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« Entretenir sa maison, c'est entretenir sa famille » : que signifie le fait de racheter sa maison d'enfance ?

« Entretenir sa maison, c'est entretenir sa famille » : que signifie le fait de racheter sa maison d'enfance ?

Le Parisien18-07-2025
Pour de nombreux Français, racheter la maison dans laquelle ils ont grandi relève du besoin viscéral. Selon une étude SeLoger-YouGov, plus d'un Français sur deux (51 %) garde un souvenir positif de sa maison d'enfance. Ils sont même 17 % à avoir pensé à la racheter ou à l'avoir fait. Dominique Picard, psychosociologue, professeure émérite à l'université Paris XIII et autrice de « Communications et relations interpersonnelles », aux éditions Dunod, décrypte cette envie de plus en plus présente chez les Français.
Qu'est-ce que ça dit de soi que de racheter sa maison d'enfance ?
DOMINIQUE PICARD.
Je tiens à prévenir d'office que ce n'est pas sain ou malsain, ni une pathologie, ni un symptôme de la part de l'acheteur. Cela dit surtout son attachement au monde de l'enfance, que l'on peut avoir du mal à quitter, ne pas vouloir s'en déposséder. Et dans un milieu où on a évolué de manière heureuse, cela peut traduire un autre comportement, être le signe qu'on se rend responsable de sa lignée, comme d'une charge à porter pour ne pas la trahir, avec cette volonté de maintenir le logement dans la famille, de celle des grands-parents à celle de ses enfants… En ce sens, la maison d'enfance symbolise la famille. Entretenir sa maison, c'est entretenir sa famille avec cette idée que l'on se perpétue soi-même, comme on peut le faire en ayant des enfants.
Est-ce que ça n'est pas surtout une identification à un bien ?
Je préfère le terme d'identité à celui d'identification car l'identité a une multitude de facettes et bien sûr, ce qu'on possède fait partie de nous, de notre identité. Cela dit aussi sans doute quelque chose de la place de cette personne dans la famille : achète-t-il parce que personne ne peut ou ne veut le faire ? Contre sa
fratrie
ou sa
cousinade
… ? Plein de situations sont possibles et toutes sont particulières. Et ça ne veut pas dire que cet acheteur est un dominant au sein de sa
fratrie
par exemple. Le plus souvent, ce n'est pas le cas, c'est juste celui qui veut être le liant de la famille, celui par qui la famille va perdurer.
Comment faire en sorte pour que ce ne soit pas qu'un choix de cœur aveugle
?
Il est important de ne pas agir bille en tête. Il faut faire en sorte que ce soit réfléchi, en faisant de la place pour le présent et l'avenir. Acheter sa maison d'enfance, ça peut aussi être un choix réfléchi et de bon sens car on en connaît les forces et les possibilités…
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