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Les tatouages «aux coups de soleil» alarment les dermatologues

Les tatouages «aux coups de soleil» alarment les dermatologues

24 Heures3 days ago
Nouvelle tendance, des jeunes s'exposent au soleil pour créer des motifs temporaires sur leur peau. Des «tatouages» qui peuvent causer des cancers. Publié aujourd'hui à 16h33
Les jeunes créent des motifs sur leur peau par exposition sélective aux rayons solaires.
Getty Images
Les professionnels de la santé tirent la sonnette d'alarme face à une mode dangereuse qui se répand parmi les jeunes: les tatouages aux coups de soleil. Cette pratique consistant à créer des motifs sur la peau par exposition sélective au soleil. Une «mode» critiquée par des experts interrogés dans l'émission «Forum» de la RTS. Chaque coup de soleil compte
L'exposition délibérée aux rayons ultraviolets pour obtenir ces motifs temporaires inquiète particulièrement les dermatologues. Olivier Gaide, médecin-chef au CHUV , met en évidence le paradoxe de cette tendance: alors que la sensibilisation aux dangers du soleil progresse dans la population générale, une mode contradictoire émerge spécifiquement chez les jeunes, population la plus vulnérable aux effets nocifs des UV.
Le spécialiste démonte le mythe du «capital soleil» que certains pourraient croire intact dans leur jeunesse. «Chaque exposition et chaque coup de soleil vont potentiellement avoir un effet sur le développement du cancer de la peau», explique-t-il, soulignant l'effet cumulatif des expositions, même espacées. Cette pratique constitue donc un comportement à risque dont les conséquences pourront se manifester des années plus tard. Pratique socialement encouragée, bien que dangereuse
L'anthropologue David Le Breton analyse cette pratique comme symptomatique de transformations sociales plus profondes. «On se fait artiste de son propre corps en décidant des marques de bronzage», observe-t-il. Cette appropriation esthétique de la peau s'inscrit dans un mouvement d'hyperindividualisation où le corps devient un support d'expression personnelle, distinct des normes collectives.
Le paradoxe demeure: malgré les campagnes de prévention répétées, le bronzage conserve une image positive dans notre société, associé aux loisirs et à la santé apparente. Cette contradiction entre connaissances médicales et pratiques sociales rend la prévention particulièrement complexe, d'autant plus que les jeunes se montrent généralement peu sensibles aux arguments concernant leur santé future.
Menaçants rayons UV
Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Des cas tragiques comme celui d'une Genevoise morte de soif dans son appartement révèlent l'ampleur d'un phénomène sous-estimé. Les cantons multiplient les mesures de prévention face à cette menace qui frappe dès 24 degrés. Publié aujourd'hui à 10h29 Une vague de chaleur s'abat actuellement sur la Suisse. Franziska Rothenbühler En bref: C'est en sentant une odeur âcre dans la cage d'escalier que les voisins ont donné l'alerte. Lorsque les autorités ont pu pénétrer dans l'appartement genevois, elles ont découvert le corps d'une femme de 86 ans. L'autopsie a révélé qu'elle était morte de déshydratation. Elle vivait dans un petit appartement d'un lotissement des années 70. Quand on l'a retrouvée, son réfrigérateur était presque vide. La défunte avait bien de la famille, mais celle-ci n'habitait pas en ville. Ce qui favorise les décès en Suisse Peter Burri Follath de Pro Senectute raconte cette histoire tragique. Ce décès l'a marqué car les autorités locales ont mis en place peu après un système d'alerte précoce pour les périodes de canicule. Mais surtout parce que ce cas illustre parfaitement les décès liés à la chaleur: «Les victimes sont principalement des personnes très âgées qui vivent dans un environnement urbain et qui n'ont en général que peu ou plus de contacts sociaux.» Résultat: personne ne pense à leur rappeler de s'hydrater et personne ne fait les courses à leur place. Outre la Genevoise, plus de 540 autres personnes sont décédées en 2023 à cause des fortes chaleurs en Suisse. C'est ce que révèlent les calculs de la Confédération. Depuis deux ans, les offices fédéraux de l'environnement et de la santé publique analysent de manière systématique l'impact de la chaleur sur la mortalité en Suisse. La Confédération publiera les chiffres de l'année 2024 dans les prochaines semaines. Les connaissances actuelles révèlent que les personnes les plus touchées ont plus de 75 ans, avec une nette prédominance féminine. Le nombre de victimes en Suisse est sous-estimé La Confédération justifie sa vigilance par l'augmentation attendue des températures dans les années à venir. Les chiffres étaient déjà exceptionnellement élevés lors de la canicule de 2022 . Une étude de l'Université de Berne a révélé que, cet été-là, les décès liés à la chaleur ont été trois fois plus nombreux que la moyenne observée entre 2009 et 2017. Cette recherche fait également partie des premières au monde à quantifier l'impact du