
Nicolas Baverez : « L'Afrique, continent oublié ? »
CHRONIQUE - L'Afrique, symbole du Sud, disparaît de l'horizon de l'Occident qui est accaparé par sa crise politique, intellectuelle et morale, ainsi que par ses déchirements.
La quatrième conférence des Nations unies sur le financement du développement, qui s'est tenue à Séville du 30 juin au 3 juillet, a souligné la crise aiguë de l'aide aux pays du Sud. D'un côté, Antonio Gutteres a martelé qu'il fallait augmenter de 4 000 milliards de dollars par an leur budget pour répondre aux objectifs de développement durable pour 2030, tandis que le compromis final a souligné la nécessité d'une meilleure circulation des ressources, d'un traitement des dettes publiques dont le service mobilise 1 400 milliards de dollars par an et d'une refonte de l'architecture financière mondiale.
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De l'autre, les États-Unis de Donald Trump, qui ont refusé de participer au sommet, ont fermé l'USAID le 1er juillet, avec des conséquences sanitaires et humanitaires tragiques qui pourraient entraîner la mort de 14 millions de personnes d'ici à 2030. Et ce, tout en poursuivant une guerre économique totale qui désintègre les échanges et les paiements mondiaux, percutant de plein fouet les économies…
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L'administration Trump a expulsé des immigrés en situation irrégulière en Eswatini
L'administration Trump a annoncé mardi 16 juillet avoir expulsé cinq immigrés en situation irrégulière originaires de pays d'Asie ou des Caraïbes vers l'Eswatini, petit pays d'Afrique australe, affirmant que leur propre pays refuse de les accueillir. Le 4 juillet, elle avait déjà acheminé au Soudan du Sud, pays pauvre et en proie à un conflit, huit immigrés en situation irrégulière, après y avoir été autorisée par la Cour suprême, au terme d'une longue bataille judiciaire. «Aujourd'hui, le ministère de la Sécurité intérieure a effectué une expulsion par avion vers un pays tiers, l'Eswatini», a affirmé le ministère sur son compte X. Il s'agit d'«étrangers criminels en situation irrégulière» que leurs pays respectifs ont refusé de reprendre, explique-t-il, publiant l'identité, la photo et les faits reprochés à ces cinq hommes, de nationalité vietnamienne, laotienne, yéménite, cubaine et jamaïcaine. L'Eswatini, dernière monarchie absolue d'Afrique, voisine de l'Afrique du Sud, est dirigé depuis 1986 par Mswati III, critiqué pour son train de vie fastueux et régulièrement accusé de violations des droits humains. Publicité Le président américain Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une «invasion» des États-Unis par des «criminels venus de l'étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions d'immigrés. Mais son programme d'expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.


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Retrait de la moitié des effectifs de la Garde nationale déployés à Los Angeles
Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a ordonné le retrait d'environ la moitié des quelque 4.000 militaires de la Garde nationale déployés à Los Angeles, a annoncé le Pentagone mardi 16 juillet. Le président Donald Trump avait réquisitionné début juin pour 60 jours la Garde nationale en Californie, contre l'avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l'ordre dans la deuxième ville des États-Unis après des échauffourées. «Grâce au renfort de nos troupes, le chaos diminue à Los Angeles», a déclaré le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, dans un communiqué. «En conséquence, le ministre a ordonné que 2.000 membres de la Garde nationale de Californie soient relevés de leur mission de protection fédérale», a-t-il ajouté. Donald Trump a également ordonné la mobilisation de 700 Marines en renfort de la Garde nationale afin de faire face aux protestations, largement pacifiques mais dont certaines ont dégénéré, contre des arrestations d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE). La situation s'est largement calmée depuis près d'un mois dans la deuxième ville du pays, où le couvre-feu nocturne avait notamment été levé le 17 juin. La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, qui s'était également opposée à la réquisition de la Garde nationale, s'est félicitée dans un communiqué de cette «retraite». «Ceci est arrivé parce que les habitants de Los Angeles ont tenu bon. Nous avons organisé des manifestations pacifiques, nous nous sommes retrouvés à des rassemblements, nous avons attaqué l'administration Trump en justice, et tout ceci a conduit à la retraite d'aujourd'hui», a-t-elle affirmé.


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