
Droits de douane, achat d'hydrocarbures… Que contient l'accord entre L'UE et les États-Unis
en Écosse
. Il s'est écoulé un peu plus d'une heure avant que les journalistes, à qui Donald Trump et Ursula von der Leyen, avaient précédemment dit avoir « 50 % de chances » de se mettre d'accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf « Trump Turnberry », sur la côte ouest de la région celte.
« Nous avons trouvé un accord »
, a fièrement annoncé le dirigeant républicain, le qualifiant de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse « d'unité et d'amitié ».
La patronne de l'exécutif européen a quant à elle salué un « bon accord », qui apportera de la « stabilité ». Mais que contient cet accord dont les termes sortent au compte-goutte ce dimanche soir ? Le Parisien fait le point.
Le locataire de la Maison-Blanche a annoncé que les produits européens entrant sur le marché américain seront taxés à hauteur de 15 %. Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États-Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15 %, si l'on additionne la surtaxe de 10 % d'ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8 % préexistant.
L'UE s'en tire donc plutôt bien. Car en l'absence d'accord, le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s'était donné jusqu'au 1er août avant d'assommer les produits européens entrant aux États-Unis
de droits de douane de 30 %
.
Les deux puissances économiques ont décidé de lever réciproquement leurs droits de douane « sur un certain nombre de produits stratégiques », dont les équipements aéronautiques, « certains produits chimiques, des équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles et des matières premières critiques », a déclaré Ursula von der Leyen devant la presse.
L'UE s'est engagée à 750 milliards de dollars d'achats d'énergie et à 600 milliards d'investissements supplémentaires aux États-Unis.
Dans le détail, pour ce dernier point, Bruxelles va acheter aux États-Unis des quantités « significatives » d'hydrocarbures pour remplacer
ses importations en provenance de la Russie
, a précisé la cheffe de l'exécutif européen.
« Nous remplacerons le gaz et le pétrole russes par des achats importants de GNL (
gaz naturel liquéfié
), de pétrole et de combustibles nucléaires américains », à hauteur de 750 milliards de dollars sur trois ans, a-t-elle ajouté.
L'accord, dont tous les détails ne sont pas encore exactement connus, devra être validé par les États membres de l'UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.
L'accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d'un protectionnisme américain décomplexé.
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