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« Le plus important pour moi, c'est simplement de remonter sur mon vélo »  : la fin du calvaire de Christophe Laporte après neuf mois sans course

« Le plus important pour moi, c'est simplement de remonter sur mon vélo » : la fin du calvaire de Christophe Laporte après neuf mois sans course

L'Équipe21 hours ago
Après neuf mois sans compétition en raison d'un virus contracté fin janvier, Christophe Laporte a enfin repris le fil de sa saison dimanche lors de la Classique de Hambourg. Le Français de Visma-Lease a bike, champion d'Europe 2023, enchaîne dès ce mercredi avec le Renewi Tour.
Neuf mois sans dossard, c'est long. Très long, même, à l'échelle d'un coureur pro. Pendant que le peloton s'envoyait du pavé au printemps et que Mathieu Van der Poel et Tadej Pogacar écrivaient de nouvelles lignes à leur palmarès, Christophe Laporte regardait ça depuis son canapé, coincé entre une fatigue persistante et l'envie de remonter en selle. Dimanche, après 315 jours sans compétition, on l'a enfin revu avec un numéro accroché dans le dos sur la Classique de Hambourg. Son dernier souvenir sur une ligne d'arrivée remontait à Paris-Tours, le 6 octobre dernier, où il avait gagné avec autorité en devançant le Tchèque Mathias Vacek (Lidl-Trek). Depuis, rideau.
Le coureur de 32 ans n'avait évidemment pas choisi de disparaître. Fin janvier, juste avant de partir en stage à Tenerife (Espagne), la tuile était tombée : une infection au cytomégalovirus. Un virus au nom barbare qui, dans la réalité, vous transforme en fantôme. Maux de tête, fatigue qui colle à la peau, jambes en coton au réveil... Pas exactement les ingrédients pour sprinter à 65 km/h ou encaisser six heures de selle. « J'ai eu un mois et demi difficile pendant lequel je ne pouvais pas faire grand-chose avec des maux de tête qui sont très difficiles à gérer, raconte Laporte. Je ne pouvais même pas aller marcher sinon je ne me sentais pas bien après. C'était difficile de faire quelque chose de la journée sans le subir derrière. »
« Au bout d'un moment, on ne pense plus à sa saison mais à sa santé »
Christophe Laporte
Un virus pourtant « asymptomatique dans 90 % des cas », selon Gaëtan Ligat, enseignant-chercheur à l'Université de Toulouse et auteur d'une thèse sur le cytomégalovirus. « C'est rare de voir une infection aussi lourde, on l'observe plutôt chez les personnes immunodéprimées (personne avec un risque accru d'infection grave) ou chez les femmes enceintes, pas trop chez un sportif de haut niveau », détaille l'enseignant-chercheur. Si le « risque de rechute existe toujours » selon Ligat, le cycliste préfère désormais « tourner la page ».
En janvier, lors de la journée presse des Visma-Lease a bike, Laporte espérait pourtant laisser derrière lui une année 2024 « pas noire, mais avec moins de réussite ». Résultat : une saison 2025 tronquée avec le calendrier des classiques qu'il affectionne tant et le Tour de France rayés au marqueur rouge. Une mise à l'écart longue et frustrante, qui a amené certains doutes. « Au bout d'un moment, on ne pense plus à sa saison mais à sa santé, reconnaît-il. Quand ça fait longtemps qu'on n'est pas bien, on se demande si ça va revenir à la normale un jour. Je n'ai jamais passé autant de temps chez moi mais c'était aussi difficile d'en profiter. »
Christophe Laporte : « J'ai quand même douté »
Il a bien tenté un premier come-back mi-avril, en l'annonçant sur Instagram avec un enthousiaste « Enfin de retour sur le vélo » en story. Mais la réalité du virus lui a vite rappelé que rien n'était simple. La fatigue est réapparue et il a dû s'accorder une nouvelle coupure d'une semaine avant de relancer un bloc d'entraînement. Des montagnes russes qui résument bien son quotidien ces derniers mois. « Le plus compliqué, c'était la date de retour à gérer, explique le coureur de Visma-Lease a bike. On reste dans l'attente avec l'espoir d'aller mieux à chaque réveil. Ce n'est pas comme une blessure où on a une durée de convalescence claire, c'est plus facile de programmer quelque chose. Là, il n'y a pas grand-chose d'autre à faire qu'attendre, et c'est frustrant. »
« Si je retrouve la santé, je ne vois pas pourquoi je ne retrouverais pas mon niveau »
Alors oui, terminer 89e dimanche à Hambourg n'avait rien du grand retour hollywoodien. À vrai dire, son classement importait peu : difficile de croire qu'il ait pris le temps de vérifier les 2'27'' concédées à l'Irlandais Rory Townsend (Q36.5), vainqueur surprise dimanche qui a résisté au retour des sprinteurs comme Arnaud De Lie (Lotto) et Paul Magnier (Soudal Quick-Step). Car soyons honnêtes : personne n'attendait Laporte déjà à l'attaque, et lui le premier.
« Le plus important pour moi, c'est simplement de remonter sur mon vélo et de ne plus suivre l'équipe uniquement à la télévision », savoure le Varois, médaillé de bronze sur route des derniers Jeux Olympiques. S'il avoue que « c'était un peu bizarre au début » de se retrouver dans un peloton, de réapprendre à se placer et à frotter après une si longue absence, le Varois s'est vite réjoui de voir que « les habitudes sont rapidement revenues. »
Reste à voir quand Laporte pourra à nouveau appuyer fort sur le bouton. Pour le moment, pas question de griller les étapes : le retour doit se faire par petites touches, course après course. Une approche patiente, mais nécessaire, qui commence dès aujourd'hui avec le Renewi Tour, où le champion d'Europe 2023 sera engagé jusqu'au 24 août. Et il se veut optimiste : « Si je retrouve la santé, je ne vois pas pourquoi je ne retrouverais pas mon niveau. »
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