
Giuseppe, insulté pour ses origines, a trouvé sa force dans le karaté
Giuseppe Biancaniello, 4e dan de karaté kyokushin, a dû faire face à de multiples obstacles dans sa vie. Le sport lui a donné courage et résilience.
Florian Cella / Tamedia
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24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
Le FK Astana, nouveau-né biberonné à l'uranium et aux coupes d'Europe
Le Lausanne-Sport défie le FK Astana au 3e tour qualificatif de la Conference League, dès ce jeudi soir lors du match aller à la Tuilière (20 h 15). Un rival à l'histoire étonnante. Publié aujourd'hui à 18h58 À l'Astana Arena, les supporters kazakhstanais du FKA ont fêté dix trophées en l'espace de seize ans seulement. IMAGO/Pixsell En bref: Le FK Astana a parcouru plus de 4600 kilomètres par les airs pour défier le Lausanne-Sport ce jeudi soir à la Tuilière (20 h 15). En jeu? Une place en barrages de la Conference League, la troisième compétition européenne. Sur la scène européenne, l'adversaire des Vaudois a une riche histoire récente. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pourtant le FKA est tout jeune. S'il était une personne physique, le club kazakhstanais aurait à peine l'âge légal pour boire une bière au stade. Fondé en 2009, c'est un nouveau-né en comparaison de l'institution lausannoise vieille de 129 ans et qui porte l'appellation de Lausanne-Sport(s) depuis 1920. Le FK Astana, une naissance mouvementée Mais plus que sa jeunesse, ce qui interpelle c'est la rocambolesque création du Foûtbol Kloûby Astana. «Les dirigeants ont fusionné deux équipes, les ont déplacées de 1200 kilomètres plus au nord, puis ils ont changé les couleurs des maillots pour celles du drapeau national», raconte Lukas Aubin. Pour le directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques de Paris (IRIS), le FKA est «club-état», qui «doit faire rayonner la capitale et le pays bien au-delà des frontières». Même si les tribunes attirent du monde, «il n'y a pas de culture footballistique au Kazakhstan», affirme le chercheur Lukas Aubin. «Dans cette culture nomade, les sports traditionnels (ndlr: comme des formes de lutte ou d'équitation) y sont plus populaires. On l'a encore vu lors des derniers Jeux nomades organisés en 2025 dans le pays.» IMAGO/Pixsell Une stratégie appliquée par d'autres nations, le Qatar et l'Arabie saoudite étant passés maîtres dans l'art de ce soft power . Indépendante de l'Union soviétique depuis 1992, la République du Kazakhstan utilise aussi le football, et le sport en général, pour briller sur la scène internationale. Depuis 2007, Astana a même donné son nom à une équipe cycliste de premier plan, qui a remporté deux Tours de France (Contador en 2009 et Nibali en 2014). La capitale du Kazakhstan, une oasis dans les steppes Le chef-lieu du pays a suivi plus ou moins le même destin que son principal club de football. «À la fin des années 90, l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev a déplacé la capitale d'Almaty à Astana, situe Lukas Aubin, responsable de l'Observatoire géopolitique de l'espace postsoviétique à l'IRIS: Cette ville – qui n'existait quasi pas avant 1998 – est une sorte de vitrine, une oasis dans la steppe. On y a construit des gratte-ciel, des allées et des bâtiments de formes fantastiques, qui allient la culture nomade et musulmane. C'est l'apanage des puissances autoritaires où les pouvoirs sont centralisés. Les décisions peuvent être prises sans forcément consulter la population.» L'Astana Arena a coûté 185 millions de dollars. IMAGO/Newspix Le FKA a été lancé en même temps que la rutilante Astana Arena, un stade de 30'000 places construit en 2009 pour 185 millions d'euros . Après une saison de rodage, les «turquoise et or» dominent rapidement le football national: trois coupes du Kazakhstan (2010, 2012 et 2016) et sept titres de champions, dont six sacres consécutifs entre 2014 et 2019. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Même si le club historique du Kaïrat Almaty lui donne du fil à retordre. Comme dans les pays du nord de l'Europe, la saison s'étend sur l'année, d'avril à octobre. Après 19 journées, Astana compte trois points de retard (et un match à rattraper) sur le champion en titre. Le FK Astana a battu Manchester United Si le Lausanne-Sport ne s'est plus qualifié pour le tour principal d'une compétition européenne depuis quatorze ans , son futur adversaire a joué dans la cour des grands. Lors de la Ligue des champions 2015-2016, le FKA a tenu tête au Benfica, à l'Atlético Madrid et à Galatasaray en phase de groupes. Trois nuls à domicile (et un autre point glané à Istanbul) qui n'ont pas permis à l'équipe d'éviter la quatrième place. En décembre dernier, l'équipe B de Chelsea a battu le FK Astana en déplacement durant la dernière Conference League (1-3). IMAGO/Shutterstock Suivront quatre remarquables campagnes en Ligue Europa, marquées par une victoire au Kazakhstan contre Manchester United en 2019 (2-1) et un huitième de finale contre le Sporting en 2018 (score cumulé 6-4). Astana avait notamment défié YB deux ans plus tôt: les Bernois avaient séché à l'aller dans cette fameuse Astana Arena (0-0), avant de dérouler au Wankdorf (3-0). Les jeunes Michel Aebischer et Scott Sutter en action à Berne contre le club kazakh. IMAGO/Photo News Mais comment ce club d'Asie centrale parvient-il à régater avec les grandes puissances européennes? La réponse se cache dans les réserves naturelles de la République, riche notamment en pétrole et autre uranium. De quoi alimenter le fonds souverain, Samrouk-Kazyna, dont le portefeuille comprend «130 projets d'une valeur de 100 milliards de dollars américains», selon l' agence de presse nationale . «Les moyens du fonds souverain kazakh sont très importants, pour ne pas dire illimités. C'est un pays en pleine expansion qui veut entrer dans une nouvelle ère, conclut Lukas Aubin. Mais on est encore très loin de ce que fait l'Arabie saoudite ou le Qatar.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le recrutement kazakh est moins clinquant, misant sur un alliage de mercenaires peu connus mais aguerris: venant d'Afrique, comme le Nigérian Geoffrey Chinedu (onze buts cette saison) ou d'Europe de l'Est à l'image de l'ailier croate Marin Tomasov (douze réussites en 28 matches) ou de l'international bosnien Ivan Bashic. Bien que plus âgé, le Lausanne-Sport ne pourra pas prendre de haut son ambitieux et riche cadet. La Ligue Conférence Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 hours ago
- 24 Heures
Le Conseil d'État désemparé face aux bagarres entre ultras du Servette FC
Les autorités peinent à appliquer un modèle de sanctions, vu l'aspect inédit des affrontements entre deux groupes de supporters. Publié aujourd'hui à 18h22 Une image de la rixe de samedi dernier à la rue de Carouge. DR En bref: Cela faisait de longues années que le monde du football à Genève n'avait pas connu un tel regain de violence. Depuis plus d'une semaine, deux groupes d'ultras du Servette FC se font la guerre. Deux bagarres ont eu lieu entre la Section Grenat (SG), principal groupe ultra du club fondé en 1988, et Les Plus Malins (LPM), un nouveau venu présent depuis quelques années au Stade de Genève. Que faire pour enrayer le cycle de la violence? La première échauffourée découle d'un communiqué de la SG dans lequel elle annonce ne plus accepter la présence des LPM en Tribune nord. Elle leur interdit également d'emprunter les trains spéciaux lors des matches à l'extérieur. À la suite de sa publication, une rixe a eu lieu aux abords du stade le 26 juillet, lorsque les LPM se sont tout de même présentés au départ d'un convoi pour se rendre à la première rencontre du championnat, à Berne. Notons que les tensions entre les deux groupes ne sont pas nouvelles. La première altercation entre la SG et les LPM DR Et visiblement elles perdurent. Après le match du 2 août contre Saint-Gall, les deux groupes se sont retrouvés une heure plus tard pour échanger des coups au cœur du chantier de la rue de Carouge. La deuxième bagarre entre les deux groupes DR La tension est à son comble alors que, ce jeudi, Servette reçoit le club d'Utrecht, dans le cadre de l'Europa League. Comment diminuer les risques d'incidents? Interrogé, le Département des institutions et du numérique (DIN), responsable de la police, reste vague. «Les effectifs policiers engagés sont en adéquation avec les éléments dont nous disposons à ce jour, indique Florence Forget, chargée de communication. La police reste vigilante quant à l'évolution de la situation et ajuste ses mesures de sécurité en fonction des circonstances. Si celles-ci devaient changer, des adaptations des dispositifs de sécurité pourraient être mises en œuvre.» Un problème «inédit» à Genève La porte-parole apporte toutefois quelques précisions sur le travail du Conseil d'État pour calmer les esprits: «Le DIN est en contact avec le Département de la cohésion sociale pour solliciter le chargé de prévention des violences dans le sport.» Le but? Soutenir le club dans le développement de formes positives de «supportérisme» et encourager un travail social