
L'Europe se bat contre les incendies en pleine canicule
(Madrid) L'Europe suffoque mardi sous le poids d'une canicule qui s'installe, alors que les incendies, dont le nombre et l'intensité sont favorisés par le réchauffement climatique, se multiplient, notamment dans la péninsule ibérique.
Agence France-Presse
En Espagne, où plusieurs dizaines d'incendies, d'importance diverse, ont été dénombrés, un homme est mort dans la nuit dans un incendie qui avait éclaté lundi soir à Tres Cantos, une localité située à 25 kilomètres au nord de Madrid, et qui a détruit plus d'un millier d'hectares. L'homme avait été brûlé sur plus de 90 % du corps.
« Nous sommes en risque extrême pour les incendies de forêt », a commenté le premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur le réseau X.
Plusieurs milliers de personnes ont été contraintes de passer la nuit hors de chez elles, leur évacuation se faisant parfois dans l'urgence.
En France, 14 départements du sud-ouest et du centre-est sont en vigilance rouge canicule. « C'est étouffant, il n'y a pas d'air, que du béton », constate Andréa, 21 ans, qui démarche les piétons pour le compte d'une association à Lyon (Centre-Est).
« Fait déjà trop chaud », se plaint Alain Bichot, 34 ans, attablé de bon matin en terrasse à Dijon (Centre-Est). « Je préfère encore aller au bureau. Au moins, il y a l'air climatisé », ajoute-t-il.
« Pas surprenante »
PHOTO PATRICIA DE MELO MOREIRA, AGENCE FRANCE-PRESSE
La silhouette d'un homme est photographiée alors qu'un incendie fait rage à Trancoso, au Portugal, le 11 août 2025.
« La vague de chaleur affectant actuellement la France, l'Espagne et les pays des Balkans n'est pas surprenante », a expliqué à l'AFP par écrit Akshays Deoras, expert en météorologie à l'université britannique de Reading.
« Elle est conduite par un dôme de chaleur qui persiste au-dessus de l'Europe. En raison du changement climatique, nous vivons maintenant dans un monde sensiblement plus chaud, et cette réalité accroît à la fois la fréquence et l'intensité des vagues de chaleur », a-t-il poursuivi.
La sécheresse est la réalité pour plus de la moitié de l'Europe, principalement pour le pourtour méditerranéen, depuis plusieurs mois, une situation qui constitue un terrain propice pour les incendies.
Signe alarmant d'un phénomène qui menace toute l'Europe, l'Agence britannique pour l'Environnement a indiqué mardi que la pénurie d'eau en Angleterre était désormais classée « d'importance nationale ». Les six premiers mois de l'année ont été les plus secs depuis 1976, année qui avait été marquée par une très forte sécheresse en Europe.
Dans le sud de l'Espagne, un drame a été évité lundi soir lorsque le feu a repris près de Tarifa, en Andalousie, une zone très prisée des touristes déjà frappée la semaine dernière.
« Temps record »
« Nous avons vécu des moments de danger extrême, parce que les flammes arrivaient à l'entrée des urbanisations », a expliqué le conseiller à l'intérieur du gouvernement régional andalou, Antonio Sanz, qui a ajouté que les évacuations s'étaient opérées « dans un temps record ».
Un agent de la Garde civile participant aux opérations d'évacuation a été blessé lorsqu'il a été renversé par une voiture.
Mardi matin, sur quelque 2000 personnes évacuées dans cette province de Cadix, plusieurs centaines ont reçu l'autorisation de rentrer chez elles.
De la même manière, quelque 600 résidants de plusieurs villages évacués en raison de l'incendie qui a ravagé le site naturel de Las Médulas – classé par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'Humanité –, dans la région de Castille-et-Léon (nord-ouest de Madrid), ont pu rentrer chez elles mardi matin, mais plusieurs incendies restaient actifs dans la même région près de Zamora.
Au Portugal voisin, trois incendies continuaient de faire rage, le plus préoccupant étant celui de Trancoso (Centre), qui a débuté samedi et mobilisait 700 pompiers et quatre moyens aériens.
Les autorités redoutent une journée très difficile en raison de températures pouvant atteindre 44 °C dans le sud.
L'Italie n'est pas épargnée, avec 11 villes placées en alerte rouge en raison de la canicule, dont pratiquement toutes les plus grandes villes du pays (Rome, Milan, Turin…).
