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Netflix: la série «Sandman 2» éblouit mais n'aura pas de suite
Netflix: la série «Sandman 2» éblouit mais n'aura pas de suite

24 Heures

time2 days ago

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Netflix: la série «Sandman 2» éblouit mais n'aura pas de suite

Accueil | Culture | Streaming | Entourée de nébulosité, l'adaptation de la saga fantasy éblouit, mais n'aura pas de suite. Netflix, 6x45-65 min, cinq autres ép. le 24 juillet. Publié aujourd'hui à 16h34 Basée sur la saga de Neil Gaiman publiée chez DC Comics de 1989 à 1996, la série «Sandman» enchantait en 2022. Netflix avait mis les moyens pour restituer l'univers de l'écrivain britannique féru de Proust et de rock'n'roll tout en lui laissant les clés du royaume. Pas d'abus d'effets spéciaux tapageurs pour suivre les périples de Morphée, alias Rêve, mais une ingéniosité constante, des dialogues ciselés entre humour noir et romance gothique, des acteurs impeccables. Le succès fut immédiat avec 127,5 millions de visionnages, un classement toujours d'actualité dans le top 10 global des sorties de plateformes, «Sandman» devançant même « Stranger Things ». L'accueil des critiques ne fut pas à la hauteur, mais l'homme de sable en jetait assez pour durer. Pourtant, la saison 2 a tardé et arrive avec l'annonce d'un non-renouvellement. Dans un communiqué officiel, le show runner Allan Heinberg a justifié ce choix par la volonté de «rester centré sur l'histoire de Rêve avec des temps de production très longs au vu des ambitions artistiques». Plus prosaïquement, Neil Gaiman, depuis 2022, semble damné comme ses héros, l'écrivain voyant ses projets geler les uns après les autres après que des accusations de violences sexuelles ont été portées à son encontre. Une double lecture Au-delà du procès en cours, la saison 2 de «Sandman» envoûte, ses défauts s'atténuant, notamment le rythme narratif inégal du départ. Sensation curieuse depuis les révélations lancées contre l'auteur, une double lecture permet d'y voir des dilemmes morbides. Ainsi de l'enfer que les hommes inventent pour mettre leurs mauvaises actions sur le dos du diable, ou des monstres avec lesquels Gaiman sympathise, trouvant souvent des accommodements possibles. Pour l'heure, dans un mouvement de colère, Rêve, fâché d'être contrarié dans ses souhaits les plus égoïstes, a expédié sa belle en enfer pour dix milliards d'années. Dévoré de remords, poussé par sa sœur Désir, l'immortel rumine. Or, Rêve vient d'hériter de l'enfer, territoire maudit mais très convoité. À la suite de la défection de Lucifer Étoile du Matin (la géniale géante Gwendoline Christie de «Game of Thrones»), c'est à lui que «Dieu, cet immense imbécile», a confié la succession. Autre souci: Dévastation, le frère bien-aimé, manque à Délire, Désir, Désespoir et Destin, le clan panique. Les Infinis peuvent-ils aimer? Comment juguler les pulsions des mortels, les jalousies des Parques? En quoi consiste exactement l'humanité? Éternelles questions existentielles qui s'empilent et coulent comme dans un sablier… «Sandman», dans ce nouveau volume, retient par ses éclairs oniriques. Ainsi de la séquence qui s'attarde sur le génie de Will Shakespeare. Cité avec abondance, ce «petit» maître des rêves pactise avec son roi pour écrire une œuvre digne de l'éternité. Ces apartés donnent souvent à la saga des contrepoints bienvenus quand elle menace de s'enliser dans une métaphysique gothique fumeuse. Ainsi encore des voyages entre les royaumes, les époques terrestres ou surnaturelles. «Sandman», de la première à la deuxième saison, assure une fluidité imaginative, l'auteur dirigeant l'équipe scénaristique. À son début, soucieux de toucher les néophytes et les fans, «Sandman» a pu souffrir de lenteurs coupables trop explicatives. Ici, la série commence à trouver son rythme avec des acteurs qui règnent. Voir la poésie tragique que l'Anglais Tom Sturridge suggère dans les positions a priori grotesques. Le ridicule ne tue jamais ce comédien, qui doit lâcher – au mieux – trois sourires durant toute sa performance. Ce qui pourrait provoquer une atmosphère de prétention gênante devient sa marque. Les effets de grande pompe restent à double tranchant, défaut insupportable ou style baroque griffé. «Sandman» saison 2 divise par une arrogance perchée comme un corbeau de mauvaise augure sur plusieurs romans, «La saison des brumes» et «Jouons à être toi». Les trouvailles oniriques cavalent, s'épuisent très vite, trop vite parfois. À suivre jusqu'au 24 juillet, date de l'ultime livraison des cauchemars de Neil Gaiman. Notre note: 4 étoiles Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Dean Cain, le Superman des années 1990, sceptique sur la version de James Gunn, qu'il imagine trop « woke »
Dean Cain, le Superman des années 1990, sceptique sur la version de James Gunn, qu'il imagine trop « woke »