là où c'est nécessaire, fait savoir le DIN. Bien entendu, l'enquête sur les deux bagarres se poursuit en parallèle. Mais doit-on bientôt s'attendre à des interdictions de stade? Pas forcément. Comme le reconnaissent les autorités, il s'agit d'un problème «inédit». «Le modèle de sanctions actuel vise à prévenir la violence dans le cadre d'une manifestation sportive, et la question de sa mise en œuvre dans une telle hypothèse ne s'est pas encore posée», explique Florence Forget. Cela étant, elle n'exclut pas que cette situation puisse entraîner une discussion avec les autres cantons pour adapter le dispositif. «Je crois au dialogue» Enfin, le DIN indique avoir une très bonne collaboration avec le Servette FC. Mais le département déplore que les ultras refusent le dialogue avec la police ou les autres représentants de l'autorité cantonale. Et du côté des supporters grenat, que pense-t-on de ces tensions? «C'est clair que ce n'est pas génial, reconnaît Samuel*, abonné depuis plusieurs années. Mais je trouve que les gens paniquent trop. Les deux groupes se sont toujours battus hors du stade, tant que des passants n'en font pas les frais. Par contre, j'espère que l'ambiance en Tribune nord n'en souffrira pas trop.» D'autres sont plus critiques. «Ces rixes proviennent de problèmes plus profonds, ce n'est pas juste une histoire de savoir qui a les plus gros muscles, assure un habitué de la Nord. Mais ça reste déplorable!» Faut-il que la police serre la vis pour régler le problème? «Ça n'apaisera rien, balaie-t-il. Je crois plus au dialogue, avec le club comme intermédiaire. Personne n'a intérêt à ce que le conflit s'enlise.» Espérons que ce fan de Servette FC sera entendu ce jeudi. *Nom connu de la rédaction Les ultras du Servette FC Emilien Ghidoni est journaliste à la Tribune de Genève depuis août 2022. Il couvre en particulier les questions de mobilité et la commune de Vernier. Il est titulaire d'un Master en journalisme à l'Académie du journalisme et des médias à l'Université de Neuchâtel et d'un Bachelor en relations internationales. Il a suivi une formation complémentaire sur les mouvements politiques radicaux. Plus d'infos @emilien_ghidoni Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 hours ago
- 24 Heures
Un cas rare, mais pas isolé: voici pourquoi les ultras servettiens se battent entre eux
Le kop grenat est secoué par des bagarres depuis plusieurs semaines. Explications d'un phénomène qui n'est pas propre à Genève. Publié aujourd'hui à 18h23 Le kop grenat, ici lors de son cortège avant la finale de la Coupe de Suisse 2024, a connu des heures plus paisibles et joyeuses. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO En bref: Le Servette FC connaît un début de saison musclé, en l'espace de deux semaines seulement. Sur le terrain, l'équipe est groggy: deux déroutes en championnat et une élimination en Ligue des champions ont déjà coûté sa place à l'entraîneur Thomas Häberli . Dans les tribunes, c'est encore plus animé, puisque les ultras grenat se battent entre eux. La Section Grenat (SG) et Les Plus Malins (PLM) sont en conflit ouvert. Une première bagarre sur le parvis du Stade de Genève le 26 juillet , suivie d'une seconde en pleine ville samedi dernier après un autre match. Alors que Servette reçoit les Néerlandais d'Utrecht ce jeudi soir en qualifications européennes (20 h 30), le club a réagi par voie de communiqué . Les contrôles de sécurité seront renforcés dans tout le stade, Les Plus Malins seront placés dans un autre secteur, tandis que les trains spéciaux pour les matches à l'extérieur sont annulés «jusqu'à nouvel avis». En coulisses, le club et la police poursuivent le dialogue pour un retour au calme dans la Tribune nord, havre du kop grenat. Des bagarres similaires à Zurich et à Sion Mais pourquoi les ultras se battent-ils entre eux? «Ce type d'affrontements n'est pas inédit, mais ça reste exceptionnel», détaille Richard Bouigue, codirecteur de l'Observatoire du sport à la Fondation Jean-Jaurès de Paris. «En France, on a eu des cas au PSG, à Bordeaux, à Metz notamment.» En Suisse, le groupe «K4» a été violemment réprimandé par la Südkurve du FC Zurich en 2006. Le kop du FC Sion a été marqué par des tensions entre les «Freaks» hauts-valaisans - aujourd'hui dissous - et le reste du Gradin nord. Tandis qu'une autre tribune romande a récemment lutté (au propre comme au figuré) contre des sympathisants d'extrême droite. «Il n'y a pas une cause universelle dans ces luttes intestines, mais plutôt une série de déclencheurs potentiels, détaille Richard Bouigue. Cela