réchauffement climatique sur ces décès, qu'elle estime à 60% du total. Interrogée, l'auteure principale Ana Vicedo-Cabrera qualifie la chaleur de «tueur silencieux». «Les décès officiellement attribués à la chaleur, c'est-à-dire les chocs thermiques ou coups de chaleur, sous-estiment largement les effets réels», explique-t-elle. Lorsqu'une personne décède par exemple d'un accident vasculaire cérébral, ce décès est généralement enregistré comme tel dans les registres. La cause sous-jacente n'est pas mentionnée. Les chiffres de la Confédération concernant les décès dus à la chaleur constituent donc une estimation. À partir des températures mesurées et du nombre effectif de décès, il est possible de calculer combien de décès peuvent être attribués à la chaleur. Ana Vicedo-Cabrera souligne qu'il n'existe pas de marqueurs biologiques permettant d'établir qu'une personne est morte à cause de la chaleur, contrairement aux cas d'intoxication. «Les gens meurent d'une crise cardiaque ou de difficultés respiratoires, qui peuvent avoir été causées par l'exposition à la chaleur.» En cas de températures élevées, les systèmes de refroidissement de l'organisme ne fonctionnent plus correctement, en particulier chez les personnes âgées. Si elles ne boivent pas assez, elles risquent de se déshydrater. Les personnes souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires sont également particulièrement vulnérables. Des décès dès 24 degrés Peter Burri Follath parle d'un problème sous-estimé. Chez les personnes âgées, les sensations de faim et de soif ne sont souvent plus aussi prononcées. Beaucoup souffrent par ailleurs de maladies cardiovasculaires. «Si l'appartement se réchauffe ensuite pendant plusieurs jours, cela donne un mélange extrêmement dangereux.» Des chercheurs suisses ont observé une hausse de la mortalité dès que la température intérieure dépasse 21 degrés la nuit et 24 degrés le jour. L'organisme des jeunes tolère mieux ces températures élevées que celui des personnes âgées. Selon les chiffres de la Confédération, il est rare que des jeunes meurent à cause de la chaleur. Mais cela arrive tout de même. En mai, le décès d'un joueur de football américain de 24 ans des suites d'un coup de chaleur après un semi-marathon au Texas a ému le monde du sport. La semaine dernière, l'Italien Mattia Debertolis s'est effondré lors des World Games en Chine. La course d'orientation s'était déroulée dans des conditions extrêmes, avec une forte humidité et des températures atteignant 42 degrés. gé de 29 ans, l'athlète italien est décédé dans des circonstances qui n'ont pas encore été précisées. Décès d'un quinquagénaire Roberta Petrino dirige le service des urgences de l'Hôpital cantonal du Tessin et décrit le cas d'un homme de 50 ans admis pendant la première vague de chaleur de cette année, en juin. Ses proches auraient trouvé l'homme, qui souffrait d'une maladie psychique, inconscient dans son lit, dans sa chambre fortement surchauffée. «Il est arrivé chez nous dans un état très critique, avec une température corporelle de 41 degrés.» Les médecins n'ont pas réussi à faire baisser sa température. 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Le monitoring de la Confédération révèle cependant que l'être humain parvient, dans une certaine mesure, à s'adapter aux températures plus élevées. Lors des journées estivales où le thermomètre reste sous les 25 degrés, on enregistre de nos jours moins de décès liés à la chaleur qu'autrefois. Ces résultats, ainsi que d'autres observations, suggèrent selon les auteurs qu'une forme d'accoutumance s'est développée au sein de la population, qu'elle soit d'ordre physiologique ou résulte de mesures préventives contre la chaleur. Entretemps, de nombreuses communes et cantons ont développé des dispositifs d'aide aux personnes âgées lors des épisodes de canicule. Une infirmière rafraîchit une femme à l'aide d'un spray d'eau. AFP «Au Tessin, où la problématique peut être particulièrement grave, dans certaines communes, la police passe chez les personnes âgées», confirme Peter Burri Follath. Lausanne aussi connaît de telles visites à domicile. Les policiers aèrent, donnent à boire aux personnes âgées et lisent le bulletin météo. Il devrait bientôt faire un peu plus frais. Espérons-le. Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat. Canicule en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alexandra Aregger écrit en tant que rédactrice économique sur l'énergie, le marché du travail, les transports publics et des reportages sur tout l'éventail de la vie économique. Plus d'infos @AlexAregger Jacqueline Büchi est journaliste pour la rubrique suisse. Ses reportages portent principalement sur la politique de la santé et de la société. Elle a débuté en 2008 en tant que journaliste radio et a depuis occupé différents postes dans les médias en Suisse et à l'étranger. Plus d'infos @j_buechi Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Canicule: comment Yverdon mesure ses îlots de chaleur
Canicule: comment Yverdon mesure ses îlots de chaleur

