
Corée du Nord : une réfugiée attaque Kim Jong-un en justice pour tortures en violences sexuelles en prison
Kim Jong-un
, réclamant réparation après les sévices qu'elle affirme avoir subis en prison, a révélé
The Guardian
ce vendredi.
Choi Min-Kyung accuse le dirigeant de son pays, ainsi que six autres responsables, d'actes de torture et de barbaries, de violences sexuelles et de privations de soins dans plusieurs centres de détention du régime. Cette transfuge a aussi porté plainte pour crimes contre l'humanité, et réclame l'équivalent de 37 000 dollars de dommages et intérêts.
Pourquoi, dans cette procédure, Kim Jong-un est-il attaqué en personne ? L'action intentée s'appuie sur le principe de la chaîne de commandement, détaille le média britannique : un dirigeant peut, de fait, être tenu pour responsable de crimes commis sous son autorité.
Choi Min-Kyung a fui la Corée du Nord en 1997 pour se réfugier en Chine. Avant d'être arrêtée puis rapatriée de force dans son pays. Dans sa plainte, consultée par The Guardian, elle détaille les sévices qu'elle a subis lors de ses séjours dans les centres de détention du régime.
La Nord-Coréenne dit notamment avoir été victime d'une
agression sexuelle
pendant une fouille corporelle, à nu et sans gants de protection, mais aussi de coups extrêmement violents qui lui auraient perforé le tympan droit et entraîné une perte de connaissance, ses bourreaux la laissant « inconsciente ».
La quinquagénaire détaille aussi comment elle était forcée à se tenir dans des positions extrêmement douloureuses, parfois pendant plus de 15 heures par jour.
Plus de dix ans après les faits, elle indique souffrir « toujours d'un grave syndrome de
stress post-traumatique
dû aux séquelles de la torture » et dépendre largement de médicaments. « Les cicatrices sur tout mon corps témoignent de la terrible réalité des droits humains en Corée du Nord », assène-t-elle encore au cours de son récit.
Outre le témoignage de Choi, la plainte s'appuie sur des documents de l'ONU, notamment un rapport de 2014 détaillant les violences et les conditions inhumaines dans les camps de détention nord-coréens où seraient détenues entre 80 000 et 120 000 personnes. Les tribunaux sud-coréens sont habilités à traiter ces affaires, car la Constitution sud-coréenne considère la Corée du Nord comme une partie intégrante du territoire coréen, et non comme un État distinct.
Bien qu'une victoire judiciaire offre peu d'espoir de réparation financière, étant donné l'absence de mécanismes coercitifs envers la Corée du Nord, Choi persiste dans sa démarche. Elle souligne l'importance d'agir tant que les survivants peuvent témoigner, espérant que « ce petit pas doit devenir une pierre angulaire pour la liberté et les droits de l'homme, afin que plus aucun Nord-Coréen innocent ne souffre sous ce régime brutal ».
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