un « pesticide dangereux », commente l'élue insoumise.
« La révision démocratique des conditions » de son adoption
La loi Duplomb autorise de nouveau par dérogation l'usage de l'acétamipride, interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu'en 2033. Le produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale.
A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre « un tueur d'abeilles ». Ses effets sur l'humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d'études d'ampleur.
La pétition réclame également « la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ». Au Parlement, la loi avait en effet eu un parcours expéditif, elle avait fait l'objet d'une motion de rejet préalable, déposée par son propre rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Julien Dive l'avait justifié en dénonçant l' « obstruction » de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d'amendements.
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