
Ce lémurien de 30 grammes va-t-il être le premier primate du XXIe siècle à disparaître ?
De nombreux facteurs tragiques, comme le braconnage, sont responsables de la disparition de centaines d'espèces animales et végétales. Au cours du XXe siècle, la souris de Pemberton, le cerf de Schomburgk, le phoque moine des Caraïbes, le cisco d'eau profonde ou encore le thylacine ont ainsi intégré la tragique liste des espèces éteintes. Mais parmi les nombreux ordres que compte le règne animal, les primates semblent épargnés par le phénomène d'extinction. Néanmoins, les animaux les plus petits et les plus rares pourraient disparaître dans les années à venir. La grande famille des primates pourrait ainsi perdre son plus petit représentant d'ici quelques dizaines d'années, si l'Homme n'intervient pas pour le protéger.
Relativement méconnu du grand public, le microcèbe de Mme Berthe (Microcebus berthae) est pourtant le plus petit primate au monde. Mesurant à peine 9 cm de haut pour un poids de 30 grammes, il est aussi grand qu'une peluche. Il peut être observé dans la forêt sèche de Menabe, sur la côte est de Madagascar. Reconnaissable à ses grands yeux bruns et à sa fine queue rousse, ce petit lémurien est si petit qu'il peut tenir dans une paume de main.
Pourquoi le microcèbe de Mme Berthe pourrait-il totalement disparaître dans quelques années ?
Plusieurs dangers menacent cet animal emblématique de l'île. Dans un entretien accordé à Mongabay, daté de décembre 2022, Eric Isai Ameca y Juárez, un spécialiste de la perte de biodiversité et du changement climatique, expliquait que «le risque d'extinction augmente dramatiquement lorsque l'on prend en compte la déforestation et les conditions climatiques extrêmes». Or, le microcèbe de Mme Berthe vit sur un très petit territoire, très sensible à la déforestation à cause des besoins en bois de chauffage ou à l'extension des cultures. De plus, la région est régulièrement frappée par des cyclones et des vagues de chaleur. Ces catastrophes climatiques endommagent la végétation dans laquelle il vit et augmentent les risques de mortalité chez les jeunes.
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La situation est telle que le Groupe d'étude et de recherche sur les primates de Madagascar à tirer la sonnette d'alarme. Cependant, le microcèbe de Mme Berthe n'est pas le seul à souffrir de cette situation. D'après le rapport Primates in peril 2022-2023, trois autres espèces de lémuriens figurent dans la liste des 25 mammifères les plus menacés d'extinction.
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