24 Heures

time3 hours ago

  • 24 Heures

Canicule: comment Yverdon mesure ses îlots de chaleur

Gestion de la canicule – Comment Yverdon mesure ses îlots de chaleur La Ville a déployé un réseau expérimental de capteurs avec l'aide de la HEIG-VD. Ces données précises permettront d'adapter sa stratégie de végétalisation. Fabien Lapierre Un capteur a été placé dans le Jardin de poche, un îlot de fraîcheur végétalisé en 2023, au cœur du quartier Pierre-de-Savoie. Yvain Genevay/Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Quinze capteurs mesurent désormais la température réelle dans différents quartiers d'Yverdon-les-Bains. Les données collectées permettront d'analyser précisément les îlots de chaleur urbains. Le projet évalue l'impact des stratégies de végétalisation sur le microclimat local. La Ville cherche à atteindre 33% de couverture végétale d'ici à 2050. La température a atteint la marque de 34 °C à Yverdon-les-Bains, mardi, nouvelle journée caniculaire de ce mois d'août. Vraiment? La mesure est en réalité théorique: elle est extrapolée à partir d'un relevé effectué par la station de MétéoSuisse de Mathod, en milieu rural. Elle ne renseigne pas précisément sur la température ressentie en plein centre de la capitale du Nord vaudois. C'est justement toute l'ambition du projet appelé, malicieusement, «Yverdon-les-Tropiques». On parle d'un réseau de quinze capteurs de température et d'humidité déployé au mois de juin sur le territoire communal par la Haute École d'ingénierie de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD), en collaboration avec la Ville dans le cadre d'un projet citYLaB. Une première vaudoise, semble-t-il. Les points de mesure – ils émettent en temps réel sur les deux tiers du réseau – sont répartis le long d'une diagonale nord-sud, du parc des Rives jusqu'au quartier Pierre-de-Savoie, en passant par les zones piétonnes du centre. Le capteur (en haut) est relié à un émetteur (en bas) transmettant les données par ondes radio LoRa. Yvain Genevay/Tamedia «Nous mesurons concrètement la température en ville, sa variation au niveau spatial ou encore le nombre de nuits tropicales, au-dessus de 20 °C. Nous allons analyser ces données afin de quantifier précisément les îlots de chaleur», résume Tristan Brauchli, professeur en gestion intégrée de l'eau à la HEIG-VD. Les premiers résultats issus de ce réseau de capteurs seront présentés lors des assises communes entre la Ville et la haute école, en septembre, avant un rapport complet en fin d'année. Ressenti des piétons en pleine canicule «Nous pourrons affiner notre connaissance des îlots de chaleur locaux, déjà révélés par des images satellites de rayonnement infrarouge. Nous saurons mieux le ressenti au niveau des piétons. Nous cherchons aussi à mesurer l'effet de la stratégie de végétalisation communale, selon la croissance des arbres et leur type, afin de l'adapter. C'est un outil qui nous permettra d'agir au niveau du microclimat», complète Ulysse Brand, chef de projet au sein du Service de l'environnement