Le Figaro

time2 days ago

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Dean Cain, le Superman des années 1990, sceptique sur la version de James Gunn, qu'il imagine trop « woke »

Même s'il a l'intention d'aller voir le film, l'acteur regrette la portée politique donnée aux aventures du super-héros, dans cette nouvelle version proposée par DC Comics. La guerre des Superman est-elle déclarée ? La nouvelle adaptation de James Gunn, consacrée au super-héros à la cape rouge, sortie mercredi en France, ne séduit pas tout le monde. Ce n'est pas une surprise car le réalisateur lui-même a défendu une lecture politique des aventures de cet extraterrestre ayant trouvé refuge sur Terre. Mais au pays dirigé par Donald Trump, ce surhomme défendant des valeurs « pro-immigration » déplaît à Dean Cain, l'interprète de Clark Kent dans la série des années 1990, Loïs et Clark. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour « Jusqu'où le wokisme de l'industrie Hollywoodienne va-t-il pousser pour transformer ce personnage ? À quel point Disney va-t-il modifier sa Blanche-Neige ? , déclare Dean Cain à TMZ. Pourquoi veulent-ils adapter ces personnages à notre société, avec nos problématiques actuelles ? » Selon lui, les valeurs portées par le personnage se perdent de plus en plus à chaque adaptation. « Superman, c'était l'incarnation de la vérité, de la justice et du mode de vie américain. Maintenant, c'est la vérité, la justice et un avenir meilleur. » L'acteur, fervent soutien de Donald Trump, fait ici référence aux propos de James Gunn qui a expliqué que le super-héros à la cape rouge était un « immigré venu aux États-Unis pour avoir une vie meilleure ». Une lecture pourtant assez factuelle du mythe Superman, qui percute cependant le bouillant débat sur la place des migrants et des Américains d'origine étrangère dans le pays. Publicité Une lecture trop politique, menaçante pour le box-office ? Dean Cain concède que Superman est bel et bien un immigré, car « c'est littéralement un extraterrestre ». Le personnage, créé en 1933 par Jerry Siegel et Joe Shuster, s'inspire d'ailleurs de l'expérience de ses auteurs et de leurs familles : celles de réfugiés juifs, victime de l'antisémitisme qui sévissait au début du XXe siècle, quittant l'Europe pour trouver une vie meilleure aux États-Unis. Mais Dean Cain estime que le message a été trahi dans cette nouvelle version. « James Gunn ne peut pas faire un film en disant : 'Je veux m'affranchir de toutes les règles américaines pour que l'Amérique ressemble à la Somalie.' , fustige le comédien. Ça ne fonctionne pas. Il faut des limites. On ne peut pas accueillir tout le monde, sinon la société va s'effondrer. » À lire aussi James Gunn : « Superman est vieux, naïf, trop honnête, mais c'est ce qui le rend précieux aujourd'hui » Représenter Superman comme un héros pro-immigré est une « très grosse erreur », qui pourrait être fatale au box-office, juge-t-il avant d'expliquer qu'il ira quand même voir le film qui sort aujourd'hui aux Etats-Unis. En France, le public a, lui, répondu à l'appel : avec 83 000 entrées au premier jour (avant-premières comprises), Superman s'est hissé en tête des entrées mercredi, avec des résultats comparables à la dernière production du concurrent Marvel, Thunderbolts.