peut être soit d'ordre politique, soit une différence dans la conception même de supporter un club (que ce soit les rapports aux dirigeants ou à l'animation d'une tribune). Cela peut aussi venir d'une scission entre un groupe historique et une entité plus récente. Enfin, le dernier point, c'est la manière de concevoir la violence dans le mouvement des ultras: est-ce un moyen d'expression pure et dure ou juste une légitime défense lorsqu'on nous attaque?» Se démarquer de la Section Grenat à tout prix Dans le cas du patient grenat, la crise s'explique en partie par les deux derniers symptômes. Les Plus Malins ont vu le jour en 2022, trois décennies après la Section Grenat, fondée en 1988. La «SG» est le «club de supporters le plus actif», comme l'explique le Servette FC sur son site. «Composée de nombreux membres, c'est elle qui met l'ambiance dans les stades avec ses chants variés et ses tifos lors de certaines occasions.» Jusque-là, la bâche des LPM (à gauche) et celle de la Section Grenat se côtoyaientcôtoyaient en Tribune nord. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO Les LPM, plus jeunes et plus remontés, cherchent à sortir de l'ombre de leurs prédécesseurs. Cela passe notamment par des actions osées, comme les tags insultants sur le stade de la Tuilière à Lausanne avant un derby lémanique en décembre 2023. «La violence peut être le moyen de se faire reconnaître comme étant un groupe ultra à part entière, de quelque part faire son trou, de se faire reconnaître par ses pairs, poursuit Richard Bouigue. Dans le milieu, certains agissements peuvent donner du crédit.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Au Stade de Genève, une tribune convoitée Les tensions entre la Section Grenat et Les Plus Malins ont débouché sur d'autres bagarres avant l'été. Juste avant la reprise, la SG a décidé unanimement d'une mesure forte: leurs rivaux ne sont plus autorisés à entrer en Tribune nord, ni dans les trains spéciaux pour les déplacements à l'extérieur. Un affront dans le milieu. «Chez les ultras, il y a toujours une logique de territoire, incarnée par une tribune ou un virage du stade, analyse Richard Bouigue. C'est un peu devenu chez eux, là où le groupe fait sa vie, s'organise. Il y a des fresques, des autocollants, des installations. La tribune permet aux ultras de devenir une partie intégrante du stade. Si les groupes changeaient à chaque match de place, ils n'auraient pas la même légitimité.» Déjà exilés au sud-est du Stade de Genève contre Saint-Gall, Les Plus Malins ont quitté leurs nouvelles places après vingt-deux minutes de jeu, clin d'œil à leur année de création. Ils ont par la suite publié un communiqué. «Nous sommes nés dans la Tribune nord, celle où cohabitent tous les plus fervents supporters du grand Servette FC, peut-on notamment y lire. C'est donc dans cette dernière que nous comptons continuer à vivre notre passion et supporter notre club.» Le Servette FC a néanmoins décidé mercredi de dissocier les groupes pour les deux prochains matches à domicile, jeudi contre Utrecht et dimanche contre GC. Pour «créer un temps de réflexion et de dialogue afin que les deux groupes concernés puissent travailler ensemble à des solutions durables pour sortir de cette crise». Retrouver la paix chez les ultras «S'ils ne parviennent pas à cohabiter dans la même tribune, il n'y a pas 36'000 solutions: il faut les séparer, appuie Mathieu Zagrodzki, chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales de Paris (CESDIP). On a vu des cas récents à Bordeaux, où les vétérans «Ultramarines» sont au sud et les plus récents «North Gate» au nord. Pareil au Partizan Belgrade avec une scission du kop il y a une quinzaine d'années, même si le contexte était complètement différent en Serbie.» Depuis le début de la crise, les autorités se montrent très discrètes sur le sujet. «Pour les pouvoirs publics, il faut aller au-delà de l'émotion suscitée par les images de bagarres, confirme le chercheur Richard Bouigue. Des mesures de répression n'auraient pas l'effet escompté et jetteraient de l'huile sur le feu. Chaque groupe se renforcerait de la violence institutionnelle qu'il ressentirait comme injuste, car c'est l'autre groupe qui est fautif à leurs yeux.» À part les mesures annoncées mercredi, le Servette FC préfère aussi œuvrer en coulisses pour trouver une solution diplomatique et la désescalade. Casques bleus aux reflets grenat, en espérant que la paix revienne le plus vite possible dans la Tribune nord. À lire sur le Servette FC Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.