de la cité thermale. Ulysse Brand (à gauche) du Service de l'environnement d'Yverdon et Tristan Brauchli (à droite), professeur à la HEIG-VD. Yvain Genevay/Tamedia Pour évaluer les effets concrets de cette stratégie, le quartier densément urbanisé de Pierre-de-Savoie a ainsi été équipé de deux capteurs placés dans des environnements diamétralement opposés. L'un est à l'ombre d'une pergola recouverte de glycine dans le Jardin de poche, un coin de verdure aménagé en 2023. L'autre se situe près d'un terrain à l'herbe roussie, au bord de la route de contournement. Cet îlot de chaleur bénéficiera d'un chantier de végétalisation à l'automne. La commune travaille autant à verdir les endroits minéralisés qu'à renforcer ses îlots de fraîcheur. «L'arborisation permet d'abaisser la température jusqu'à 2 °C, mais il y a une inertie de vingt-cinq ans entre la plantation d'un arbre et le moment où il fournit ses services écosystémiques. Cela peut se faire par le développement de microforets. On découvre aussi les sols pour améliorer l'infiltration de l'eau. Une ville éponge favorise l'évaporation, qui rafraîchit le microclimat, et limite les inondations. On utilise aussi les canaux et le lac, des rafraîchisseurs naturels», liste Ulysse Brand. La Ville va procéder à la végétalisation de cette parcelle peu ombragée, également mesurée par un capteur. Yvain Genevay/Tamedia L'opinion publique est favorable à la végétalisation. La Ville a récemment communiqué les résultats de sondages montrant que trois Yverdonnois sur quatre souhaitent la plantation d'un platane sur la place Pestalozzi. Ce sujet sensible doit être débattu au Conseil communal, assorti du nouveau Plan Canopée qui vise 33% de couverture végétale en 2050 (21,5% aujourd'hui). Ondes radio jusqu'à la HEIG-VD Le réseau expérimental de capteurs a pu être activé juste à temps, début juin. «Il faut être réactif. Des canicules, il n'y en a pas tous les jours!» plaisante à moitié Tristan Brauchli. Cela n'a pas été sans quelques difficultés techniques. Il a fallu installer en urgence une antenne LoRa dans le clocher du temple, pour transmettre efficacement les données jusqu'à la HEIG-VD. Après cette phase test, la Municipalité d'Yverdon devra décider de la pérennité du dispositif. Il pourrait être couplé à un autre projet de mesure de l'hygrométrie et de la température de bâtiments historiques de la Ville renfermant des biens culturels sensibles, également via un réseau de capteurs. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Fabien Lapierre est journaliste à 24 heures depuis 2022. Basé à Yverdon-les Bains, il couvre principalement l'actualité du Nord vaudois, ainsi que de Neuchâtel. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille en 2010, il a travaillé pour la télévision, derrière et devant la caméra, notamment à Canal Alpha. Plus d'infos @fabienlapierre Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La climatisation peut nous rendre malade: mythe ou réalité?
La climatisation peut nous rendre malade: mythe ou réalité?

