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Loi Duplomb : le président de la FNSEA regrette « l'utilisation d'une forme d'hystérie » autour de l'acétamipride

Loi Duplomb : le président de la FNSEA regrette « l'utilisation d'une forme d'hystérie » autour de l'acétamipride

Le Parisien6 days ago
Les agriculteurs français contre le reste du monde ? Alors que l'opposition à la réintroduction en France de l'insecticide
acétamipride
ne cesse de gonfler, la
pétition
hébergée sur le site de l'Assemblée nationale cumulant ce mardi matin plus d'1,6 million de signatures, le président de la FNSEA, syndicat agricole représentant
des grandes exploitations
, était sur BFMTV pour défendre la
loi Duplomb
.
« Je comprends que face à ce qui se dit de vrai et de moins vrai, le citoyen s'interroge », a commencé Arnaud Rousseau,
grand agriculteur seine-et-marnais
. « On voit bien l'utilisation d'une forme d'hystérie autour de ce produit, chacun y va de son étude, mais il faut revenir aux fondamentaux : à partir du moment où l'agence européenne a autorisé ce produit, il doit être, il peut être utilisé. En attendant qu'une réponse nouvelle soit apportée, ne nous en privons pas, c'est précisément ce que dit la loi Duplomb ».
Arnaud Rousseau a rappelé que l'acétamipride était autorisé dans toute l'Union européenne sauf en France. « Je ne suis pas toxicologue. Si ce produit est utilisé partout, alors il faut que les agriculteurs français puissent l'utiliser », a-t-il fait valoir, au nom de la concurrence avec le reste du monde.
Il a pris l'exemple de la betterave,
filière qui attend
de pouvoir réutiliser l'acétamipride et qui dans sa « ferme » de 700 ha, souffre actuellement. « La jaunisse est en train d'exploser, et la réalité de la santé publique est qu'on n'aura plus de sucre français, qu'on aura des sucres qui viendront d'ailleurs et qui utiliseront ce produit ». « Ce n'est pas parce que ce n'est pas produit en France que ça n'arrive pas dans vos assiettes », a-t-il répété à plusieurs reprises, « le pouvoir d'achat (étant) la première préoccupation des Français ».
L'Efsa, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), n'a tranché ni pour ni contre le produit incriminé, elle a publié au printemps 2024
une mise à jour
de son expertise sur l'insecticide, affirmant que « des données supplémentaires sont nécessaires
(…)
afin de permettre une évaluation appropriée des risques » de l'acétamipride chez les humains.
Dimanche, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet
s'est dite favorable
à la tenue d'un débat parlementaire, comme le veut la procédure liée à la pétition déposée sur le site de l'Assemblée.
« Le débat n'a pas eu lieu en France parce qu'au moment où la loi est arrivée à l'Assemblée, 3 500 amendements l-f-istes et écologistes ont été déposés, c'était mécaniquement impossible d'examiner la loi », a défendu le syndicaliste, sans rappeler que la FNSEA avait
largement mobilisé ses troupes
, jusqu'au pied du Palais-Bourbon pour faire
accélérer la procédure d'adoption
de la proposition de loi sénatoriale.
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Droits de douane américains : les vins français toujours pas fixés sur leur sort
Droits de douane américains : les vins français toujours pas fixés sur leur sort

