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Pedro Severino, le footballeur brésilien rescapé

Pedro Severino, le footballeur brésilien rescapé

L'Équipe10-07-2025
Le footballeur Pedro Severino, fils de l'ex-transfert le plus cher du Stade Rennais en 2000, a frôlé la mort lors d'un accident de la route. Trois mois après, son père parle de miracle.
L'autoroute BR-050 devait le conduire vers son rêve. Celui de jouer en Première Division brésilienne et d'imiter son père, Lucas Severino, ex-attaquant prolifique de l'Athletico Paranaense, buteur emblématique au Japon (au FC Tokyo entre 2004-2007 et 2011-2013) mais joueur énigmatique au Stade Rennais, où son transfert sensation (21,3 M€) avait fait flop au début des années 2000. Comme son père, c'est au Botafogo de Ribeirao Preto, là où Socrates et Rai ont débuté, que Pedro Severino a fait ses gammes avant d'aller voir plus haut.
En début d'année, il est prêté au Red Bull Bragantino, qui l'attend le 4 mars pour intégrer l'effectif. Afin de rallier Atibaia, à 300 km de sa ville natale, son père fait appel à un chauffeur confirmé. Avec Pedro Castro, un milieu de terrain de 18 ans, ils prennent la route au petit matin. Mais vers 5 heures, le chauffeur, dont le taux d'alcoolémie se révélera négatif, s'endort au volant. Son véhicule s'encastre à pleine vitesse dans le châssis arrière d'un camion. Le conducteur et Pedro Castro s'en sortent avec des égratignures.
Assis sur le siège passager, Pedro Severino est victime d'un traumatisme crânien « extrêmement grave » et est transporté à l'hôpital dans un état critique. Un protocole de mort cérébrale est même ouvert et certains médias annoncent le pire.
Mais le jeune homme finit par réagir, d'abord en toussant puis en serrant la main de sa mère. « Ce réflexe a révélé une activité neurologique et donc une possibilité de vie », résume Gil Teixeira, coordinateur des soins intensifs de l'hôpital Unimed de Ribeirao Preto. Souffrant aussi de multiples fractures de la face et de la base du crâne, l'attaquant subit quatre interventions, dont l'une afin de reconstruire une partie de son crâne avec une prothèse en ciment osseux fixée par des plaques de titane.
Après plusieurs jours de soins intensifs, il parvient à articuler « mãe » (maman) puis à écrire le mot « obrigado » (merci) sur un carnet. Plus d'un mois après l'accident, son père confirme que son fils va s'en sortir. Puis « après 80 jours d'angoisse, de pleurs, de surprises et de joie, Pedro est vivant et vivra », annonce-t-il, avant de saluer un groupe venu sur le parking de l'hôpital pour prier et allumer des bougies en guise de soutien.
De retour chez lui, 98 jours après le drame, Pedro, qui parvient à se déplacer et même à shooter dans un ballon, va poursuivre sa rééducation. « Il présente un déficit moteur côté gauche. Mais il est conscient, orienté et verbal, se félicite son neurologue. Il a bien récupéré pour quelqu'un qui était entre la vie et la mort il y a encore trois mois. »
Son père parle de « long chemin vers la réhabilitation » mais surtout de « joie et de bonheur » car son fils pourra « recevoir notre amour, celui de ses frères et de ses chiens. Dieu nous a bénis et a accompli un miracle », a conclu l'ex-attaquant du Stade Rennais dans une vidéo de remerciements bouleversante.
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time15 hours ago

