
Coincée en France sans ses médicaments pour le cœur
Coincée en France sans ses médicaments pour le cœur
« Je me sens complètement prise au piège. » Une Québécoise bloquée en France en raison des répercussions du conflit de travail à Air Canada désespère de trouver un vol de retour. Elle arrivera à court de médicaments pour son cœur mercredi soir.
« Je suis vraiment dans une impasse. Je ne sais plus quoi faire. »
C'est depuis Nice, en France, que Jenny Cadieux a pu nous joindre par téléphone. Elle fait partie des nombreuses personnes bloquées à l'étranger, qui cherchent toujours à rentrer au Canada, bien que la grève soit maintenant terminée.
La jeune femme de 36 ans est arrivée le 12 août à Nice pour assister au mariage de sa belle-sœur. Elle pensait ne partir qu'une semaine et rentrer mercredi en milieu de journée. Elle avait donc prévu ses médicaments en conséquence.
Il y a deux ans, elle a été diagnostiquée d'un syndrome de tachycardie orthostatique posturale. C'est une maladie qui provoque un emballement du cœur lors d'un effort et qui induit des étourdissements, une grande fatigue, voire des syncopes. Dans les cas les plus graves, la maladie peut fortement dégrader la qualité de vie et empêcher la personne d'étudier ou de travailler.
« Ma vie s'était arrêtée pendant 6 mois », raconte-t-elle.
J'ai complètement arrêté de marcher, de bouger. J'ai été hospitalisée pendant 5 jours, le temps qu'on comprenne ce que j'avais. Puis, j'ai dû réapprendre à marcher et à danser.
Jenny Cadieux
Depuis, elle prend un médicament deux fois par jour pour vivre normalement et continuer ses activités. Mais elle va arriver mercredi soir à court de ce médicament.
« Les malaises vont revenir immédiatement si je ne prends pas ma médication. Et je vais avoir des symptômes de sevrage, ce n'est pas un médicament qu'on peut arrêter d'un coup », craint-elle. « C'est vraiment ça, le plus gros enjeu. »
Elle espérait qu'avec l'ordre du gouvernement, puis la fin de la grève, son vol de mercredi serait maintenu. Mais mardi matin, elle a reçu un courriel d'Air Canada lui apprenant qu'il était annulé. Puis un second, 3 heures plus tard, précisant qu'Air Canada n'avait pas été en mesure de lui trouver une place sur un autre vol, avec une autre compagnie aérienne.
Comme beaucoup, elle a essayé de contacter Air Canada par téléphone, sans succès. Les billets qu'elle a consultés sur le site des autres compagnies aériennes sont hors de prix. « Ils chargent jusqu'à 7000 euros par personne pour un aller simple vers Montréal. Je n'ai pas cet argent, là, comme ça », dit-elle.
Je n'en veux vraiment pas à ceux qui font grève. Mais je trouve déplorable la façon dont Air Canada s'en lave les mains.
Jenny Cadieux
Elle compte s'essayer mercredi dans une pharmacie française, ou voir un médecin en urgence. Mais elle n'est même pas certaine qu'il existe en France un équivalent de son médicament.
La jeune femme est extrêmement sportive et fait notamment de la danse à haut niveau, mais aussi beaucoup de vélo, d'escalade et de randonnée. Elle ignore comment son corps réagira sans sa médication.
