
Nucléaire iranien : de nouvelles discussions entre Téhéran et les Européens vont avoir lieu vendredi
L'Iran va tenir de nouvelles discussions sur son programme nucléaire avec l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni vendredi à Istanbul, un mois après la guerre de 12 jours qui l'ont opposé à Israël et aux États-Unis. «En réponse à la demande des pays européens, l'Iran a accepté de tenir une nouvelle séance de pourparlers», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï, cité lundi par la télévision d'Etat qui a précisé que cette réunion aura lieu à Istanbul.
Une source diplomatique allemande avait indiqué plus tôt que Berlin, Paris et Londres continuaient «de travailler intensivement (...) pour trouver une solution diplomatique durable et vérifiable au programme nucléaire iranien» et prévoyaient une réunion dans la semaine.
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Une réunion avec Moscou
«L'Iran a montré qu'il était capable de faire échec (aux attaques) mais a toujours été prêt à une diplomatie réelle, réciproque et de bonne foi», a écrit dimanche sur X le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, ce qu'il dément en soulignant son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles.
Parallèlement, le président russe Vladimir Poutine a reçu dimanche au Kremlin Ali Larijani, proche conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, pour évoquer le dossier nucléaire. Larijani «a transmis des évaluations de la situation qui s'aggrave au Moyen-Orient et concernant le programme nucléaire iranien», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Le président russe a exprimé les «positions bien connues de la Russie sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien», a-t-il ajouté. Cette rencontre à Moscou n'avait pas été annoncée au préalable.
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Le Figaro
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- Le Figaro
«Face à l'Algérie, la diplomatie française n'a pas compris que nous avions changé d'époque»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les désaccords entre le ministre de l'Intérieur et le Quai d'Orsay à l'égard de l'Algérie mettent en exergue le manque de volonté de la diplomatie française face à un pays pourtant moins puissant que le nôtre, regrette le directeur de l'Institut Thomas More, Jean-Thomas Lesueur. Jean-Thomas Lesueur est directeur général de l'Institut Thomas More (think-tank). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Dans le conflit qui oppose la France à l'Algérie, certains s'inquiètent de la stratégie de «tension permanente» qu'imposerait Bruno Retailleau qui constate lapidairement que «la diplomatie des bons sentiments a échoué». Le dernier épisode en date serait la mesure prise le 24 juillet par le ministère de l'Intérieur pour «entraver l'accès des agents accrédités de l'ambassade d'Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques», selon les autorités algériennes qui ont pris des décisions symétriques à l'encontre du personnel diplomatique français. Publicité Certains en France, donc, redouteraient les conséquences de la «ligne dure» du ministre de l'Intérieur et cela jusqu'à l'Élysée, où le président de la République a annulé ce même 24 juillet une réunion avec celui-ci consacrée au dossier algérien. Il est de notoriété publique que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, et avec lui le Quai d'Orsay dans son ensemble, affichent une ligne plus conciliante. À écouter ces partisans de la prudence, il ne faudrait jamais «rompre le dialogue». Mais dialoguer de quoi ? Dialoguer à quelle fin ? Mystère. Lorsque Jean-Noël Barrot répond à Bruno Retailleau qu'«il n'y a ni diplomatie des bons sentiments, ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie», il ne dit pas grand-chose sur la vision et la stratégie françaises à l'égard d'Alger. On devine une sorte de business as usual diplomatique, sans direction, sans lignes rouges, craintif, qui se prend lui-même pour sa propre fin. Un dialogue pour le dialogue, en somme. Nous plions devant un pays qui n'a rien d'une puissance en phase ascendante, un pays au contraire secoué par des vents politiques et géopolitiques contraires Jean-Thomas Lesueur Cette conduite terne et molle ne donne pourtant aucun résultat tangible. On l'observe dans le dossier Boualem Sansal. On le voit dans celui du journaliste sportif Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison ferme le mois dernier. On le constate sur la question migratoire. Cette impuissance humiliante pour la France et les Français est d'autant plus amère que l'Algérie est aujourd'hui affaiblie et isolée. Nous plions devant un pays qui n'a rien d'une puissance en phase ascendante, un pays au contraire secoué par des vents politiques et géopolitiques contraires. Chacun sait ce qu'il en est sur le front intérieur. Un système politique verrouillé par l'armée de plus en plus autoritaire et qui multiplie les emprisonnements d'opposants (ainsi que les bastonnades de réfugiés en France comme le prouve le jugement du tribunal de Nanterre qui vient de condamner deux Franco-algériens impliqués dans l'agression d'un journaliste réfugié). Une jeunesse qui ne se voit pas d'autre avenir que dans l'immigration. Un modèle économique, basé sur la rente pétrolière et gazière, à bout de souffle. La gestion couarde du dossier algérien n'est pas la seule à prouver – il n'est qu'à voir les protestations impuissantes et gênées après la signature de l'accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis Jean-Thomas Lesueur Le bilan n'est pas plus flatteur sur le front extérieur. Du point de vue régional, le Maroc remporte succès après succès avec son plan pour le Sahara occidental (reconnu par le Royaume-Uni et le Portugal récemment, après les États-Unis, l'Espagne, l'Allemagne et la France). Le roi Mohammed VI s'est même offert le luxe, lors du discours du trône du 29 juillet dernier de tendre la main au «peuple algérien frère» et de proposer un «dialogue fraternel et sincère» à ses dirigeants. Autres points d'inquiétude : le flanc sud du pays reste agité par l'action de divers groupes djihadistes. Publicité Du côté des amis historiques, la Russie assure toujours Alger de son soutien mais lorgne aussi du côté de Rabat. C'est que Moscou n'entend pas laisser à Washington l'exclusivité de la relation avec l'étoile montante du Maghreb. Idem pour la Chine qui s'est vue retirer la construction du port en eau profonde d'El Hamdania, projet lancé en 2015 pour rivaliser avec Tanger-Med (aujourd'hui en cours de reconfiguration), alors que les échanges commerciaux entre Pékin et Rabat s'envolent. Ce n'est donc pas avec un pays particulièrement puissant ni rayonnant que la France a maille à partir. Sa pusillanimité peut alors s'expliquer, et l'ambassadeur Driencourt l'a fait récemment de manière limpide, par la présence d'une forte communauté immigrée algérienne et française d'origine algérienne sur son sol. Chose probable mais inadmissible. La diplomatie est au service de la France et des Français et n'a d'autre vocation que de servir ses intérêts. 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