
Tour de France 2025 : la chute de Julian Alaphilippe sur la 17e étape en vidéo
Légère frayeur pour Julian Alaphilippe. Sur la 17e étape du Tour de France, ce mercredi en direction de Valence, le Français de l'équipe Tudor a été déséquilibré par une chute collective à 50 km de l'arrivée.
Il est allé à terre - à moindre vitesse - sur de l'herbe qui longeait la gauche de la chaussée. Carlos Rodriguez, Tobias Foss (Ineos Grenadiers), Magnus Cort Nielsen (Uno-X Mobility) et le Français Paul Penhoët (Groupama-FDJ), aussi impliqués dans la chute, sont tous repartis sans dommage.
C'est la deuxième fois qu'Alaphilippe chute dans ce Tour de France. Il s'était déboîté une épaule sur la 15e étape, dimanche, avant de la remettre en place seul pour finir 3e sur la ligne à Carcassonne.
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L'Équipe
5 minutes ago
- L'Équipe
« Avec lui, tout est taillé sur mesure pour l'athlète » : Javier Sola, l'homme qui a réinventé Tadej Pogacar
Depuis fin 2023, Javier Sola, le très discret technicien espagnol, a permis au Slovène de renouer avec la victoire sur le Tour et de régner sur la planète cyclisme. Si nous n'avions pas croisé le discret Javier Sola en décembre dernier, à Alicante lors d'un stage de préparation de l'équipe UAE Emirates XRG, nous l'aurions imaginé dans la peau d'un geek, planqué dans sa cave derrière ses ordinateurs et des milliers de chiffres et de data. Car l'entraîneur espagnol de Tadej Pogacar, depuis novembre 2023, fuit la lumière (il n'a pas souhaité réaliser d'entretien). Même les athlètes qui travaillent avec lui ne la braquent pas sur ses méthodes d'entraînement. Contactés, un coureur et une coureuse avaient dans un premier temps spontanément accepté d'évoquer leur relation avec le technicien de 39 ans avant, quelques heures plus tard, de décliner, inquiets des conséquences de leur témoignage. Willie Smit, 32 ans et coureur au sein de l'équipe continentale chinoise China Anta - Mentech, fut plus bavard pour évoquer cette collaboration débutée « sur Twitter (aujourd'hui X) en 2018. J'avais découvert toutes les données qu'il publiait. Je l'avais contacté car j'avais trouvé ça très pointu et intéressant ». Initialement réputé pour ses connaissances sur l'aérodynamisme et les réglages des vélos, Javier Sola est un pur produit de la recherche universitaire et son CV déroulé sur son compte Linkedin suffirait à remplir cette page : doctorant à l'Université de Séville, licence en Sciences de l'Activité Physique et du Sport, diplôme de troisième cycle en Sports Cyclistes de Haute Performance, spécialiste en performance humaine, biomécanique et entraînement, fondateur de Training4LL... Des références assez poussées pour séduire Jeroen Swart, directeur de la performance de la formation émirienne : « Avec Javier, nous travaillons ensemble depuis sept ou huit ans. Nous nous étions rencontrés via Twitter (décidément) et nous avions partagé la même philosophie sur les séances d'entraînement. » « Beaucoup pensent qu'il a une recette secrète mais pas du tout. On travaille juste dur sur le vélo, sur la récupération et la nutrition » Ralph Monsalve, coureur vénézuélien Arrivé en 2022 chez UAE, l'ancien coureur amateur n'a pas pris en charge tout de suite le champion du monde, il s'est fait la main auprès de Domen Novak qui, séduit, a conseillé à son compatriote de lui faire confiance quand « Pogi » a souhaité ne plus travailler avec Inigo San Millan, son ancien coach. Depuis l'automne 2023, donc, Pogacar vole, a renoué avec le succès sur le Tour après deux éditions abandonnées à Jonas Vingegaard (2022 et 2023) et Sola ne peut pas y être étranger selon le coureur vénézuélien Ralph Monsalve (38 ans) en lien avec l'universitaire depuis 2019 grâce à... Twitter : « Avec lui, tout est taillé sur mesure pour l'athlète, avec des objectifs clairs. Beaucoup pensent qu'il a une recette secrète mais pas du tout. On travaille juste dur sur le vélo, sur la récupération et la nutrition. » « Il ne fallait pas une étape de montagne de plus » : Pogacar entre fatigue et lassitude Willie Smit apprécie qu'il « ne soit pas de la vieille école avec une autre mentalité, une approche plus saine que d'autres équipes qui proposent des processus extrêmes. Avec Javier, on travaille en début de saison en fonction du niveau physique où se situe notre