« C'est tellement anxiogène. Je ne dors pas beaucoup, je fais des attaques de panique », confie-t-elle. « Je me sens complètement prise au piège. »

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La Presse
12 hours ago
- La Presse
Le cabinet de Legault informé dès 2020 d'une dispute entourant SAAQclic
Le cabinet du premier ministre aurait été informé dès 2020 de l'existence d'un « différend » entre la SAAQ et son fournisseur, « l'Alliance », touchant le déploiement de SAAQclic. Le témoignage d'une ancienne cheffe de cabinet devant la commission Gallant, mercredi, implique pour la première fois, aussi tôt dans la saga, l'entourage de François Legault. Véronik Aubry, qui a occupé de 2019 à 2021 les fonctions de cheffe de cabinet du ministre des Transports d'alors, François Bonnardel, a relaté ses souvenirs d'une rencontre avec les représentants de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en juillet 2020. La PDG de la société d'État, Nathalie Tremblay, l'informait alors de l'existence d'un « différend » avec le consortium embauché pour réaliser SAAQclic, « l'Alliance ». Le règlement intervenu à la suite de cette dispute contractuelle mettra plus tard la table à l'explosion du coût de la transformation numérique de la SAAQ à près de 1 milliard, du moins selon la vérificatrice générale du Québec. À l'été 2020, Nathalie Tremblay assure toutefois à la cheffe de cabinet que la mésentente, qui aboutira finalement à un report d'un an de la livraison de la plateforme, n'affectera pas le montant du contrat, alors établi à 458 millions. « On va aviser » Véronik Aubry a révélé mercredi avoir informé de ce report une conseillère politique du cabinet du premier ministre, Ariane Gauthier, avec qui elle discutait de façon régulière sur des dossiers reliés à la pandémie. « Quand il y a un report d'échéancier, c'est quelque chose qu'on va aviser », a-t-elle répondu après avoir été questionnée sur son rôle de cheffe de cabinet. C'est des dossiers, souvent, que le bureau du premier ministre identifie et veut suivre. Véronik Aubry, ancienne cheffe de cabinet de François Bonnardel Véronik Aubry affirme avoir toutefois indiqué à la conseillère du premier ministre que le budget de 458 millions serait respecté, comme venait de le lui assurer la PDG de la SAAQ. Quant à savoir si l'existence du « différend », qui risquait de mettre à mal ce budget, avait été communiquée à l'équipe du premier ministre, Véronik Aubry a assuré l'avoir « mentionné ». Cette révélation est loin d'être anodine, alors que le chef de la Coalition avenir Québec répète depuis le début du scandale, en février dernier, qu'il ignorait qu'un tel fiasco se dessinait avant le lancement raté de SAAQclic à l'hiver 2023. « C'est clair que je ne le savais pas », a-t-il martelé lors d'une série d'entrevues en mars dernier1. Le commissaire irrité Mercredi, le commissaire Denis Gallant a montré son irritation vis-à-vis un membre du cabinet du ministre François Bonnardel qui se contentait d'informations « parcellaires » ou qui « ne reflétaient plus la réalité », et ce, à la veille de son témoignage très attendu. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:44 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Tout en se défendant de jouer le « Monday morning quarterback » (le gérant d'estrade), Denis Gallant lui a reproché de se satisfaire « d'informations parcellaires » quant à l'évolution de la transformation numérique de la SAAQ, devenu un gouffre financier depuis. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Le conseiller politique Alain Généreux « Ce n'est peut-être pas écrit noir sur blanc, mais il y a des signaux », lui a-t-il fait valoir en pointant des documents présentés au responsable du dossier de la SAAQ pour le cabinet du ministre des Transports de 2019 à 2022. « Pour nous autres, le projet, il était au vert », a maintenu, malgré tout, Alain Généreux, tout en rejetant la faute sur les hauts fonctionnaires. Plusieurs mois peuvent passer entre l'envoi de différentes présentations « où ils changent une ligne », fait valoir le conseiller. Report évoqué dès 2020 En après-midi, le témoignage de la cheffe de cabinet Véronik Aubry a apporté un autre exemple du même acabit. En mai 2020, la SAAQ s'apprêtait à faire parvenir un résumé annuel sur l'avancement de son virage numérique aux parlementaires. Le document fait état d'un possible report du lancement de la plateforme SAAQclic, alors prévu pour décembre 2021, et est envoyé à l'avance au cabinet du ministre. Même si la chose n'est pas certaine à 100 %, « je m'en doute bien, c'est fort probable », s'est rappelé avoir pensé Véronik Aubry, qui a dirigé le cabinet de 2018 à 2021. Or, Véronik Aubry a admis mercredi avoir recommandé à la PDG de la SAAQ à l'époque, Nathalie Tremblay, de retirer ce passage. La décision définitive