« Faire une Rongier », quelle est la bonne définition ?
Les gradins d'un stade sont parfois un lieu propice pour philosopher ou disserter sur les affaires du monde. Vendredi, au Roahzon Park, le RCK, principal groupe de supporters rennais, a déployé la banderole suivante : « Faire une Rongier (expr.) : jeter son honneur au caniveau, perdre toute crédibilité et respect pour sa propre personne. » Une définition intéressante, mais la pratique scolaire des dictionnaires nous a appris la finesse de la langue française et la plasticité des mots, selon le contexte ou leur utilisation. « Faire une Rongier (expr.) : se servir de sa tête pour se placer parfaitement et équilibrer son équipe. »
« Validé par le public marseillais, Rongier ne l'était plus par sa direction »
Alors qu'on apprend ce week-end que le crâne d'Adil Rami lui servait à casser des noix avec son ami Mario Balotelli, en espérant qu'il n'en garde pas des séquelles, celui de Valentin Rongier a vite été empli d'une idée fixe, lors de son adolescence nantaise : sur les terrains, il n'est ni le plus grand, ni le plus athlétique, ni le plus talentueux. Quant à sa force de frappe...
Un accueil hostile avant de signer une performance aboutie, Rongier a retourné le public rennais pour sa première
Alors, il lui faudra compenser par la discipline, le labeur et être malin. Depuis, Rongier finit titulaire et capitaine partout où il passe, et ses équipes ne s'en plaignent pas vraiment : lors de ses six saisons à l'OM, il a fini quatre fois sur le podium. « Faire une Rongier (expr.) : savoir qu'il est difficile de faire l'unanimité dans un club. » Quand le RCK a délivré son message, un déluge de sifflets est parvenu de la zone visiteurs : les supporters de l'OM n'ont pas la mémoire courte, que ce soit pour un chroniqueur dont la langue fourche ou pour un joueur qui a toujours été honorable, crédible et respectueux en Provence. Validé par le public marseillais, Rongier ne l'était plus par sa direction, pour des raisons contractuelles (il était à un an de la fin de son contrat, comme Bilal Nadir ou Adrien Rabiot d'ailleurs, toujours dans le groupe olympien) et relationnelles.
« Faire une Rongier (expr.) : accepter que le footballeur est une marchandise comme une autre. » À l'été 2019, le président Waldemar Kita demandait des sommes folles pour le laisser quitter Nantes, arguant que le voisin rennais avait vendu Ismaïla Sarr pour 35 M€, alors pourquoi pas lui ? Le sentimentalisme est secondaire. Samedi, le Marseillais Neal Maupay a « aimé » une publication de Rongier à la suite de la victoire contre l'OM (1-0). Comme Rongier avant lui, il est voué à la réserve s'il ne quitte pas le club phocéen d'ici fin août. « Neal Maupay, c'est comme mon fils. Il restera à Marseille tant que je serai là. Quand je partirai, il pourra partir », expliquait Roberto De Zerbi, le 2 février. Le RCK pourrait-il adopter ce Neal sans famille ? L'avant-centre a trollé beaucoup d'équipes, mais pas le Stade Rennais. Il n'a jamais... fait de Rongier.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
29 minutes ago
- L'Équipe
Mbappé, Vinicius et Tchouaméni dans le premier onze de la saison du Real Madrid contre Osasuna
Le Real Madrid lance officiellement sa saison ce mardi soir avec la réception d'Osasuna en 1re journée de Liga. Les Français Kylian Mbappé et Aurélien Tchouaméni sont titularisés, tout comme Vinicius et Arda Güler. C'est la reprise pour le Real Madrid. Après un seul petit match officiel de préparation (4-0 face au WSG Tirol), la Maison blanche accueille Osasuna ce mardi soir pour la 1re journée de Liga. Xabi Alonso compte d'ores et déjà sur ses recrues estivales, et aligne une défense new-look aux côtés d'Éder Militao, composée d'Alvaro Carreras, de Dean Huijsen et de Trent Alexander-Arnold. Au milieu de terrain, le Français Aurélien Tchouaméni sera épaulé par Federico Valverde et Arda Güler. Sur le front de l'attaque, le duo Vinicius - Kylian Mbappé est bien présent, mais pas Rodrygo. Le tacticien espagnol lui a préféré Brahim Diaz, tout comme lors du match de pré-saison. Les Madrilènes auront à coeur de bien lancer cet exercice 2025-2026, avec l'objectif de reconquérir la couronne de champion d'Espagne, après une saison blanche l'an passé. Vinicius et Kylian Mbappé sont-ils compatibles ?

