
Le textile chinois souffre, et pas juste à cause de Trump
Le textile chinois souffre, et pas juste à cause de Trump
(Guangzhou, Chine) Il faisait 36 °C à l'ombre, avec un air saturé d'humidité et pas un souffle de vent dans un quartier industriel de Guangzhou, capitale chinoise du textile.
Keith Bradsher
The New York Times
Les centaines d'ateliers de couture du quartier étaient comme une étuve. Cependant, une bonne moitié d'entre eux étaient plongés dans le noir, portes fermées et sans l'agitation habituelle. Partout autour, des affiches rouge vif « à vendre » ou « à louer » étaient placardées sur des bâtiments industriels.
Après s'être échangé droits de douane et restrictions à l'exportation en avril, la Chine et l'administration Trump viennent de se rapprocher d'une nouvelle trêve afin de continuer à négocier sur leurs nombreux différends. Cependant, le statu quo maintient de hautes barrières entre les exportateurs chinois et leurs marchés américains.
La province du Guangdong et sa capitale, Guangzhou, ont été les plus touchées par la guerre commerciale de Donald Trump.
Cette région exportatrice, sur la côte, a été frappée deux fois : des droits de douane extrêmement élevés de 30 % ou plus sur les expéditions vers les États-Unis, en plus des droits de douane déjà en vigueur.
De plus, une exonération pour les colis valant 800 $ ou moins a été annulée.
PHOTO QILAI SHEN, THE NEW YORK TIMES
Des travailleurs du textile dans un petit atelier de Guangzhou. L'industrie légère doit payer plus ses employés, qui acceptent moins les conditions de travail associées depuis des décennies aux « trous à couture » chinois.
À Guangzhou, des milliers de petites usines, le long de la rivière des Perles, fournissaient les vêtements bon marché que les géants du commerce électronique Shein et Temu expédiaient aux Américains. Aujourd'hui, les quartiers industriels sont moins animés : patrons et travailleurs déplorent la perte de nombreuses commandes.
Selon la douane chinoise, les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 23,9 % au deuxième trimestre par rapport à 2024. Cependant, les exportations vers des pays en développement ont augmenté (parfois pour réexpédition vers les États-Unis).
PHOTO QILAI SHEN, THE NEW YORK TIMES
Les petits ateliers de couture de Guangzhou sont souvent ouverts la nuit.
Les droits de douane de M. Trump aggravent une tendance lourde qui minait déjà les exportations de l'industrie légère chinoise, alors que le pays vise des secteurs à plus forte valeur ajoutée comme l'auto électrique et les panneaux solaires.
Des temps qui changent
Parallèlement, les ateliers-boutiques de Guangzhou doivent faire face à de nouvelles dépenses. Ainsi, les travailleurs exigent désormais la climatisation des ateliers.
Jusqu'en 2022, très peu de propriétaires d'usine se souciaient de la climatisation, explique Li Aoran, directeur d'un atelier de pyjamas, de pantalons et de robes.
Or, la Chine s'est enrichie et les ouvriers acceptent moins de besogner dans la chaleur extrême pendant de longues heures sous les néons.
« Le niveau de vie des gens s'est amélioré, ils s'attendent à de meilleures conditions de travail », explique M. Li.
PHOTO QILAI SHEN, THE NEW YORK TIMES
Des journaliers cherchant du travail devant les étals d'ateliers-boutiques. Le secteur textile chinois fait face aux hauts droits de douane américains et à une baisse des affaires causée par la concurrence de pays où la main-d'œuvre est moins chère, comme le Vietnam.
L'an dernier, il a dépensé 3000 $ pour installer trois gros climatiseurs dans son atelier. Sa facture d'électricité a grimpé de 1000 $ par mois, augmentant de 5 % ses coûts, précise-t-il.
Puis, au printemps dernier, ses commandes ont chuté quand M. Trump a restreint l'accès au marché américain. Comme beaucoup de patrons d'usine, M. Li a réduit ses effectifs. Il avait près de 50 employés fin 2024, contre 20 aujourd'hui.
Les ouvriers non qualifiés, souvent des jeunes chargés des tâches ingrates comme repasser les chemises, réclament désormais au moins 1100 $ par mois, dit Yang Daoyong, directeur d'un atelier de chemises.
Mais les opérateurs de machines à coudre qualifiés, plus âgés et ayant peu d'options ailleurs, acceptent une légère baisse de salaire, à environ 1400 $ par mois, ajoute-t-il.
PHOTO QILAI SHEN, THE NEW YORK TIMES
Des clients examinant les produits d'un atelier de couture à Guangzhou. La chute du prix des vêtements, causée par la surproduction, est le plus grand défi des fabricants.
Durant des décennies, la Chine a construit beaucoup de logements et les loyers sont bas, autour de 200 $ par mois. Cela permet aux travailleurs de survivre avec leur salaire et d'envoyer de l'argent à leur famille. Il y a beaucoup d'heures supplémentaires. Les salaires se sont tout de même beaucoup améliorés par rapport à il y a 25 ans, où ils tournaient autour de 100 $ par mois.
La chute du prix des vêtements, causée par la surproduction, est le plus grand défi des fabricants. M. Yang a abaissé son prix de gros par chemise, de 1,67 $ en 2024 à 1,40 $. Mais ses coûts continuent d'augmenter, il essaie donc de hausser son volume et de réduire ses marges, dit-il.
« Le marché intérieur est un coupe-gorge », déplore M. Yang.
Déclin des « trous à couture »
Le déclin des ateliers de misère en Chine reflète l'évolution rapide de la main-d'œuvre, moins nombreuse et plus instruite. Le nombre de jeunes atteignant l'âge de 18 ans est passé de 25,5 millions en 2005 à moins de 16 millions. Une nouvelle baisse est attendue : les naissances sont inférieures à 10 millions par année depuis trois ans.
