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Pourquoi les députés Jean Laussucq, Stéphane Vojetta et Brigitte Barèges ont été contraints de démissionner

Pourquoi les députés Jean Laussucq, Stéphane Vojetta et Brigitte Barèges ont été contraints de démissionner

POLITIQUE - Du mouvement à l'Assemblée. Trois députés, les élus du groupe Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq et Stéphane Vojetta ainsi que celle de l'Union des droites (UDR) Brigitte Barèges, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel ce vendredi 11 juillet, en raison d'irrégularités dans leurs comptes de campagne.
Jean Laussucq, député de Paris, Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles « pour une durée d'un an » et « démissionnaires d'office » de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel.
Des élections législatives partielles auront donc lieu dans leurs circonscriptions, où ils ne pourront pas se représenter, ouvrant la voie à une possible bascule politique de ces sièges.
Il est reproché à Jean Laussucq d'avoir réglé « des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel » et d'avoir laissé des tiers régler « directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale » de 2024. Les dépenses irrégulières « représentent 21 % du montant des dépenses du compte et 10,2 % du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription » et s'élèvent à 7 030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel.
« Une décision politique »
Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire. « Une décision politique » qui n'a « rien du juridique » pour Brigitte Barèges, qui y voit un moyen de l'empêcher de se « représenter aux élections municipales de Montauban de mars 2026 ». Après la perte de son siège, le groupe UDR ne possède plus que 15 députés à l'Assemblée, soit le pallier minimum pour constituer un groupe.
Enfin, le Conseil constitutionnel a reproché à Stéphane Vojetta, élu dans une circonscription comprenant notamment l'Espagne et le Portugal, d'avoir réglé « irrégulièrement » une « part substantielle des dépenses engagées », durant sa campagne, notamment des « frais de transport ». « On ne se débarrassera pas de moi comme cela » a écrit sur X Stéphane Vojetta, dénonçant une « décision absurde ».
Depuis les législatives de juillet 2024, le Conseil constitutionnel a déjà provoqué deux nouvelles élections partielles par ses décisions, dans le Jura et en Saône-et-Loire. La députée LR Marie-Christine Dalloz s'était vue réélire dans la première. En revanche, dans la seconde, le député RN Arnaud Sanvert élu en 2024 s'était vu battre par un candidat, Sébastien Martin, ayant rejoint le groupe Droite républicaine présidé par Laurent Wauquiez. Or, dans une majorité aussi divisée, chaque siège peut compter.
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Créolisation du français: LFI veut désormais que la francophonie rompe avec «l'héritage colonial»

Dans une tribune publiée le 16 juillet, Nadège Abomangoli et Aurélien Taché appellent à refonder la francophonie autour d'une langue «créolisée», portée par l'Afrique, loin de la conception actuelle qu'ils jugent «élitiste» et «héritée de la colonisation». Voilà qui s'appelle en remettre une couche. Dans une tribune publiée hier 16 juillet dans l'hebdomadaire antilibéral Politis, Nadège Abomangoli, vice-présidente insoumise de l'Assemblée nationale, et le député LFI du Val-d'Oise Aurélien Taché, appellent à «en finir avec une certaine idée de la francophonie». Laquelle? Celle qu'ils décrivent comme «élitiste, réduite à des sommets diplomatiques stériles et à une image nostalgique d'une France coloniale idéalisée.» Quelques jours plus tôt, le député du Val-d'Oise présentait à l'Assemblée nationale un rapport d'information sur la francophonie, appelant à rompre avec «toute forme d'impérialisme culturel». Et de conclure: «L'avenir ne pourra qu'être anti-impérial et décolonial». Ce rapport qu'il a mis deux ans à établir, en auditionnant 200 acteurs engagés dans la francophonie (diplomates, artistes, linguistes et universitaires), s'inscrit dans la continuité du colloque sur la francophonie organisé par Aurélien Taché en juin, resté dans les mémoires pour la sortie remarqué de Jean-Luc Mélenchon sur la créolisation. Publicité De là, la polémique. Pourtant, leur contre-offensive se pose en victime. Ce ne serait pas eux qui chercheraient la controverse, mais «la droite conservatrice, friande de polémiques réactionnaires et de frayeurs à peu de frais », toujours prompte à «épier les moindres faits et gestes de LFI pour y déceler les signes d'une organisation anti-France», comme on peut lire au début de la tribune. Le français sans la France ? «Cette approche folklorique et néocoloniale ne mène nulle part», expliquent les élus de la France insoumise. Mais où nous invitent-ils à aller? Que proposent-ils exactement? La vision est claire : il s'agit de défaire l'autorité symbolique du «français de France». Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible d'aller vers une nouvelle vision de la francophonie comme «espace politique fondé sur un principe d'égalité entre les peuples», un espace où le français de France, langue «créolisée», n'est qu'un idiome parmi les autres. Leur argument central? «La langue française est multiple, elle appartient à tous ceux qui la parlent et elle évolue.» Selon certaines prévisions, en 2050, 70% des francophones dans le monde vivront en Afrique. Parmi eux, 90 % seront des jeunes. Les langues vivent, se transforment, s'infusent de leurs usages. Mais de ce constat linguistique que personne ne remettra en cause, LFI tire une conclusion radicale: puisque les locuteurs francophones sont désormais majoritairement étrangers, et demain majoritairement africains, la France ne peut plus revendiquer aucun rôle central dans la définition de la langue française. «La langue française appartient donc bien à ces 350 millions de locuteurs, qui font vivre cette langue commune, l'enrichissent, la modifient et lui permettent d'être autre chose qu'un "patrimoine précieux" voué au rabougrissement identitaire d'une droite aux illusions décadentistes.» Dès lors, la France ne doit plus transmettre, mais se taire. Elle ne doit plus faire autorité, mais se dissoudre dans une agora linguistique globale. Comme l'écrivent les députés : «Le français n'est pas pour nous un héritage figé à préserver via des institutions de France, à Paris, comme l'Académie française, mais un levier de coopération autour de grands projets collectifs – scientifiques, maritimes, spatiaux – et de valeurs partagées : décolonialisme, anti-impérialisme et paix.» Ils dénoncent ainsi cette «hiérarchie symbolique» qui placerait le «français parisien» au sommet. La langue «s'étend» mais «ne se décentre pas» La question est délicate. Hélène Carrère d'Encausse, regrettée secrétaire perpétuelle de l'Académie française, résumait cela dans Le Figaro par une formule très juste, expliquant que «la langue française ne se décentre pas, elle s'étend.» Et d'ajouter: «C'est cela, la francophonie, c'est notre richesse et il est de notre responsabilité collective d'y participer et de l'accompagner. Tous les francophones sont beaucoup plus attentifs à la langue française que nous ne le sommes, hélas, en France ». Publicité À ceux qui osaient suggérer que le français serait désormais « moins français que francophone », elle répondait sans trembler : «Non, certainement pas. La langue française est notre patrimoine, et elle est éternelle. Les francophones ont une passion pour la langue française. C'est la langue de Voltaire, de Chateaubriand, etc. La francophonie est comme une famille, on ressemble beaucoup à ses parents, un petit peu moins à ses grands-parents et ainsi de suite, mais c'est le français qui est la langue de la francophonie. Et c'est cela qui a séduit des centaines de millions de personnes à travers le monde, et le mouvement ne cesse de s'amplifier.»

