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Des républicains critiquent le Canada pour la gestion des incendies de forêt

Des républicains critiquent le Canada pour la gestion des incendies de forêt

La Presse2 days ago
« Si le Canada ne parvient pas à maîtriser ces incendies, il devra en assumer les conséquences », a déclaré le représentant du Wisconsin, Calvin Callahan, dans un communiqué de presse publié mercredi.
Des républicains critiquent le Canada pour la gestion des incendies de forêt
(Washington) De plus en plus de législateurs républicains interpellent le Canada en raison des incendies de forêt qui projettent de la fumée au-delà de la frontière internationale, jusque dans leurs États.
Kelly Geraldine Malone
La Presse Canadienne
« Si le Canada ne parvient pas à maîtriser ces incendies, il devra en assumer les conséquences, a déclaré le représentant du Wisconsin, Calvin Callahan, dans un communiqué de presse publié mercredi. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que notre air devient un danger pour la santé. »
Calvin Callahan s'est joint à d'autres législateurs républicains de l'Iowa, du Minnesota et du Dakota du Nord pour déposer une plainte officielle contre le Canada auprès de Lee Zeldin, administrateur de l'Agence américaine de protection de l'environnement, et de la Commission mixte internationale, une organisation binationale qui résout les différends relatifs à la qualité de l'eau et de l'air.
Les législateurs républicains ont demandé une enquête sur les pratiques canadiennes de gestion des incendies de forêt et des recours potentiels en vertu du droit international.
Calvin Callahan rejoint un groupe de politiciens républicains d'autres ordres de gouvernement qui ont exprimé leurs inquiétudes concernant les incendies de forêt au Canada.
Le représentant du Michigan, Jack Bergman, a envoyé lundi une lettre au sénateur canadien Michael MacDonald pour réclamer des politiques de gestion forestière plus strictes et une plus grande responsabilisation des responsables canadiens. Tous deux sont membres du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis.
« Il est essentiel que la gestion des forêts et l'atténuation des incendies de forêt soient traitées comme une priorité bilatérale en matière d'environnement et de santé publique », indique la lettre.
Le représentant du Michigan, John James, a envoyé une lettre au premier ministre Mark Carney la semaine dernière, affirmant que ses électeurs s'étouffent sous la fumée toxique des incendies de forêt.
Citant une lettre envoyée en juillet par d'autres membres républicains du Congrès à l'ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, M. James a affirmé que « depuis lors, plutôt que des progrès, nous avons assisté à une escalade ».
M. James a indiqué que la déclaration d'un deuxième état d'urgence dans le Manitoba par le premier ministre, Wab Kinew, « a confirmé ce que de nombreux Américains craignaient : que le Canada ne fasse pas assez pour arrêter ces incendies avant qu'ils ne se déclarent ».
Le législateur américain a également critiqué les commentaires de M. Kinew en réponse à la lettre initiale.
« C'est ce qui détourne les gens de la politique », avait répondu M. Kinew en juillet.
« Lorsqu'un groupe de membres du Congrès tente de banaliser et de tirer profit d'une saison des incendies de forêt qui a coûté la vie à notre province, cela n'a pas sa place en politique », avait ajouté le premier ministre.
Escalade de tensions
Un couple a été tué par un incendie de forêt rapide au nord-est de Winnipeg en mai, et des milliers de personnes ont été évacuées de leurs communautés.
Selon M. James, les commentaires du premier ministre Kinew minimisent les effets sanitaires de la fumée des incendies de forêt sur les États voisins. Le républicain a soutenu que la fumée constitue une urgence de santé publique « et qu'elle nuit activement aux relations entre les États-Unis et le Canada ».
La pression croissante des républicains survient alors que les relations bilatérales entre les deux pays restent tendues.
Le 1er août, le président américain, Donald Trump, a augmenté les droits de douane sur les produits canadiens à 35 %, après qu'un nouvel accord de sécurité et d'économie n'a pas été conclu avant la date limite fixée par le président. Les droits de douane ne s'appliquent pas aux marchandises conformes à l'Accord commercial Canada–États-Unis–Mexique.
