logo
Suspension pour dopage, sans classement en janvier 2024 : le Polonais Kamil Majchrzak affrontera Rinderknech au 3e tour à Wimbledon

Suspension pour dopage, sans classement en janvier 2024 : le Polonais Kamil Majchrzak affrontera Rinderknech au 3e tour à Wimbledon

L'Équipe2 days ago
Le Polonais Kamil Majchrzak, futur adversaire d'Arthur Rinderknech au 3e tour de Wimbledon, avait été suspendu 13 mois pour infraction de dopage, avant de réussir une opération express de remontée au classement.
En juin 2023, Kamil Majchrzak a été suspendu 13 mois après avoir commis une infraction de dopage. Le joueur de 29 ans, qui avait atteint son meilleur classement en février 2022 (75e) place, avait été testé positif à trois substances interdites avec des quantités minimes, à Sofia, au Japon et à Séoul, en septembre et octobre de l'année dernière, et par des autorités polonaises en novembre.
Il avait finalement prouvé que ses échantillons positifs étaient dus à des boissons isotoniques contenant la substance contaminée sans étiquetage approprié. L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) avait reconnu que Majchrzak « n'avait pas sciemment ou intentionnellement » commis une infraction. Tout en déclarant que le Polonais reconnaissait que les joueurs de tennis étaient conscients des risques liés aux suppléments contaminés.
En colère face au cas Sinner
En voyant le cas de Jannik Sinner, et la procédure finissant par une suspension de trois mois, Majchrzak n'a pas pu cacher sa déception sur les réseaux sociaux. « Je n'entrerai pas dans les détails pour ma santé mentale, mais le fait de ne pas pouvoir me défendre devant un tribunal tout au long de mon affaire, alors que d'autres peuvent jouer normalement dans les mêmes circonstances que moi, ne m'apporte aucune paix. Je suis dévasté et accablé. »
« Il n'y a aucun doute à ce sujet. L'ITIA fait pression sur les athlètes pour qu'ils acceptent ces sanctions, affirmera de son côté Marcel Du Coudray, le coach du Polonais au site Ubitennis. Leur ton vous pousse également à accepter la sanction qu'ils vous proposent. Nous n'avons pas vraiment discuté avec eux pour savoir si nous pouvions les battre ou non. Kamil a pu prouver son innocence et prouver sans l'ombre d'un doute qu'il s'agissait d'une contamination accidentelle. Il s'agissait de savoir si nous voulions accepter la durée qu'ils nous imposeraient. »
Un retour express
Sans aide d'aucune sorte, et sans wild-card, le Polonais est reparti sans classement en janvier 2024. D'abord en gagnant un Futures (troisième échelon du tennis professionnel mondial) d'entrée à Monastir (Tunisie), sans faiblir sur le circuit secondaire avec un titre, en Challenger cette fois-ci, à Kigali (Rwanda).
En août, il pointait déjà au 167e rang mondial, en capacité de disputer les qualifications à l'US Open où il échouait au 3e tour. Cette année, il est sorti des qualifications à l'Open d'Australie avant d'atteindre les demies à Marrakech où il avait notamment battu Alexandre Muller et gagné le Challenger de Madrid. Avant ce 3e tour de Wimbledon (victoires face à Berettinin et Quinn), il n'avait plus gagné un match depuis le Masters 1000 de Madrid où il s'était qualifié pour le tour principal.
Il affrontera donc Arthur Rinderknech vendredi sur les courts anglais. Le Français, encore interrompu par la nuit mercredi, est venu à bout du Chilien Cristian Garin en cinq sets (3-6, 6-3, 7-6 [3], 4-6, 6-3) après avoir battu Alexander Zverev au premier tour.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Wimbledon 2025, un tournoi marqué par la profondeur du circuit et les surprises en série
Wimbledon 2025, un tournoi marqué par la profondeur du circuit et les surprises en série

L'Équipe

time3 hours ago

  • L'Équipe

Wimbledon 2025, un tournoi marqué par la profondeur du circuit et les surprises en série

Laura Siegemund, tombeuse vendredi de Madison Keys (n° 6 et victorieuse de l'Open d'Australie), s'est ajoutée à la longue liste de surprises qui peuplent le tournoi. Mais quelle mouche a piqué Wimbledon ? Vous prendrez bien un petit Siegemund (104e)-Sierra (lucky-loser, 101e) en huitièmes de finale d'un tableau féminin délesté de six joueuses du top 10, avec une dernière en date nommée Madison Keys, vaincue vendredi (6-3, 6-3) par l'Allemande de 37 ans, qui avait échoué jadis ici dix fois en qualifs avant une première présence dans le tableau en 2015, et jamais depuis au-delà du 2e tour ? Bienvenue dans l'univers totalement fou de ce tournoi, chez les femmes comme chez les hommes, garni de résurrections subites (Marin Cilic, Nicolas Jarry), d'apparitions folles (August Holmgren), de découpages en série de têtes du même nom (23 out dans les deux premiers jours, 26 restantes au 3e tour, record battu) et de favoris en plein burn-out (Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas), ou pas loin de la crise de nerfs (Daniil Medvedev). Fatigue, balles lourdes, surfaces plus lentes, niveau global homogène Les Français ont mis du leur dans cette foire à la surprise toujours propice aux belles histoires, ou aux plus tristes, légendant ce monde très éreintant du circuit. On connaissait le contexte de la fatigue inhérente à un calendrier très chargé, quand il faut sans cesse justifier son statut contre des adversaires de mieux en mieux préparés, tandis que les balles lourdes et les surfaces plus lentes ou abrasives affaiblissent les corps. Ce Wimbledon 2025 semble expurger la quintessence de ce constat. « Selon moi, Il y a trois joueurs au-dessus du lot, Sinner, Alcaraz et Djokovic, explique Adrian Mannarino. Après, les joueurs qui sont entre le top 80 et le top 200 jouent beaucoup mieux qu'avant, tandis que les joueurs entre 4 et 20 sont moins solides... Quand je suis arrivé sur le circuit, tu avais quatre monstres, mais ensuite Ferrer, Berdych, Tsonga, Del Potro qui ne perdaient que rarement en dessous d'un certain niveau. Maintenant, c'est plus "atteignable". Il y a beaucoup de joueurs excellents, mais ils ont des défaites surprenantes. Du coup, on se dit qu'il y a toujours une petite chance. Ce Wimbledon reflète un peu tout ça. Il y a des surprises, mais est-on si étonnés que ça ? Non, je ne trouve pas, et c'est sympa, c'est excitant à regarder. » « La "profondeur" sur le circuit devient beaucoup plus importante, confirmait Frances Tiafoe après sa défaite contre Cameron Norrie, mercredi, au 2e tour. Il n'y a pas si longtemps, "Cam" avait atteint les demi-finales ici (2022), et maintenant je le joue dès le deuxième tour. Il y a des joueurs qui "flottent" comme ça, et puis il y a des jeunes qui jouent bien. Ça devient vraiment difficile. Ce n'est plus comme avant, où on pouvait atteindre son classement plus facilement. Maintenant, il y a beaucoup de joueurs que vous ne connaissez même pas qui débarquent et, avant même de vous en rendre compte, vous vous retrouvez à lutter au quatrième ou au cinquième set. Et si vous n'êtes pas prêt, vous allez perdre. » La spécificité du gazon joue aussi On peut ici ajouter le facteur gazon, une surface à part utilisée un mois dans l'année, d'une approche différente avec les effets slicés qui ne convient pas à tous les styles (n'est-ce pas Gauff ?). Sans doute propice à un nivellement des valeurs parce qu'un très bon serveur peut faire des différences qu'il ne fait pas ailleurs, ou que les manieurs de balle peuvent mieux rivaliser avec les frappeurs du fond. Et sa lenteur semble (paradoxalement ?) redonner sa chance à plus de joueurs dans des formats de matches qui semblent se rallonger à l'extrême cette année, avec des marathons qui s'empilent. « Et je trouve qu'il est encore plus lent que les dernières années, se plaignait Quentin Halys, éliminé par Holmgren au premier tour. Ce n'est que mon avis, mais j'ai l'impression que pas mal de joueurs le partagent. L'an dernier, je ne jouais que des services-volées, ou presque. Et c'était impossible cette année... » Mais impossible n'est plus anglais : chez les hommes, trois qualifiés (Jarry, déjà en 8es, Holmgren qui joue aujourd'hui, et Mannarino) s'étaient hissés jusqu'au 3e tour, tandis que deux lucky-losers sont toujours en course, Marton Fucsovics et Solana Sierra. Qui va donc défier Siegemund pour un drôle de choc. À lire aussi Plus un Bleu au stade des étincelles Sabalenka n'est plus la même Billets rares, longue attente : l'ambiance unique de "The Queue" On a visité le camp de base des Bleus à deux pas des courts

« Je n'ai jamais vu autant de monde, en plus de dix ans, à faire la queue » : pourquoi Wimbledon reste l'un des derniers grands événements à privilégier le guichet physique
« Je n'ai jamais vu autant de monde, en plus de dix ans, à faire la queue » : pourquoi Wimbledon reste l'un des derniers grands événements à privilégier le guichet physique

L'Équipe

time4 hours ago

  • L'Équipe

« Je n'ai jamais vu autant de monde, en plus de dix ans, à faire la queue » : pourquoi Wimbledon reste l'un des derniers grands événements à privilégier le guichet physique

