
Deux navires chinois entrent en collision en poursuivant un patrouilleur philippin
Agence France-Presse
L'incident s'est produit près du récif disputé de Scarborough, alors que les garde-côtes philippins escortaient des bateaux distribuant de l'aide aux pêcheurs de la région, a déclaré Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes philippins, dans un communiqué.
La vidéo diffusée par Manille montre un navire des garde-côtes chinois, et un navire beaucoup plus grand portant le numéro 164, entrer en collision dans un grand fracas.
D'autres vidéos et photos diffusées par la télévision gouvernementale philippine et sur les réseaux sociaux montrent le navire de garde-côtes chinois accidenté toujours à flot, mais avec toute sa proue enfoncée.
Dans une photo, l'on voit les deux navires quelques instants après la collision, celui des garde-côtes penché sur le côté gauche, un jet blanc jaillissant vers le bas de son canon à eau.
M. Tarriela a affirmé qu'il y avait des membres d'équipage à l'avant du navire des garde-côtes chinois juste avant la collision et il soupçonne que certains d'entre eux ont pu être projetés par-dessus bord ou ont été blessés.
Selon lui, les Chinois ont ignoré l'offre de secours et d'aide médicale des Philippins.
« Nous ne savons pas avec certitude s'ils ont pu secourir les personnes qui se trouvaient à l'avant avant la collision. Mais nous espérons que ces personnes sont en bonne santé si elles ont été blessées », a-t-il ajouté.
Les garde-côtes chinois « poursuivaient à grande vitesse » les garde-côtes philippins, « ce qui a entraîné une collision avec le navire de guerre » de la marine chinoise, a précisé M. Tarriela.
Le récif de Scarborough, situé à 240 km à l'ouest des côtes philippines et à 900 km au sud-est de l'île chinoise de Hainan, fait l'objet d'un différend entre les deux pays depuis que la Chine s'en est emparé en 2012.
Le porte-parole des garde-côtes chinois, Gan Yu, a confirmé lundi qu'une confrontation avait eu lieu, sans mentionner pour autant une collision.
« Les garde-côtes chinois ont pris les mesures nécessaires conformément à la loi, notamment en surveillant, en exerçant une pression depuis l'extérieur, en bloquant et en contrôlant les navires philippins afin de les repousser », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Lundi, le président philippin Ferdinand Marcos Jr a indiqué que des patrouilleurs de son pays continuaient d'« être présents » en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité des eaux, et où passe plus de 60 % du commerce maritime mondial.
Il a également déclaré que « toute guerre au sujet de Taïwan » entraînerait les Philippines dans un conflit, « en dépit de notre souhait fervent d'éviter toute confrontation avec quiconque et où que ce soit ».
Pékin revendique la souveraineté de Taïwan et menace de recourir à la force pour en prendre le contrôle, tout en multipliant l'envoi régulier de navires et avions militaires dans ses alentours.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
a day ago
- La Presse
Deux navires chinois entrent en collision en poursuivant un patrouilleur philippin
(Manille) Un navire de la marine et un bateau des garde-côtes chinois sont entrés en collision lors de la poursuite d'un patrouilleur philippin en mer de Chine méridionale, ont indiqué lundi les garde-côtes de l'archipel. Agence France-Presse L'incident s'est produit près du récif disputé de Scarborough, alors que les garde-côtes philippins escortaient des bateaux distribuant de l'aide aux pêcheurs de la région, a déclaré Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes philippins, dans un communiqué. La vidéo diffusée par Manille montre un navire des garde-côtes chinois, et un navire beaucoup plus grand portant le numéro 164, entrer en collision dans un grand fracas. D'autres vidéos et photos diffusées par la télévision gouvernementale philippine et sur les réseaux sociaux montrent le navire de garde-côtes chinois accidenté toujours à flot, mais avec toute sa proue enfoncée. Dans une photo, l'on voit les deux navires quelques instants après la collision, celui des garde-côtes penché sur le côté gauche, un jet blanc jaillissant vers le bas de son canon à eau. M. Tarriela a affirmé qu'il y avait des membres d'équipage à l'avant du navire des garde-côtes chinois juste avant la collision et il soupçonne que certains d'entre eux ont pu être projetés par-dessus bord ou ont été blessés. Selon lui, les Chinois ont ignoré l'offre de secours et d'aide médicale des Philippins. « Nous ne savons pas avec certitude s'ils ont pu secourir les personnes qui se trouvaient à l'avant avant la collision. Mais nous espérons que ces personnes sont en bonne santé si elles ont été blessées », a-t-il ajouté. Les garde-côtes chinois « poursuivaient à grande vitesse » les garde-côtes philippins, « ce qui a entraîné une collision avec le navire de guerre » de la marine chinoise, a précisé M. Tarriela. Le récif de Scarborough, situé à 240 km à l'ouest des côtes philippines et à 900 km au sud-est de l'île chinoise de Hainan, fait l'objet d'un différend entre les deux pays depuis que la Chine s'en est emparé en 2012. Le porte-parole des garde-côtes chinois, Gan Yu, a confirmé lundi qu'une confrontation avait eu lieu, sans mentionner pour autant une collision. « Les garde-côtes chinois ont pris les mesures nécessaires conformément à la loi, notamment en surveillant, en exerçant une pression depuis l'extérieur, en bloquant et en contrôlant les navires philippins afin de les repousser », a-t-il indiqué dans un communiqué. Lundi, le président philippin Ferdinand Marcos Jr a indiqué que des patrouilleurs de son pays continuaient d'« être présents » en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité des eaux, et où passe plus de 60 % du commerce maritime mondial. Il a également déclaré que « toute guerre au sujet de Taïwan » entraînerait les Philippines dans un conflit, « en dépit de notre souhait fervent d'éviter toute confrontation avec quiconque et où que ce soit ». Pékin revendique la souveraineté de Taïwan et menace de recourir à la force pour en prendre le contrôle, tout en multipliant l'envoi régulier de navires et avions militaires dans ses alentours.


