
Trump fait libérer un meurtrier américain lors d'un échange de prisonniers avec le Venezuela
Après quatre mois d'incarcération
au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité du Salvador, 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d'un accord entre Washington et Caracas, qui en échange a libéré dix citoyens et résidents américains détenus au Venezuela.
Selon Global Reach, une ONG qui vient en aide aux Américains détenus à tort à l'étranger, parmi les personnes libérées figure
Lucas Hunter
, un Franco-Américain de 37 ans, arrêté en janvier par les gardes-frontières vénézuéliens pendant des vacances en Colombie. L'Uruguay a annoncé pour sa part qu'un de ses citoyens résidant aux États-Unis, Fabian Buglio, faisait partie du groupe.
Mais dans le lot se trouve également un véritable tueur : Dahud Hanid Ortiz, un citoyen américano-vénézuélien condamné à 30 ans de prison pour un triple assassinat, selon un responsable du parquet de Madrid, sous couvert d'anonymat, au
New York Times
ce mercredi.
L'ambassade des États-Unis à Bogota, en charge du Venezuela, a publié une photo de ces hommes dans un avion, souriant et brandissant des drapeaux américains. Une vidéo de la présidence salvadorienne a par la suite montré le président
Nayib Bukele
recevant les dix Américains au siège de son gouvernement.
À Madrid en 2016, dans le quartier d'Usera, Dahud Hanid Ortiz avait tué trois personnes à coups de couteau et de pieds de biche dans un cabinet d'avocats. Ce jour-là, cet ancien marine souhaitait initialement s'en prendre à Victor Salas, directeur d'un cabinet d'avocats également compagnon de son ex-épouse.
Ce dernier ne se trouvant pas sur les lieux, Dahud Hanid Ortiz avait tué de sang-froid une avocate et une secrétaire, toutes deux immigrées cubaines, puis un chauffeur de taxi, qu'il avait pris pour Victor Salas. Ses crimes commis, le tueur s'était enfui en gagnant successivement l'Allemagne, la Colombie puis le Venezuela.
Deux ans plus tard, il avait été arrêté par la police vénézuélienne alors qu'il travaillait en tant que chercheur d'or sous couvert d'une fausse identité. Son passé de militaire américain avait suscité la méfiance des autorités, qui l'avaient pris pour un agent en mission. En 2023, il a été condamné à 30 ans de prison pour le triple homicide survenu à Madrid.
Les autorités américaines étaient-elles au courant au moment d'organiser son rapatriement ? Cela semble probable, au regard des informations disponibles en ligne sur sa condamnation. Le secrétaire d'État américain
Marco Rubio
s'est en tout cas félicité de l'échange : « Chacun des Américains illégalement détenus au Venezuela est désormais libre et de retour dans notre patrie », a-t-il assuré.
Washington n'a pas encore réagi aux informations sur le passé criminel de Dahud Hanid Ortiz. En revanche, Victor Salas a exprimé auprès de l'agence de presse espagnole
EFE
son extrême inquiétude de savoir en liberté l'homme qui a voulu le tuer.
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Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
«Il résiste», confient les parents de Christophe Gleizes, journaliste français emprisonné en Algérie
Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison ferme pour «apologie du terrorisme». Ses parents ont affirmé à France Inter que les nouvelles sont «satisfaisantes» et espèrent pouvoir lui rendre visite en août. «Il résiste donc nous, en tant que parents, on le suit dans ce combat et on essaye d'être à la hauteur de Christophe.» Sylvie et Francis Godard, respectivement mère et beau-père du journaliste sportif Christophe Gleizes, emprisonné en Algérie depuis un mois, ont donné au micro de France Inter ce mercredi des nouvelles de leur fils. Le journaliste de 27 ans avait été arrêté le 30 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire, avant d'être condamné le 27 juin 2025 à sept ans de prison ferme pour «apologie du terrorisme» et «possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national». La justice algérienne l'accuse par ailleurs d'être entré sur le territoire avec un simple visa de touriste pour y accomplir un travail de journaliste, violant ainsi la loi. Ses proches et son avocat avaient affirmé vouloir faire appel. Publicité « Les dernières nouvelles sont satisfaisantes», a ainsi assuré Sylvie Godard, qui s'appuie sur des informations de l'avocat algérien de son fils. «Il lit Stendhal et Victor Hugo. Il a le droit d'emprunter trois livres par semaine. Je sais qu'il résiste. » Christophe Gleizes partage une cellule de 10 mètres carrés avec un codétenu. Sylvie Godard a également condamné «l'amalgame» fait entre l'arrestation de son fils et le cas de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien incarcéré dans les geôles algériennes depuis plus de huit mois. «S'il n'y avait pas eu l'affaire Boualem Sansal, je crois qu'il aurait été moins condamné», a déploré la mère du prisonnier. À lire aussi «Est-ce qu'on entrave le travail des diplomates ?» : respecter ou briser le silence, l'épineux dilemme des familles d'otages français en Iran Le couple a d'ailleurs affirmé attendre de la diplomatie française «qu'elle ne mette pas d'huile sur le feu, car c'est dans l'apaisement de nos relations diplomatiques avec l'Algérie qu'on pourra trouver une issue, et certainement pas dans un affrontement», a ainsi précisé Francis Godard. «Gardons toujours espoir dans l'idée que nos gouvernements respectifs arriveront à trouver les voix du dialogue.» Proximité avec l'affaire Sansal La mère et le beau-père de Christophe Gleizes envisagent de se rendre très prochainement en Algérie. «Nous allons déposer une demande de visa», a ainsi avancé Sylvie Godard, qui espère pouvoir lui «rendre visite courant août.» Le couple souhaite également un procès en appel voire, mieux, une grâce. «J'ai rédigé une lettre de grâce pour le président Tebboune. Je fais appel à sa mansuétude pour libérer Christophe au plus vite», s'est ainsi prise à espérer Sylvie. Avant de conclure : «Zinédine Zidane [ex-footballeur international de nationalité algérienne, NDLR] est un monument, une légende pour Christophe. Peut-être qu'un petit mot de soutien serait important pour lui...» Selon Reporters sans frontières, qui accompagne ce journaliste, seul Français parmi les 573 journalistes détenus dans le monde, son procès en appel pourrait avoir lieu à l'automne. Crise diplomatique aigüe La justice algérienne reproche à Christophe Gleizes d'avoir été en contact avec un dirigeant du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie, par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, classé organisation terroriste par les autorités algériennes. La condamnation est intervenue dans un contexte de crise diplomatique aiguë entre l'Algérie et la France, avec des expulsions de diplomates de part et d'autre et l'arrestation mi-novembre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie pour «atteinte à l'unité nationale». Cette affaire n'a été rendue publique que le jour de sa condamnation : le quai d'Orsay et l'ambassade avaient auparavant vivement déconseillé aux proches du journaliste une médiatisation de son cas. En cause, la crise entre Paris et Alger, mais aussi la sécurité de Christophe Gleizes, placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national algérien.


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