Mondiaux de natation : «Je me suis dit que je faisais 2»… Maxime Grousset incrédule après son titre de champion du monde
Maxime, que vous inspire ce titre de champion du monde du 50m papillon ?
Maxime Grousset : Cela fait vraiment plaisir. 2024 restera comme une année compliquée, même si j'ai réussi quelques bons chronos. Mais un titre de champion du monde, cela me rassure sur le fait que je ne fais pas tout ce travail pour rien. Et franchement, pour l'instant, je ne sais pas encore comment j'ai fait pour encore gagner deux dixièmes (par rapport à son record de France en demi-finales de 22''61). Il y avait beaucoup de tension, mais en même temps, je me suis senti vraiment serein sur cette finale.
Comment avez-vous vécu la fin de la course ?
Franchement, c'était très chaud. J'ai vraiment lancé mes bras, je savais que je ne pouvais pas rajouter un dernier coup de bras, même si j'ai hésité à un moment. Heureusement que je ne l'ai pas fait, comme ça, je suis resté sur ma vitesse. J'étais un peu loin du mur quand même, mais voilà, c'est fait. Je n'étais vraiment pas sûr de moi quand j'ai touché le mur. Je me suis dit que je faisais deux, honnêtement. Et là, je vois le 1 sur le plot, c'était la délivrance.
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Que ressentez-vous à ce moment-là ?
De la joie, de l'excitation. C'est une explosion de sentiments. Je monte sur la ligne et je savoure ce moment, parce que ça n'arrive pas souvent. Je l'ai fait une fois, je le fais une deuxième fois. Je savoure chaque instant. La joie est la même qu'en 2023, et en même temps différente, mais je ne sais pas expliquer pourquoi ni comment.
Que signifie ce titre à vos yeux, dans une course qui sera olympique en 2028 à Los Angeles ?
Ça signifie beaucoup de choses. Ça veut dire que, déjà, je suis en forme pour la semaine de compétition. Maintenant, il faut bien récupérer, bien sûr. Je pense que j'en suis capable. Mais ça signifie aussi que je suis, pour l'instant, le meilleur sur 50m papillon, une distance devenue olympique. C'est une chance de médaille en plus pour moi. C'est intéressant. Ça donne de l'appétit.
À lire aussi Natation : Miss Nouvelle-Calédonie, kiné, pêche… 5 choses à savoir sur Maxime Grousset, champion du monde du 50m papillon
Et pour l'équipe de France sur ces Mondiaux à Singapour ?
Peut-être que c'est un peu le début comme Léon Marchand quand il gagne le 400 4 nages aux Jeux de Paris. Cela ouvre le compteur des médailles, cela impulse quelque chose et je suis heureux que pour une fois, ce soit moi, ça fait plaisir.
Les Jeux, ça a été marquant. En fait, j'ai fait une introspection après ces Jeux Olympiques, on ne va pas se mentir. Et derrière, j'ai su mettre en place des choses, des clés psychologiques et physiques, plein de choses, un nouveau physio… Maxime Grousset
Comment avez-vous fait pour rebondir après votre échec à Paris justement ?
Les Jeux, ça a été marquant. En fait, j'ai fait une introspection après ces Jeux Olympiques, on ne va pas se mentir. Et derrière, j'ai su mettre en place des choses, des clés psychologiques et physiques, plein de choses, un nouveau physio… Je développe une équipe qui gravite autour de moi et pour mon projet. J'ai su rebondir par diverses choses.
Au départ, vous étiez plutôt crawleur et là, cela vous fait deux titres en papillon. Êtes-vous surpris ?
Non. En vrai, j'avais arrêté un peu le papillon, mais j'ai toujours été bon dans cette nage. Et puis au tout début, j'étais brasseur, ça se rapproche un petit peu. Je ne suis pas complètement étonné, mais ce n'était pas ce que j'imaginais quand je me suis mis à faire du crawl et à faire que du crawl. Mais des fois, il faut savoir ouvrir son esprit.
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