Tradition immuable, « The Queue » voit chaque jour plus de 15 000 personnes attendre pendant des heures, certains toute une nuit, pour décrocher un précieux sésame vers le tournoi londonien. Les Britanniques ont sans aucun doute un tas de défauts, la liste est trop longue pour la détailler ici, mais s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas leur retirer, c'est ce goût certain pour l'attente. Plus elle est interminable, mieux c'est. Et le pire, c'est qu'ils ont réussi à convertir tout le monde, Français compris. Chaque matin, depuis une semaine comme depuis un siècle, le spectacle est le même à Wimbledon Park. Le gazon du All England Club n'est qu'à une centaine de mètres de là, et le plus dur commence pour quiconque franchit l'arche « Welcome to The Queue ». Ils sont plus de 15 000, dès l'aube, à se plier à ce cérémonial immuable, qui paraît d'un autre temps à l'heure des billetteries en ligne. Mais Wimbledon reste l'un des derniers événements majeurs dans le monde à délivrer des tickets physiques au guichet, au jour le jour. Ici plus qu'ailleurs, la tradition fait la loi, ça vaut pour la tenue blanche, les fraises et le couvre-feu, ça fait plus de cent ans que ça dure et ce n'est pas près de changer. Alors le principe n'a pas bougé, on ne peut plus simple : premier arrivé, premier servi. Inutile de vouloir jouer au plus malin, la gruge est impossible. Chacun reçoit à son arrivée sur site sa queue card numérotée. Et c'est tout. Il ne reste plus qu'à attendre. Pour être sûr d'entrer au Centre Court, il faut sortir la tente Les plus vaillants et organisés seront dans les 500 premiers à avoir accès à la billetterie pour le Centre Court, avec un prix d'appel fixé à 75 livres (87 euros) en début de tournoi et qui grimpe à partir de dimanche à 150 livres (174 euros). Les 500 suivants pourront se rabattre sur le Court 1, et idem pour le Court 2. Pour tous les autres, ce sera le ground pass à 30 livres (35 euros). S'il reste de la place. Pour éviter une mauvaise surprise et s'assurer un sésame pour les courts principaux, l'unique solution est de sortir les sardines et de planter sa tente pour y passer la nuit. L'ambiance tourne très rapidement à l'esprit camping, avec pour certains la panoplie complète table-chaise-claquettes-apéro, quand d'autres se rejoignent pour un foot histoire de faire passer le temps. L'attente est partout, pour les toilettes, les douches, les food-trucks et évidemment la boutique, les Britanniques ne perdant pas le sens du business, tant qu'à faire. « C'est une journée où on attend beaucoup, mais une fois à l'intérieur, ça va être magique, inoubliable » Frank Voileau, habitué de Wimbledon La supérette qui fait l'angle est ravie, les livreurs de pizzas aussi, et plus la nuit avance, plus la queue prend forme, dans un ballet tenu au cordeau par les stewards. Les heures défilent et les numéros s'enchaînent à une vitesse folle. Hier, une arrivée à 2 h 18 du matin permettait d'obtenir le ticket numéro 2365, alors qu'à 5 heures pétantes, la barre des 6 000 était déjà franchie. « Je n'ai jamais vu autant de monde, en plus de dix ans, à faire la queue », racontait vendredi après-midi une Anglaise croisée à son entrée dans Wimbledon, après plus de huit heures d'attente. La patience des fans crée l'ambiance unique du tournoi C'est d'ailleurs l'une des limites de ce système. Quand les plus chanceux et/ou fortunés se pavanent avec des grands chapeaux et des costumes tirés à quatre épingles, les gueux ont patienté assis dans l'herbe plus de temps qu'ils ne verront de tennis dans la journée. Mais ça fait partie de l'expérience, et tout le monde assure y trouver son compte. Frank Voileau, 50 ans, est là chaque année depuis 1999. Et on ne la lui fait pas, il a ses tips. « On sait qu'on a deux éléments contre nous, s'il fait beau et s'il y a un Anglais au programme, c'est ce qu'il faut éviter, glissait-il jeudi, sous la grisaille, en surveillant du coin de l'oeil la quinzaine de jeunes licenciés franciliens qu'il accompagne. On les a préparés mentalement, c'est une journée où on attend beaucoup, mais une fois à l'intérieur, ça va être magique, inoubliable. » Impatients mais disciplinés, les jeunes Français ont pris leur mal en patience et ont attendu que leurs tickets soient appelés, avec le numéro 9699 pour Victor, 12 ans, de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine). « C'est sûr que c'est long mais bon, on mange, on s'occupe, on joue à la pétanque. Finalement, ça passe assez vite, et on sait que ça vaut le coup. » En roublards, certains de la bande ont réussi à se faufiler jusque sur le Centre Court. Ça valait le coup d'attendre. À lire aussi Sabalenka n'est plus la même On a visité le camp de base des Bleus à deux pas des courts Rinderknech, les beaux jours sans fin Raducanu plus forte que la pression

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store