24 Heures

time15 hours ago

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La climatisation peut nous rendre malade: mythe ou réalité?

Malgré la fraîcheur qu'elle apporte, une climatisation mal entretenue peut devenir un vecteur de microbes et nous infecter. Explications. Publié aujourd'hui à 19h59 Après un temps prolongé dans un espace climatisé, il n'est pas rare de ressentir un refroidissement (photo prétexte). Getty Images En période de canicule, de plus en plus de personnes se tournent vers la climatisation . Mais derrière le confort qu'elle procure, elle peut aussi fragiliser nos défenses naturelles. Qui n'a jamais ressenti un mal de gorge après être resté dans un lieu climatisé, comme un train, un avion ou lors d'un séjour à l'hôtel? Selon un article de « The Conversation », la climatisation ne peut pas nous rendre malades «dans des conditions normales». Cependant, un mauvais réglage ou un entretien insuffisant peut avoir des conséquences sur notre santé. Ce risque d'infection vient tout d'abord du fait que le taux d'humidité de l'air est plus faible avec un tel système, ce qui rend l'air plus sec à l'intérieur que dehors. En passant beaucoup de temps dans un tel environnement, nos muqueuses peuvent se retrouver asséchées au niveau du nez et de la gorge: «Cela peut nuire à leur capacité à empêcher les bactéries et les champignons de pénétrer dans votre corps et vous rendre plus vulnérables au développement d'une infection des tissus profonds des sinus», explique au média Primrose Freestone, maître de conférences en microbiologie clinique à l'Université de Leicester. Ces systèmes de rafraîchissement sont conçus pour filtrer les contaminants atmosphériques que sont les spores fongiques, les bactéries ou encore les virus pour les empêcher de pénétrer dans l'air que nous respirons à l'intérieur. Mais «ce bouclier protecteur peut être compromis si le filtre du système est vieux ou sale, ou si le système n'est pas nettoyé», avertit la microbiologiste. Les climatiseurs défectueux peuvent même diffuser des composés chimiques toxiques. Plusieurs maladies possibles Parmi les effets possibles, il y a ce que l'on appelle le syndrome des bâtiments malsains. Il se traduit par des maux de tête, une toux persistante, des troubles de la concentration, une fatigue inhabituelle ou encore des éruptions cutanées. Ces différents symptômes vont avoir «tendance à s'aggraver avec le temps passé dans un bâtiment donné, et s'atténuent après le départ», note Primrose Freestone dans «The Conversation». La liste des agents pathogènes potentiels est longue. La Legionella pneumophila , par exemple, responsable de la maladie du légionnaire, se développe dans les systèmes riches en eau, comme les climatisations et les jacuzzis. Cette maladie se contracte par «voie respiratoire, par inhalation d'eau contaminée diffusée en aérosol», précise la spécialiste. Elle provoque une infection pulmonaire proche de la pneumonie, qui peut même être mortelle. Les climatiseurs poussiéreux et mal nettoyés peuvent aussi héberger des champignons tels que les espèces Aspergillus , Penicillium ou Cladosporium . Chez les personnes immunodéprimées ou fragiles, l' Aspergillus peut par exemple entraîner des pneumonies, des abcès ou des infections graves de plaies. Une climatisation défectueuse à l'origine d'une épidémie en Chine Les infections virales peuvent aussi se propager rapidement à cause d'une climatisation défectueuse. En Chine, une classe de maternelle a connu une épidémie de gastro-entérite ayant touché 20 enfants, après la diffusion aérienne du norovirus par le système de climatisation. Mais la climatisation n'est pas uniquement une menace, avertit Primrose Freestone. Des recherches montrent qu'en étant régulièrement entretenue et désinfectée, elle peut réduire les niveaux de circulation des virus courants, y compris le Covid-19. Plus d'article sur la canicule et la climatisation Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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