allait être prise plus tard en 2020 et n'avait donc pas sa place dans un résumé de l'année précédente, a-t-elle expliqué au commissaire Denis Gallant. « Je vois ça hautement problématique », s'est-il rapidement indigné. « Même s'il y avait des signaux, je préférais qu'on ne mette pas de confirmation sur des informations qui ne sont pas nettes, claires et précises », s'est défendue Véronik Aubry. « Quitte à laisser de l'information qui ne reflète plus la réalité », lui a répondu le commissaire, visiblement agacé. Le témoignage de François Bonnardel, qui est maintenant ministre de la Sécurité publique, est attendu ce jeudi. Dès le début de cette saga, ce dernier a maintenu avoir été trompé. « On m'a menti, on vous a menti, on nous a menti, et nous irons au fond des choses », a-t-il déclaré, au Salon rouge, en février dernier. 1. Lisez l'article « 'Je ne le savais pas', plaide Legault »


La Presse
13 hours ago
- La Presse
Entente de principe avec Air Canada
D'une durée prévue de quatre ans, l'accord, qui doit être ratifié par les membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), prévoit des augmentations salariales globales pouvant aller jusqu'à 21 %. L'entente de principe entre Air Canada et ses 10 000 agents de bord incarne une avancée en matière de rémunération du travail au sol – une des principales revendications des grévistes. Reste à voir si cela sera suffisant pour convaincre les salariés de voter en faveur de l'accord. « Est-ce que c'est pour cela que nous nous sommes battus ? Non ! », « Vous avez trahi vos membres pour de la publicité »… Certains commentaires – rédigés principalement en anglais – visibles sur la page Facebook de la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) montrent que la tournure des évènements ne semblait pas faire que des heureux. D'une durée prévue de quatre ans, l'accord, qui doit être ratifié par les agents de bord, prévoit des augmentations salariales globales pouvant aller jusqu'à 21 %, selon les informations que La Presse a pu confirmer. Le grand changement : les agents de bord seront désormais rémunérés pour une heure avant le décollage – où s'effectue notamment l'embarquement – pour un vol effectué par un avion monocouloir et 70 minutes dans le cas d'un gros porteur. Pour ce segment, la paye sera à la moitié du taux horaire normal la première année et grimpera à 70 % à la fin du contrat de travail. « C'est une avancée significative », estime Robert Kokonis, président de la société de conseil AirTrav, établie à Toronto, dans un entretien téléphonique. « Pour chaque vol, c'est au moins une heure supplémentaire de rémunération. » Dans le cadre des négociations entre les deux parties, Air Canada affirmait que le temps passé au sol est couvert par une formule prévue dans la convention collective, et qu'une rémunération supplémentaire est prévue si les agents de bord sont appelés à travailler en dehors d'une plage horaire définie. La partie syndicale voyait les choses d'un autre œil, estimant que ses membres étaient seulement rémunérés lorsqu'un avion commençait à s'éloigner de sa position de stationnement jusqu'à son immobilisation afin de permettre aux passagers de descendre. « Ces changements [sur le travail au sol] ont commencé à changer il y a quelques années, souligne M. Kokonis. De plus en plus de compagnies aériennes reconnaissent qu'elles doivent s'y conformer. » Delta Air Lines, dont les agents de bord ne sont pas syndiqués, a commencé à rémunérer en 2022 un temps d'embarquement limité à la moitié du taux horaire. L'an dernier, les agents de bord d'American Airlines ont également obtenu une rémunération pour le temps d'embarquement grâce à une convention collective. Chez Air Transat, on avait tenté d'obtenir, sans succès, cette rémunération lors des négociations syndicales, l'an dernier. Le bénéfice d'exploitation affecté Il faudra un certain temps avant de savoir si l'entente de principe sera avalisée par les agents de bord d'Air Canada. Les présentations virtuelles du SCFP à ses membres doivent avoir lieu jusqu'à mardi prochain. Le vote débutera le lendemain pour s'échelonner jusqu'au 6 septembre. Air Canada, dont les avions sont demeurés cloués au sol pendant trois jours, avait été contrainte de mettre ses prévisions financières sur la glace en raison du conflit de travail. Elle prévoyait auparavant engranger un bénéfice d'exploitation ajusté oscillant entre 3,2 et 3,6 milliards. Puisque le transporteur risque de mettre jusqu'à dix jours pour renouer avec son niveau d'activité habituel, l'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, estime que la grève risque d'avoir une incidence négative allant jusqu'à 300 millions sur le bénéfice d'exploitation. Mercredi, à la Bourse de Toronto, le titre du transporteur aérien a retraité de 1,5 %, ou 29 cents, pour clôturer à 19,11 $.