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L'Olympique de Marseille pousse pour obtenir la signature de l'ailier du Feyenoord Rotterdam. Une transaction qui pourrait aboutir aux alentours des 35 millions d'euros, ce qui représenterait le plus gros achat de son histoire. Une famille qui a tout sacrifié pour sa carrière Comme bon nombre de Brésiliens, Igor Guilherme Barbosa da Paixão a le football dans le sang. Une passion qu'il exerce d'abord avec sa famille à Macapá, une ville située à l'embouchure de l'Amazone où vivent plus de 400 000 âmes, puis à Curitiba, 2 800 kilomètres au sud, dès l'âge de 14 ans : «Mon père m'a inscrit à des stages d'essai dans plusieurs clubs, dont Corinthians, Flamengo, Santos et Curitiba. Je me suis entraîné dans chacun d'eux. Finalement, j'ai pris l'avion pour Curitiba, j'y ai fait deux séances d'essai et, Dieu merci, tout s'est bien passé», expliquera-t-il plus tard. Ses parents, sa sœur et sa cousine le rejoindront ensuite jusqu'à son départ pour les Pays-Bas contre 4,5 millions d'euros. Désormais, ce grand fan de Ronaldinho a la Seleçao en ligne de mire. Carlo Ancelotti l'a déjà inclus dans sa première pré-liste pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en juin dernier. «Mon plus grand rêve est de jouer pour l'équipe nationale brésilienne. Ma famille et moi travaillons d'arrache-pied pour y parvenir», assure le principal intéressé. Le Milan AC, Benfica ou encore Manchester City à son tableau de chasse À tout juste 25 ans, cet ailier de poche (1m68) est rompu aux joutes Européennes. Champion des Pays-Bas avec le Feyenoord Rotterdam en 2023 et vainqueur de la Coupe et de la Supercoupe en 2024, il sait se montrer décisif lorsque la pression augmente, d'où sa valeur très élevée (35 millions selon le site spécialisé Transfermarkt). Rien que sur la saison écoulée, le Brésilien a accroché le Milan AC, Benfica ou encore Manchester City à son tableau de chasse. En mars, il s'est même offert un chef-d'œuvre face à Twente en Eredivisie avec un triplé et deux passes décisives dans une victoire 6-2 à l'extérieur. De quoi faire gonfler ses statistiques à 18 buts et 14 passes décisives en 46 matches toutes compétitions confondues. Aligné en «faux pied», c'est-à-dire à gauche alors qu'il est droitier, Paixão brille par son sens du dribble et sa vitesse dévastatrice. Il est également capable de distiller des bons ballons, notamment sur coup franc (2 de ses 4 passes décisives en Ligue des champions l'ont été sur coups de pied arrêtés). Une vraie valeur ajoutée pour le deuxième de la dernière saison de Ligue 1. Publicité En lice pour être élu meilleur joueur de la saison d'Eredivisie Luuk De Jong, Noa Lang, Ivan Perisic… Le championnat des Pays-Bas regorge de talent, particulièrement au sein du «Big Three» formé par l'Ajax Amsterdam, le PSV Eindhoven et le Feyenoord Rotterdam. Igor Paixão a intégré le dernier cité en 2022. Après deux saisons couronnées de succès (voir plus haut), le club a connu un grand chamboulement avec le départ de l'entraîneur Arne Slot pour Liverpool et la difficile succession par Brian Priske. Dans ce contexte, le natif de Macapá a réalisé la meilleure saison statistique de sa carrière, ce qui lui a permis d'être en lice pour recevoir le titre de meilleur joueur de la saison d'Eredivisie. «Paixão rayonne de joie. C'est un plaisir de travailler avec lui. Il travaille dur, il est facile à entraîner et ouvert à tout. Igor a tout ce qu'on recherche chez un joueur, mais surtout, il a des qualités incroyables », a salué Van Persie, de retour dans son club de cœur en tant qu'entraîneur dès le mois de février dernier après un début de saison contrastée de «de trots van Zuid» («la fierté du Sud»), le surnom du Feyenoord Rotterdam. 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Un joueur qui pourrait devenir la recrue la plus chère de l'histoire de l'Olympique de Marseille Le 17 octobre 2016, le champion d'Europe 1993 basculait dans une nouvelle ère avec l'arrivée à la tête du club de Frank McCourt après 20 de règne de la famille Dreyfus. Assurément ambitieux, l'Américain a mis la main à la poche pour offrir à ses supporters le droit de rêver à nouveau. S'il y a bien eu une finale de Ligue Europa en 2018, le bilan comptable reste bien maigre et le Top 5 des recrues les plus chers de l'histoire de l'OM regorge de flops en tous genres. On peut notamment citer le Portugais Vitinha, n°1 de ce classement, recruté à l'hiver 2023 contre un chèque de 32 millions d'euros et appelé à devenir le buteur tant attendu par les dirigeants olympiens. Il a finalement été prêté puis vendu au Genoa la saison suivante, tout comme Kevin Strootman qui avait coûté 25 millions d'euros hors bonus à l'OM en 2018. Enfin, il y a eu le passage éclair d'Elye Wahi, acheté 27 millions d'euros à Lens l'été dernier et revendu pour une somme quasiment équivalente à Francfort l'hiver suivant. Reste Dimitri Payet en janvier 2017 pour son retour au club après un passage par West Ham. Le Réunionnais a coûté 29 millions d'euros mais il a laissé une trace indélébile aux supporters ciel et blanc. Pour Mason Greenwood, exfiltré de Manchester United l'été dernier contre 26 millions d'euros, tout reste à faire alors qu'il pourrait former un duo de feu avec Paixão.