PHOTO QILAI SHEN, THE NEW YORK TIMES
Les petits ateliers de couture de Guangzhou ont souvent une poignée d'employés.
En parallèle, la Chine a grandement développé son système universitaire.
Les deux tiers des jeunes ayant atteint l'âge de 18 ans en 2024 se sont inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur, contre à peine un cinquième en 2005.
On observe une hausse du chômage chez les jeunes diplômés ; beaucoup sont livreurs dans les grandes villes. Il y a moins de chômeurs dans les rangs de plus en plus clairsemés des travailleurs d'âge moyen, qui continuent de peiner dans les « trous à couture » de Guangzhou.
Le Viêtnam et d'autres pays absorbent une grande partie des emplois à bas salaires qui disparaissent en Chine.
Devant tout cela, travailleurs et patrons espèrent que la paix commerciale avec les États-Unis reviendra bientôt. « J'espère que la situation et nos affaires s'amélioreront », conclut M. Li.
Cet article a été publié dans le New York Times.
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Un porte-conteneurs attend d'accoster dans le port de Qingdao, dans la province chinoise de Shandong, le 4 août 2025. Trump veut éviter le contournement des droits de douane, en particulier par la Chine (Washington) Alors que les États-Unis mettent en place des droits de douane différenciés selon leurs partenaires commerciaux, Donald Trump cherche à éviter leur contournement, en particulier par des entreprises chinoises. Beiyi SEOW Agence France-Presse Pour lutter contre cette pratique, qui consiste à faire transiter un produit par un pays dans lequel les droits de douane sont moins élevés, le président américain prévoit d'instaurer à compter de jeudi une surtaxe de 40 %. Cette mesure ne vise pas spécifiquement un pays, mais les analystes s'attendent à ce qu'elle touche principalement les entreprises chinoises, centrales dans l'industrie manufacturière. Certaines d'entre elles réalisent leur assemblage final dans un autre pays, comme le Vietnam, pour échapper au label « Made in China ». Pour Washington, il s'agit de développer des chaînes d'approvisionnement moins dépendantes de la Chine, de l'avis d'experts, alors que les tensions commerciales avec Pékin persistent malgré la détente de ces derniers mois. Une décision qui vise plus à « renforcer la politique des droits de douane qu'une réelle stratégie de découplage », estime Josh Lipsky, chargé de l'économie internationale à l'Atlantic Council. Il s'agit de créer suffisamment d'inquiétude pour que les [autres] pays ne soient pas tentés par le contournement, car ils savent que Donald Trump pourrait augmenter encore leurs droits de douane. Josh Lipsky, chargé de l'économie internationale à l'Atlantic Council Le risque d'une surtaxe élevée est une « épée de Damoclès perpétuelle » au-dessus des partenaires commerciaux des États-Unis, abonde Richard Stern, expert budgétaire pour la Heritage Foundation. Par le Vietnam Depuis la première guerre commerciale entre Chine et États-Unis, durant le premier mandat de Donald Trump, le Vietnam a émergé comme le grand vainqueur de la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement entre les deux pays. Les tensions entre Washington et Pékin en début d'année ont entraîné une hausse du contournement des produits chinois, notamment via le Vietnam, estime Robin Brooks, le chercheur de la Brookings Institution. Selon lui, les exportations chinoises vers plusieurs pays d'Asie du Sud-est ont connu une hausse « anormale » en début d'année, au moment où Donald Trump menaçait d'augmenter les droits de douane. S'il est difficile de déterminer si ces produits sont au final venus aux États-Unis, M. Brooks doute de la possibilité pour ces pays d'absorber une hausse si marquée de produits chinois, précisément au moment de l'annonce des droits de douane américains. « L'objectif de cette potentielle surtaxe est de pousser pour le développement de chaînes d'approvisionnement se passant de la Chine », estime William Reinsch, chercheur au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS). « Dans le même temps, il s'agit de réduire les débouchés pour la surproduction chinoise et d'obliger [la Chine] à les absorber sur son marché intérieur », ajoute-t-il. Mais une réussite en la matière ne sera possible, pour Washington, qu'en embarquant d'autres pays dans ses efforts, exactement ce que « cette pénalité vise à encourager », juge M. Reinsch. « La stratégie chinoise qui consistait à délocaliser l'assemblage final dans des pays comme le Vietnam ou le Mexique, qui avait fonctionné durant le premier mandat de Donald Trump, sera plus difficile à réaliser désormais », pointe Josh Lipsky. Réponse chinoise ? Selon lui, il ne serait pas étonnant que Pékin voie cette surtaxe comme ciblant particulièrement la Chine, « car c'est le cas ». « La question sera de voir comment la Chine l'intègre dans un contexte plus large de dégel des relations avec les États-Unis ces deux derniers mois. » Après s'être affrontés à coups de surtaxes, les deux pays ont accepté une trêve commerciale, ramenant leurs droits de douane respectifs à 10 % sur les produits américains et 30 % sur les produits chinois, trêve qui doit prendre fin le 12 août. Si les négociations entre les deux capitales se poursuivent afin de la prolonger, la décision finale dépendra de Donald Trump. En attendant, il sera difficile de déterminer d'où viennent réellement les produits, estiment les analystes. Il reviendra aux douanes de déterminer si un produit est en fait importé de manière détournée ou non, selon le degré de transformation dans le dernier pays d'origine. « Cela va être très compliqué, spécialement pour les pays qui sont économiquement proches de la Chine et s'il n'y a pas de moyens supplémentaires pour aider l'administration des douanes », anticipe William Reinsch.


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