La Presse
15 hours ago
- La Presse
Air Canada a fait fausse route
La compagnie aérienne a amorcé la partie de bras de fer avec ses agents de bord lestée d'une mauvaise réputation auprès du public et elle n'a jamais pu combler l'écart, selon l'auteur de cette lettre. Aux yeux d'André Pratte, le conflit de travail qui a secoué le transporteur aérien cette semaine présente tous les ingrédients pour devenir un cas d'espèce qui servira à démontrer aux entreprises l'importance de bien communiquer avec le public et ses clients. André Pratte Ancien journaliste et ex-sénateur, l'auteur est consultant en communications et étudiant au doctorat en histoire à l'UQAM Bien que nous ne connaissions pas précisément les différents éléments de l'entente de principe intervenue cette semaine entre Air Canada et ses 10 000 agents de bord, il apparaît évident que la compagnie aérienne a dû faire des concessions qu'elle aurait préféré ne pas faire, en particulier sur la rémunération du temps de travail au sol. Dans cette mesure, on peut dire qu'Air Canada a « perdu » le conflit de travail. Pourquoi ? Parce qu'avant et pendant la grève, l'ancienne société de la Couronne a mal communiqué avec le public et, surtout, avec ses passagers. Il faut dire que malgré ses bons scores dans les sondages internationaux Skytrax – la compagnie a été nommée « Meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord » en 2025 –, Air Canada est une entreprise mal-aimée. Parce que la société est un quasi-monopole, LE transporteur aérien national, les passagers sont très exigeants à son égard. Malheureusement, elle ne satisfait pas à ces standards élevés, en bonne partie en raison de ses difficultés à communiquer efficacement avec ses clients lorsque se produisent des situations imprévues. Au moment où les passagers ont le plus besoin d'aide, l'entreprise est aux abonnés absents. Est-ce normal ? Excusable ? Quoi qu'il en soit, la réputation d'Air Canada en a terriblement souffert au cours des dernières années. C'est plombée par cet enjeu réputationnel que la compagnie aérienne a amorcé la partie de bras de fer avec les agents de bord. La société croyait de toute évidence que le public blâmerait les syndiqués si jamais ceux-ci déclenchaient une grève générale. C'est le contraire qui s'est passé. Un sondage de l'Institut Angus Reid1, réalisé au début de l'arrêt de travail, a montré que la population appuyait largement la principale revendication syndicale, soit la rémunération des tâches au sol. En concentrant l'attention du public sur cet enjeu plutôt que sur les importantes augmentions de salaire réclamées, le syndicat représentant les agents de bord a été très habile. Air Canada, pour sa part, a été incapable de faire la démonstration que son offre était généreuse, y compris « une nouvelle disposition concernant la rémunération pour le service au sol, la meilleure dans l'industrie au Canada ». Pourquoi le message n'a-t-il pas passé ? D'abord parce que l'entreprise a semblé moins présente dans les médias que les représentants syndicaux, qui étaient littéralement partout. Ensuite parce que, au sein de la population, on avait inévitablement plus de sympathie pour ces travailleurs que pour une entreprise très profitable (un bénéfice d'exploitation de 418 millions2 au deuxième trimestre). Air Canada n'a pas été en mesure de transmettre une image de compassion à l'égard de ses dizaines de milliers de passagers brusquement incapables de se déplacer. Juste ou non, la perception s'est installée que l'entreprise laissait ses clients à eux-mêmes, était incapable de communiquer avec eux et particulièrement pingre en matière de remboursements (du moins jusqu'à la « politique spéciale » annoncée mercredi). L'absence médiatique du PDG Michael Rousseau n'a fait que renforcer cette image d'insensibilité. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Malgré les inconvénients, le public est demeuré relativement favorable aux revendications des grévistes, selon André Pratte. De son côté, Air Canada a été incapable de transmettre efficacement son message. Le gouvernement Carney a succombé à la même erreur d'évaluation, convaincu que la plupart des Canadiens, notamment les passagers, se réjouiraient de le voir recourir à l'article 107 du Code canadien du travail pour forcer le retour au travail des syndiqués. Ce ne fut pas le cas. Rares sont ceux qui se sont offusqués lorsque les dirigeants syndicaux ont annoncé qu'ils refusaient de se plier à la loi, au risque d'être jetés en prison. Le gouvernement a alors cherché à ajuster le tir, la ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, annonçant qu'elle se pencherait sur le problème du travail non rémunéré dans l'industrie aérienne. Cependant, la bataille de l'opinion publique était déjà perdue. Devant la perspective d'une grève qui se prolongerait au prix de lourdes pertes financières, Air Canada a dû revenir à la table de négociation et améliorer son offre. Les experts en relations de travail tireront sans doute de précieuses leçons de cette affaire. Chose certaine, celle-ci démontre l'importance d'une bonne stratégie de communication avant et pendant un tel conflit de travail. Il illustre aussi combien la mauvaise réputation préalable d'une entreprise peut miner ses efforts de communication en temps de crise. 1. Consultez le sondage de l'Institut Angus Reid (en anglais) 2. Consultez les résultats financiers d'Air Canada au deuxième trimestre de 2025 Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue