
Ne passez pas pour un touriste ! Comment bien profiter des ferias du Sud-Ouest
La saison des ferias a démarré dans le Sud-Ouest ! Notre guide pour en profiter pleinement.
Le dress code
Tenue banche et foulard rouge, ici à Bayonne.
Pierre-Alex Barcoïsbide
Respecter la tenue blanche, haut et bas, accompagnée du foulard rouge, est bien plus qu'un simple code vestimentaire : c'est un signe d'attachement aux traditions. Attention cependant à ne pas arborer ce foulard avant l'ouverture officielle des fêtes. Il symbolise le lancement de l'événement et doit rester soigneusement plié jusqu'au signal. «Les hommes complètent généralement la tenue avec une ceinture rouge, appelée cinta, nouée autour de la taille, pans sur le côté gauche», précise Henri Lauqué, président de la Commission extra-municipale des fêtes à Bayonne. Un clin d'œil à la tenue historique des danseurs basques.
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Côté féminin, certaines optent pour un vernis rouge et blanc sur les ongles, une fantaisie festive qui reste dans l'esprit. À l'inverse, rien de plus mal vu que le touriste torse nu en short rouge, armé d'une bouteille en plastique remplie d'un breuvage douteux. Les tongs sont à proscrire : les rues animées exigent des chaussures fermées, solides et confortables. Particularité notable à Dax, où le foulard rouge cède la place à un foulard bleu.
Assister aux rituels officiels
Impossible d'entrer pleinement dans l'esprit des fêtes sans assister aux rituels d'ouverture. Parmi eux, la remise des clés de la ville de Bayonne est l'un des moments les plus symboliques. Depuis 1947, le maire remet aux habitants les trois clés de la cité, un geste fort, accompagné de bandas et de folklore local.
Ces clés sont lancées depuis le balcon de la mairie par des personnalités invitées. Ceux qui parviennent à les attraper peuvent les garder comme trophée. Pour ne pas être largué au milieu des chants, apprenez quelques classiques, à commencer par le fameux refrain de Peña Baiona. Rejoignez les groupes qui entonnent les airs traditionnels, et surtout, ne manquez pas la clôture des fêtes, le dimanche à minuit, marquée par le chant Pobre de Mí (« pauvre de moi »), un adieu mélancolique.
Se rendre dans une peña ?
Une peña à Bayonne.
CDT 64
Le mot peña, d'origine espagnole, signifie littéralement «groupe d'amis fidèles». Mais ici, il désigne des associations festives, souvent musicales, animées par des passionnés de fête, de musique, de gastronomie, de tauromachie ou de rugby. Elles sont au cœur de l'esprit des ferias. Composées en majorité de locaux, ces structures jouent un rôle associatif toute l'année, mais deviennent essentielles pendant les fêtes, créant l'ambiance à travers chants, animations, déambulations.
À Bayonne, pas moins de 76 peñas sont ouvertes au public. Certaines, comme la Peña Orkonpon ou Pottoroak, sont devenues emblématiques. À Dax, on en compte 17, réparties entre centre-ville et périphérie. Les peñas taurines, à l'image du Club Taurin Dacquois, gravitent autour des spectacles organisés dans la plaza dacquoise. On y prolonge les corridas par de longues tertulias, ces débats passionnés sur les corridas. À Mont-de-Marsan, la peña Los Pechos jouit d'une belle renommée.
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Qu'est-ce qu'on y mange ?
Pendant les fêtes, les restaurants proposent souvent un menu unique : melon et jambon de Bayonne, axoa (ragoût de veau épicé) et gâteau basque. Pour une expérience plus authentique, poussez la porte du Comptoir Paysan à Bayonne : les producteurs y servent eux-mêmes leurs spécialités, dans une ambiance conviviale.
Dans les Landes, le canard est à toutes les sauces. Tranches de magret grillé, pommes de terre ou pain en accompagnement. Autre incontournable : le sandwich à la ventrèche grillée, poitrine de porc marinée, saisie à la plancha, servie dans un pain croustillant. En dessert, laissez-vous tenter par le Pastis landais, cette brioche parfumée à l'anis ou à la fleur d'oranger.
Fête ou féria ?
Le mot «feria», d'origine espagnole, signifie à l'origine «foire». En France, il désigne désormais ces grandes fêtes populaires du Sud, mêlant musique, traditions et souvent tauromachie, comme à Nîmes, Dax ou Pampelune. Mais attention aux nuances. À Bayonne, et dans la plupart des villages du Pays basque, on préfère parler de fêtes, la tauromachie n'occupant pas la même place centrale qu'ailleurs. À Mont-de-Marsan, d'ailleurs, on ne parle pas de «fête», mais de «heste», prononcé à la gasconne.
Je tente la course de vachettes ?
Entrer dans l'arène et se mesurer à une vachette, une attraction locale.
Landes attractivité
À Bayonne, c'est une tradition bien ancrée. Le principe : entrer dans l'arène pour se mesurer à une vachette devant 6 000 spectateurs. Les cornes sont emboulées (protégées), mais le risque reste réel. Avant de pénétrer dans l'arène, les participants doivent signer une décharge de responsabilité. Certains habitués, quasi-professionnels, offrent un véritable spectacle.
À savoir
Privilégiez les transports en commun. Dans les Landes, pensez au bus des Férias ; à Bayonne, utilisez le réseau Txik Txak et son bus des fêtes.
Repérez les 'Lieux Refuge', signalés par un logo dédié. Ils regroupent des peñas partenaires du protocole Safe Toki et des établissements participant au dispositif Angela, qui protègent les personnes en danger selon des procédures clairement définies.
Infos pratiques
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fetes.bayonne.fr ; daxlaferia.fr ; montdemarsan.fr
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