
Budget 2026 : privilégiée par le gouvernement, l'année blanche serait « une très mauvaise solution » pour le député LFI Éric Coquerel
Éric Coquerel
, l'année blanche serait « une très mauvaise solution ». Cette piste,
étudiée par le gouvernement
, consiste en un gel des dépenses publiques à leur niveau de cette année pour réduire
le déficit budgétaire
en 2026. Mais le président de la commission des Finances n'est pas convaincu, comme il l'a confié ce dimanche matin sur LCI.
Citant une étude de l'Institut des politiques publiques, M. Coquerel a souligné qu'une telle mesure rapporterait « un peu moins de six milliards », avec des « effets récessifs (…) surtout pour les plus défavorisés ».
« Pour la consommation, ça va être très mauvais (…) Je pense que c'est une très mauvaise solution », a dit
le député LFI de Seine-Saint-Denis
, qui prône plutôt pour un « gros nettoyage » dans les niches fiscales, et d'augmenter les impôts des plus riches et des grandes entreprises (taxe « Zucman » sur le patrimoine, « taxe Zucman » sur les multinationales, ISF climatique…).
Pour rappel, le gouvernement veut faire
un effort total de 40 milliards d'euros pour le budget 2026
, réparti entre l'État, la Sécurité sociale et les collectivités locales, afin de respecter l'objectif de diminution du déficit public.
Une « année blanche »
, qui consisterait à geler retraites, prestations sociales et barème de l'impôt sur le revenu, engendrerait un gain budgétaire de 5,7 milliards d'euros, a estimé fin juin l'Institut des politiques publiques (IPP) à propos de cette piste d'économies régulièrement évoquée.
Invité d'Europe 1, le vice-président délégué de LR,
François-Xavier Bellamy
a également affirmé ce dimanche que ce serait « l'inverse de la bonne stratégie », invitant à « s'attaquer de très près à la dépense sociale dans notre pays, qui est devenu (…) un problème majeur », citant le RSA et les allocations chômage.
Même son de cloche du côté du vice-président du RN, Sébastien Chenu, qui a fustigé dans le JDD « une logique de coups de rabot, d'ajustements à la marge », quand il faudrait « changer de logique » et « ouvrir enfin les vrais dossiers : agences d'État, immigration, contribution à l'UE ».
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