
Une relecture « colorée et politique » ou «super-décevante»... Faut-il aller voir le nouveau Superman ?
Il y a eu le Superman avec Kirk Alyn en 1948. Puis celui avec Christopher Reeve de 1978 à 1987. Et celui avec Brandon Routh en 2006. Sans oublier le Superman de Tom Welling dans les années 2000 et de Henry Cavill de 2013 à 2021. Aujourd'hui, c'est au tour de David Corenswet de porter la cape du super-héros, dans une nouvelle adaptation signée James Gunn, réalisateur des Gardiens de la Galaxie et également à ses heures perdues, PDG de DC Comics. Avec ce nouveau long-métrage, actuellement en salles, le cinéaste propose une version plus humaine du super-héros, en se concentrant notamment sur sa relation amoureuse avec Lois Lane.
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Une adaptation réussie selon notre journaliste Olivier Delcroix, auteur des Super-Héros au cinéma, saluant des « dialogues affûtés » et une « alchimie digne des meilleures comédies romantiques ». La force de ce nouveau Superman est de ne justement pas tomber dans « le piège de 'l'origin story' » mais de plonger directement « dans un univers où Superman existe ». Et surtout, d'accorder une petite place à Krypto, le chien du surhomme, très présent dans les Comics mais très absent sur grand écran. Un pari donc réussi pour James Gunn et David Corenswet, qui porte le costume du super-héros à merveille. « Sans jamais chercher à singer Christopher Reeve, l'acteur David Corenswet , 32 ans, incarne un Superman actuel, à la fois punk-rock et romantique, conscient de sa surpuissance, mais sincère dans sa démarche héroïque. »
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Nombreux sont les journalistes n'ayant pas boudé leur plaisir devant ce énième film de super-héros, plus rafraîchissant. C'est le cas d'Olivier Lamm, qui dans sa critique intitulée « Superman de James Gunn, very good slip » publiée dans Libération, révèle avoir été conquis par ces nouvelles aventures de « l'übermensch» venu de Krypton. Il complimente notamment la représentation du personnage et le message du film. « Si Superman était une religion, Superman de James Gunn serait un prêche en son honneur ; un film de croyant dont la principale faiblesse serait de croire que le super-altruisme suffit à alimenter notre foi de spectateur, comme un super-fuel régénérant », peut-on lire. « C'est fugace mais drôlement agréable - si tous les films de super-héros pouvaient inspirer, expirer comme ça…», ajoute-t-il.
Un film familial et bienveillant
Un avis partagé par Ecran Large. « Superman revendique une bienveillance, une candeur et un divertissement décomplexés après plusieurs décennies de super-héros désolés d'être des super-héros. » Pour L'Humanité , il s'agit d'un « long-métrage épatant, riche en action et en émotions », bercé d'une petite touche politique. James Gunn a fait polémique il y a quelques jours en présentant Superman comme un « immigré, venu d'ailleurs ». Le PDG de DC Comics a donc décidé d'aborder ce point dans son film. « On a une version plus humaine, presque vulnérable du super-héros, pris en plein conflit géopolitique en Europe de l'est », écrit La Croix .
Beaucoup saluent également la production spectaculaire du film. « L'aspect spectaculaire, avec des batailles fulgurantes et une prison intergalactique saisissante, n'est pas négligé, tout comme l'humour », écrit Cédric Coppola de Nice-Matin . « Superman s'envole ! Une réussite impressionnante et un baume d'espoir, qui honore les itérations passées (cinéma et comics) tout en traçant sa propre voie », écrit Variety . « Le film est rempli de scènes d'action exaltantes, d'humour et de légèreté bien placés, mais le cœur battant du film est l'humanité de Superman et son insistance à faire le bien et à rendre le monde meilleur », ajoute Collider . Pour Le Monde, cette nouvelle version de Superman est un « cocktail d'esprit pop, de légèreté, d'autodérision et d'efficacité narrative ».
Un film « Superdécevant »
D'autres sont loin d'avoir été séduit par cette adaptation proposée par James Gunn. C'est le cas de la rédaction de Télérama, « superdivisée» à propos du film du cinéaste américain. Le long-métrage est « grandiose, pile entre classicisme et relecture moderno-truculente » mais l'humour est « un peu lourd » et « les images de synthèse sont franchement moches ». François Léger de Première est également mitigé concernant cette nouvelle superproduction. « Il y a là suffisamment de tentatives loufoques et d'énergie cinétique pour dépoussiérer le cinéma super-héroïque des dix dernières années. C'est à la fois peu et beaucoup. »
De son côté, Philippe Guedj, journaliste au Point et co-auteur et co-réalisateur du documentaire Christopher Reeve, le Superman éternel, regrette une « farce multicolore et assommante » de « très mauvais goût ». Le film, « trop ancré dans notre période, s'amuse des campagnes de harcèlement en raid sur les réseaux sociaux, délivre un monologue promigrants (Superman étant le plus célèbre d'entre eux), joue maladroitement au pamphlet géopolitique pour les nuls avant de se contredire au nom d'un gag idiot, surfe sur l'esthétique séries…»
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Renaud Baronian, journaliste au Parisien, est reparti déçu de cette projection. Cette nouvelle adaptation est « superdécevante », notamment à cause « des effets visuels ratés » et « d'un humour lourdingue ». « La première chose qui choque dans cette nouvelle mouture, c'est la naïveté du personnage principal. montré tel un sauveur benêt subissant les événements, le tout dans un univers outrageusement coloré et pétillant », peut-on lire. Le journaliste déplore également le jeu d'acteur de David Corenswet, qui livre une interprétation « désolante » du super-héros.
Reste à savoir maintenant si cette énième adaptation de Superman réussira à détrôner Jurassic World : Renaissance, porté par Scarlett Johansson., l'autre blockbuster du moment.
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