Dans ce panorama sombre, les progrès réalisés contre un incendie ravageant depuis samedi une vaste zone du parc national du Vésuve, le volcan dominant le golfe de Naples, constituait la seule seule bonne nouvelle.
Au sud-est du continent, les Balkans sont également en première ligne, qu'il s'agisse de l'Albanie, où 14 foyers sont encore actifs lundi, du Montenegro ou de la Croatie. Le Kosovo a connu en juillet son jour le plus chaud jamais enregistré avec une température de 42,4 °C.
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Du camping à la gare pour dépanner des étudiants sans logement
Du camping à la gare pour dépanner des étudiants sans logement (Utrecht) Après une nuit mouvementée, des étudiants à la mine fatiguée émergent de tentes au petit matin. Mais au lieu d'un camping de festival, c'est au premier étage de la gare d'Utrecht qu'ils ont passé la nuit, au son des annonces de départs de la compagnie de trains des Pays-Bas. Stéphanie HAMEL Agence France-Presse Pour la première fois, les chemins de fer néerlandais (NS) ont établi une aire de camping temporaire pour accueillir 12 nouveaux étudiants qui n'ont pas encore trouvé de logement à Utrecht, le temps de la semaine d'intégration, période cruciale de socialisation avant la rentrée universitaire. « Nous voulions vraiment faire quelque chose pour cette tranche d'âge », a déclaré à l'AFP Sarah van Amerongen, porte-parole de la NS. « Il y a une grande pénurie de logements pour eux à Utrecht, mais aussi dans toutes les autres grandes villes. Alors nous nous sommes dit que […] ce serait super sympa de leur offrir un endroit où dormir ici, au cœur d'Utrecht », a poursuivi Mme van Amerongen, 29 ans. Pour Arthur Simeon, futur étudiant de 22 ans en licence d'économie, camper dans la gare lui permet d'éviter les deux heures de trajet quotidien depuis son logement temporaire à Delft. « Je suis tout nouveau dans le pays. J'ai besoin de connaître des gens et de me faire des amis ! », explique à l'AFP le jeune homme arrivé il y a trois semaines aux Pays-Bas de Kampala, en Ouganda. En plus de dormir dans des tentes, les étudiants se sont vu offrir le petit-déjeuner par différents commerces de la gare, des activités dont un concert et un cours de yoga, et plus essentiel : l'accès aux douches d'une salle de gym voisine. « C'est un peu pénible de devoir aller jusqu'au Basic Fit (salle de gym) tous les soirs pour prendre une douche, car il faut sortir dehors en tongs […], mais à part ça, je dors bien », commente une autre campeuse, Asia Ferrando, future étudiante en master de criminologie internationale. Crise du logement Pour l'Italienne de 23 ans, cette initiative de la NS est la bienvenue, alors qu'elle cherche depuis maintenant trois mois un logement à Utrecht. « C'est assez difficile car les prix sont bien sûr très élevés. Certains endroits ne vous permettent pas de vous enregistrer auprès de la municipalité, et en tant qu'étudiant, vous devez vous enregistrer aux Pays-Bas pour rester plus de quatre mois, » explique-t-elle. Entre ceux qui refusent de faire visiter leur logement à distance via appel vidéo ou d'autres qui refusent de vivre avec des étrangers ne parlant pas le néerlandais, le parcours de Mme Ferrando pour trouver un logement est semé d'embûches, représentatif d'une crise qui ne s'arrange pas aux Pays-Bas. « Nous sommes un petit pays, mais il nous manque près de 30 000 chambres étudiantes, et c'est un problème assez grave, surtout dans les grandes villes », explique Joost Bokkers, fondateur de Hospi Housing, entreprise sociale visant à connecter les personnes en recherche de logement à celles qui disposent d'une chambre chez eux. « Beaucoup d'étudiants doivent interrompre leurs études, ne pouvant pas venir aux Pays-Bas car ils n'ont pas de logement », se lamente-t-il, ajoutant que les étudiants internationaux sont plus vulnérables aux escroqueries, n'ayant pas de réseau sur place sur lequel s'appuyer. À Utrecht seulement, la pénurie s'élève à 6000 chambres étudiantes, précise M. Bokkers, 32 ans, venu rendre visite aux campeurs pour leur apporter son aide. C'est néanmoins l'esprit un peu plus léger que les 12 étudiants reprendront leur recherche de logement jeudi, quand la NS aura remballé les tentes, se sentant un peu plus intégré dans leur nouvelle ville d'accueil.


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2 hours ago
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