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Envoyer ses clefs par Lettre recommandée de La Poste, une très mauvaise idée dont Albert a fait les frais
Envoyer ses clefs par Lettre recommandée de La Poste, une très mauvaise idée dont Albert a fait les frais

Le Figaro

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Envoyer ses clefs par Lettre recommandée de La Poste, une très mauvaise idée dont Albert a fait les frais

Ne recevant pas la Lettre recommandée qu'il attend ardemment parce qu'elle contient ses clefs, il se renseigne auprès de La Poste. Il y apprend que son pli a déjà été distribué. Redoutant un squat de son appartement, il change en urgence sa serrure et demande à La Poste de lui rembourser les 850 € dépensés. Envoyer des clefs dans une enveloppe que l'on confie pour acheminement à La Poste est une pratique bien plus fréquente qu'on ne l'imagine de prime abord. Oubli d'un trousseau que l'on renvoie à son propriétaire, prêt d'une maison de vacances à un ami, remise de clefs après une location saisonnière, ou tout simplement envoi d'un double de clef après une perte... Les motifs sont aussi divers que nombreux. C'est ainsi que les clefs de l'appartement d'Albert(1) lui ont été envoyées, non par lettre simple mais par Lettre recommandée , pour plus de sécurité. Ne voyant rien venir, il interroge La Poste et apprend alors que son pli a été distribué par le facteur le 17 juin. N'ayant rien reçu, il panique à l'idée que ses clefs tombent entre de mauvaises mains et que son logement soit squatté. Il demande donc en urgence à un serrurier de changer son système de fermeture de porte et dépense pour l'occasion 834 €. Finalement la lettre recommandée arrive chez lui douze jours plus tard, le 29 juin. Publicité Estimant que La Poste a commis une faute, il effectue une réclamation puis saisit le médiateur, afin d'obtenir le remboursement de la facture du serrurier, dépense qui s'est avérée finalement superflue. Des contenus prohibés dans la Lettre recommandée Le Médiateur étudie les faits rapportés par Albert qu'il confronte à la version de La Poste. Il note tout d'abord que les conditions spécifiques de vente de la Lettre recommandée indiquent que l'expéditeur s'engage à ne pas insérer de marchandises dans la lettre » et qu'elle est réservée « aux envois de correspondance ». Pour le médiateur, des clefs sont « à l'évidence des marchandises, ce que l'expéditeur ne pouvait ignorer ». Le contenu étant prohibé, le médiateur estime que La Poste n'est pas tenue à indemniser le préjudice subi par son client. Aucune garantie de délai d'acheminement par La Poste Bien que La Poste indique qu'une lettre recommandée est distribuée dans un délai de 3 jours ouvrables, le médiateur précise que l'envoi recommandé « n'est assorti d'aucune garantie de délai d'acheminement ». Il ne s'agit effectivement que d'un délai indicatif et les conditions spécifiques de vente précisent bien que les délais « ne font l'objet d'aucun engagement contractuel ». En revanche, le médiateur reconnaît, après enquête, qu'un problème de saisie interne à La Poste a généré une fausse indication de distribution le 17 juin et que cette erreur a pu causer une inquiétude réelle à Albert, justifiant le remplacement de ses clefs en urgence, pour éviter l'irruption éventuelle de squatters. Compte tenu de cette erreur qui a pu causer un préjudice au destinataire de bonne foi, le médiateur a estimé « équitable que La Poste accorde, à titre exceptionnel, un dédommagement partiel de 100 € ». Publicité (1) Le prénom a été modifié

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