
Reconnaissance de l'État de Palestine : Édouard Philippe n'est pas sûr qu'il s'agisse du « bon moment »
Philippe
n'est pas convaincu. L'ancien Premier ministre d'
Emmanuel Macron
a émis vendredi des doutes sur
la décision du président de la République de reconnaître l'État de Palestine
. Le maire du Havre s'est dit « pour le moins incertain » qu'il s'agisse du « bon moment » pour le faire, craignant que la démarche ne relève essentiellement du « symbole ».
« Est-ce le bon moment ? C'est pour le moins incertain. Les otages ne sont pas libérés, il n'y a pas de cessez-le-feu, et le Hamas bien qu'affaibli, sévit encore », a écrit l'allié du camp présidentiel dans un communiqué publié sur X par
son parti Horizons
.
« Espérer qu'un acte de reconnaissance fasse évoluer les protagonistes du conflit vers plus de raison (…) relève du pari », ajoute
le candidat à la prochaine élection présidentielle
, tout en assumant qu'il « faudra » néanmoins à terme « reconnaître un État de Palestine ».
Il a estimé que ce « pari » pourrait être gagnant si la France entraînait derrière elle « d'autres grands pays » dans la démarche, et si cette action s'accompagne aussi d'un « mouvement parallèle de reconnaissance d'Israël par les pays de la région qui ne l'ont pas encore fait ».
« Si ce n'est pas le cas, la France aura utilisé une carte politique importante sans autre effet que celui d'un symbole », a-t-il encore commenté.
Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait
reconnaître l'État de Palestine
lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York.
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