Donald Trump assure que le Japon importera les pick-ups de Ford, Tokyo s'inquiète de son accord
Avant l'accord «si vous faisiez des affaires au Japon, ils vous arrêtaient. Vous n'aviez pas le droit de faire quoi que ce soit», mais «maintenant, le Japon s'est totalement ouvert», s'est félicité mardi Donald Trump dans un entretien à la chaîne CNBC. «Ils prennent notre riz, ce que personne n'avait dit possible. Mais surtout, ils prennent nos voitures: ils prennent la magnifique Ford 150, qui marche très bien, je suis sûr que nous réussirons aussi là-bas», a-t-il ajouté. Le F-150 est un véhicule utilitaire large de plus de deux mètres, à première vue peu adapté aux étroites routes japonaises.
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«Nous serons traités comme l'UE»
Ces déclarations interviennent alors que le négociateur japonais Ryosei Akazawa est de nouveau à Washington cette semaine pour clarifier les détails de l'accord. L'ordre exécutif signé par Donald Trump indique que les produits japonais seront frappés à compter de jeudi de surtaxes «réciproques» de 15%, qui s'ajoutent aux droits de douane précédemment déjà appliqués. Mais Tokyo assure, selon le quotidien Nikkei, s'être entendu avec Washington pour que ce niveau de 15% soit en réalité le plafond des droits appliqués en intégrant les droits préexistants, selon une méthode dont bénéficie déjà l'UE. «J'ai vérifié avec les États-Unis et obtenu l'assurance que nous serons traités comme l'UE», a assuré Ryosei Akazawa, cité par le Nikkei.
Autre conflit d'interprétation sur les investissements promis: «Je reçois une prime de 550 milliards de dollars. C'est notre argent, nous pouvons l'investir comme bon nous semble», a assuré Donald Trump à CNBC, comparant cette somme à «la prime à la signature d'un joueur de baseball». Tokyo assure, lui, qu'il s'agira pourtant essentiellement de prêts et de garanties. Enfin, autre incertitude: Tokyo affirme avoir obtenu que les droits de douane totaux appliqués à l'automobile, pilier des exportations japonaises, soient ramenés à 15%. Le secteur se voit actuellement imposer des surtaxes de 25% depuis avril, en plus des 2,5% déjà appliqués précédemment. Mais le calendrier reste inconnu pour l'application de ce niveau révisé, le sort du secteur automobile étant distinct des surtaxes réciproques appliquées jeudi.
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