corps, pas pour gagner une course en février. Sinon, on le paie plus tard. Avec sa méthode, on ne zappe aucun processus et quand le corps peut assimiler, on commence un entraînement plus difficile. Evidemment, pour Tadej, c'est différent (rires). Quand il débute son entraînement, son niveau monte très rapidement. » Le leader d'UAE, toujours en quête de stimuli, a rapidement adhéré car il a horreur de la répétition, ce que Sola parvient à éviter insiste Willie Smit, en fin de carrière : « avec ses protocoles d'entraînement, vous ne nous vous sentez pas stupide à faire comme ci ou comme ça car il n'impose rien d'extrême. Je pourrais faire encore 20 ans avec lui. » « Tadej ne réalisait pas assez de gainage, sur et en dehors du vélo, il s'en est rendu compte lui-même après sa blessure au poignet » Jeroen Swart, directeur de la performance de l'équipe UAE-Emirates L'Espagnol a ainsi proposé au quadruple vainqueur du Tour - qu'il a quasiment tous les jours au téléphone - de le renforcer musculairement (avec son préparateur physique Adriano Rotunno) pour encaisser les classiques de printemps qui demandent plus d'explosivité et aussi de revoir sa position assise, de plus en plus utilisée pour attaquer ou contrer ses adversaires. Car l'utilisation des manivelles plus courtes (165 millimètres) nécessite de garder un compromis entre aérodynamisme et confort : « Tadej ne réalisait pas assez de gainage, sur et en dehors du vélo, il s'en est rendu compte lui-même après sa blessure au poignet (après sa chute lors de Liège-Bastogne-Liège en 2023), rappelle Swart. Et sur le plan de l'entraînement, la Zone 2 (de l'intensité dans l'endurance) préconisée par Inigo San Millan se faisait au détriment d'autres méthodes comme le fractionné à haute intensité et la musculation. Une approche plus globale a donc été privilégiée. » Pogacar, le glouton que ni les défaites ni les chutes ne font vaciller Et ciblée sur les manques du coureur de Komenda, longtemps allergique à la chaleur : à Isola 2000, sur son vélo de route ou de chrono, il s'est infusé des séances de 40 minutes dans un sauna. Ce qui fonctionne pour le quadruple vainqueur du Tour porterait ses fruits aussi auprès d'athlètes moins gâtés par la nature et là encore, la liste des médailles et titres remportés par ses athlètes qu'il a publiée sur ses réseaux remplirait un journal. Beaucoup chez les paralympiques (deux médailles aux JO de Tokyo en 2021), chez des triathlètes ou sur des compétitions secondaires persiflent certains dont ne fait pas partie Smit : « Avant, je me concentrais uniquement sur mes données mais dans le cyclisme professionnel, l'important n'est pas ce que vous pouvez faire à la troisième heure, mais ce que vous pouvez réaliser après quatre ou cinq heures. Et grâce à ses protocoles, je ne tombe jamais malade. Je suis moins fatigué mentalement, je suis plus régulier. » « Il peut encore progresser. Mais je ne peux pas prédire dans quelle mesure, c'est difficile. Je n'ai pas de boule de cristal » Javier Sola à propos de Tadej Pogacar Ralph Monsalve, lui, attendait de Sola qu'il le « fasse progresser et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Après quelques mois de travail en commun, j'ai gagné une étape de Tour de Tachira (en 2020). » Sa seule victoire avec le titre de champion sur route du Venezuela en 2018. Pogacar, lui, a atteint un niveau stratosphérique depuis deux ans (25 victoires en 2024, 16 cette saison, pour l'instant) et seule sa fraîcheur mentale, qui a semblé vacillante sur ce Tour, resterait un frein estimait, en décembre, l'entraîneur espagnol : « Il peut encore progresser. Mais je ne peux pas prédire dans quelle mesure, c'est difficile. Je n'ai pas de boule de cristal. » Lui, ce sont les ordis, les data qu'il compulse, sans être forcément un rat de laboratoire jure son directeur de la performance : « C'est quelqu'un de très sociable mais sa première qualité reste son humilité. Seuls les résultats de ses athlètes l'intéressent. » « II n'a aucune ambition, confirme Smit. Mais il est aussi très stressé et s'il ne donne pas d'interview, c'est pour éviter les questions gênantes. » Notamment celles sur le dopage, inhérentes aux performances de Pogacar, « le meilleur coureur du monde avec le meilleur entraîneur du monde », l'encense Monsalve qui n'a jamais rencontré son entraîneur en vrai.


Le Parisien
5 minutes ago
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Tour de France : à Paris, Montmartre et les Champs sont une belle fin
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Des galères de l'île Maurice au maillot jaune du Tour, le parcours plein de péripéties de Kim Le Court-Pienaar
Trois mois après avoir remporté Liège-Bastogne-Liège, la Mauricienne est la première Africaine à enfiler le maillot jaune du Tour de France femmes. Un cri de joie a soudain déchiré le brouhaha de l'arrivée du Tour dimanche. Kim Le Court - auquel s'accole le nom de Pienaar, après son mariage avec son conjoint Ian - venait d'apprendre qu'en l'espace de deux étapes, elle allait troquer son maillot de championne nationale de l'île Maurice - parfois confondu avec le maillot de championne du monde - pour le maillot jaune. Dimanche matin, avant le départ, la coureuse ne faisait pas mystère de ses ambitions : « On va clairement faire ce qu'on peut pour prendre le maillot jaune, on a plusieurs plans en tête. » Sa troisième place à Quimper et les bonifications attachées lui ont permis de ravir le maillot jaune à Marianne Vos. Et d'inscrire son nom dans la grande histoire du Tour en devenant la première coureuse africaine à se parer de la tunique de leader. Une consécration pour une coureuse dont le parcours emprunte un itinéraire totalement atypique. « Kim m'a suivi dans tous les sports que j'ai pratiqués. Ca a été le foot, puis le rugby puis le vélo. Son standard a toujours été le niveau masculin » Olivier Le Court, le frère de Kim Fille d'un père mauricien et d'une mère écossaise, Le Court-Pienaar est arrivée au sport par l'intermédiaire de son grand frère, Olivier. « Kim m'a suivi dans tous les sports que j'ai pratiqués, témoignait celui-ci cette année dans L'Express, un quotidien insulaire. Ça a été le foot, puis le rugby puis le vélo. Son standard a toujours été le niveau masculin. » Lorsqu'il lui faut décrire ce qu'est la réalité de la pratique sportive sur l'île de l'Océan Indien, la coureuse d'AG Insurance-Soudal manie les clichés et le second degré : « C'est compliqué : on roule sur la plage, on mange des cocos... », dit-elle en jaugeant la réaction de son interlocuteur, avant de laisser échapper un rire. « Le vélo à Maurice, c'est vraiment petit, poursuit-elle. Il y a un peloton sur la route, et en VTT, c'est bien plus développé. Mais si on veut vraiment atteindre un palier supplémentaire, il faut quitter Maurice, et c'est ce que j'ai fait. » « Je ne croyais pas pouvoir aller au bout » : Mavi Garcia En 2015 et 2016, elle tente une première incursion sur route, chez Matrix Fitness puis Bizkaia-Durango, « qui ne s'est pas bien passée du tout » : « J'essayais de finir chaque course, j'étais DNF (abandon) ou avant-dernière à chaque course : ce ne sont pas de bons souvenirs. » Elle quitte ce milieu, s'oriente vers le VTT où elle obtient quelques résultats d'estime à partir de 2019, avant d'envisager de recommencer l'aventure du peloton. C'est là que l'histoire prend une tournure absolument inattendue. Fin 2023, elle et son mari contactent par tous les moyens possibles les équipes professionnelles, sans agent ni contacts privilégiés. Un puit sans fond de messages sans réponses. Jusqu'à ce qu'au coeur de l'hiver, son CV retienne l'attention de Natascha Van Ouden, la directrice d'AG Insurance- Soudal. « J'ai 29 ans, mais je me sens jeune dans le vélo, comme si j'avais 21 ans » Kim Le Court-Pienaar Son existence vient de basculer. Après une année dans les rangs de la formation belge (et notamment une 10e place à Roubaix), une réunion est organisée avec son équipe en octobre 2024. On lui propose de jouer les classements généraux en 2025. « J'ai dit non, se remémore-t-elle. Je ne pensais pas être prête, c'était ma première année et j'avais un peu peur. Je voulais d'abord apprendre, et j'apprends toujours. J'ai 29 ans, mais je me sens jeune dans le vélo, comme si j'avais 21 ans. » Six mois plus tard, elle remporte pourtant Liège-Bastogne-Liège. Un exploit majuscule pour la Mauricienne, sur une course qui sied à ses qualités. « Quand j'ai gagné, je n'ai pas réalisé la portée que cela avait pour le cyclisme africain, expliquait-elle dimanche. Ça n'a jamais été dans ma tête de gagner en tant que première Africaine, mais le réaliser est une satisfaction. » La possibilité de viser le Maillot Jaune renaît alors. Le Court-Pienaar narre à cet instant une anecdote de ses années de galère : « En 2015, j'ai terminé dernière du Tour de Grande-Bretagne. Je me rappelle spécifiquement d'une étape où j'étais seule. Marianne (Vos) m'a attendue à l'arrivée : c'était l'une des premières que j'ai rencontrées pendant cette première année. Elle se soucie des gens, elle se soucie des jeunes coureuses et de leur développement. Je pense que ça la rend fière de me voir ainsi aujourd'hui. »