Le Canada est également touché par les droits de douane imposés par M. Trump sur l'acier, l'aluminium, le cuivre et les automobiles.
Ressources naturelles Canada a rappelé en juillet que les incendies de forêt étaient un problème mondial causé par les effets du changement climatique, notamment les sécheresses prolongées.
Le président a qualifié les changements climatiques de « canular » et son administration a congédié tous les scientifiques travaillant sur un rapport phare sur le climat.
De nombreux républicains évoquent la saison des incendies de forêt de 2023 au Canada, la pire jamais enregistrée. Les incendies qui ont ravagé le pays cette année-là ont envoyé une épaisse fumée aux États-Unis et même au-delà de l'océan Atlantique, jusqu'en Europe du Nord.
Les responsables canadiens ont averti que la saison des incendies de forêt de cette année pourrait être la deuxième pire jamais enregistrée. Le Centre interservices des incendies de forêt du Canada, un organisme sans but lucratif détenu et exploité par les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux de gestion des incendies de forêt, a indiqué sur son site web que 744 incendies de forêt actifs brûlaient au Canada mercredi.
L'ambassadeur des États-Unis au Canada, Pete Hoekstra, a affirmé mardi que les récents incendies de forêt au Canada constituent un « rappel brutal » des défis communs aux deux pays.
Dans une déclaration partagée par l'ambassade des États-Unis, M. Hoekstra a écrit que les États-Unis et le Canada se soutiennent mutuellement depuis longtemps en temps de crise.
« Les Canadiens nous ont soutenus lors des tragiques incendies de forêt en Californie plus tôt cette année, et nous sommes déterminés à soutenir le Canada maintenant », a-t-il déclaré.
Les incendies de forêt qui ravagent plusieurs États américains, dont la Californie, ont envoyé de la fumée dans les communautés avoisinantes.
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Sa vie professionnelle a été presque exclusivement consacrée aux relations de travail et elle s'est jointe au CPQ il y a trois ans comme vice-présidente travail, santé-sécurité et affaires juridiques avant de devenir la première femme PDG de l'organisation depuis sa création en 1969. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Marie-Claude Perreault en entrevue avec notre chroniqueur Depuis que Marie-Claude Perreault a défendu dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, le 5 avril dernier, le projet de loi 89 – qui vise à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève et de lock-out en apportant des changements à la notion de services essentiels –, l'incivilité et le harcèlement sont apparus dans sa vie professionnelle et personnelle. Le 8 avril, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) refuse de cosigner une lettre au sujet du sort des travailleurs étrangers temporaires comme elle s'était engagée à le faire en réaction à la position de l'organisme patronal à l'égard du projet de loi 89. Puis, le 24 avril, le Conseil du patronat du Québec accueille favorablement le projet de loi 101 qui vise à améliorer certaines lois du travail. Le jour même, 300 manifestants tentent de s'introduire dans les bureaux du CPQ où ils tapissent les murs de la réception d'autocollants. Durant la nuit du 24 au 25 avril, l'automobile de Marie-Claude Perreault est saccagée dans le stationnement de sa résidence et subit pour 16 000 $ de dommages, un évènement qui n'est pas rapporté publiquement, mais qui a fait l'objet d'une mise en demeure. Intimidation systématique Le 27 avril, des manifestants se rendent au domicile du ministre du Travail, Jean Boulet, et le 1er mai ce sont les bureaux de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire, Chantal Rouleau, qui sont vandalisés. Le 13 mai, Marie-Claude Perreault et la vice-présidente aux communications stratégiques du CPQ, Arielle Mathieu, entreprennent une tournée de deux jours sur la Côte-Nord, au cours de laquelle ils doivent visiter des entreprises autochtones, le port de Sept-Îles… Aucune entreprise syndiquée n'est à leur agenda. « On a été accueillies à l'aéroport par deux taupins dont l'un affichait un logo de la FTQ et l'autre de la CSN, et je leur demande ce qu'ils veulent. Ils me répondent : 'Toi, tu es venue à Sept-Îles, tu vas voir comment ça se passe ici. On va te suivre pendant deux jours partout où tu vas aller, t'as peur des petits collants, nous on va te montrer comment ça marche' », relate la PDG par intérim. 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