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

Droits de douane américains : les vins français toujours pas fixés sur leur sort

Alors que l'UE a décroché un accord à hauteur de 15% de droits de douane pour ses exportations vers les États-Unis, les vins et spiritueux restent pour l'heure hors du «deal». À défaut d'y voir plus clair, le secteur des vins et spiritueux peut toujours espérer une issue positive. Les producteurs européens ont été exclus de l'accord décroché dimanche par l'Union européenne, lors d'une rencontre entre Donald Trump et Ursula von der Leyen. Le président des États-Unis et son homologue à la Commission européenne se sont entendus sur un «deal» à hauteur de 15% de droits de douane pour les importations sur le sol américain. Un accord largement décrié par la classe politique européenne, qualifié, en France, de «soumission» par le premier ministre François Bayrou. Les vignerons et autres producteurs de spiritueux attendaient avec impatience d'être fixés, eux qui dépendent fortement de l'export, et en particulier vers les États-Unis. C'est raté. Si les 15% concernent «la grande majorité des exportations de l'Union européenne», selon Ursula von der Leyen, la dirigeante a botté en touche concernant le sujet des alcools. «Il n'y a pas eu de décision sur ce sujet. Il reste à régler dans les prochains jours», a-t-elle déclaré devant la presse, dimanche. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Ainsi, la filière va continuer de vivre dans l'incertitude, comme elle le fait depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier dernier. «C'est très compliqué à gérer parce que c'est totalement insaisissable. Un jour c'est blanc, le lendemain c'est noir, l'administration américaine peut changer d'avis du jour au lendemain, et nous, on n'a aucune visibilité», déplore Philippe Tapie, président de Bordeaux Négoce, interrogé par l'AFP. L'époque lors de laquelle le président républicain menaçait de taxer les vins et spiritueux européens à hauteur de 200%, mi-mars, sonne toutefois comme un lointain (et mauvais) souvenir. Si la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) française n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade, beaucoup espèrent encore un dénouement que l'on osait à peine imaginer il y a quelques semaines : celui d'un accord tarifaire «zéro pour zéro». Soit une exemption totale de droits de douane réciproque. Il a d'ailleurs été conclu pour certains produits stratégiques, notamment les avions, y compris les pièces détachées, ainsi que certains produits chimiques, des médicaments génériques et des produits agricoles. Une liste amenée à être complétée. Le Comité européen des entreprises du vin (CEEV) a plaidé pour que les vins et les spiritueux en fassent partie. «Nous sommes convaincus que le commerce du vin est très bénéfique pour les entreprises européennes et américaines», a indiqué Marzia Varvaglione, présidente du CEEV, dans un communiqué publié dimanche. Publicité Les vins concernés par les 15%, mais pas les spiritueux ? Les discussions étaient toujours en cours ce lundi et en Bourgogne, qui a expédié 21 millions de bouteilles outre-Atlantique en 2024, l'heure était à la lassitude. «On a appris à vivre au jour le jour», souffle Laurent Delaunay, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), auprès du Figaro. Également représentant de la maison de négoce Delaunay Vins & Domaines, il dit «se prendre à espérer un taux nul» et explique par ailleurs que les 15% seraient à rajouter à une hausse importante du coût de revient pour les importateurs basés aux États-Unis, provoquée par la dépréciation du dollar américain, estimé entre 10 et 12% depuis début 2025. Autant de facteurs qui, in fine, font grimper le prix des bouteilles pour le consommateur final. À lire aussi États démocrates, importateur de vin, fabricant de tuyaux... Cette étrange coalition qui a fait bloquer les droits de douane de Trump Autre scénario évoqué avec insistance par un importateur de premier plan, présent aux États-Unis depuis 25 ans, celui d'un traitement différent des vins et des spiritueux. Pour les premiers, «on s'oriente vers un alignement sur les 15%», alors que pour les seconds, une exemption serait à prévoir. Des prédictions évoquées par le ministre français du Commerce extérieur, ce lundi matin sur France Inter. Laurent Saint-Martin a malgré tout indiqué que la France allait «continuer à travailler» pour que le vin, mais aussi les fromages, les produits de luxe et les cosmétiques rejoignent la liste des produits soumis à l'accord tarifaire «zéro pour zéro». Pour ce même importateur, qui fait venir outre-Atlantique presque autant de spiritueux que de vins, tous français, la perspective d'une stabilité offre un soulagement bienvenu. «On va enfin savoir où on va», se satisfait-il. Pour rappel, les États-Unis représentent pour la filière française son premier marché à l'export, avec 24,5% des expéditions. À l'échelle européenne, l'UE a exporté pour environ 9 milliards d'euros (10,5 milliards de dollars) de vins et spiritueux en 2024, selon les données d'Eurostat.

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ÉCONOMIE - Une hausse significative. Envoyer une lettre classique, un recommandé ou un colis coûtera en moyenne 7,4 % plus cher à partir du 1er janvier 2026, a annoncé La Poste ce lundi 28 juillet dans un communiqué transmis à l'AFP. L'an dernier, les tarifs avaient déjà augmenté de 6,8 % en moyenne. Le groupe public justifie cette hausse nette des tarifs d'affranchissement par la nécessité « d'assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée » alors que la baisse continue du nombre de lettres transportées fait diminuer les revenus de La Poste depuis des années. Malgré le renouvellement pour dix ans de son mandat de prestataire de service universel postal, La Poste fait face à une attrition du courrier. Chaque année, elle perd « 500 millions d'euros de chiffre d'affaires » pour cette raison, a régulièrement rappelé le PDG de l'entreprise Philippe Wahl, désormais à la présidence par intérim du conseil d'administration du groupe public, qui a réalisé 34,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2024. De 1,39 à 1,52 euro pour la lettre verte Ainsi, au 1er janvier 2026, le prix d'une lettre recommandée de 20 g sera porté de 5,74 à 6,11 euros. Celui de la lettre services plus, pour les envois de documents importants, passera de 3,15 à 3,47 euros. Le tarif de l'e-lettre rouge, pour les envois urgents distribués le lendemain, sera porté de 1,49 à 1,60 euro. Le prix de la lettre internationale jusqu'à 20 g sera porté lui de 2,10 à 2,25 euros. La lettre verte, pour les envois du quotidien, passera à 1,52 euro contre 1,39 aujourd'hui. La Poste souligne que les clients du service en ligne de timbres à imprimer chez soi (MonTimbrenLigne) bénéficieront de remises « en fonction du poids de leur lettre par rapport au tarif public classique ». Enfin, les tarifs des Colissimo envoyés par les particuliers augmenteront en moyenne de 3,4 % toutes destinations confondues (France et international). La hausse des prix n'entraînera pourtant pas d'augmentation « du budget des ménages » pour les services postaux, fait valoir La Poste : « En 2025, le budget d'un ménage en produits postaux représente 28 euros par an en moyenne ». Or, « compte tenu de la baisse d'envois de courriers, cette dépense en produits postaux devrait s'afficher en diminution de 6 % en 2026 », argumente-t-elle.

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Une hausse de plus. Le prix d'affranchissement des courriers et des colis augmentera en moyenne de 7,4 % au 1er janvier 2026, avec notamment une hausse de 9,35 % pour la lettre verte pour les envois du quotidien, qui passera à 1,52 euro contre 1,39 aujourd'hui, a annoncé La Poste lundi à l'AFP par communiqué. Le groupe public justifie cette hausse nette des tarifs d'affranchissement par la nécessité « d'assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée » alors que la baisse continue du nombre de lettres transportées fait diminuer les revenus de La Poste depuis des années. > Plus d'informations à venir sur

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