La Presse
a day ago
- La Presse
Trump ordonne le déploiement de la Garde nationale à Washington
Un agent de la police du Capitole américain à Washington, DC, le 8 août 2025. (Washington) Donald Trump a annoncé lundi placer le maintien de l'ordre dans la capitale Washington sous le contrôle des autorités fédérales, ainsi que le déploiement de militaires de la Garde nationale, des mesures exceptionnelles pour cette ville qu'il dit « envahie par des gangs violents ». David Klepper Associated Press Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l'autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux États-Unis. « Les sans-abri doivent partir, immédiatement, avait écrit M. Trump dimanche. Nous vous donnerons des endroits où loger, mais loin de la capitale. Les criminels, vous n'êtes pas obligés de partir. Nous vous mettrons en prison, là où vous devez être. » PHOTO KENT NISHIMURA, REUTERS Le président américain Donald Trump, lundi La semaine dernière, le président républicain a ordonné aux forces de l'ordre fédérales de renforcer leur présence à Washington pendant sept jours, avec la possibilité de la « prolonger si nécessaire ». Vendredi soir, des agences fédérales, dont le Secret Service, le FBI et le Marshals Service, ont déployé plus de 120 policiers et agents pour apporter leur aide à Washington. M. Trump a déclaré la semaine dernière qu'il étudiait les moyens par lesquels le gouvernement fédéral pourrait prendre le contrôle de Washington, affirmant que la criminalité était « ridicule » et que la ville était « dangereuse », après la récente agression d'un membre éminent du département de l'Efficacité gouvernementale. M. Trump avait dit notamment envisager le déploiement de la Garde nationale à Washington. La mairesse démocrate Muriel Bowser a mis en doute l'efficacité du recours à la Garde nationale pour faire respecter les lois municipales et a déclaré que le gouvernement fédéral pourrait être bien plus utile en finançant davantage de procureurs ou en pourvoyant les 15 postes inoccupés à la Cour supérieure de Washington, dont certains sont vacants depuis des années. Mme Bowser ne peut pas activer la Garde nationale elle-même, mais elle peut en faire la demande au Pentagone. « Je pense simplement que ce n'est pas l'utilisation la plus efficace de notre Garde », a-t-elle soutenu dimanche à l'émission The Weekend, sur la chaîne MSNBC, reconnaissant que c'est « le président qui décide de la manière de déployer la Garde ». PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS La mairesse démocrate de Washington, Muriel Bowser Mme Bowser faisait ses premiers commentaires publics depuis que M. Trump a commencé à faire des publications sur la criminalité à Washington la semaine dernière. Elle a souligné que la criminalité violente à Washington avait diminué depuis une hausse en 2023. Les publications de M. Trump ce week-end ont décrit le district comme « l'une des villes les plus dangereuses au monde ». Pour Mme Bowser, « toute comparaison avec un pays déchiré par la guerre est exagérée et mensongère ». Les statistiques policières montrent que les homicides, les vols et les cambriolages sont en baisse cette année par rapport à la même période en 2024. Globalement, la criminalité violente a diminué de 26 % par rapport à la même période l'année dernière. Mettre Washington sous autorité fédérale Dans ses publications sur Truth Social ce week-end, le président Trump n'a fourni aucun détail sur d'éventuelles nouvelles mesures visant à réduire la criminalité, qu'il considère comme dangereuse pour les citoyens, les touristes et les travailleurs. La Maison-Blanche a refusé de fournir davantage de détails sur l'annonce de lundi. La police et la mairie n'ont pas répondu aux questions sur les prochaines mesures envisagées par M. Trump. Le président a critiqué le district, le qualifiant de plein de « tentes, de misère, de crasse et de criminalité ». Il semble avoir été motivé par l'agression d'Edward Coristine, l'une des figures les plus visibles de la campagne de réduction de la bureaucratie connue sous le nom de DOGE. La police a arrêté deux adolescents de 15 ans pour tentative de vol de voiture et a dit rechercher d'autres personnes. « Ce doit être l'endroit le mieux géré du pays, et non le pire », a affirmé M. Trump mercredi dernier. Il a qualifié Mme Bowser de « bonne personne qui a essayé, mais on lui a donné de nombreuses chances ». Le président Trump a suggéré à plusieurs reprises que l'autorité de Washington pourrait être rendue aux autorités fédérales. Cela nécessiterait l'abrogation du Home Rule Act de 1973 par le Congrès, une mesure que M. Trump a indiqué que des avocats étudient. Cette mesure pourrait se heurter à une forte opposition. Mme Bowser a reconnu que la loi permet au président de renforcer le contrôle de la police de la ville, mais seulement si certaines conditions sont remplies. « Aucune de ces conditions n'existe actuellement dans notre ville, a-t-elle soutenu. Nous ne constatons pas de hausse de la criminalité. Au contraire, nous observons une baisse de notre taux de criminalité. »