Plus de forces que de faiblesses
Plus de forces que de faiblesses

La Presse

time2 days ago

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Plus de forces que de faiblesses

Superman saigne ! Dès la première scène, le réalisateur et scénariste James Gunn donne le ton. Sa version de l'Homme d'acier ne sera pas toute puissante. Avec Superman, le cinéaste relance non seulement les aventures de l'emblématique superhéros de DC Comics, mais tout l'univers cinématographique de ses personnages (DCU). Ainsi, David Corenswet remplace Henry Cavill dans le rôle de Clark Kent, ou Kal-El, son nom kryptonien. Certes, l'acteur vu dans Pearl et Twisters est moins imposant physiquement que le Britannique, mais sa performance se démarque par un mélange d'assurance et de vulnérabilité qui fait de lui le Superman le plus charismatique depuis celui de Christopher Reeves. Nous sommes toutefois loin du Clark Kent volontairement maladroit et mal à l'aise du regretté acteur. Lorsqu'il porte ses lunettes et signe des articles pour le Daily Planet, le journaliste se fait respecter et tient tête à sa collègue Lois Lane (Rachel Brosnahan) qui l'embête – amicalement – sur l'intérêt de ses textes. C'est peut-être aussi parce qu'ils forment ici un couple depuis quelques mois. James Gunn démarre son histoire en tenant pour acquis que le public connaît déjà les principaux aspects des personnages de cet univers. On ne voit pas les parents de Kal-El envoyer leur jeune fils sur Terre, alors que Krypton est sur le point d'imploser. On ne le voit pas non plus atterrir sur la ferme de Jonathan (Pruitt Taylor Vince) et Martha Kent (Neva Howell), à Smallville, au Kansas. PHOTO FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES Green Lantern (Nathan Fillion), Hawk Girl (Isabela Merced) et Mister Terrific (Eid Gathegi) Lorsque le film commence, Superman est déjà un héros célèbre mondialement. Il est le seul extraterrestre connu, mais il n'est pas le seul être aux pouvoirs surnaturels. Au sein de la Justice Gang, les « métahumains » Green Lantern (Nathan Fillion), Hawk Girl (Isabela Merced) et Mister Terrific (Eid Gathegi) défendent également la planète de diverses menaces. Ils sont aussi comiques chacun à leur façon. Inspiré de l'actualité Certains estiment toutefois que Superman vient de franchir une ligne en intervenant dans un conflit géopolitique opposant les nations fictives de Jarhanpur et de Borovia. Cette dernière, alliée des États-Unis, tentait d'envahir sa voisine. Les parallèles avec la guerre en Ukraine ou le conflit israélo-palestinien sont flagrants. De plus, les détracteurs de Superman rappellent sans cesse ses origines extraterrestres (alien), alors qu'il a passé toute sa vie sur Terre. Difficile de ne pas voir un lien avec la situation des migrants aux États-Unis. Son plus virulent opposant, le milliardaire des technologies Lex Luthor (Nicholas Hoult), tente de persuader le gouvernement américain d'arrêter Kal-El afin de l'interroger par rapport à ses actes. Pour y arriver, il offre ses moyens illimités et ses soldats génétiquement modifiés. L'acteur vu récemment dans Nosferatu et Juror #2 livre une performance intense, qui détonne parfois, mais qui convainc par la qualité de son jeu. Coups et couleurs La traque du superhéros à la cape rouge n'est pas simple, mais celui-ci ne domine pas ses adversaires comme nous y ont habitués les œuvres passées. Il se fait frapper, blesser et maîtriser comme jamais nous ne l'avons vu auparavant. Bien qu'on estime que ses pouvoirs extraordinaires auraient dû lui permettre d'échapper à certaines situations, James Gunn a usé de créativité pour lui lancer des défis inédits : monstre de type kaijū, dimension « de poche », trou noir, nanotechnologie. Cela donne lieu à des scènes d'action enlevantes et des combats brutaux. La caméra du réalisateur des Guardians of the Galaxy et du Suicide Squad est dynamique, ses images sont colorées et ses angles, originaux. Il a d'ailleurs refait équipe avec le directeur photo des deux derniers Guardians, Henry Braham. Fidèle à ses habitudes, James Gunn accorde une bonne place à l'humour, à l'espièglerie, à la bonté et à son amour des animaux. Il est cette fois personnifié par le super chien Krypto, très – trop – présent tout au long du récit. PHOTO JESSICA MIGLIO, FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES Lois Lane (Rachel Brosnahan) et Superman (David Corenswet) La relation amour-haine entre ce dernier et Superman amuse, tandis que celle entre Clark et Lois reste à définir. Le jeune couple est crédible dans la passion et l'incertitude qu'il affiche. David Corenswet et Rachel Brosnahan excellent notamment dans une scène dans laquelle elle convainc son amoureux de lui livrer une entrevue en tant que Superman. Si l'inspiration du scénario provient de notre réalité, la texture est celle de la bande dessinée. Par son esthétisme, son imaginaire et son traitement simple d'enjeux complexes, Superman nous transporte dans un univers plus riche et plus réjouissant que celui des films de superhéros des dernières années. En salle

Une relecture « colorée et politique » ou «super-décevante»... Faut-il aller voir le nouveau Superman ?
Une relecture « colorée et politique » ou «super-décevante»... Faut-il aller voir le nouveau Superman ?

Le Figaro

time3 days ago

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  • Le Figaro

Une relecture « colorée et politique » ou «super-décevante»... Faut-il aller voir le nouveau Superman ?

REVUE DE PRESSE - Le film de James Gunn dédié au super-héros divise les critiques. Certains y voient une manière plus humaine d'aborder le personnage, d'autres pointent du doigt ses aspects artificiels. Il y a eu le Superman avec Kirk Alyn en 1948. Puis celui avec Christopher Reeve de 1978 à 1987. Et celui avec Brandon Routh en 2006. Sans oublier le Superman de Tom Welling dans les années 2000 et de Henry Cavill de 2013 à 2021. Aujourd'hui, c'est au tour de David Corenswet de porter la cape du super-héros, dans une nouvelle adaptation signée James Gunn, réalisateur des Gardiens de la Galaxie et également à ses heures perdues, PDG de DC Comics. Avec ce nouveau long-métrage, actuellement en salles, le cinéaste propose une version plus humaine du super-héros, en se concentrant notamment sur sa relation amoureuse avec Lois Lane. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Une adaptation réussie selon notre journaliste Olivier Delcroix, auteur des Super-Héros au cinéma, saluant des « dialogues affûtés » et une « alchimie digne des meilleures comédies romantiques ». La force de ce nouveau Superman est de ne justement pas tomber dans « le piège de 'l'origin story' » mais de plonger directement « dans un univers où Superman existe ». Et surtout, d'accorder une petite place à Krypto, le chien du surhomme, très présent dans les Comics mais très absent sur grand écran. Un pari donc réussi pour James Gunn et David Corenswet, qui porte le costume du super-héros à merveille. « Sans jamais chercher à singer Christopher Reeve, l'acteur David Corenswet , 32 ans, incarne un Superman actuel, à la fois punk-rock et romantique, conscient de sa surpuissance, mais sincère dans sa démarche héroïque. » Publicité Nombreux sont les journalistes n'ayant pas boudé leur plaisir devant ce énième film de super-héros, plus rafraîchissant. C'est le cas d'Olivier Lamm, qui dans sa critique intitulée « Superman de James Gunn, very good slip » publiée dans Libération, révèle avoir été conquis par ces nouvelles aventures de « l'übermensch» venu de Krypton. Il complimente notamment la représentation du personnage et le message du film. « Si Superman était une religion, Superman de James Gunn serait un prêche en son honneur ; un film de croyant dont la principale faiblesse serait de croire que le super-altruisme suffit à alimenter notre foi de spectateur, comme un super-fuel régénérant », peut-on lire. « C'est fugace mais drôlement agréable - si tous les films de super-héros pouvaient inspirer, expirer comme ça…», ajoute-t-il. Un film familial et bienveillant Un avis partagé par Ecran Large. « Superman revendique une bienveillance, une candeur et un divertissement décomplexés après plusieurs décennies de super-héros désolés d'être des super-héros. » Pour L'Humanité , il s'agit d'un « long-métrage épatant, riche en action et en émotions », bercé d'une petite touche politique. James Gunn a fait polémique il y a quelques jours en présentant Superman comme un « immigré, venu d'ailleurs ». Le PDG de DC Comics a donc décidé d'aborder ce point dans son film. « On a une version plus humaine, presque vulnérable du super-héros, pris en plein conflit géopolitique en Europe de l'est », écrit La Croix . Beaucoup saluent également la production spectaculaire du film. « L'aspect spectaculaire, avec des batailles fulgurantes et une prison intergalactique saisissante, n'est pas négligé, tout comme l'humour », écrit Cédric Coppola de Nice-Matin . « Superman s'envole ! Une réussite impressionnante et un baume d'espoir, qui honore les itérations passées (cinéma et comics) tout en traçant sa propre voie », écrit Variety . « Le film est rempli de scènes d'action exaltantes, d'humour et de légèreté bien placés, mais le cœur battant du film est l'humanité de Superman et son insistance à faire le bien et à rendre le monde meilleur », ajoute Collider . Pour Le Monde, cette nouvelle version de Superman est un « cocktail d'esprit pop, de légèreté, d'autodérision et d'efficacité narrative ». Un film « Superdécevant » D'autres sont loin d'avoir été séduit par cette adaptation proposée par James Gunn. C'est le cas de la rédaction de Télérama, « superdivisée» à propos du film du cinéaste américain. Le long-métrage est « grandiose, pile entre classicisme et relecture moderno-truculente » mais l'humour est « un peu lourd » et « les images de synthèse sont franchement moches ». François Léger de Première est également mitigé concernant cette nouvelle superproduction. « Il y a là suffisamment de tentatives loufoques et d'énergie cinétique pour dépoussiérer le cinéma super-héroïque des dix dernières années. C'est à la fois peu et beaucoup. » De son côté, Philippe Guedj, journaliste au Point et co-auteur et co-réalisateur du documentaire Christopher Reeve, le Superman éternel, regrette une « farce multicolore et assommante » de « très mauvais goût ». Le film, « trop ancré dans notre période, s'amuse des campagnes de harcèlement en raid sur les réseaux sociaux, délivre un monologue promigrants (Superman étant le plus célèbre d'entre eux), joue maladroitement au pamphlet géopolitique pour les nuls avant de se contredire au nom d'un gag idiot, surfe sur l'esthétique séries…» Publicité Renaud Baronian, journaliste au Parisien, est reparti déçu de cette projection. Cette nouvelle adaptation est « superdécevante », notamment à cause « des effets visuels ratés » et « d'un humour lourdingue ». « La première chose qui choque dans cette nouvelle mouture, c'est la naïveté du personnage principal. montré tel un sauveur benêt subissant les événements, le tout dans un univers outrageusement coloré et pétillant », peut-on lire. Le journaliste déplore également le jeu d'acteur de David Corenswet, qui livre une interprétation « désolante » du super-héros. Reste à savoir maintenant si cette énième adaptation de Superman réussira à détrôner Jurassic World : Renaissance, porté par Scarlett Johansson., l'autre blockbuster du moment.

«Superman» fait son retour et c'est superzéro
«Superman» fait son retour et c'est superzéro

24 Heures

time4 days ago

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«Superman» fait son retour et c'est superzéro