«Un mois depuis notre "jusqu'à ce que la mort nous sépare"» : l'hommage déchirant de la veuve de Diogo Jota
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Le Figaro

time19 hours ago

  • Le Figaro

«Un mois depuis notre "jusqu'à ce que la mort nous sépare"» : l'hommage déchirant de la veuve de Diogo Jota

Un mois après leur mariage de conte de fées et vingt jours après l'accident mortel qui a emporté le footballeur de Liverpool, sa veuve brise le silence dans un post Instagram. Les mains entrelacées, les alliances brillantes, et cette danse qui n'aura duré qu'onze jours. Rute Cardoso, 28 ans, a publié ce mardi 22 juillet un trio de photos de son mariage avec Diogo Jota sur Instagram. «1 mois de notre "jusqu'à ce que la mort nous sépare". Pour toujours», s'émeut la veuve du footballeur portugais de Liverpool, décédé le 3 juillet dans un accident de voiture en Espagne, signant son message d'un «ta fille blanche». Sur les clichés, on découvre le couple radieux lors de son mariage, le 22 juin au Portugal. Lui, en costume bleu marine, la fait tournoyer dans sa robe blanche vaporeuse lors de leur première danse. Impossible d'imaginer alors que onze jours plus tard, tout s'écroulerait sur l'A52 espagnole, près de Zamora. D'après les informations du Sun, Diogo Jota, 28 ans, et son frère André Silva, 25 ans, se dirigeaient vers un ferry pour rentrer au Royaume-Uni quand le pneu de leur Lamborghini a éclaté. La voiture a quitté la route avant de prendre feu. Les deux frères n'ont pas survécu. Publicité Treize ans d'histoire, trois enfants Entre Rute Cardoso et Diogo Jota, tout a commencé sur les bancs de l'école. Les deux fréquentent le même lycée et entament une relation en 2013. Les débuts professionnels du sportif en tant que footballeur sont d'abord compliqués. Mais en 2017, Diogo Jota rejoint le club Wolverhampton, en Angleterre. De son côté, Rute, qui s'est toujours décrite comme sa «fan numéro un», le suit du Portugal en Espagne, puis en Angleterre. Les années passent, la carrière du sportif est prolifique, et le couple accueille son premier enfant, Denis, en février 2021. Puis en mars 2023, un autre petit garçon, prénommé Duarte, vient agrandir la famille. Diogo et Rute ont ensuite donné naissance, en 2024, à une petite fille dont le prénom n'a pas été divulgué. La veille de l'accident, la mère de famille a d'ailleurs partagé de magnifiques souvenirs de ce jour si spécial sur Instagram. En effet, une vidéo avait été réalisée le jour des noces, compilant les plus beaux moments du mariage. «Une journée que nous n'oublierons jamais», a écrit Rute en légende de la publication. Sur les images, la voix off prononce un discours touchant au sujet de l'amour et du mariage. «Aujourd'hui est un jour qui marquera vos vies pour le reste de vos jours. C'est le seul jour où vous pouvez vous réunir, en même temps, au même endroit, avec votre famille, vos amis, pour célébrer ce qui compte vraiment, c'est-à-dire l'amour», peut-on entendre sur l'extrait.

Angleterre-Italie (2-1 a.p.) : au bout du suspense, les Anglaises retrouvent la finale de l'Euro
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Le Parisien

timea day ago

  • Le Parisien

Angleterre-Italie (2-1 a.p.) : au bout du suspense, les Anglaises retrouvent la finale de l'Euro

Encore un miracle pour l'Angleterre à l'Euro 2025 . Après un quart de finale arraché face à la Suède (2-2 a.p., 3-2 t.a.b.), rebelote en demi-finale contre l'Italie (2-1 a.p.). Dans les deux scenarii, les tenantes du titre ont été menées au score. Dans les deux scenarii, elles sont passées proches de l'élimination surprise. Et dans les deux scenarii, elles s'en sortent et disputeront une deuxième finale de suite. Ce sera dimanche soir face à l'Espagne ou l'Allemagne. Pour la cinquième fois en cinq matchs dans cet Euro, l'Italie a pourtant ouvert le score. En contre-attaque, elle a surpris son adversaire et marqué grâce à Barbara Bonansea, seule au deuxième poteau, d'un enchaînement du gauche sous la barre (0-1, 33e). Pour les « Lionnesses », deux occasions seulement lors du premier acte : Alessia Russo, d'abord (19e), mais sa frappe fuit le cadre. Lauren James, ensuite (38e), mais son tir dans la surface est repoussé par Laura Giuliani. Après la pause, l'Angleterre s'est ajustée avec l'entrée de Beth Mead, l'attaquante d'Arsenal. Les occasions ont été plus nombreuses, par Lauren Hemp (51e) ou Lucy Bronze (80e, 81e). Sans sa capitaine, Cristiana Girelli, sortie blessée à l'heure de jeu, l'Italie a su résister, s'arrachant physiquement… jusqu'à la 97e minute. Michelle Agyemang récupère le ballon dans la surface et ajuste Giuliani (1-1, 97e). Miraculées, les Anglaises s'offrent une prolongation. Qu'elles ont dominée. Agyemang, encore elle, trouve la barre transversale (117e). Avant une décision arbitrale discutable et un pénalty pour une faute légère sur Beth Mead. Chloe Kelly, auteure d'un doublé contre la Suède, se charge de frapper et manque sa tentative, repoussée par Giuliani. Mais elle s'arrache pour inscrire le deuxième but sur le rebond (2-1, 119e). Voilà les Anglaises encore en finale. Par la petite porte.

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