La Presse
2 days ago
- La Presse
Ce que les Philippines m'ont appris sur le Québec
Des habitants de Mandaluyong City, dans la banlieue de Manille, aux Philippines, écoutent une diffusion publique d'un match de boxe télévisé, en juillet dernier. Un récent voyage au pays d'origine de ses parents a nourri la réflexion de Kevin Majaducon sur ce qui définit l'identité et l'appartenance à un peuple. Kevin Majaducon Ancien conseiller politique et ancien candidat du Bloc québécois Ces dernières semaines, j'ai décidé de parcourir les Philippines. Un pays chargé d'histoire, tout comme le Québec. C'est là que mes parents sont nés et que mes grands-parents vivent encore. Un pays d'où je tire mes racines, mais que je redécouvre avec un regard adulte. Je me souviens de mes voyages d'enfance avec mes parents. Cette fois, je suis venu seul. Et sans le filtre familial, le pays s'est dévoilé autrement. Moins idéalisé, mais plus vrai. Rapidement, je me suis demandé : qu'est-ce que cela signifie, être filipino ? J'ai vite compris, après des visites dans les musées et des conférences d'universitaires, que ce n'était ni la couleur de la peau, ni la maîtrise parfaite de la langue, ni même la citoyenneté sur un passeport. Être philippin, c'est d'abord une façon d'appartenir à une communauté, à une histoire, à une économie, à un espace commun. C'est participer, dans le quotidien, à la vie d'un peuple. En voyant cette identité vécue de manière aussi organique, j'ai pensé à chez moi. À ce que cela signifie, aussi, être québécois. Souvent, on réduit cette appartenance à des critères linguistiques ou culturels. Et pourtant, comme aux Philippines, l'essentiel se joue ailleurs : dans la contribution réelle à la société. Être québécois, ce n'est pas seulement parler français ou chanter du Félix Leclerc ou écouter du Leonard Cohen. C'est enseigner dans nos écoles, soigner dans nos hôpitaux, construire nos routes, servir dans nos commerces, protéger nos rues, pêcher dans nos eaux. C'est payer ses impôts et croire que chacun mérite de vivre dignement, peu importe ses revenus ou son accent. Un parallèle fort C'est dans cette logique d'inclusion active que j'ai trouvé un parallèle fort entre mes deux identités. Un parallèle qui ne gomme pas les différences, mais qui les relie autour de la même idée : on appartient à un peuple parce qu'on choisit d'y contribuer. Au fil de mon séjour, j'ai été frappé par la simplicité et la chaleur des gens. Une générosité du quotidien. Une solidarité sans spectacle. Dans un pays parfois éprouvé, la résilience semble faire partie de l'ADN national. Et malgré les difficultés, les gens continuent de croire en l'avenir ; non pas de manière naïve, mais avec cette conviction que la dignité ne se négocie pas. Je me suis aussi interrogé sur le mouvement inverse : ces Nord-Américains ou Européens qui choisissent de s'installer ici, aux Philippines, à la recherche d'un mode de vie plus doux, plus humain. Qu'est-ce qui pousse quelqu'un à adopter une terre comme la sienne ? Peut-on réellement habiter un pays si l'on ne comprend pas son histoire ? Si l'on ne participe pas à ses luttes, à ses choix collectifs ? Durant les siècles de colonisation espagnole, le concept même d'« être philippin » n'existait pas encore au sens moderne. C'est José Rizal, figure centrale du nationalisme philippin, qui l'a incarné et théorisé. Inspiré par les écrits du philosophe Johann Herder, Rizal affirmait que la nation ne repose ni sur la race ni sur le sang, mais sur la reconnaissance d'une histoire commune et d'une culture partagée. Être philippin, disait-il, c'est se reconnaître dans cette communauté de destin, même sans lien biologique. De la même manière, que nous ayons du sang philippin ou français, nous sommes québécois si nous choisissons de l'être, chaque jour, dans nos gestes, nos engagements et notre solidarité envers la société québécoise. L'appartenance n'est pas une donnée fixe. C'est un acte vivant, renouvelé au quotidien. Je ne suis pas venu aux Philippines pour chercher mes origines. Je les connaissais déjà. Mais ce voyage m'a appris que l'identité n'est pas une essence figée : c'est une fidélité active. Une façon d'habiter le monde avec ceux qui nous entourent. On ne porte pas un peuple dans les veines, mais dans la voix avec laquelle on choisit de dire nous. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue