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Pourquoi est-ce difficile d'acheter des actions étrangères ?

Pourquoi est-ce difficile d'acheter des actions étrangères ?

La Presse2 days ago
Siège de la Bourse de Francfort, en Allemagne
Chaque samedi, un de nos journalistes répond, en compagnie d'experts, à l'une de vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc.
« Pourquoi n'est-il pas possible d'acheter des actions sur les marchés boursiers européens ou asiatiques sur plusieurs plateformes de courtage à escompte ? » – Martin
Avoir accès aux marchés étrangers peut paraître attrayant. Ça entraîne cependant une complexité pour les firmes de courtage et les petits investisseurs.
Il ne s'agit pas d'un caprice si votre plateforme de courtage à escompte ne vous permet pas d'acheter des actions étrangères. C'est davantage une question de coûts et de lourdeur administrative par rapport à une demande qui serait selon toute vraisemblance très faible.
« On n'a pas tant de demandes de la part de nos membres et clients », convient Laurence Amann, vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne.
Une demande plus forte amènerait la direction à avoir une réflexion sur le sujet.
PHOTO FOURNIE
Laurence Amann est vice-présidente et directrice générale chez Desjardins Courtage en ligne.
Laurence Amann explique que simplement pour offrir un accès à la Bourse de New York et au NASDAQ, un courtier a des conventions à remplir, des ententes et une réglementation à respecter, et qu'il y a aussi des implications sur le plan fiscal pour les investisseurs.
Imaginez la complexité s'il fallait ajouter un accès au marché européen et au marché asiatique (des places boursières comme Francfort, Londres et Tokyo, par exemple), qui ont leurs règles fiscales et leurs propres exigences, souligne-t-elle.
« Ce n'est pas d'une grande simplicité à offrir pour un courtier », dit Laurence Amann.
Elle note aussi une complexité technologique et la gestion de différentes devises.
D'autres solutions
La porte-parole de la Banque Nationale, Thi Tran, abonde dans le même sens en mentionnant que les coûts associés à l'infrastructure entourant le courtage international sont très élevés et le service complexe.
La Banque Nationale fait aussi remarquer que de manière générale, les frais de courtage et les frais accessoires liés à un achat sur une Bourse en Asie ou en Europe sont prohibitifs, à moins que vous n'envisagiez d'investir de très grosses sommes d'argent.
Des solutions de remplacement existent toutefois pour simplifier la vie des investisseurs qui cherchent à investir à l'extérieur de l'Amérique du Nord de façon autonome.
Les fonds négociés en Bourse (FNB) permettent une exposition à des marchés émergents et étrangers en devises canadiennes, c'est-à-dire sans les inconvénients de la conversion de devises.
Si des fonds communs de placement peuvent être une autre solution, les investisseurs peuvent aussi se tourner vers les certificats américains d'actions étrangères (CAE), communément appelés ADR (American Depositary Receipts), et leurs équivalents canadiens CDR (Canadian Depositary Receipts). Ces instruments financiers permettent d'investir en devises canadiennes dans des actions étrangères précises, par exemple Nintendo et Nestlé.
Ces certificats d'actions étrangères sont des moyens pour une société domiciliée à l'étranger de faire coter ses actions sur une bourse américaine ou canadienne. Ils sont généralement réservés aux sociétés de premier ordre à forte capitalisation.
Exposition internationale
Le trader boursier professionnel François Dubois indique qu'il est néanmoins possible d'acheter directement des titres étrangers via certaines plateformes de négociation comme Interactive Brokers, notamment.
Il ajoute toutefois que la demande reste effectivement faible pour des titres à l'étranger « puisque la majorité des investisseurs préfèrent s'exposer à l'international à travers des FNB négociés ici ».
Les petits investisseurs d'ici semblent donc possiblement mieux servis par les autres solutions offertes.
Les FNB offerts sur les bourses nord-américaines offrant une exposition internationale sont nombreux. On peut par exemple penser aux fonds dont les symboles sont VXC, VEU, VXUS, ZID, ZEA et ZEM.
Si ces autres solutions ne répondent pas à vos besoins ou attentes et que vous tenez absolument à avoir un accès pour acheter des titres internationaux, la meilleure chose à faire demeure de contacter le service à la clientèle de votre plateforme de courtage.
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Couche-Tard rachètera jusqu'à 10 % de ses actions
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