Accueil | Culture | Cinéma & séries | Rien ne va dans ce «reboot» signé James Gunn, ni la mise en scène ni les effets ni le casting. Publié aujourd'hui à 09h33 David Corenswet, parfaitement inexistant. Warner Bros. En bref: La question se repose à chaque fois. Pourquoi s'ingénier à faire des reboots – autrefois, on disait remakes – de films ou franchises à succès du passé? Au vu du dernier avatar de «Superman», le problème devient alarmant. Mais rembobinons. Premier des superhéros de la firme DC Comics à avoir intéressé le cinéma, Superman , après avoir fait l'objet de deux serials (soit des films à épisodes, ancêtres des séries) dans les années 40, puis de différentes séries jamais plus rediffusées, aura d'abord les traits de Christopher Reeve dans quatre longs-métrages successifs. Le premier, en 1978, présente l'avantage de poser une mythologie. D'un casting incroyable – il y a des stars dans tous les coins, de Marlon Brando à Maria Schell – Richard Donner tirait un film jouissif au goût acidulé des chewing-gums qui à l'époque se trouvaient dans les pochettes des premières trading cards de… Superman, déjà. Avec son chien Kripto. Warner Bros. Suivront trois séquelles d'intérêt inégal avant que le superhéros n'opère sa mue en 2006 dans «Superman Returns» de Bryan Singer , avec un Brandon Routh qui a déjà réussi à se faire oublier. A priori, Singer semblait la bonne personne pour relancer la machine. Il n'en fut rien. Malgré de bonnes critiques, les résultats déçoivent la Warner, qui renonce à en commander une suite. C'est en 2013 que se crée l'univers cinématographique DC, calqué sur celui de Marvel. La parenthèse Cavill L'ambition est au rendez-vous, Christopher Nolan produit, et Zack Snyder , spécialiste des blockbusters à superhéros («300», les «Watchmen»), prend en charge le projet, avec cette fois Henry Cavill dans le rôle-titre. «Man of Steel» se centre sur les origines de Superman, et le résultat convainc suffisamment pour que la production recontacte Cavill chaque fois qu'un autre Superman entre à l'usine. On le revoit donc dans «Batman v Superman: l'aube de la justice», «Justice League», «Zack Snyder's Justice League», et même en caméo dans «Black Adam» et en compagnie d'autres acteurs dans «The Flash». Voici aujourd'hui un nouvel univers cinématographique, DC Universe, qui démarre justement avec ce «Superman» signé James Gunn, duquel on pouvait espérer une certaine tenue, ne serait-ce que parce qu'il s'était chargé, plutôt bien, des trois volets des «Gardiens de la galaxie». Sauf que non, rien ne va ici. Et qu'on voit mal comment on a pu à ce point se fourvoyer et tomber si bas. Entendez par là aligner des millions de dollars pour produire un film aussi indigent et ratatiné, mal mis en scène et mal écrit. Au point qu'on en regrette la série pour ados « Smallville », qui était au moins distrayante. Par moments, Superman redevient invincible. Warner Bros. Cela débute par le casting et sans doute la création des personnages. Dans le rôle de Superman, David Corenswet, sorti pour ainsi dire de nulle part – quelques séries, un rôle mineur chez Ti West – a la charge de porter un fardeau trop lourd pour ses épaules. Dans cette version, Superman est fragile, affaibli, hésitant, soumis, bref, il n'a absolument pas le profil du héros qu'il devrait au minimum arborer, quel que soit le scénario. De son côté, Lois Lane (Rachel Brosnahan) est une peste antipathique qui donne son avis sur tout, complètement à côté de la plaque du personnage de base. Ce qui vaut à peine mieux pour Jimmy Olsen, ici campé par Skyler Gisondo, tout à fait incapable de seconder qui que ce soit dans sa tâche de bon collègue ou de meilleur pote du héros. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Heureusement, il y a Lex Luthor Le seul à s'en sortir, et même avec mention, soyons justes, c'est Nicholas Hoult , parfaitement infect dans la peau du superméchant Lex Luthor. C'est autour de lui qu'il fallait construire le film, on attend chacune de ses apparitions et on s'ennuie dans l'intervalle. Côté esthétique, on tente de faire passer la pilule à travers trente couches d'effets 3D, Imax ou numériques de base, histoire de meubler un métrage dont on cherche en vain un embryon de scénario. Quelques plans sympas sauvent la destruction de Metropolis du naufrage total. Les autres superhéros invités sont supportables, mais cela ne vaut pas pour Krypto, le chien de Superman, qu'on n'est pas près d'adopter, même en peluche. Le pire, c'est que ce navet de luxe est censé engendrer des suites. «Supergirl» puis «Clayface» en 2026. On aperçoit la première à la fin de «Superman» et pour tout dire, cela laisse présager du pire. D'après nos informations, il serait même déjà tourné. Est-il encore possible d'enrayer la malédiction? Seul le box-office en a le pouvoir. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Action (États-Unis – 129') Actu cinéma Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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