Dernières actualités avec #Madagascar


Le Parisien
18 hours ago
- Science
- Le Parisien
Fossas, ibis chauves, titis roux… Comment le Parc zoologique de Paris provoque les « naissances miracles »
La fenêtre est étroite. Une seule semaine pour les « chaleurs » et aucune cohabitation possible à un autre moment entre les mâles et les femelles , sous peine de conflits mortels. La reproduction du fossa, cette espèce emblématique de Madagascar qui mesure 75 cm à l'âge d'adulte, proche dans l'apparence du petit puma ou de la civette , est très compliquée. Cette difficulté d'accouplement et la déforestation font aujourd'hui du fossa, le plus grand carnivore de la grande île, un animal en voie d'extinction . Pourtant, un petit miracle est survenu le 8 mai : une portée de trois fossas a vu le jour au Parc zoologique de Paris, situé dans le bois de Vincennes (XIIe). Aujourd'hui bien portants — plus de 700 g — et leur bonne santé scrutée par les soigneurs et vétérinaires, ils viennent d'être présentés au public cette fin juillet. Mais la notion de « miracle » est un peu facile : cette triple naissance est le fruit d'un travail de longue haleine du zoo, en coopération avec plusieurs établissements.


Le Parisien
18-07-2025
- Politics
- Le Parisien
« De 1650 à 1730, ils ont bloqué une partie de l'économie mondiale » : sur les traces des pirates de l'océan Indien
C'est une baie au cœur de l'océan Indien, où l'eau, chaude et turquoise, borde une forêt tropicale luxuriante. Une enclave paradisiaque, à l'est de Madagascar , qui fut en son temps un repaire de pirates. C'est ici, sur la petite île longiligne Sainte-Marie, que le forban anglais Adam Baldridge a fondé, en 1690, un comptoir de contrebande proche des routes commerciales qui reliaient déjà l'Asie à l'Europe. Si l'industrie hollywoodienne a popularisé les pirates des Caraïbes , l'océan Indien a, lui aussi, connu son lot de flibustiers. « De 1650 à 1730, c'est l'âge d'or des pirates, une période de quatre-vingts ans durant laquelle ils ont réussi à bloquer une partie de l'économie mondiale », explique Jean Soulat, 39 ans. Fasciné par ce sujet depuis l'enfance, l'archéologue a monté, en 2019, un programme de recherche qui leur est consacré, soutenu par l'université de Caen et Paris 1 Panthéon-Sorbonne.


Le Figaro
16-07-2025
- Science
- Le Figaro
Ce lémurien de 30 grammes va-t-il être le premier primate du XXIe siècle à disparaître ?
La biodiversité animale est si importante qu'il arrive que des espèces disparaissent alors qu'elles sont méconnues du grand public. Or, cette destinée funeste pourrait concerner un lémurien pesant à peine le poids d'un stylo-bille. De nombreux facteurs tragiques, comme le braconnage, sont responsables de la disparition de centaines d'espèces animales et végétales. Au cours du XXe siècle, la souris de Pemberton, le cerf de Schomburgk, le phoque moine des Caraïbes, le cisco d'eau profonde ou encore le thylacine ont ainsi intégré la tragique liste des espèces éteintes. Mais parmi les nombreux ordres que compte le règne animal, les primates semblent épargnés par le phénomène d'extinction. Néanmoins, les animaux les plus petits et les plus rares pourraient disparaître dans les années à venir. La grande famille des primates pourrait ainsi perdre son plus petit représentant d'ici quelques dizaines d'années, si l'Homme n'intervient pas pour le protéger. Relativement méconnu du grand public, le microcèbe de Mme Berthe (Microcebus berthae) est pourtant le plus petit primate au monde. Mesurant à peine 9 cm de haut pour un poids de 30 grammes, il est aussi grand qu'une peluche. Il peut être observé dans la forêt sèche de Menabe, sur la côte est de Madagascar. Reconnaissable à ses grands yeux bruns et à sa fine queue rousse, ce petit lémurien est si petit qu'il peut tenir dans une paume de main. Pourquoi le microcèbe de Mme Berthe pourrait-il totalement disparaître dans quelques années ? Plusieurs dangers menacent cet animal emblématique de l'île. Dans un entretien accordé à Mongabay, daté de décembre 2022, Eric Isai Ameca y Juárez, un spécialiste de la perte de biodiversité et du changement climatique, expliquait que «le risque d'extinction augmente dramatiquement lorsque l'on prend en compte la déforestation et les conditions climatiques extrêmes». Or, le microcèbe de Mme Berthe vit sur un très petit territoire, très sensible à la déforestation à cause des besoins en bois de chauffage ou à l'extension des cultures. De plus, la région est régulièrement frappée par des cyclones et des vagues de chaleur. Ces catastrophes climatiques endommagent la végétation dans laquelle il vit et augmentent les risques de mortalité chez les jeunes. Publicité La situation est telle que le Groupe d'étude et de recherche sur les primates de Madagascar à tirer la sonnette d'alarme. Cependant, le microcèbe de Mme Berthe n'est pas le seul à souffrir de cette situation. D'après le rapport Primates in peril 2022-2023, trois autres espèces de lémuriens figurent dans la liste des 25 mammifères les plus menacés d'extinction.


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Pourquoi l'Unesco retire trois sites du Patrimoine mondial en péril
Une «attention particulière à l'Afrique» émane de cette décision prise par le Comité du patrimoine mondial réuni à Paris jusqu'au 16 juillet. «Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, réuni à Paris, a décidé de retirer trois biens situés à Madagascar, en Égypte et en Libye de la Liste du patrimoine mondial en péril», a annoncé l'Unesco sur LinkedIn, alors que la 47e session du comité du patrimoine mondial, composé des 21 États élus parmi les 195 membres de la Convention, se poursuit jusqu'au 16 juillet place Fontenoy. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour «Ces suppressions sont le résultat des larges efforts déployés par les États parties, avec le soutien de l'Unesco, pour réduire considérablement les menaces qui pèsent sur ces sites», précise l'agence onusienne dans un communiqué de presse. Les «Forêts humides de l'Atsinanana» (Madagascar) sont hors de danger Les forêts humides de l'Atsinanana, à Madagascar Unesco/Our place Publicité Ce site avait été inscrit au patrimoine mondial en 2007, et placé sur la liste en péril en 2010. «Atsinanana, ça veut dire Est à Madagascar, c'est un ensemble d'aires protégées situées l'est du pays. Six aires protégées exactement. Ce sont des joyaux de biodiversité avec un taux d'endémisme exceptionnel. Aujourd'hui, si on parle de Madagascar comme un pays phare de la biodiversité mondiale, c'est en partie grâce à ces Forêts humides de l'Atsinanana», explique Max Andonirina Fontaine, ministre malgache de l'Environnement et du Développement durable, dans un entretien à l'agence Ecofin. Le péril venait des trafics des ressources naturelles, «trafics de bois précieux, de braconnages de lémuriens ou de tortues et un taux de déforestation très élevé.» Le renforcement des moyens technologiques -«drones spécialisés», «kits Starlink»-, la formation de plus de 250 personnes en 2024 pour les utiliser, et l'amélioration des conditions de vie des populations sur ces sites afin de réduire la pression anthropique ont abouti à ce résultat. L'Unesco souligne que «63 % des zones de couverture forestière perdues ont été restaurées, l'exploitation forestière illégale et le trafic de bois précieux ont été réduits, et les signes de braconnage des lémuriens ont atteint leur niveau le plus bas depuis 10 ans». Abou Mena (Égypte), ne s'effondrera pas Abou Mena, en Égypte Unesco/Ko Hon Chiu Vincent L'ancienne ville chrétienne, bâtie sur la tombe du martyr Ménas d'Alexandrie, à 45 km au sud-ouest de la ville éponyme, était inscrite depuis 1979, sur la liste du patrimoine mondial, «en tant qu'exemple exceptionnel de lieu de pèlerinage.» En 2001, elle avait rejoint la liste en péril «en raison de préoccupations liées à l'élévation alarmante du niveau de la nappe phréatique causée par les méthodes d'irrigation des fermes environnantes, et à l'effondrement de plusieurs structures superposées», précise l'organisation onusienne. Vingt ans plus tard, des efforts d'ingénierie, «un projet d'alimentation en énergie solaire du système de drainage», ont permis de réduire le niveau des eaux souterraines et de stabiliser les ruines. Depuis 2024, un plan de conservation associe les communautés locales. Ghadamès (Libye) ne sera emportée ni par le feu ni par l'eau La vieille ville de Ghadamès en Libye UNIESCO/Ko Hon Chiu Vincent À 650 km de Tripoli, la «perle du désert» libyen, l'une des plus anciennes et illustres cités sahariennes, était inscrite sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1986. Plaque tournante pacifique du commerce caravanier entre l'Afrique et le bassin méditerranéen, le site figurait depuis 2016 sur la liste du péril, victime du conflit armé, des incendies et des pluies torrentielles. Malgré les incertitudes, des travaux de restauration, sur des bâtiments historiques, des canalisations et des infrastructures traditionnelles sous la direction des autorités locales, la protègent davantage. Publicité Cette décision a été prise dans le cadre de la 47e session du comité de l'Unesco. Audrey Azoulay, sa directrice générale, parle d'un «effort collectif» et d'une attention «particulière portée à l'Afrique», pour former, inscrire, et surtout préserver. Car rien n'oblige un pays à suivre les recommandations de l'Unesco qui n'a qu'une aucune diplomatique. L'inscription sur liste du patrimoine en péril ne contraint pas un État à prendre des mesures pour le sauver. Les réaliser est un signe fort de leur volonté de marquer leur identité.


Le Figaro
10-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Pétanque, Mondial La Marseillaise: immense surprise avec la première victoire d'une équipe étrangère
Une triplette malgache a remporté le plus grand tournoi de pétanque au monde mercredi à Marseille. Un moment d'histoire pour Madagascar. La triplette malgache formée d'Yves Rakotoarisoa, Lova Rakotoarisoa et Tiana Razanadrakoto a remporté mercredi le Mondial La Marseillaise, devenant la première équipe étrangère à remporter le plus grand tournoi international de pétanque au monde. En finale, les Malgaches ont battu les tenants du titre Philippe Quintais, Philippe Suchaud et Jean-Claude Jouffre sur le score de 13 à 10. Publicité C'est la première fois en 64 éditions qu'une équipe étrangère s'impose au Mondial La Marseillaise. Cette année, près de 15.000 joueurs réunis en plus de 4500 triplettes ont participé à l'épreuve.