
Un commando pro-30 km/h tague trois villages du Gros-de-Vaud
Des inconnus ont tagué de fausses limitations de vitesse au centre de trois villages, comme ici à Oulens-sous-Échallens. Photo Yvain Genevay / Tamedia
Yvain Genevay / Tamedia
Cette nuit-là, les Vaudois avaient les yeux rivés au ciel à tenter d'apercevoir une étoile filante. D'autres, profitant de la céleste diversion, avaient plutôt le nez dans le bitume. Ainsi, dans la nuit de mardi à mercredi, un commando visiblement bien organisé a sévi dans trois villages du Gros-de-Vaud. Des militants pro- 30 km/h ont peint de fausses limitations de vitesse à Oulens-sous-Échallens , à Bettens et à Saint-Barthélémy .
«Il ne se passe pas un Conseil général sans que l'abaissement de la vitesse à 30 km/h ne soit abordé», raconte Laurent Magnin, le syndic de Bettens. C'est donc bien un thème d'actualité pour les villageois dont les routes subissent parfois un gros trafic automobile, surtout quand il y a des bouchons sur l'autoroute et que les conducteurs choisissent Bettens comme itinéraire bis. «Si une majorité de citoyens demandent que nous passions à 30 km/h, nous étudierons la question, mais j'avoue que cela serait mal vu par d'autres. Pour l'instant, les 50 km/h restent d'actualité.» Les autorités ont barré les faux 30 km/h au sol. Plainte sera déposée.
À Bettens, les autorités ont fait barrer les faux 30 km/h sur la chaussée. Photo Yvain Genevay / Tamedia
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À Saint-Barthélemy, mêmes faux tags sur le bitume. Les 30 km/h en traversée de village, est-ce une demande des habitants? «Il y a eu de nombreuses interventions à ce sujet au Conseil communal durant la précédente et l'actuelle législature. La majorité des élus y est favorable», explique la syndique Vilma Pirrello. Plusieurs demandes ont ainsi été adressées à la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR). Elles ont toutes été refusées à ce jour. La Municipalité va porter plainte. Que risquent les tagueurs pro-30 km/h?
Que risquent les personnes qui ont peint ces fausses limitations de vitesse? «Les auteurs peuvent être poursuivis pour dommages à la propriété et violation à la loi sur la circulation routière», explique Sébastien Jost, porte-parole de la police cantonale vaudoise. L'article 104 de l'ordonnance sur la sécurité routière stipule que «la mise en place et l'enlèvement des signaux et des marques sont du ressort de l'autorité». Quiconque déplace ou endommage intentionnellement un signal; enlève, rend illisible ou modifie intentionnellement un signal ou une marque; n'annonce pas à la police avoir endommagé involontairement un signal; ou place un signal ou trace une marque sans l'assentiment de l'autorité est puni d'une amende, en vertu de l'art. 98 alinéa d. de la loi sur la circulation routière.
Saint-Barthélemy s'est toujours vu refuser un tronçon 30 km/h par le Canton. Des militants l'ont donc créé eux-mêmes. Photo Yvain Genevay / Tamedia
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Selon les chiffres fournis par la DGMR, 21 demandes «de mise en zones 30 sur des routes affectées à la circulation générale» ont été acceptées en 2023, et 36 l'an passé. Durant cette même période, 72% de ces demandes ont été acceptées.
Après les villes, les pro-30 km/h arrivent dans les campagnes? Newsletter
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Laurent Antonoff est journaliste à la rubrique Vaud depuis 1990. Après avoir couvert les régions du Nord vaudois et de la Riviera, il rejoint la rédaction lausannoise au tournant du millénaire. Romancier à ses heures, il est lauréat du Prix du journalisme local de la Berner Zeitung en 1998. Plus d'infos
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