L'Équipe
29 minutes ago
- L'Équipe
« Le plus important pour moi, c'est simplement de remonter sur mon vélo » : la fin du calvaire de Christophe Laporte après neuf mois sans course
Après neuf mois sans compétition en raison d'un virus contracté fin janvier, Christophe Laporte a enfin repris le fil de sa saison dimanche lors de la Classique de Hambourg. Le Français de Visma-Lease a bike, champion d'Europe 2023, enchaîne dès ce mercredi avec le Renewi Tour. Neuf mois sans dossard, c'est long. Très long, même, à l'échelle d'un coureur pro. Pendant que le peloton s'envoyait du pavé au printemps et que Mathieu Van der Poel et Tadej Pogacar écrivaient de nouvelles lignes à leur palmarès, Christophe Laporte regardait ça depuis son canapé, coincé entre une fatigue persistante et l'envie de remonter en selle. Dimanche, après 315 jours sans compétition, on l'a enfin revu avec un numéro accroché dans le dos sur la Classique de Hambourg. Son dernier souvenir sur une ligne d'arrivée remontait à Paris-Tours, le 6 octobre dernier, où il avait gagné avec autorité en devançant le Tchèque Mathias Vacek (Lidl-Trek). Depuis, rideau. Le coureur de 32 ans n'avait évidemment pas choisi de disparaître. Fin janvier, juste avant de partir en stage à Tenerife (Espagne), la tuile était tombée : une infection au cytomégalovirus. Un virus au nom barbare qui, dans la réalité, vous transforme en fantôme. Maux de tête, fatigue qui colle à la peau, jambes en coton au réveil... Pas exactement les ingrédients pour sprinter à 65 km/h ou encaisser six heures de selle. « J'ai eu un mois et demi difficile pendant lequel je ne pouvais pas faire grand-chose avec des maux de tête qui sont très difficiles à gérer, raconte Laporte. Je ne pouvais même pas aller marcher sinon je ne me sentais pas bien après. C'était difficile de faire quelque chose de la journée sans le subir derrière. » « Au bout d'un moment, on ne pense plus à sa saison mais à sa santé » Christophe Laporte Un virus pourtant « asymptomatique dans 90 % des cas », selon Gaëtan Ligat, enseignant-chercheur à l'Université de Toulouse et auteur d'une thèse sur le cytomégalovirus. « C'est rare de voir une infection aussi lourde, on l'observe plutôt chez les personnes immunodéprimées (personne avec un risque accru d'infection grave) ou chez les femmes enceintes, pas trop chez un sportif de haut niveau », détaille l'enseignant-chercheur. Si le « risque de rechute existe toujours » selon Ligat, le cycliste préfère désormais « tourner la page ». En janvier, lors de la journée presse des Visma-Lease a bike, Laporte espérait pourtant laisser derrière lui une année 2024 « pas noire, mais avec moins de réussite ». Résultat : une saison 2025 tronquée avec le calendrier des classiques qu'il affectionne tant et le Tour de France rayés au marqueur rouge. Une mise à l'écart longue et frustrante, qui a amené certains doutes. « Au bout d'un moment, on ne pense plus à sa saison mais à sa santé, reconnaît-il. Quand ça fait longtemps qu'on n'est pas bien, on se demande si ça va revenir à la normale un jour. Je n'ai jamais passé autant de temps chez moi mais c'était aussi difficile d'en profiter. » Christophe Laporte : « J'ai quand même douté » Il a bien tenté un premier come-back mi-avril, en l'annonçant sur Instagram avec un enthousiaste « Enfin de retour sur le vélo » en story. Mais la réalité du virus lui a vite rappelé que rien n'était simple. La fatigue est réapparue et il a dû s'accorder une nouvelle coupure d'une semaine avant de relancer un bloc d'entraînement. Des montagnes russes qui résument bien son quotidien ces derniers mois. « Le plus compliqué, c'était la date de retour à gérer, explique le coureur de Visma-Lease a bike. On reste dans l'attente avec l'espoir d'aller mieux à chaque réveil. Ce n'est pas comme une blessure où on a une durée de convalescence claire, c'est plus facile de programmer quelque chose. Là, il n'y a pas grand-chose d'autre à faire qu'attendre, et c'est frustrant. » « Si je retrouve la santé, je ne vois pas pourquoi je ne retrouverais pas mon niveau » Alors oui, terminer 89e dimanche à Hambourg n'avait rien du grand retour hollywoodien. À vrai dire, son classement importait peu : difficile de croire qu'il ait pris le temps de vérifier les 2'27'' concédées à l'Irlandais Rory Townsend (Q36.5), vainqueur surprise dimanche qui a résisté au retour des sprinteurs comme Arnaud De Lie (Lotto) et Paul Magnier (Soudal Quick-Step). Car soyons honnêtes : personne n'attendait Laporte déjà à l'attaque, et lui le premier. « Le plus important pour moi, c'est simplement de remonter sur mon vélo et de ne plus suivre l'équipe uniquement à la télévision », savoure le Varois, médaillé de bronze sur route des derniers Jeux Olympiques. S'il avoue que « c'était un peu bizarre au début » de se retrouver dans un peloton, de réapprendre à se placer et à frotter après une si longue absence, le Varois s'est vite réjoui de voir que « les habitudes sont rapidement revenues. » Reste à voir quand Laporte pourra à nouveau appuyer fort sur le bouton. Pour le moment, pas question de griller les étapes : le retour doit se faire par petites touches, course après course. Une approche patiente, mais nécessaire, qui commence dès aujourd'hui avec le Renewi Tour, où le champion d'Europe 2023 sera engagé jusqu'au 24 août. Et il se veut optimiste : « Si je retrouve la santé, je ne vois pas pourquoi je ne retrouverais pas mon niveau. »


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Mercato : Toulouse perd son capitaine Vincent Sierro, qui file en Arabie saoudite
Le milieu de terrain suisse de 29 ans s'est officiellement engagé avec Al-Shabab ce mardi. Il rapportera environ 3 millions d'euros au Téfécé. Le Téfécé perd l'un de ses tauliers de la saison dernière. Vincent Sierro, 29 ans, s'est engagé ce mardi dans le club saoudien d'Al-Shabab pour deux saisons. L'international suisse de 29 ans a disputé 90 matches à Toulouse depuis janvier 2023, pour 12 buts et 7 passes décisives. Son entraîneur Carles Martinez Novell était même allé jusqu'à lui confier le brassard de capitaine la saison dernière, achevée à une belle 10e place. Mais le solide milieu de terrain helvète était courtisé par plusieurs clubs étrangers cet été, et il avait décidé de partir depuis quelques semaines. Il n'avait d'ailleurs pas pris part à la victoire des Violets à Nice samedi dernier (1-0). Son transfert rapportera environ 3 millions d'euros à Toulouse, qui va devoir se renforcer d'ici la fin du mercato estival après avoir perdu de nombreux cadres comme Zakaria Aboukhlal ces dernières semaines.